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un père de famille d’origine algérienne a été tué
Publie le lundi 6 mars 2006 par Open-Publishing16 commentaires
Dans la banlieue de Lyon, un père de famille d’origine algérienne a été tué à la sortie d’un bar. Le tireur aurait proféré des insultes racistes.
« Il y a eu des coups de feu, mon cousin Chaib est tombé »
Par Olivier BERTRAND
lundi 06 mars 2006
les enquêteurs restent prudents, mais cela ressemble beaucoup à un crime raciste. Samedi soir, un homme armé d’un pistolet automatique a tiré sur deux autres hommes, d’origine algérienne, à la sortie d’un bar. La scène s’est passée à la sortie d’un bar d’Oullins, dans la banlieue sud de Lyon. L’une des victimes est décédée, l’autre a été blessée au bras. Tous avaient passé la soirée dans le même établissement, la Brasserie du commerce, à l’entrée d’Oullins. Un bar PMU décoré à l’ancienne, et qui diffuse des matchs certains soirs. Samedi, l’Olympique lyonnais jouait à l’extérieur, à Ajaccio. Dans le bar, la salle était pleine pour ce match de championnat. Chaib, qui aurait eu 42 ans cette année, était venu avec son cousin Nabyl, 31 ans, et un ami. Ils se trouvaient au fond de la salle, auraient bu trois bières dans la soirée. L’auteur présumé des coups de feu, un homme de 35 ans, se trouvait à l’autre bout de la salle, vers l’entrée, près de la vitre. Il était attablé avec son frère et un ami. Selon un témoin, ils auraient commencé à boire dans l’après-midi, carburaient « au whisky pur ». Un enquêteur confirme que les trois hommes étaient ivres au moment des faits. Selon un témoin, le patron du bar aurait prévenu des consommateurs que ces clients étaient mûrs, et armés.
Fin de match. Les deux tablées n’ont pas échangé un mot de tout le match. Pas un regard. « On ne les connaissait pas, affirme Nabyl. Je sais qu’ils étaient d’Oullins parce que je les ai toujours vus là, mais c’est tout. » Hier après-midi, des dizaines de consommateurs ont été entendus par les policiers de la sûreté départementale lyonnaise. La plupart des témoins ont confirmé que la soirée s’était déroulée dans le bar sans le moindre incident. Un seul croyait avoir entendu un échange d’insultes, quand Chaib et son cousin sont sortis du bar, vers 22 h 30, après la fin du match.
« Connerie ». Nabyl et Chaib partaient alors retirer de l’argent en face du café, pour régler leurs consommations. Nabyl raconte : « On a traversé la rue et Chaib a retiré les sous au distributeur du Crédit agricole, juste en face. C’est quand on s’est retournés pour rejoindre le bar qu’on les a vus. Ils ont traversé la rue pour s’avancer vers nous. Ils étaient trois. Il y en a un qui avait une arme à la main. Il a crié "barrez-vous, enculés d’Arabes". » Un autre a dit « arrête, tu vas faire une connerie ». Après, tout s’est emballé. « Il y a eu des coups de feu, c’était la panique. J’ai été touché, mon cousin est tombé, je l’ai pris dans mes bras. »
Chaib, touché à la tête, est décédé rapidement. Nabyl, blessé à l’avant-bras, a été opéré samedi soir. Il est sorti de l’hôpital hier matin. L’auteur aurait tiré une demi-douzaine de coups de feu, avec un pistolet automatique. Des jeunes proches de Chaib ont retrouvé hier des douilles, qu’ils ont apportées au commissariat. Un épicier a découvert deux impacts sur le rideau de fer de sa boutique.
« Après les coups de feu, poursuit Nabyl, les gars sont partis en courant. Celui qui avait l’arme a descendu une rue, les deux autres sont partis de l’autre côté. J’ai lâché mon cousin et j’ai couru après celui qui avait tiré. Je l’ai rattrapé, je l’ai tapé pour qu’il ne bouge plus, et les policiers sont arrivés très vite. » C’est une patrouille du commissariat d’Oullins qui a arrêté l’auteur, l’arme encore à la main. Le quartier a été bouclé, et les deux autres interpellés très vite. Les enquêteurs ont ensuite attendu toute la journée d’hier que les taux d’alcool redescendent, pour entendre sérieusement les trois hommes.
