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(video) Toulon (Tulò) Janvier 2011, "Libertà per tutti i patriotti !"

Publie le vendredi 4 février 2011 par Open-Publishing
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Après une semaine répressive où 9 personnes se sont retrouvés en garde à vue dont notamment la Présidente de l’Associu Sulidarità, Maria Anghjulella Caviglioli, 26 ans, compagne d’Olivier Peretti prisonnier politique et la déléguée aux familles à l’Associu, Noëlle Medurio, 28 ans, compagne de Michel Giraschi, militant de Corsica Libera et candidat aux Cantonales de Purtivechju, ainsi que trois prisonniers politiques…

Corsica Libera mais surtout l’Associu Sulidarità s’est retrouvé dans le collimateur de la police-justice à la veille d’un déplacement à Toulon. Maria Anghjulella ainsi que Noëlle ont toutes les deux déclarées que leurs gardes à vue s’étaient « bien passé « et contrairement à ce qu’il avait été annoncé sur unità naziunale notamment Noëlle Medurio n’a pas été menotté devant ses enfants, ceux ci dormaient au moment de l’interpellation.

http://portail.unita-naziunale.org/...

Messages

  • Corse – Action de Sulidarità à Toulon – Intervention de Ghjuvan Filippu Antolini
    février 2, 2011 A LA UNE, Associu Sulidarità, C.A.R, Corsica, Corsica Libera, Dossiers, REPRESSION

    http://portail.unita-naziunale.org/17270-action-de-sulidarita-a-toulon-intervention-de-jean-philippe-antolini

    En décembre 1995 déjà, des nationalistes corses s’étaient rendus à la Grosse Tour de Toulon, dans le cadre des manifestations organisée pour la Festa di a Nazione par les Corses de Provence et l’association Barbara Furtuna. Une gerbe avait été déposée et plusieurs intervenants avaient pris la parole, dans ce haut lieu de la répression contre les patriotes corses.

    Toulon est un symbole fort du système répressif français. Outre le bagne construit au milieu du XVIIIe siècle, réservé aux détenus de droit commun qui avaient droit à un jugement, on y trouve également le fort de La Malgue qui a sa propre prison et la Grosse Tour, réservé aux prisonniers de guerre, puis aux prisonniers politiques, la plus part du temps privés de jugement. On a connu au cours de l’Histoire jusqu’à 450 prisonniers corses en même temps à Toulon.

    La tour construite au début du XVIe siècle est à l’origine une tour de défense du port de Toulon. Baptisée Tour Royale, ses dimensions imposantes pour une tour (des murs de 5 mètres d’épaisseur et un diamètre générale de la tour de plus de 60 mètres) lui ont valu le surnom de Grosse Tour. Avec la construction du fort de La Malgue, la vocation défensive de la tour passera au second plan. Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, la tour sera transformée en prison.

    Cette prison abritera en grande partie des prisonniers corses. Dès le début de la conquête militaire de la Corse par le Roi de France, les soldats de Paoli qui défendaient la liberté de leur patrie et qui étaient arrêtés étaient tout de suite exilés et enfermés dans la Grosse Tour.

    A la première vague répressive de 1768/69 s’ajoute celle de 1774 et des mois suivants, plus connue sous le nom de l’affaire des « pendus du Niolu ». Enfin, la troisième grosse vague répressive se déroule en 1808, avec l’arrestation et la déportation de près de 150 habitants de Isulacciu di Fiumorbu, qui passeront quelques semaines dans la Grosse Tour avant d’être enfermés à la prison d’Embrun.

    Les conditions de détention pour les Corses dans la Grosse Tour étaient particulièrement déplorables. Un souterrain situé au niveau de la mer servait de cellule collective. Après les premières évasions les prisonniers étaient tous enchaînés. La plupart des évadés étaient rattrapés car des tirs de canon avertissaient la population et les paysans provençaux participaient aux recherches, motivés par les récompenses offertes.

    Les conditions de vie étaient tellement effroyables que plus de la moitié des prisonniers mourait de maladie. Les seules ouvertures (des embrasures) qui laissaient passer un peu de lumière laissaient également passer l’eau. Les prisonniers dormaient sur de la paille qui pourrissait rapidement à cause de l’eau. Dans ces moments terribles, malgré l’adversité et le manque d’humanité, les nôtres n’oubliaient pas une valeur fondamentale du peuple corse, la solidarité. Alors que dans toutes les prisons du monde, de tous temps, la loi de la jungle et du plus fort à toujours prévalu, les nôtres se relayaient tous pour dormir à tour de rôle dans les rares endroits qui n’étaient pas mouillés.

    Les temps changent, et si aujourd’hui les conditions d’incarcération ne sont plus les mêmes, on peut malheureusement remarquer que l’exil, la pire peine que l’on puisse infliger à un corse, et toujours présent, en plus de l’incarcération, au détriment des lois françaises, des directives européennes et des promesses de tous les différents gouvernements français depuis 10 ans.

    Ghjuvan Filippu ANTOLINI