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CE MERCREDI 17 MARS 2010
A 18H30
C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »
Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6
En direct et en archives sur www.campuslille.com
Nous écouterons Ferrat ce mercredi, chantant bien sûr, et s’exprimant à notre micro, lors d’un entretien sur le plateau du Larzac, en 2003. On ne vous en offrira que quelques mots, juste quelques mots : mais bien pesés…
La mort de Ferrat, la béance que révèlent les élections régionales, nous n’en parlerons pas. Pas directement. Mais c’est bien « la France des travailleurs, celle qui ne possède en or que ses nuits blanches, pour la lutte obstinée de ce temps quotidien », c’est bien de là dont nous parlons.
En diffusant le second volet de l’entretien que nous accorda Julie B., 24 ans, journaliste, « opératrice de production », et dans lequel elle revient sur sa vie en usine, et sur une classe ouvrière dont elle affirme l’évidente existence en même temps que sa négation par ses exploiteurs, en le diffusant, il nous semble pouvoir fournir quelques explications sur le désenchantement politique qui, hier, faisait la une.
Cette béance, entre le peuple et ses « représentants », ne trouve-t-elle pas son origine, tout simplement, dans la distance qui sépare ceux qui produisent les richesses, de ceux qui en profitent ? Ce n’est pas là question d’inégalité, c’est une question nettement plus radicale.
Dans Le Monde Diplomatique de ce mois-ci, revenant sur une étude britannique, Pierre Rimbert nous invite « à un renversement de perspective », sur la base du calcul de ce que rapportent socialement différentes professions ; où l’on voit que lorsqu’un ouvrier produit des richesses sociales – bien davantage que ce qu’il en retire, un financier en détruit.
Ce sont pourtant les calculs égoïstes et destructeurs des seconds qui écrasent le travail créateur des premiers. C’est la somme du travail mort qui écrase le travail vivant. Marx l’expliquait ainsi :
« La domination du capitaliste sur l’ouvrier est …/… domination de la chose sur l’homme, du travail mort sur le travail vivant, du produit sur le producteur, car les marchandises, qui deviennent des moyens de domination (en fait uniquement sur l’ouvrier) ne sont elles-mêmes que les résultats du procès de production, ses produits. »
On peut masquer cette aliénation par tous les artifices, il demeure qu’en elle seule peut s’expliquer ce « monde qui bat de l’aile » ; et que ce n’est qu’à cette racine que la politique a un sens. Et que dès lors, il y a des élections qui sont trop petites pour des problèmes trop grands. Et que ceux qui trompent le peuple n’ont aucune légitimité à prétendre que le peuple se trompe.
Et parce que la Palestine est toujours vivante face à l’occupation mortelle, nous entendrons, dans notre « ¼ d’heure en Palestine », Khaled Abed Rabbo, habitant de Gaza, qui a vu ses deux petites filles assassinées par l’occupant, et qui est toujours debout.
Toujours debout, le peuple cubain, malgré le blocus mortifère imposé par les Etats-Unis. Nous retrouverons donc notre traditionnelle « Semaine à Cuba », un programme de Radio Habana.
Puissent tous ces sons réunis nous rendre le goût de chanter.
Un jour viendra, couleur d’orange.