« Pour l’instant, indique, prudente, une source proche de l’enquête, rien ne prouve le crime raciste. L’auteur reconnaît les faits, mais il manque une explication solide. Il donne des explications très insuffisantes. Il évoque un conflit antérieur à samedi, mais reste extrêmement vague sur ce conflit. » Nabyl reste formel : aucun différend, selon lui, ne les a jamais opposés au meurtrier. Dimanche, des proches sont venus déposer des plantes et des bouquets, des petits mots, au pied d’un panneau de signalisation, près de l’endroit où Chaib est tombé. Plusieurs étaient venus, le matin, nettoyer le sang du jeune homme, sur le carrefour, choqués que personne ne l’ait fait. L’un des petits frères de Chaib est venu aussi. Hier, il restait digne, calme malgré la douleur. Son grand frère avait trois enfants, « dont une petite fille qui aura 6 ans dans quelques jours ». Il travaillait comme cariste. « C’est quelqu’un de pépère, tranquille, raconte Halim. Comme beaucoup, il a fait quelques petites conneries quand il était gamin, mais il s’était calmé. C’était un père de famille, un gars sans histoires. »
« Chauds bouillants ». L’émotion restait très vive, hier, en début de soirée à Oullins. Plusieurs membres de la famille essayaient de calmer des jeunes gens « chauds bouillants ». A l’hôtel de police de Lyon, les policiers de la sûreté départementale devaient entendre l’auteur présumé et ses comparses jusque tard dans la soirée.
Messages
1. > un père de famille d’origine algérienne a été tué , 6 mars 2006, 19:43
On va pas en faire tout un binz, c’est du racisme ordinaire, c’est pas comme si c’était une personne de confession ou culture juive, là il aurait fallu descendre dans la rue, pour crier à l’Antisémitisme, le seul "racisme" qui doit mobiliser contre lui toutes les énergies nationales dans notre république égalitaire.
1. > un père de famille d’origine algérienne a été tué , 6 mars 2006, 20:05
bien vu
même si, d’après les premières informations (donc susceptibles d’évoluées) ce serait un alcoolique qui auraient fait feu sur eux...
ce qui est triste maintenant c’est que tous les faits divers on va les regarder par le prisme de leurs origines... comme si les morts étaient différentes alors qu’au final une vie est une vie, même dans la mort
2. > un père de famille d’origine algérienne a été tué , 6 mars 2006, 20:08
L’auteur de ce crime odieux est maintenant entre les mains de la police.
La justice va faire son travail et j’espère que la lumière sera faite et que nous connaitrons pourquoi.
Il n’empêche que le malheureux est mort et qu’il laisse une veuve et des enfants orphelins.
Esteban
1. > un père de famille d’origine algérienne a été tué , 6 mars 2006, 23:12
Aujourd’hui dans le pays des droits de l’homme et de l’égalité de chacun , on s’aperçoit que la justice libre s’adapte à ton origine ethnique ou à ta religion.
Etant d’Oullins et connaissant la victime de cet assassinat, en allumant la télé sur les infos locales, j’ai pu me rendre compte que mêmes les médias relate des informations selon le parti qu’ils ont choisi, pour preuve ormis Télé Lyon Métropole les autres éditions locales nous ont parlés de la grippe aviaire en première page " on ne savait pas évidemment que depuis quelques jours la grippe aviaire a fait son apparition dans la région "
Ce qui veut dire que la vie de quelques poules est plus importante que la vie d’une personne d’origine maghrébinne ?
Pour info :
UNE MARCHE SILENCIEUSE EST ORGANISE PLACE ANATOLE FRANCE CE MERCREDI A 13 H 30. Nous verrons à ce moment si la vie d’un maghrébin mobilise les foules autant que la vie de Monsieur Ilan Halimi. ( Journaux télévisés et manuscrit, programme de télévision, blog sur le Net....)
3. > un père de famille d’origine algérienne a été tué , 7 mars 2006, 08:25
AUCUNE INFO A LA TELE , POURQUOI ? PARCEQU’IL ETAIT ARABE ?
1. > un père de famille d’origine algérienne a été tué , 7 mars 2006, 09:22
Ce drame a fait l’objet de reportages sur France 3 Rhône-Alpes sur TLM.
