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61% des Français regrettent le franc

Publie le samedi 18 juin 2005 par Open-Publishing
10 commentaires

Trois ans et demi après l’arrivée de l’euro dans leurs porte-monnaie, plus de six Français sur dix avouent regretter le franc, selon un sondage Ifop pour Valeurs actuelles.

D’après cette enquête réalisée les 9 et 10 juin auprès de 1.006 personnes, 61% des sondés déclarent regretter leur ancienne monnaie, et 39% sont d’avis contraire.

Plus on s’éloigne de l’introduction de la monnaie unique européenne, plus les Français ont la nostalgie du franc. Ils n’étaient en effet que 39% à le regretter en février 2002, et 48% en juin de la même année.

Parmi les électeurs du référendum du 29 mai sur la Constitution européenne, ceux qui ont voté "oui" sont 44% à regretter le franc. Chez les électeurs du "non", la proportion atteint 77%. (Reuters)

Messages

  • c’est un peu normal puisque l’euro n’est pas une monnaie.
    l’euro n’est struturant pour aucun un pays il participe même à sa destructuration rapide ...
    comment pouvait-on mettre sur le même plan la grèce et l’allemagne....?
    L’euro c’est la monnaie de la gouvernance...de la finance .

    • c’est vrai, la monnaie est aussi un instrument de cohésion nationale et nationaliste

      avoir la même monnaie entre des grecs (peu évolués, beurk) et des allemands (supérieurs, gut) déplait à bon nombre de chantres d’extrême droite (parfois aussi d’extrême gauche) comme on l’a bien entendu au cours du débat référendaire et une majorité de français voudrait revenir au chacun chez soi, chacun pour soi

    • A qui croyez-vous que ce genre de redite a perpetuum des mêmes non-arguments, des mêmes contre-vérité peut apporter quelquechose ?
      On voit bien ce que vous les ouistes qui n’avez toujours pas réussis à digérer votre défaite, tentez de faire :

      nous faire passer pour normal le déni de démocratie que vous les PERDANTS tenter en ce moment et nous repasser le plat, sous une forme modifiée cosmétiquement, du TCE dans quelques temps

      Réveillez-vous : c’est NON et NON et NON : que ça ne vous plaise pas peu importe VOUS N’AVEZ PAS LE DROIT tout simplement PAS LE DROIT de faire ça. On peut vous faire confiance vous allez tout faire dans les mois et peut-être les années à venir (si on vous met pas dehors ) pour nous faire taire. Votre principale stratégie va être de cultiver le découragement et l’abandon et la culpabilisation de nous autres pôvres demeurés mentaux qui....( je vous laisse le soin de continuer)

      Question : jusqu’à quand allons nous vous laisser faire ?

    • un peu parano, non ?
      si tu t’informais ailleurs que sur des sites obtus, tu saurais que le TCE est mis au placard pour un bon moment et on voit pas qui prendrait le risque maintenant de le reproposer, même relifté avant 5 ou 10 ans ?
      le non de gauche a gagné, s’est d’ailleurs félicité Blair au sommet de l’UE.

    • les francais ne sont pas "chacun chez soi chacun pour soit" !!!LA france est le pays recevant le plus de demandes d’asile, si ces gens souhaitent tous venir ici c’est parcequ’on doit avoir quelque chose de plus que les autres pays, qu’on doit etre considérés comme des humanistes et des gens moins pires qu’ailleurs.

      Perso j’en sais rien si la france est comme ils l’imaginent (jen doute fort) mais dire des choses pareils meriterait une bonne tarte en pleine gueule, comme les nazillons liberaux d’ailleurs...

      Les francais sont nostalgiques de leur richesse c’est tout, l’euro a fait bondir le cout de la vie donc c’est normal qu’ils soient énervés !!!!

      Putain un café à 7f au lieu de 5 ca fait preque 33% en plus !Les salaires ne sont pas indéxés sur l evolution du cout de la vie, les loyers non plus alors c’est normal d’avoir la haine !

