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une voix pour la palestine sur www.campuslille.com

Publie le mardi 19 décembre 2006 par Open-Publishing
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CE MERCREDI 20 DECEMBRE 2006

A 18H30

« C’EST L’HEURE DE L’METTRE »

sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

en direct sur www.campuslille.com

(nos émissions sont archivées et donc ré-écoutables pendant 2 mois)

Avec :

« 1/4 d’heure en Palestine » : nous nous entretiendrons avec Olivia ZEMOR, de l’association CAPJPO-EuroPalestine. Avec elle nous reviendrons sur l’Appel lancé par cette organisation aux prétendants à la Présidence de la République. Appel dont on peut prendre connaissance et que l’on peut signer à l’adresse suivante : http://www.mavoixpourlapalestine.net/

Ci-dessous notre contribution au débat :

La pitoyable expédition médiatique de Madame Royal au Proche-Orient pourrait prêter à rire. Les serments d’allégeance à la mission néo-conservatrice qui, de Washington à Tel-Aviv, prépare les guerres de demain, de son « concurrent » direct, pourraient faire sourire. Une automate fait du play-back dans les ruines et dans les cendres, un caniche sautille en jappant pour lécher la main sanglante de son maître. L’une veut donner des gages et rattraper son retard sur l’autre, « candidat préféré d’Israël », et chacun s’évertue à justifier l’injustifiable, à moraliser l’immoral, à humaniser l’inhumain.

Non, finalement il n’y a pas de quoi rire, car les plans com de ces deux candidats, outre qu’ils s’inspirent pour mieux les trahir des aspirations premières du peuple qu’ils ont pour cible – c’est le volet intérieur -, reposent, sur le plan extérieur, sur le sang, la souffrance, la guerre – et les banalisent.

Il faut le dire une fois pour toutes : ce lamentable cirque électoral, lorsqu’il se produit sur la « scène » orientale, n’est rien autre qu’obscène. Les discours, les propos de table, les petites phrases et autres signaux d’allégeance à l’endroit de l’Etat d’Israël signifient, de la part de ceux qui les tiennent, un soutien à :

 un Etat qui bafoue les résolutions de l’ONU depuis sa création, occupe la terre d’autrui et continue de la coloniser à une échelle toujours grandissante, servi par des bataillons coloniaux fanatisés et soutenu par des montagnes de dollars ; cet Etat est porteur d’une idéologie, le sionisme, dont le caractère exclusiviste et raciste ne serait plus à démontrer si le monde ouvrait simplement les yeux.

 une politique guerrière à outrance, celle qui a détruit le Liban cet été et a semé la mort par un déluge de feu, laissant derrière lui les tristement fameuses « bombes à fragmentation » qui continueront de briser les vies des enfants, des paysans et travailleurs de ce pays meurtri, toujours partiellement occupé par l’armée sioniste et ses supplétifs casqués de bleu. Cette même politique guerrière aujourd’hui nous promet le chaos pour la Syrie, dont une partie du territoire est là aussi occupée par les mêmes envahissants voisins ; elle nous promet le chaos pour l’Iran, au prétexte d’un supposé programme nucléaire militaire, alors que la puissance de feu israélienne dispose elle-même de cette arme nucléaire qu’elle menace de mettre en œuvre pour « régler le problème ». Non-signataire du traité de non-prolifération, l’Etat d’Israël, par ses pratiques et les menaces qu’il exprime, relève de « l’Etat-voyou », si ce terme pouvait avoir vraiment sens.

 une construction absolument obscène, celle de ce mur raciste, mur de l’apartheid, qui obstrue tout horizon pour ceux qu’il enferme, confisque les terres et l’eau, éventre les oliveraies, sépare le paysan de sa terre, le frère de son frère, et serpente le long d’une frontière nouvelle, celle qui devra cantonner dans des bantoustans tout un peuple ghettoïsé, cerné par les miradors et les colonies, d’où de dangereux fanatiques auront dans le viseur, dans une prison à ciel ouvert où règnent déjà l’arbitraire et l’oppression coloniale, les enfants enfermés dans le béton et l’indifférence du monde, puisque celui-ci se garde bien de donner suite quelconque à l’arrêt de la Cour de Justice Internationale – certaine feignant même, visiblement, de l’ignorer.

 Les « assassinats ciblés » comme les massacres de masse, les familles décimées dans les maisons de Beit Hanoun et sur la plage de Gaza, le meurtre quotidien des résistants mais en premier lieu des enfants et de toute la population, en fonction de l’endroit où elle se trouve, de l’humeur du soldat, de l’œil du sniper, oui, c’est toute la population qui est sous couvre-feu permanent, cible des chars d’assaut, des avions de combat, des hélicoptères, des balles qui sifflent dans les champs, les ruelles, les écoles et les maisons, et dans l’angoisse permanente du prochain massacre, et le tourment des agonisants perdant leur sang pendant que l’armée « vertueuse » d’Israël empêche les ambulances de passer. Toute une population livrée aux expérimentations d’armes nouvelles dont l’atrocité est proportionnelle au degré de technologie qu’elles recèlent. Rien dans les mots dont on use par ici, ne saurait dire la réalité qui se retranche derrière les vocables « incursion » ou « opération » dont se gargarise l’Etat-Major médiatique uniformisé qui nous désinforme.