4. > un père de famille d’origine algérienne a été tué , 7 mars 2006, 09:23
Après le meurtre de Chaib Zehaf, le procureur réfute le crime raciste.
A Oullins, une sensation de « deux poids, deux mesures »
par Alice GERAUD
QUOTIDIEN : mardi 07 mars 2006
Lyon correspondance
Sortir du simple fait divers. Une obsession pour les proches de Chaib Zehaf, 42 ans, abattu samedi soir à la sortie d’un bar d’Oullins, dans la banlieue sud de Lyon, par un homme armé et éméché. « On veut nous faire croire que c’est un meurtre banal. Qu’un Arabe qui se fait flinguer dans la rue, c’est encore une histoire de violence urbaine. Que le racisme ordinaire de quelques beaufs, c’est pas vraiment du racisme. » Halim contient sa colère, mais ne la cache pas. Un type a tiré sur son « frère », « parce qu’il était arabe. Il n’avait pas d’autre raison ». Il est en colère car il a le sentiment que « personne ne veut reconnaître cette dimension ».
Le procureur n’a pas retenu la circonstance aggravante de crime raciste à l’encontre du tireur présumé, mis en examen hier pour homicide volontaire et tentative d’homicide volontaire. « Les déclarations de tous les témoins et les protagonistes sont claires, nettes et précises : il n’a été fait d’aucune mention de propos racistes, contrairement à ce qu’a dit ensuite une des victimes », insiste Xavier Richaud, procureur de la République de Lyon.
Blessure. Le caractère raciste du crime repose en effet sur les déclarations d’un des rares témoins de la scène, Nabyl Djarboua. Ce médiateur social, cousin de Chaib Zehaf, était avec lui à la Brasserie du commerce pour suivre le match de foot samedi soir, puis à la sortie, lorsque les coups de feu sont partis devant l’établissement. Il a d’ailleurs écopé d’une balle dans le bras. Selon lui, un des deux hommes accompagnant le tireur a crié : « On va les niquer ces Arabes ! » quelques secondes avant les coups de feu. Nabyl a varié dans ses versions. Il a un moment parlé d’« enculés d’Arabes ». Il a dû mal à se remémorer la scène avec précision. Il apparaît choqué et confus. « C’est allé très vite. Le type nous a braqués, un autre a crié et ça a commencé à tirer. Je me souviens avoir dit qu’il fallait se baisser et puis j’ai vu Chaib tomber. »
La police est arrivée sur les lieux très rapidement. Suffisamment pour rattraper le tireur dans une rue voisine. Nabyl a été emmené à l’hôtel de police de Lyon, et interrogé pendant plus d’une heure avant qu’on s’aperçoive qu’il était blessé au bras. Il raconte avoir été emmené menotté à l’hôpital. Ne sait pas pourquoi. « Le lendemain, ils m’ont réinterrogé et après ils m’ont relâché en tee-shirt dans la rue. » Nabyl est perdu, il a vu son cousin mourir sous ses yeux, a pris une balle et n’a pas l’impression d’avoir été traité tout à fait comme une victime. « Selon les procès-verbaux, il n’a pas été mis en garde à vue, il n’a donc pas dû être menotté », s’étonne le procureur, affirmant qu’aucun procès-verbal d’auditions des témoins ne fait état d’insultes racistes.
Hier, à Oullins, la confusion était générale. Le malaise palpable. Oullins n’est pas une de ces banlieues lyonnaises qui portent le poids du mal-être des grands ensembles. Ce n’est pas une cité. Juste une bourgade un peu tristounette, avec sa grand-rue commerçante toujours embouteillée, alignement de magasins de vêtements un peu démodés, de cafés-plats-du-jour et d’agences bancaires. Chaib Zehaf habitait juste derrière cette grand-rue, à deux pas de la mairie, dans un petit immeuble confortable, avec sa femme et ses trois enfants. Il est mort d’une balle dans la tête et deux dans le thorax, devant une agence bancaire.
