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A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR
Publie le vendredi 15 juillet 2005 par Open-Publishing33 commentaires
Depuis la mobilisation contre la constitution européenne, la Ligue Communiste Révolutionnaire ne cesse de prôner une démarche « unitaire » vis-à-vis du PCF. Par rapport à son attitude envers le PCF jusqu’en 2004, cette nouvelle approche constitue un revirement de 180°. La LCR aurait-elle « tiré les leçons de ses erreurs » sectaires, comme on l’entend parfois de la bouche de ses militants ? La réalité est beaucoup plus prosaïque. En grattant la mince couche de vernis « unitaire », on retrouve les vieilles tendances de la LCR à diviser la gauche sur le plan électoral, au risque de favoriser le passage des partis de droite.
Aux élections présidentielles de 2002, la LCR espérait profiter du rejet du gouvernement de Lionel Jospin, qui sur toutes les questions essentielles avait axé sa politique sur la défense des intérêts capitalistes. Les quelques réformes positives qu’il a mises en œuvre n’ont pas suffi à inverser la régression sociale des années 1997-2002, et ce malgré la croissance relativement forte de l’économie française au cours de cette période. L’emploi précaire a connu un essor spectaculaire, et la grande pauvreté s’est aggravée.
Ce sont les dirigeants du Parti Socialiste qui, les premiers, portent la responsabilité de cette politique. Mais la direction du PCF avait, elle aussi, sa part de responsabilité. Tout au long de ces années, au nom de la solidarité gouvernementale, les dirigeants du parti n’ont opposé de résistance sérieuse ni à la politique de privatisation massive, ni à une politique étrangère réactionnaire - dont le bombardement de la Serbie, puis la participation, aux côtés de l’impérialisme américain, à l’invasion de l’Afghanistan.
Pour la LCR, cette situation fournissait une occasion en or de profiter du « vote sanction ». Quand on relit les tracts et les discours de la LCR lors de la campagne présidentielle de 2002, l’idée de sanctionner la gauche est un thème omniprésent. Sa stratégie consistait à s’attaquer principalement au PCF, qu’elle considérait comme son principal concurrent. Le 8 mars 2002, par exemple, dans une réunion publique à Antibes, Olivier Besancenot a déclaré que l’élection « permettra de sanctionner la gauche plurielle et le Parti Communiste qui, au gouvernement, n’a pas fait la démonstration qu’il pouvait infléchir la politique sociale ».
La volonté de la LCR de ramener les scores du PS et du PCF au plus bas ne se limitait pas au seul premier tour. D’accord avec LO, elle avait annoncé d’avance qu’elle ne donnerait aucune consigne de vote pour le deuxième tour. Elle rejetait catégoriquement la nécessité de faire barrage à la droite en votant pour le candidat de gauche, et expliquait que la gauche plurielle et la droite étaient « la même chose ». La LCR - avec LO et le PT - portent ainsi une part de responsabilité non négligeable dans de passage de Le Pen au deuxième tour des présidentielles de 2002. L’ironie de l’histoire, c’est qu’au lendemain du 21 avril 2002, après avoir refusé d’avance de soutenir le « moindre mal » Jospin, la LCR a fini par appeler à voter pour un autre « moindre mal » du nom de Jacques Chirac !
Aux législatives de 2002, la LCR a adopté la même stratégie. Elle n’a donné aucune consigne de vote aux seconds tours, et expliquait à qui voulait l’entendre qu’un candidat PS ou PCF d’un côté, et un candidat UMP ou UDF de l’autre, c’était « blanc bonnet et bonnet blanc. »
La victoire de la droite a ouvert une période particulièrement noire dans l’histoire sociale de la France. Elle a donné lieu, de la part du gouvernement et du MEDEF, à une offensive majeure contre les conditions de vie des travailleurs, des jeunes et des retraités. Le gouvernement Raffarin était sans aucun doute le gouvernement le plus réactionnaire que la France ait jamais connu depuis le régime de Vichy, à l’époque de l’occupation allemande.