      La politique et l’economie sont des outils supposés aider au developpement des hommes et des femmes et depuis 30 ans et le retour des soç-dems, néocons etc ils dont en train de détruire l’humain, aussi bien si ce n’est mieux que les religions.

      Tous les bobos fils a papa (a differents degrees) a la sauce "auberge espagnole" en pleines etudes de socio ou de commerce ou de droit ont des interets radicalement opposés à ceux qui triment ; pour eux l’utopie et le consensus sur l’europe est source de futur emplois ;

      Ceux qui bossent en bas en ont plein les fouilles de se faire voler par l’Etat de la republique bananiere francaise, par les fonds de pension americains et par le neoliberalisme de l’UE.

      On parle tant de l’exception francaise, la elle s’est exprimée comme il fallait ; si ca vous va pas barrez vous et investissez ailleurs, c’est pas grave si on est les deuxiemes travailleurs les plus productifs au monde....

      Ya des ideaux en france qui sont bcp plus vivants ici qu’ailleurs, à nous de les revendiquer et de donner l’inspiration libre et non faussée aux autres peuple d’arreter de supporter l’exploitation capitalo-bourgeoise, d’arreter de deleguer leur pouvoir à des bobos completement chépers dans leur monde tout beau tout joli des theatres parisiens, des mercos, des diners a 2000 balles par personnes, des soirées de gala, des rallyes etc etc etc

      Une seule réalité doit compter, c’est la realité de la majorité pas celle de l’ultra miinorité.

      C’est supposément ca la vrai démocratie : la responsabilité et la transparence

      Quel gouvernement a deja incarné ne serai-ce qu’une de ces valeures ?

      Une seule solution la revolution ;FAUT KSA PETE !!!!

    • Ce que tu dis je pense est profondement vrai

    • Au placard ? déjà l’emploi de cette expression montre que ce qui est en projet c’est bien de nous le ressortir.

      Pas de placard, la poubelle. Chirac et autres n’ont qu’un seul mandat aujourd’hui : retirer la signature de la France de ce TCE, ce qu’ils n’ont pas fait bien sûr

      C’est Josep Borell, président du parlement européen qui l’a dit : il suffisait "qu’un seul Etat indique formellement qu’il ne procèdera pas à la ratification du traité" pour que le TCE soit déclaré mort
      Ni les représentans de la France ni ceux des Pays-Bas ne l’ont fait malgrès le vote de leur citoyens.
      Ce n’est pas un déni de démocratie ça ?

      Mais nous sommes en régime délégataire et non mandataire

      Quand aux médias obtus tu dois compter Le Monde parmi eux sans doute ? Relis la prose de Giscard D’Estaing il y a qq jours et reprends connaissance des décisions de Bruxelles de reporter l’échéance pour faire l’état des ratification du 1er novembre 2006 à la mi-2007 (après les élections présidentielles française... tiens ! vous avez dit étrange ?) sans à ma connaissance fixer de date plus précise, pour comme l’a dit José Barroso "gagner du temps".

      Je sais je sais je trouve tout ça dans la presse obtuse.

  • La monnaie, selon Marx (source : LE CAPITAL / PREMIER LIVRE : DU CAPITAL / PREMIÈRE SECTION : LE CAPITAL EN GÉNÉRAL / Chapitre II : La monnaie ou la circulation simple)