Mots de deuil. Toute la journée, des gens sont venus se recueillir sur les lieux. Certains ont déposé des gerbes. Beaucoup ont écrit des petits mots. Des mots de deuil. Des mots d’amitié. Et des mots dénonçant le racisme. Dans l’appartement de Chaib Zehaf régnait hier une ambiance où se mêlait tout cela. Dans une pièce, des femmes en pleurs. Dans les couloirs, partout, des amis, des gens qui l’ont côtoyé, ou « eu comme entraîneur de foot ». Et puis, dans une chambre, des hommes, dont le silence attristé, entrecoupé de quelques déclarations amères, disait la colère.
Contre la police, les politiques, les médias. Ils ont le sentiment que personne n’a réagi au meurtre de leur ami. Ils font le parallèle avec l’affaire Halimi, avec les agressions antisémites à Sarcelles. Ils parlent de « deux poids deux mesures », « comme si c’était un chien écrasé ». Dans un coin, un cousin de Chaib Zehaf, un peu plus âgé, se tait. Un peu plus tard, il expliquera être « très inquiet » : « Les jeunes sont remontés. Ils ont le sentiment que la mobilisation n’est pas la même lorsqu’il s’agit d’un Juif, ils voudraient aussi que des milliers de personnes réagissent. »
Indifférence. Devant l’immeuble, une jeune fille raconte avoir été « choquée » de voir que, dès le lendemain, le bar d’où sortaient la victime et son tueur, était rouvert « comme si rien de grave ne s’était passé ». Elle raconte les habitués qui boivent leur canon de rouge au comptoir. Le patron qui dit n’avoir « rien à se reprocher ».
C’est finalement le maire d’Oullins qui a demandé à ce que l’établissement ferme jusqu’à jeudi. Sur la porte, une affichette a été placardée, signée du propriétaire du bar : « Fermeture exceptionnelle en hommage à Chaib, que tous aient une pensée pour lui et sa famille en cette période de deuil, Sébastien ».
Jean-Marie Garcia, l’auteur présumé, était connu pour être armé, et ne s’en cachait pas. Avec son frère Eric, présent ce soir-là, ils étaient habitués des bistrots du coin. Au cours de la soirée de samedi, avant de tirer sur Chaib Zehaf, il avait d’ailleurs déjà sorti son arme une fois dans le bar. « Pour faire le beau », dira un de ses amis à la police. Il avait 2,10 grammes lorsqu’il a été interpellé. En garde à vue, il n’explique pas son geste. Ne parle pas d’altercation. Il aurait juste braqué et tiré, vidant quasiment son chargeur sur Chaib et ses deux amis. « Garcia n’est pas connu politiquement, et rien ne ressort de ce côté-là dans ses déclarations », insiste le procureur.
Mais, face à la violence incompréhensible du geste, les amis et la famille de Chaib Zehaf cherchent une explication, des réactions. Ils n’en trouvent pas. « Chirac reçoit les victimes de l’antisémitisme et nous, le maire de notre ville ne se déplace même pas. » A Oullins, dans ce vide, la thèse du racisme ordinaire prend toute la place.
Raccourci vers : http://www.liberation.fr/page.php?Article=364998
1. > un père de famille d’origine algérienne a été tué , 7 mars 2006, 11:37
Juste rappeler que les attaques et attentats racistes contre les maghrébins en Corse sont MONNAIE COURANTE ! C’est pourquoi je boycotte l’ile depuis quelques années.
Une nénette à la peau trop foncée pour s’y ballader en sûreté.
2. definition du racisme en France, 7 mars 2006, 12:28
un acte raciste se fait a l ’encontre de certaines minorités, qui elles ne sont jamais taxés de racistes.
CAR FONDAMENTALEMENT BON dixit E wIESEL
5. > un père de famille d’origine algérienne a été tué , 7 mars 2006, 14:13
Je suis outrée et dégouté... cette information nous prouve bien que la vie d’un arabe ne vaut rien comparée a celle d’un juif. tout le monde s’en fou, le bar est resté ouvert comme si de rien était mais n’oublions pas que si il s’agit d’un crime raciste il s’agira d’un crime ANTISEMITE car juifs et arabes sont des peuples SEMITES !!!!!!!!!!!!!