Cependant, le résultat relativement élevé de la LCR aux présidentielles de 2002 a convaincu ses dirigeants qu’ils avaient enfin la possibilité de supplanter le PCF, qu’ils considéraient alors en plein « déclin historique ». C’est dans ce contexte que l’alliance LO-LCR a été conclue pour les élections européennes et régionales de 2004. Mais après l’expérience de deux ans de droite au pouvoir, et notamment la grande mobilisation contre la réforme des retraites, l’électorat de gauche a voté massivement pour le Parti Socialiste, non tant par réelle adhésion au programme des dirigeants socialistes que pour infliger une défaite majeure à la droite. Le PCF en « déclin historique » a, lui, gagné plusieurs points par rapport à son score de 2002, laissant loin derrière lui l’attelage LO-LCR.
L’électorat de gauche, dans son immense majorité, ne voulait plus jouer le jeu de la division et du « vote sanction ». La remontée spectaculaire du vote socialiste et le très faible score des listes LO-LCR ont été qualifiées de « pire des scénarios possibles » par Arlette Laguiller. Quant à Olivier Besancenot, il a soudain réalisé que la LCR avait, pour reprendre son expression, « payé plein pot l’effet du 21 avril 2002 ». Effectivement, le 21 avril 2002 était une leçon particulièrement sévère pour l’électorat de gauche, et une leçon dont il se souviendra lors des prochaines présidentielles et législatives.
Cependant, la LCR et LO sont complètement incapables de comprendre les véritables leçons de ces événements, qui détruisent d’un trait non seulement leur stratégie électorale du moment, mais aussi toute leur raison d’être en tant qu’organisations « révolutionnaires » visant à concurrencer à le PS et le PCF.
Bien avant les élections régionales et européennes de 2004, nous avions prévu et expliqué d’avance la victoire de la gauche. Dans un texte publié en octobre 2002, nous écrivions : « Le gauchiste est constamment désappointé par le fait que les travailleurs, malgré tout ce qu’ils ont vécu, " ne comprennent toujours pas " qu’il faut abandonner le PS et le PCF, et se mettre sous ses ordres à lui. Cette irritation permanente peut parfois le rendre quelque peu hystérique. Il est incapable de comprendre que les travailleurs, face aux énormes moyens de leurs adversaires, et même quand ils sont profondément déçus par leurs organisations traditionnelles, ne peuvent pas se permettre de chercher l’adresse de tel ou tel groupement marginal et " tout recommencer ". Dans la pratique, ils n’ont pas d’autre choix que de se tourner vers le PS, le PCF et les organisations syndicales les plus importantes et représentatives, vers des drapeaux visibles et reconnus par des forces suffisamment importantes pour infliger une défaite à l’ennemi. C’est ce qui s’est produit en 1997 et, n’en déplaise à l’extrême gauche, c’est ce qui se reproduira inévitablement aux prochaines élections.
Dès lors qu’ils s’engagent dans une lutte sérieuse et de grande échelle contre leurs adversaires, que ce soit à travers des grèves ou sur le plan électoral, les travailleurs sentent instinctivement la nécessité de la plus grande unité possible, et considèrent ceux qui empêchent cette unité comme un obstacle. Ainsi, au lieu d’abandonner les organisations de masse en faveur d’une secte marginale, le mouvement social exerce une pression sur ces grandes structures afin de les transformer pour les soumettre aux exigences de sa lutte. Pour tous ceux qui ont des yeux pour voir, ce processus est déjà engagé, dans le PS, dans le PCF et dans les syndicats, et prendra nécessairement une ampleur et une puissance beaucoup plus grandes à l’avenir. »
Ces perspectives de La Riposte concernant les élections ont été entièrement confirmées. Les groupements d’extrême gauche comme la LCR peuvent momentanément accroître leur soutien électoral, surtout lorsque le PS et le PCF subissent un revers important. Cependant, en dehors des scores électoraux, il faut garder à l’esprit que la LCR est une organisation minuscule par rapport au PCF, non seulement en terme de nombre d’adhérents (les effectifs de la LCR représentent à peu près 3% de ceux du PCF), mais surtout en terme de réserves sociales. Malgré toutes les difficultés que le PCF a affrontées au cours de la dernière période, aucune organisation politique en France ne peut se vanter d’une capacité de mobilisation aussi importante. Et même sur le plan électoral, le fait que la LCR, profitant de circonstances politiques particulières, puisse dépasser le PCF, ou que tel ou tel sondage place Besancenot « au-dessus » de Marie George Buffet, est à prendre avec précaution. Le PCF est loin, très loin, de réaliser sa véritable puissance organisationnelle, alors que LO et la LCR, pour atteindre momentanément 5% ou 6%, ont dû puiser jusqu’au fond leurs réserves. Comme le dit le vieux proverbe russe, « il arrive que l’aigle vole plus bas que la poule ».
