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toucher de façon indépendante le consommateur final en France (1,5 milliard de m3)
Publie le samedi 1er décembre 2007 par Open-PublishingEnergie ’interview ds libre belgique)
Consommateur final, cible de Gazprom
ENTRETIEN BORIS TOUMANOV CORRESPONDANT À MOSCOU
Mis en ligne le 30/11/2007
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Le vice-président du géant russe confirme sa volonté d’être présent dans tous les maillons de la chaîne gazière. Il évoque également sa collaboration avec Fluxys.
Alexandre Medvedev, vice-président de Gazprom et chef de Gazprom-export, considéré dans la hiérarchie de ce consortium russe comme une sorte "de ministre des Affaires étrangères", a donné une interview exclusive à "La Libre Belgique".
Quels sont les projets de Gazprom en Europe dans le contexte de la libéralisation du marché européen de l’énergie ?
L’Europe reste le marché extérieur le plus important pour le gaz naturel russe. En 2006, nous avons fourni aux pays de l’Europe occidentale et centrale 151,1 milliards de mètres cube. Selon des estimations préliminaires, en 2006, la part du gaz russe a constitué 35 pc des importations européennes de ce produit et 27 pc au niveau de la consommation.
Une telle dynamique de notre coopération aurait été impensable sans cette tradition de confiance mutuelle qui reste ininterrompue depuis plus de quarante ans, et cela, nonobstant les changements spectaculaires d’ordre politique et économique qui ont eu lieu en Russie pendant ce temps.
L’année dernière, nous avons prorogé nos contrats de fournitures de gaz à la France, à l’Italie, à l’Allemagne, à l’Autriche, à la Tchéquie ainsi que le contrat de transit avec la Bulgarie, tandis que cette année nous avons signé deux contrats de longue durée pour les fournitures de gaz à la Roumanie.
Et qu’en est-il des projets d’achat des actifs sur le marché du consommateur final en Europe ?
Gazprom a toujours déclaré son intention d’être présent dans tous les maillons de la chaîne de production - depuis l’extraction du gaz jusqu’aux fournitures au consommateur final - par l’acquisition des compagnies locales et par la création d’entreprises communes.
Ainsi Gazprom a acheté récemment le groupe britannique Natural Gas Shipping Services (filiale de Pennine Natural Gas). Cette transaction a porté à 4 pc la part de Gazprom sur le marché britannique, et dans les cinq-sept années à venir, nous pensons l’augmenter jusqu’à 10 pc moyennant l’achat des actifs dans la sphère électro-énergétique, ce qui nous permettra de présenter à nos clients un paquet complet de services dans le domaine énergétique.
L’objectif n’est-il pas d’aller plus loin ?
Je ne vous cacherai pas que Gazprom cherche à toucher directement le consommateur final de gaz dans certains pays européens. Dans le cadre de la libéralisation des marchés européens de l’énergie, notre compagnie a obtenu la possibilité, à partir de 2007, de toucher de façon indépendante le consommateur final en France (1,5 milliard de m3) et en Italie (quelque trois milliards de m3).
Quelles sont les perspectives de développement de l’infrastructure de transports y compris les stockages souterrains de gaz ?
L’optimisation de l’acheminement du gaz vers l’Europe constitue un des éléments majeurs de la stratégie d’exportation de Gazprom. A part les gazoducs qui fonctionnent déjà avec succès dont Courant bleu et Iamal-Europe, Gazprom est en train de réaliser de nouveaux projets. Nous menons actuellement des travaux préparatifs pour la construction du gazoduc Nord Stream qui permettra de renforcer la fiabilité des fournitures de gaz sur le marché européen. D’autre part, Gazprom et ENI ont signé en juin dernier un mémorandum sur la réalisation du projet Courant du Sud appelé à diversifier les itinéraires du gaz naturel russe vers les consommateurs européens. Quant à notre activité dans le segment de stockages souterrains de gaz, je vous rappelle qu’en mai dernier nous avons mis en service avec les compagnies autrichiennes Rag et Wingaz la première section d’une usine de stockage de gaz souterraine près de Salzbourg. Lorsqu’elle sera terminée, en 2011, elle deviendra la deuxième usine de stockage de gaz en Europe centrale avec une capacité totale de 2,4 milliards de mètres cube de gaz. Cela sans oublier que Gazprom et Wingaz exploitent déjà le plus important stockage de gaz en Europe : Reden, d’une capacité totale de quatre milliards de m3.
Comment se présente la coopération de Gazprom dans ce domaine précis avec la Belgique ?
En Belgique, nous misons surtout sur le développement de la coopération avec la compagnie Fluxys qui a accumulé le know how dans le domaine de stockage de gaz dans ce pays. En juin 2006, Gazprom et Fluxys ont signé un mémorandum de coopération qui présume l’étude commune des possibilités techniques et d’exploitation de stockage de gaz à Poederlee ainsi que la création d’une compagnie mixte. Dans le cadre de la réalisation de ce projet, nous nous proposons de procéder à un forage d’investigation et aux travaux de sismographie dans la région de Poederlee. Je tiens à souligner que notre coopération avec Fluxys s’inscrit parfaitement dans la stratégie de Gazprom visant à élargir l’accès aux stockages souterrains de gaz en Europe dans le cadre de la diversification et de développement de l’infrastructure de transport
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