1. > un père de famille d’origine algérienne a été tué , 7 mars 2006, 15:27
A Oullins, l’enquête écarte le crime raciste
LE MONDE | 07.03.06 | 13h45 • Mis à jour le 07.03.06 | 13h45
LYON CORRESPONDANTE
our le procureur de la République de Lyon, Xavier Richaud, "aucun élément de l’enquête ne permet de faire état d’un comportement raciste" dans le meurtre, samedi 4 mars, à Oullins, dans la banlieue lyonnaise, de Chahib Zehaf, un homme de 42 ans, père de trois enfants, dont la famille soutenait qu’il avait été la victime d’un "crime raciste".
Placé immédiatement en garde à vue après avoir tué ce Français d’origine maghrébine et blessé au bras un autre, Jean-Marie Garcia, un homme de 37 ans, sans casier judiciaire, a été mis en examen, lundi 6 mars, à Lyon, pour "homicide volontaire, tentative d’homicide volontaire et détention illégale d’armes" sans qu’aucune autre qualification ne soit retenue. Les policiers ont retrouvé à son domicile plusieurs armes.
Les faits se sont produits vers 22 h 20 à la sortie d’un bar. M. Garcia, qui a raconté aux policiers avoir commencé à boire dès 15 heures, était alors bien éméché. Devant deux amis qui l’accompagnaient, M. Garcia avait cependant sorti sur le comptoir son pistolet neuf millimètres - "pour faire le beau", selon ses termes -, avant de le rengainer, à la demande de ces camarades.
C’est à la fermeture du bar, en sortant dans la rue, que le drame s’est produit. L’auteur des coups de feu a été arrêté par les policiers moins d’une minute après son acte. M. Garcia a avoué aux policiers une "passion des armes", incapable cependant d’expliquer son geste. Tout juste aurait-il affirmé que les victimes auraient menacé de lui "casser la bouche". Une version contredite par l’une des victimes.
Selon les policiers, les témoins entendus jusqu’à présent n’ont jamais évoqué de propos ou de menace racistes. Nabyl Djarboua, l’homme blessé au bras, demi-frère de M. Zehaf, avait expliqué le lendemain du drame devant la presse qu’il avait entendu l’un des trois hommes proférer une injure contre "les Arabes".
Mais devant les policiers, Nabyl Djarboua n’a pas confirmé cette version, interprétant le geste de M. Garcia comme "un acte gratuit". "Je n’ai pas entendu Jean-Marie Garcia proférer de propos racistes ni avoir un comportement raciste envers une personne d’origine étrangère", a-t-il déclaré aux enquêteurs.
Sophie Landrin
Article paru dans l’édition du 08.03.06
NB : Le bar est fermé depuis hier ...
2. > un père de famille d’origine algérienne a été tué , 7 mars 2006, 18:10
Le bar est resté ouvert toute la matiné de lundi et a été fermé à la demande du maire d’Oullins car il trouvait indescent le fait que ce bar reste ouverte.
IL Y A EU UNE DEUXIEME VICTIME D’ORIGINE TUNISIENNE DONT AUCUN MEDIA NE PARLE CAR LA POLICE NE VEUT PAS DIVULGE SON IDENTITE A LA FAMILLE. NOUS LE RECHERCHONS OU CHERCHONS TOUT MEMBRES DE SA FAMILLE AFIN DE FAIRE VALOIR SES DROITS. ( ce serait sois disant un sans papiers qui réside dans un foyer Sonacotra de la région )
Aujourd’hui lors de la mise en bière du corp de mon ami, les policiers ont osé posté des véhicules aux quatres coin du funérarium afin de maintenir une certaine pression. Avec un camescope numérique ces messieurs nous ont gentillement filmé et catalogué sans nous concertés nous qui sommes des proches de la victime.
Beaucoup de média refuse de voir l’acte raciste car la vie d’un magrébin qui a bu un verre avec ses amis dans un bar NE PESE PAS LOURD sur la balance de la justice française.
Avant le commencement de l’enquête sur la mort de Ilan Halimi on nous parlait déjà d’un crime antisémite alors que pour la mort de Chaib Zehaf on s’efforce de cacher des éléments le l’enquête ; pour preuve les douilles qui ont servi lors de cet assassinat n’ont pas été retrouvé par la police alors que la famille du défunt en nettoyant le sang de Chaib ( car personne ne l’avait fait ) a retrouvé toutes les douilles de l’arme à feu. LES POLICIERS CE JOUR LA N’AVAIENT PAS MIS LEURS LUNETTES. Pour Ilan Halimi ils portaient des lentilles de contact donc pas de problème de visions.