Pour justifier leur attitude sectaire envers le Parti Socialiste et le Parti Communiste, les dirigeants de l’extrême gauche avancent souvent l’argument suivant : « si l’on ramène la gauche au pouvoir, elle va se contenter de gérer le capitalisme. A quoi ça sert ? » C’est là le raisonnement typique de gens qui déterminent leur « stratégie » en fonction de leur appréciation personnelle des dirigeants de gauche, sans tenir compte de l’attitude et du niveau de conscience de la masse des travailleurs. A l’inverse de ces « théoriciens » sectaires qui se contentent d’avoir eux-mêmes « compris », le marxiste se donne pour objectif de faciliter l’évolution de la conscience de la masse des travailleurs quant à la faillite du réformisme. Or cette évolution de la conscience du salariat ne se réalise pas dans des petits cercles discussion, mais uniquement dans la grande école de l’expérience pratique et collective. C’est précisément en faisant l’expérience de la gauche au pouvoir que les travailleurs et la jeunesse apprennent le plus vite. Quand les chefs du Parti Socialiste sont au gouvernement, ils ne peuvent plus redorer leur blason au moyen de critiques contre la droite ou de promesses creuses. Les travailleurs les voient à l’œuvre et les jugent sur pièce.
A cet argument, on répond souvent que cette expérience a « déjà été faite », et que cela « n’a rien changé ». Mais c’est complètement faux. Bien sûr, l’impact de l’expérience du réformisme au pouvoir sur la conscience des travailleurs et des jeunes n’est pas uniforme. La conscience de tous les salariés n’en est pas affectée au même degré, et ne se développe ni à la même vitesse, ni dans la même direction. Certains travailleurs, dégoûtés par le comportement des dirigeants de gauche lorsqu’ils sont au pouvoir, peuvent même en tirer des conclusions réactionnaires. Par exemple, c’est l’abandon de la politique de réformes sociales du gouvernement PS-PCF, à partir de 1982, qui a favorisé la montée du Front National. Mais le processus s’est également développé dans l’autre direction, c’est-à-dire vers la gauche. Ainsi, l’autorité morale et politique des dirigeants réformistes a été minée par les expériences successives de la gauche au pouvoir. Les 42% de militants socialistes favorables au « non » lors du référendum interne du PS, et la crise actuelle dans ce parti, en sont une expression évidente. Certes, pour ceux qui adhèrent aux raisonnements des dirigeants de la LCR, de LO ou du PT, tout ceci ne va pas assez vite. Cependant, une approche marxiste envers la question des partis de masse ne doit pas se fonder sur une impatience subjective, mais sur une évaluation sérieuse du cours réel des choses.
La nouvelle démarche de la LCR
Les résultats des régionales de 2004 ont donc réduit à néant les fausses perspectives sur lesquelles LO et LCR avaient construit leur stratégie, et l’alliance a été rompue au milieu des récriminations mutuelles. Le réveil était rude - y compris sur le plan financier. Depuis quelque temps déjà, les ristournes électorales de l’Etat constituent la principale source du financement de la LCR, ce qui lui permet d’ailleurs de s’offrir un profil « grand public » sans commune mesure avec ses forces réelles. Avec le recul du vote de l’extrême gauche aux élections de 2004, elle a sombré dans l’endettement. Après la rupture avec LO et devant la précarité de sa situation politique et financière, la LCR est aujourd’hui à la recherche d’un allié de substitution. D’où la volte-face récente vis-à-vis du PCF.