 Les destructions systématiques de maisons comme forme parmi d’autres de punition collective, que ce soit à Jérusalem, chez les Bédouins du Naqab, et dans tous les territoires occupés.

 Les ratonnades quotidiennes, qu’elles soient le fait de colons arrogants, fanatiques, surarmés et protégés, ou celui d’une soldatesque dépourvue de toute humanité dès lors que celui d’en face est arabe.

 L’entrave permanente à la liberté de circuler, matérialisée par les check-points, où, en plus de l’immobilité forcée, les Palestiniens ont à subir les pires humiliations, les brimades racistes, l’arbitraire absolument dément de troufions livrés à leurs seuls caprices parce que portant l’uniforme d’une armée dont c’est l’un des principes de fonctionnement. Ainsi les élèves ne peuvent-ils aller en classe, ainsi les travailleurs ne peuvent-ils rejoindre leur lieu de travail, ainsi le père ne peut assister au mariage de sa fille, l’ambulance conduire le malade à l’hôpital, la femme enceinte accoucher à la maternité… Ainsi, en ces points très précis de la géographie terrestre, l’humanité de tout un peuple est déniée et bafouée.

 Un siège est maintenant, de concert avec les grandes puissances de ce monde, imposé à tout ce peuple, dont la situation humanitaire empire chaque jour : carences alimentaires, pénurie de médicaments, troubles graves de la santé, c’est avec l’œil froid des assiégeants pour seul regard, que tout un peuple est aujourd’hui sciemment affamé, coupable d’avoir démocratiquement élu son gouvernement. Et c’est dans l’espoir de voir se déchirer entre eux les Palestiniens exaspérés que ce siège est imposé. Car c’est l’un des aspects fondamentaux du nouvel ordre impérial : diviser les peuples, sur des critères ethno-religieux et/ou politiques, pour mieux se les soumettre. Pour reprendre un néologisme en usage, on peut qualifier la politique criminelle menée par l’Etat sioniste de sociocide, tentative de démantèlement d’une société par la destruction de tout ce qui la fonde.

 L’emprisonnement de plus de 10000 personnes, résistants à l’occupation ou simples quidams arrêtés sans raison autre que celle d’Etat, et qui croupissent dans des geôles de plus en plus infectes, surpeuplées, ou qui sont soumis à l’isolement. Mauvais traitements, violences, torture, c’est dans le plus grand secret que chaque jour l’Etat « démocratique » d’Israël interroge ses suspects. Des enfants sont emprisonnés, des femmes donnent la vie dans cet enfer, des anciens ne savent plus rien de la lumière du jour, et parmi ces lutteurs de l’ombre, des élus du peuple kidnappés… Les familles subissent elles aussi les pires brimades et le chantage permanent, alors que les associations de soutien et les avocats sont étranglés par le blocus.

 A l’intérieur de « l’Etat de droit » s’applique une politique raciste de discrimination envers les Palestiniens devenus « citoyens » d’Israël – mais citoyens de seconde zone, en butte à la vindicte administrative et considérés à l’aune seule du « danger démographique » qu’ils représentent.

 Un gouvernement d’union sacrée où, pour faire bonne mesure, l’extrême-droite est présente, afin de faire avancer une idée pratiquement consensuelle qui est celle du transfert des Palestiniens, c’est-à-dire de leur déportation.

Soutenir aujourd’hui l’Etat d’Israël, en actes, en paroles, ou par le silence des lâches, c’est soutenir tout ce qui précède.

Quand les deux candidats évoqués plus haut, et d’autres avec eux, affichent leur solidarité de principe ou de fait avec un tel Etat, il ne s’agit pas simplement d’une prise de position sur un des aspects, parmi d’autres, de la politique étrangère de la France.

Il s’agit d’une négation du droit international et de ses conventions. Il s’agit d’une négation des droits humains. Il s’agit de l’abandon du plus minimal sens élémentaire de justice. Il s’agit rien moins que l’acceptation d’un recul de civilisation. C’est un coup de poignard dans le dos des Palestiniens certes, mais aussi dans celui de la République et des valeurs qu’elle affiche. Et que pourrions-nous attendre, nous Français, d’un(e) Président(e) et d’un gouvernement qui se rendraient coupables d’une telle ignominie ?

Messages

  • Salut
    Entant qu’un Afghan et l’expérience de l’occupation, le peuple Afghans n’ont jamais eus peur de l’ennemies d’en face mais de l’ennemies que s’habiller en amis qu’ils été permis nous.
    En France et ailleurs il y a des associations qui prétendre défendre la cause Palestiniens mais leurs véritable Objective est de rendre service à l’entité sioniste « en d’autre terme ils jouent l’agents double ».
    Les véritables défenseurs du peuple Palestine sont ceux qui militent pour UN SEULE ETATS POUR TOUS( Musulams, Juifs,Chritiens,Athies Etc.).

    Afghani