Toutes les personnes qui auront des éléments sur la vérité des faits de ce soir-là, sont prié se faire connaitre auprès des services de police et auprès de la femme de chaib, NOUS COMPTONS SUR VOUS.
GRANDE MARCHE SILENCIEUSE ORGANISE CE MERCREDI A 13 H 30 PLACE ANATOLE FRANCE, OULLINS, devant la société générale. VENEZ NOMBREUX, MEDIAS Y COMPRIS
Ridha A.
6. > un père de famille d’origine algérienne a été tué , 7 mars 2006, 17:55
ca donne envie de dire :
"je baiserai la france jusqu’a ce qu’elle m’aime "
1. > un père de famille d’origine algérienne a été tué , 7 mars 2006, 18:43
Je vous l’avais dit à propos de la manipulation du ministre de l’Intérieur et la récupération politique du meurtre d’ILAN HALIMI. La manifestation de dimanche dernier, et je le lis dans les réactions à cet article, a attisé les divisions communautaires plus qu’elle n’a lutté contre le racisme . Cette flambée de violence n’est pas un hasard, elle sert des intérêts électoraux et c’est le Peuple qui trinque. Je propose la formation d’ une Commission d’enquête Parlementaire sur les déclarations irresponsables ou volontaires du Ministre de l’Intérieur et sur sa contribution au climat de haine , d’intolérance, et de racisme qui se développe dans notre pays depuis sa sortie à La Courneuve. JdesP
2. > un père de famille d’origine algérienne a été tué , 7 mars 2006, 22:37
La France à aujourd’hui un ministre de l’intérieur qui n’assume pas son rôle et se cache derriere sa secretaire afin de repondre a la famille du defunt qu’il ne fallait pas téléphoner mais lui adressé un courrier et qu’il répondra de la même manière.
LE MINISTRE DE L’INTERIEUR A CHOISI D’AMOUDER LES GENS DE CONFESSION JUIVE ET DE DELAISSER LES MAGHREBIN ; SOUVENEZ-VOUS :" ce sont des racailles...."
MESSAGE PERSONNEL AU MINISTRE DE L’INTERIEUR QUI SE PRESENTE AUX ELECTIONS PRESIDENTIELLES :
Quels que soit ta race, ton origine ethnique, ta religion, tu as les mêmes droits. Il ne devrait y avoir qu’une justice ou sinon la balance de la justice risque de pencher...
POURQUOI EST-CE QUE LES COMPLICES DU TUEUR SONT REMIS EN LIBERTE ALORS QUE LE COMPLICE D’UN VOL EST AUTOMATIQUEMENT MIS EN PRISON ( surtout si il est noir ou maghrébin) ?
3. > un père de famille d’origine algérienne a été tué , 8 mars 2006, 10:25
Oullins : "l’homme criait ’sales arabes’"
NOUVELOBS.COM | 08.03.06 | 09:14
Info Obs Un nouveau témoignage confirme la piste raciste dans le meurtre de Chaïb Zehaf.
Sid Ali B. sur les lieux du drame (Rolland Quadrini/KR Images)
L e témoignage d’un jeune homme, recueilli mardi soir 7 mars, vient relancer la piste d’un crime à caractère raciste pour expliquer la mort de Chaïb Zehaf, un père de famille de 40 ans, samedi soir à Oullins dans la banlieue de Lyon, devant un bar à l’issue du match Ajaccio-Olympique Lyonnais. Sid Ali B., 19 ans, a expliqué à quelques journalistes, sur les lieux mêmes du drame, comment samedi soir alors qu’il venait retirer un DVD à un distributeur de vidéo situé à cinquante mètres de la sortie de la brasserie, il avait entendu des coups de feu.
"Sales arabes, race de merde"
Se tournant vers l’origine du bruit il a vu alors un homme brandissant une arme de poing, qui vociférait en tirant sur quelqu’un qu’il a reconnu comme étant Nabil, le cousin de Chaïb, son propre entraîneur de football : "L’homme criait ’sales arabes’, ’race de merde’" a témoigné Sid Ali. Il a vu alors Chaïb sauter sur l’homme armé et basculer à terre avec lui. Dans la bagarre le tireur a fait feu sur Chaïb, qui a tenté de se relever mais a reçu alors une nouvelle balle à bout portant, sans doute dans la tête, et s’est effondré. Selon Sid Ali B.
l’homme continuait à crier sa haine contre les arabes en s’éloignant de sa victime, son arme à la main.