Tout d’un coup, le simple fait que la LCR se soit trouvée dans le même camp que le PCF, sur la question du référendum européen, est devenu le socle d’une spirale d’argumentation en faveur d’une alliance électorale avec un parti qui, il y a à peine plus d’un an, ne valait pas mieux que la droite ! L’hostilité que, jusqu’en 2004, les dirigeants de la LCR déversaient sur le PS et le PCF, est maintenant réservée aux dirigeants du PS partisans du « oui » - ainsi que les Fabiusiens, semble-t-il. Selon l’échafaudage « théorique » qui est supposé convaincre le PCF de donner une réponse favorable aux avances de la LCR, il y aurait désormais « deux gauches » en France : une vraie, dans laquelle se trouve, entre autres, la LCR et le PCF - et une fausse, dont l’aile « sociale libérale » du Parti Socialiste. Dès lors, les forces du « non de gauche » devraient tenir compte de « ce clivage qui ne correspond pas aux frontières actuelles des partis », selon une formule de la Ligue, et refuser tout soutien à la « fausse gauche ». Dans le Rouge du mois de juin 2005, Alain Krivine expliquait : « Nos camarades du PCF vont avoir à choisir entre une coalition de toute la gauche, incluant les artisans d’une Constitution libérale, et le front des forces anticapitalistes qui a commencé à émerger dans la campagne unitaire du non. »
La grande majorité des militants du PCF ont accueilli le tournant « unitaire » de la LCR avec une bienveillante indifférence. Il est vrai qu’il y a un an à peine, la Ligue prophétisait et tentait d’accélérer l’effacement du PCF. Mais à quoi bon être rancunier ? Le problème, c’est que cette posture « unitaire » est assortie d’un certain nombre d’exigences - et non des moindres.
Concernant les prochaines élections présidentielles, il ne serait pas déraisonnable de supposer que la LCR, compte tenu de sa taille réduite par rapport au PCF, accepte de soutenir le candidat présidentiel de ce dernier. Mais visiblement, son enthousiasme « unitaire » ne va pas jusque là. N’écoutant que son audace, elle suggère aux militants du PCF de ne pas présenter un candidat de leur parti, au profit d’une « personnalité » plus proche de LCR !
En ce qui concerne les législatives, la LCR insiste également sur le fait que le PCF devrait refuser de s’associer aux socialistes partisans du « oui », aux premiers comme aux deuxièmes tours.
Les avantages de ces propositions, du point de vue de la LCR, sont évidents. Cependant, du point de vue de la lutte pour chasser la droite, et du point de vue du PCF, elles auraient des conséquences extrêmement négatives et doivent, à ce titre, être rejetées par les communistes. La direction du PCF, estimant qu’il n’y avait pas de raison se laisser imposer un candidat présidentiel « alternatif », a dores et déjà rejeté cette proposition fantasque. Par ailleurs, le refus de passer des accords électoraux avec le PS ne ferait que diviser la gauche, favorisant directement la droite. Au passage, il mènerait à l’élimination quasi totale de la représentation parlementaire du PCF. Cette perspective ne déplairait peut-être pas aux dirigeants de la LCR, mais ils devraient pouvoir aisément comprendre que les militants communistes soient beaucoup moins enthousiastes.
Le caractère de classe du Parti Socialiste
Après avoir œuvré à la défaite du PS et du PCF en 2002, sous prétexte de sanctionner le gouvernement Jospin, la LCR semble disposée à commettre la même faute lors des prochaines élections, en refusant cette fois-ci de soutenir les candidats socialistes qui étaient partisans du « oui » à la Constitution. Soyons clairs : cette démarche favoriserait directement les ennemis de tous les électeurs et militants du PS et du PCF, à savoir les partis de droite. Ceci n’importerait guère aux dirigeants de la LCR, qui nous expliquent depuis des années que le PS et la droite, « c’est la même chose ». Mais cette dernière affirmation est complètement fausse. Le Parti Socialiste est un parti du salariat, et ce malgré le fait que sa direction actuelle soit composée d’individus qui n’ont rien à voir avec le socialisme, et qui sont en fait les agents plus ou moins conscients des intérêts capitalistes dans le mouvement ouvrier.