    III. La monnaie
    Considéré comme distinct du numéraire, l’argent, résultat du procès de circulation sous la forme M-A-M, constitue le point de départ du procès de circulation sous la forme A-M-A, c’est-à-dire échange d’argent contre de la marchandise pour échanger de la marchandise contre de l’argent. Dans la formule M-A-M, c’est la marchandise, et dans la formule A-M-A, c’est l’argent qui constitue le point de départ et le point d’aboutissement du mouvement. Dans la première formule, l’argent est le moyen de l’échange des marchandises et, dans la dernière, c’est la marchandise qui permet à la monnaie de devenir argent. L’argent, qui apparaît comme simple moyen dans la première formule, apparaît dans la dernière comme but final de la circulation, alors que la marchandise, qui apparaît comme le but final dans la première formule, apparaît dans la deuxième comme simple moyen. Comme l’argent lui-même est déjà le résultat de la circulation M-A-M, dans la formule A-M-A le résultat de la circulation apparaît comme étant en même temps son point de départ. Tandis que dans M-A-M, c’est l’échange de substance, c’est l’existence formelle de la marchandise elle-même issue de ce premier procès qui constitue le contenu réel du deuxième procès A-M-A.

    Dans la formule M-A-M, les deux extrêmes sont des marchandises de même grandeur de valeur, mais en même temps des valeurs d’usage qualitativement différentes. Leur échange M-M est un échange réel de substance. Dans la formule A-M-A, en revanche, les deux extrêmes sont de l’or et en même temps de l’or de même grandeur de valeur. Échanger de l’or contre de la marchandise pour échanger de la marchandise contre de l’or, ou, si nous considérons le résultat A-A, échanger de l’or contre de l’or, semble absurde. Mais, si l’on traduit A-M-A par la formule acheter pour vendre, ce qui n’a d’autre signification que : échange de l’or contre de l’or à l’aide d’un mouvement médiateur, on reconnaît là aussitôt la forme prédominante de la production bourgeoise. Dans la pratique, toutefois, on n’achète pas pour vendre, mais on achète bon marché pour vendre plus cher. On échange de l’argent con­tre de la marchandise pour échanger à son tour cette même marchandise contre une plus grande quantité d’argent, de sorte que les extrêmes A-A diffèrent sinon qualitativement, du moins quantitativement. Une telle différence quantitative suppose l’échange de non-équiva­lents, alors que marchandise et argent en tant que tels ne sont que les formes opposées de la marchandise elle-même, donc des modes d’existence différents de la même grandeur de valeur. Le cycle A-M-A recèle donc sous les formes argent et marchandise des rapports de production plus développés et n’est, dans le cadre de la circulation simple, que le reflet d’un mouvement supérieur. Il nous faut donc étudier comment l’argent que nous distinguerons du moyen de circulation naît de la forme immédiate de la circulation des marchandises M-A-M.

    L’or, c’est-à-dire la marchandise spécifique qui sert de mesure des valeurs et de moyen de circulation, devient monnaie sans autre intervention de la société. En Angleterre, où l’argent-métal n’est ni mesure des valeurs, ni moyen de circulation dominant, il ne devient pas monnaie ; de même l’or en Hollande : dès qu’il fut détrôné comme mesure de valeur, il cessa d’être de la monnaie. Une marchandise devient donc tout d’abord monnaie en tant qu’unité de mesure de valeur et de moyen de circulation, ou encore, l’unité de mesure de valeur et de moyen de circulation constitue la monnaie. Mais, étant cette unité, l’or possède encore une existence autonome et distincte du mode d’existence qu’il a dans ces deux fonctions. Comme mesure des valeurs, il n’est que monnaie idéale et or idéal ; comme simple moyen de circulation, il est monnaie symbolique et or symbolique ; mais, sous sa simple forme de corps métallique, l’or est de la monnaie, ou encore la monnaie est de l’or réel.