Une arme à la ceinture
Le tireur, Jean Marie G., a été interpellé quelques dizaines de mètres plus loin par les policiers, sur place immédiatement après les faits.
Cette rapidité de l’intervention policière semble attester le fait qu’un client du bar où les protagonistes de l’affrontement avaient suivi le match Ajaccio-OL a prévenu la police de la présence sur place de Jean Marie G., accoudé au comptoir, une arme ostensiblement glissée dans la ceinture de son pantalon. Ce que confirme le patron du bar, Sébastien D., présent lors du témoignage de Sid Ali : "Jean Marie G. a rejoint son frère Eric et un copain au comptoir, environ une demi-heure avant la fin du match. Mon établissement était, comme pour chaque retransmission, rempli d’une soixantaine de personnes à 80% d’origine maghrébine. Lorsque j’ai vu l’arme à sa ceinture, j’ai discrètement prévenu un de mes clients de soir de match, que je sais être instructeur dans la police. Celui-ci a alors téléphoné, sans doute pour prévenir ses collègues".
Comprendre
Ce recueil de nouveaux témoignages a eu lieu lors d’une réunion organisée par Halim, le demi-frère de Chaïb, qui est par ailleurs médiateur dans le quartier sensible de la Duchère. Cette réunion, regroupant une trentaine de personnes avait pour but de permettre à la famille de comprendre ce qu’il s’est réellement passé samedi soir : "Nous voulons savoir s’il s’agit d’une bagarre qui a mal tourné où si on a affaire à un crime raciste" avait expliqué Halim avant d’inviter chacun des protagonistes à prendre la parole.
"Ils ont cru que c’était moi"
Au bout de deux heures d’explication il en est ressorti qu’en fait une altercation s’était produite à l’issue du match, dans le bar, alors que la plupart des clients avait quitté les lieux, entre Chaïb et son cousin Nabil revenus payer leurs consommations et les trois hommes dont Jean Marie G. L’altercation, ponctuée d’un premier coup de feu tiré en l’air, s’est poursuivie dehors par la bagarre dont a été témoin Sid Ali.
Celui-ci a d’ailleurs été dans un premier temps interpellé par les policiers qui ont voulu le menotter, avant qu’une voisine située au premier étage de la rue très passante ne leur signale de sa fenêtre qu’il n’était que témoin : "Ils ont cru que c’était moi qui avais tiré. C’est moi qui leur ai désigné le tireur qui redescendait la rue pour qu’ils l’interpellent. Ils m’ont emmené à l’hôtel de Police où ils m’ont interrogé. Mais j’étais sous le choc de la mort de Chaïb près du corps duquel ils m’ont laissé longuement avant que je leur demande de m’en éloigner. Ils me disaient de me taire sinon ils me mettaient en garde à vue. Je n’ai alors rien dit de ce que j’avais entendu. C’est lorsque j’ai vu que la justice disait que ce n’était pas un crime à caractère raciste que j’ai décidé de parler aux journalistes, comme je souhaite maintenant être à nouveau entendu par les enquêteurs pour dire toute la vérité". A l’issue de l’audition des premiers témoins le procureur de la République de Lyon, Xavier Richaud avait déclaré à la presse qu’il n’y avait pas lieu de poursuivre Jean Marie G. du chef de circonstances aggravantes de racisme dans sa mise en examen pour homicide volontaire.
Une marche pacifique
Une marche pacifique est organisée mercredi après-midi par la famille de Chaïb sur les lieux du drame. Le maire d’Oullins, le sénateur UMP François-Noël Buffet, ainsi que le député UMP, Michel Terrot qui tous deux connaissent bien la famille de Chaïb ont annoncé leur participation à cette marche. Le maire d’Oullins n’a d’ailleurs pas caché son mécontentement de ne pas avoir été immédiatement prévenu par les services de police du drame qui venait de se dérouler dans sa commune.
Robert Marmoz (Le Nouvel Observateur)