Malgré les efforts déployés par la direction du PS pour imposer le « oui » lors du référendum interne, 42% des militants ont tout de même voté non. Si ce vote avait eu lieu plus tard, le pourcentage du « non » aurait très certainement été encore plus élevé. C’est là une manifestation évidente, au sein du PS, de la pression du mouvement social et de la prise de conscience des travailleurs. Dans l’électorat socialiste, une très nette majorité a refusé de suivre les consignes de la direction du PS. Autrement dit, une large partie des adhérents du PS est plus à gauche que sa direction, et l’électorat du PS est lui-même plus à gauche que ses adhérents.
Qualifier le PS de « parti capitaliste » sur la base de la politique pro-capitaliste de sa direction actuelle relève d’une approche complètement anti-dialectique et anti-marxiste. Pour déterminer la nature d’un parti, il ne suffit pas de caractériser les idées politiques qui y dominent à un moment donné. Il faut prendre en compte sa fonction historique dans le processus vivant et dynamique de la lutte des classes. Historiquement, le Parti Socialiste a émergé comme l’expression politique du salariat en tant que classe - non pas du salariat sous la forme idéalisée et abstraite telle qu’elle figure dans la tête d’un « révolutionnaire » d’extrême gauche, mais du salariat tel qu’il est réellement, c’est-à-dire traversé par toutes sortes d’idées, non seulement réformistes, mais aussi réactionnaires.
Marx expliquait déjà que dans les périodes historiques « normales », les idées dominantes sont celles de la classe dirigeante. Ainsi, à côté des aspirations progressistes exprimées plus ou moins confusément, on trouve dans la conscience du salariat toutes sortes de préjugés, de doutes et d’hésitations. La pression de la classe capitaliste s’exerce tout particulièrement sur la direction du PS - sur les députés, les sénateurs, les élus et les divers technocrates. Mais cette pression se heurte à celle, de sens opposé, qui exprime les intérêts et les aspirations du salariat. Ainsi, à des moments différents de son histoire, le Parti Socialiste a sombré dans le chauvinisme et la défense des intérêts impérialistes - comme pendant la guerre de 14-18, ou encore la Guerre d’Algérie. Mais à d’autres moments, il a été brusquement propulsé vers la gauche, comme par exemple dans la foulée du mouvement révolutionnaire de mai-juin 1968.
De Trotsky aux « trotskistes »
La LCR est généralement considérée comme une organisation « trotskiste ». En réalité, cependant, son programme et ses méthodes n’ont rien à voir avec les idées défendues par Trotsky lui-même. A cet égard, Olivier Besancenot a eu l’honnêteté de reconnaître publiquement qu’il n’entendait pas grand chose au marxisme et se sentait plus proche des idées de l’anarchiste Bakounine, contre lesquelles Marx a dû lutter à de nombreuses reprises.
Des décennies de calomnie stalinienne à l’encontre de Trotsky - y compris après son assassinat par un agent de Staline, en 1940 - pèsent, aujourd’hui encore, sur sa réputation politique. Mais les agissements des différents groupes et organisations se réclamant de Trotsky - comme LO et la LCR - expliquent aussi, pour une part non négligeable, la mauvaise presse du grand révolutionnaire russe auprès de nombreux militants communistes.
Pourtant, s’ils prenaient le temps d’étudier les écrits de Trotsky, ils y trouveraient un véritable trésor théorique, qui permet de comprendre les idées du marxisme révolutionnaire dans toute leur richesse. Or, c’est vrai non seulement dans le domaine l’application de la méthode marxiste à un très large éventail de questions économiques, politiques et philosophiques, mais aussi en ce qui concerne l’attitude des marxistes vis-à-vis du mouvement ouvrier et de ses organisations de masse - attitude qui n’a rien à voir avec le sectarisme ultimatiste des groupes dits « d’extrême gauche ».