    Considérons maintenant un instant dans son rapport avec les autres marchandises la marchandise or au repos, qui est de la monnaie. Toutes les marchandises représentent dans leur prix une somme d’or déterminée, ne sont donc que de l’or figuré ou de la monnaie figurée, des représentants de l’or, de même qu’inversement, dans le signe de valeur, l’argent apparaissait comme un simple représentant des prix des marchandises [1]. Toutes les marchan­di­ses n’étant ainsi que de l’argent figuré, l’argent est la seule marchandise réelle. Contraire­ment aux marchandises, qui ne font que représenter le mode d’existence autonome de la valeur d’échange, du travail social général, de la richesse abstraite, l’or, lui, est la forme matérielle de la richesse abstraite. Au point de vue de la valeur d’usage, chaque marchandise n’exprime en se rapportant à un besoin particulier qu’un moment de la richesse matérielle, qu’un côté isolé de la richesse. L’argent, lui, satisfait tous les besoins, étant immédiatement convertible en l’objet de n’importe quel besoin. Sa propre valeur d’usage se trouve réalisée dans la série sans fin des valeurs d’usage constituant son équivalent. Dans sa substance métallique massive, il recèle en germe toute la richesse matérielle qui se déploie dans le monde des marchandises. Si donc les marchandises représentent dans leur prix l’équivalent général ou la richesse abstraite, l’or, il représente, lui, dans sa valeur d’usage les valeurs d’usage de toutes les marchandises. L’or est donc le représentant concret de la richesse matérielle. Ilest le « précis de toutes les choses » [2] (Boisguillebert), le compendium de la richesse sociale. Il est à la fois, par la forme, l’incarnation immédiate du travail général et, par le contenu, la somme de tous les travaux concrets. Il est la richesse universelle sous son aspect individuel [3]. Sous sa forme de médiateur de la circulation, il a subi toutes sortes d’outrages : on l’a rogné et même aplati jusqu’à n’être plus qu’un simple chiffon de papier symbolique. Comme monnaie, sa splendeur d’or lui est rendue. De valet il devient maître [4]. De simple manœuvre il devient le dieu des marchandises [5].


    Notes

    [1] « Non seulement les métaux précieux sont les signes des choses..., mais les choses sont inversement... les signes de l’or et de l’argent. » (À. GEOVIMI : Lezioni di Economia Civile, 1765, p. 281, dans CUSTODI, Parle Moderna, vol. VIII.)

    [2] En français dans le texte. (N. R.)

    [3] PETTY : L’or et l’argent sont « universal wealth » [richesse universelle]. Political Arithmetic, ibid., p. 242.

    [4] B. MISSELDEN : Free Trade or the Means to make Trade florish, etc., Londres, 1622. « La matière naturelle du commerce est la merchandize [marchandise du commerçant] que les marchands, pour des raisons d’ordre commercial, ont appelée commodities [marchandises d’utilité]. La matière artificielle du commerce est l’argent, qui a été qualifié de sinewes of warre and of state [nerf de la guerre et de l’État]. Bien que, dans l’ordre naturel et chronologique, l’argent vienne après la merchandize, il est cependant devenu, du fait qu’il est maintenant en usage, l’essentiel » (p. 7). Il compare la marchandise et l’argent « aux deux fils du vieux Jacob, qui posait la main droite sur le plus jeune, et la gauche sur l’aîné ». (Ibid.) BOISGUILLEBERT : Dissertation sur la nature des richesses, etc., ibid. : « Voilà donc l’esclave du commerce devenu son tyran... La misère des peuples ne vient que de ce qu’on a fait un maître, ou plutôt un tyran, de ce qui était un esclave. » (pp. 399, 395.)

    [5] BOISGUILLEBERT : Dissertation sur la nature des richesses, etc. « On a fait une idole de ces métaux (l’or et l’argent) et, laissant là l’objet et l’intention pour lesquels ils avaient été appelés dans le commerce, savoir pour y servir de gages dans l’échange et la tradition réciproque des denrées on les a presque quittée de ce service pour en former des divinités auxquelles on a sacrifié et sacrifie tous les jours plus de biens et de besoins précieux, et même d’hommes, que jamais l’aveugle antiquité n’en immola à ses fausses divinités, etc. » (Ibid., p. 395.)

    ceci au hasard d’une recherche croisée : "marx valeur monnaie" sur Google

    Patlotch