Nous pourrions citer des dizaines de cas où Trotsky oppose les méthodes du marxisme à celles du sectarisme. Nous nous contenterons ici d’un seul, qui présente une claire analogie avec la position actuelle de la LCR. En 1935, en Grande-Bretagne, le Parti Travailliste Indépendant (ILP), qui était plus à gauche que le principal parti de la classe ouvrière britannique, le Parti Travailliste, avait opéré une distinction entre les candidats travaillistes selon l’attitude qu’ils prenaient sur la question de la guerre. Les dirigeants de l’ILP avaient décidé de ne soutenir, aux élections législatives, que les candidats travaillistes qui ne s’étaient pas alignés sur la politique impérialiste de la Société des Nations, notamment sur la question « sanctions » consécutives à l’invasion de l’Ethiopie par l’Italie.
Dans une interview où il fut demandé à Trotsky s’il jugeait cette politique correcte, il répondit clairement que non : « L’ILP aurait dû accorder son soutien critique à tous les candidats du Parti Travailliste là où il ne se présentait pas lui-même. J’ai lu dans le New Leader que votre secteur de Londres [de l’ILP] était d’accord pour ne soutenir les candidats Parti Travailliste que quand ils étaient contre les sanctions [militaires]. C’est faux aussi. Il fallait donner un soutien critique au Parti Travailliste non pas parce qu’il était pour ou contre les sanctions, mais parce qu’il représentait les masses ouvrières. [...] La crise de la guerre ne change pas le fait que le Parti Travailliste soit un parti ouvrier. » Cet argumentation s’applique parfaitement aux prochains élections, en France. En refusant d’avance de soutenir les candidats socialistes qui se sont prononcés pour le « oui » à la Constitution européenne, la LCR commet la même erreur que l’ILP britannique.
Quant à Lénine, il a consacré un livre à cette même question : Le « gauchisme », ou la maladie infantile du communisme. En réponse au communiste écossais Willie Gallagher, qui, aux élections, refusait de soutenir le Parti Travailliste en raison de la trahison de ses dirigeants, Lénine écrivit : « Que les Henderson, les McDonald et les Snowden [l’équivalent de Hollande, Strauss-Kahn, etc.] soient irrémédiablement réactionnaires, cela est exact. Il n’est pas moins exact qu’ils veulent " administrer " selon les vieilles règles bourgeoises et se comporteront forcément, une fois au pouvoir, comme les Scheidemann et les Noske. Mais il ne suit point de là que les soutenir, c’est trahir la révolution. Il s’ensuit que les révolutionnaires de la classe ouvrière doivent, dans l’intérêt de la révolution, accorder à ces messieurs un certain soutien parlementaire. » Si les communistes veulent porter leurs idées à l’attention de la classe ouvrière, écrivait Lénine, « faute de quoi nous risquons de n’être plus que des bavards, nous devons d’abord aider Henderson ou Snowden à battre Lloyd George et Churchill [l’équivalent de Chirac, Sarkozy, de Villepin, etc.] »
Qu’y a-t-il de commun entre l’attitude de Lénine et Trotsky et celle de la LCR vis-à-vis du PS ? Absolument rien. D’un point de vue marxiste, soutenir les candidats du Parti Socialiste contre ceux de la droite - y compris par des accords de désistements réciproques - est non seulement admissible, mais même tout à fait indispensable. La LCR tance le PCF en l’exhortant de ne pas « refaire l’erreur de 1997 ». Mais de quoi parle-t-on, exactement ? Ce qui a porté préjudice au PCF, en 1997, ce n’est pas le fait d’avoir conclu des accords électoraux avec le PS. « L’erreur à ne pas refaire », de la part du PCF, c’était de ne pas avoir défendu une politique indépendante et réellement communiste, et d’avoir accepté de participer à un gouvernement sur la base d’un programme de privatisations et d’alignement sur les intérêts de la classe capitaliste.
La position de La Riposte est parfaitement claire sur ce point. Nous expliquons la nécessité de doter le PCF d’un programme réellement communiste, qui associe la lutte immédiate pour la défense des acquis sociaux et l’amélioration des conditions de vie de la masse de la population à la nécessité de nationaliser les grands groupes industriels et bancaires, qui doivent être placés sous le contrôle et la gestion démocratique des travailleurs, dans le cadre d’une planification démocratique de l’économie. Ce n’est que par la réalisation du socialisme que les travailleurs peuvent s’émanciper de l’exploitation et mettre un terme définitif la régression sociale. Faits, chiffres, et d’arguments à l’appui, La Riposte s’efforce de convaincre les militants du PCF de la justesse de ce programme. Mais en même temps, pour le moment, ce programme n’a pas acquis le soutien d’une majorité dans le PCF, et encore moins dans le PS. Alors, que faire ? Est-ce que l’on doit se tenir à l’écart et passer notre temps à dire que tant que les socialistes et les communistes n’adoptent pas nos idées, nous refusons de les soutenir face à la droite ? Non. Le devoir des marxistes, c’est de participer activement et loyalement à tous les combats contre les capitalistes et les partis de droite, tout en expliquant patiemment et fraternellement leurs idées.
Il est vrai que la ligne « anti-socialiste » de la LCR coïncide avec l’attitude de certains militants du PCF, qui sont exaspérés par les arrangements au somment entre le PS et le PCF, et ont le sentiment que le PCF se fait « piéger » par de tels accords. Mais nous conseillons à ces camarades de faire la distinction entre la conclusion d’accords stratégiques avec un autre parti de gauche et la dilution du programme du parti sous prétexte de ces accords. Ce sont deux questions séparées. Un accord de désistement réciproque entre le PS et le PCF et un engagement à mener campagne, au deuxième tour, pour la victoire du candidat de gauche le mieux placé, c’est une chose. Mais faire de concessions politiques aux dirigeants socialistes dans le but de décrocher des postes ministériels en est une autre. Rappelons qu’en 1997, Robert Hue est allé jusqu’à déclarer que, pour les communistes, la privatisation n’était plus un « tabou ». Il s’agissait alors de faciliter l’entrée du PCF dans le gouvernement Jospin.
Un tel scénario doit bien évidemment être exclu à l’avenir. Mais le seul moyen, pour le PCF, de se dissocier du réformisme insipide défendu par la direction du PS, ce n’est pas de rejeter d’avance tout accord avec le PS, mais d’adopter un programme véritablement communiste. C’est le problème central sur lequel les militants du parti doivent se pencher. Soit dit en passant, les militants de la LCR feraient bien, eux aussi, de s’intéresser à ce genre de question, étant donné qu’on ne trouve pas trace, dans leur journal, leurs tracts et leurs interventions publiques, des idées et du programme du socialisme. Ce qui a caractérisé le travail « unitaire » de la LCR avec le PCF, lors de la campagne sur le référendum, c’est précisément le fait de n’avoir pas avancé un seul mot d’ordre et une seule idée se distinguant de ceux, clairement réformistes, de la direction du PCF.
Les conditions que met la LCR à sa démarche « unitaire » envers le PCF auraient pour conséquence d’affaiblir considérablement ce dernier, s’il les acceptait. Elles doivent être rejetées par les communistes. Toute cette histoire d’« unité » est d’autant plus absurde que, par rapport au PCF, à son implantation sociale et son potentiel électoral, la LCR ne représente qu’une force minime. La petite organisation propose l’« union » avec la grande et lui dicte solennellement ses conditions. Mais le PCF n’a nullement besoin de la « poule » de notre proverbe russe pour avancer à grands pas. Ce dont il a besoin, par contre, c’est de retrouver son identité révolutionnaire, c’est-à-dire de renouer avec le programme et les idées du marxisme. C’est en présentant une véritable alternative au capitalisme que le PCF s’élèvera enfin au niveau de sa mission historique : la transformation socialiste de la société.
Greg Oxley, PCF Paris
Le 14 juillet 2005
Messages
1. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 15 juillet 2005, 20:32
De grandes idées dans un petit cerveau, et voilà ce que çà donne !!!
2. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 15 juillet 2005, 20:37
Alors, résumons : mettre la lcr hors jeu (alors que ses scores sont supérieurs à ceux du pcf à la présidentielle 2002) en les laissant retourner avec la lo, ce qui risque de fortifier uniquement lo, parti quasi totalo...
Après cela, aller faire alliance avec le ps. mais sans le courant majoritaire des strauss-kahn et hollande. d’accord.
Et bien sur, en s’alliant au ps, refonder un pcf révolutionnaire. c’est de la schizophrénie là. Schizophrénie totale.
En plus évoquer une alliance à gauche, sans même une référence aux verts, ou au monde altermondialiste (en dehors des partis), vous allez au suicide direct.
1. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 15 juillet 2005, 21:34
Hallucinant ce texte.... Quelle finesse d’analyse. "Le PCF un parti de masse..." certes Camarade mais attention à la canicule, les masses risqueraient d’en prendre un coup. Le "PS un parti de classe", bien sûr, tout le monde sait que dans tous les quartiers populaires de ce pays, des millions de travailleurs agitent avec fierté et ostentation des éfigies à la gloire du ps, de Hollande, et de tous les chefs charismatiques du parti.
Certes on vote encore à gauche, le plus souvent par dépit, mais éluder la grave crise politique et institutionnellle, là c’est super fort.
3. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 15 juillet 2005, 23:18
Et le PT Greg.............pas un mot ?
Et les réferences à la commune Greg pas un mot ?
Et les anarchos syndicalistes greg Pas un mot ?
Et les anti-mondialiste Greg pas un mot ?
Et les références à la 1 ere internationale pas un mot ?
Et la démocratie directe pas un mot ?
Marre de ces " Clercs " de partis prêt à la récup sur fond de bouillie " politicienne " tout en règlant de vieux comptes sur fond parfois révisionniste....!!
Les luttes peuvent parfois prendre des tournures différentes de celles référencées par l’histoire.
Lutte des classes, oui, sans Dieu Ni maître !
Pas de blanc seing au Pc , il n’est qu’une force d’appoint et son positionnement électoral
le dégage automatiquement de notre horizon.
los solidarios
4. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 15 juillet 2005, 23:37
Que de mauvaise foi cela est veritablement ahurissant
Comment oser rendre responsable de la deroute de Jospin en 2002 la LCR qui aprés s’etre opposé pendant cinq ans à la politique sociale liberale le la gauche plurielle a presenté tout à fait logiquement un candidat contre cette politique alors que les partis de la gauche plurielle qui ont soutenu cette politique pendant cinq ans ce sont présentés en concurence avec Jospin et l’ont privé de 14.34% des voix alors qu’il ne lui a manqué que 0,70% pour etre au segond tour
Quant au résultat du référendum, les 55% de non il représente la majorité des citoyens dont une grande partie des électeur du PC, qui avec nous ne veulent plus jamais revenir aux trahisons du PS et d’une partie de l’ex gauche plurielle
A medditer pour 2007 et j’espere avant aprés les mobilisationns de septembre
Raymond militant LCR
1. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 16 juillet 2005, 03:17
Ce "militant" ne cherche rien de moins qu’à se ménager les faveurs du ps oui-ouiste. Un certain nombre d’élus communistes (je dis bien certains...) ont bien compris que s’ils souhaitent figurer en bonne place sur les listes électorales et espérer conserver quelques mandats locaux, il leur faut rassurer le ps oui-ouiste.
La question est de savoir s’il est préférable de perdre les élections sur ses idées, ou bien de les gagner avec les idées des libéraux ? On voit où cela nous a conduit depuis 81. D’alternance en alternance, avec à chaque retour au pouvoir des reculs sur les principes élémentaires du droit des salariés, de la protection sociale, de la baisse des salaires etc...etc...
A chaque fois, le pc a accompagné ces gouvernements. Il ne faut pas s’étonner alors de la baisse constante de la participation électorale, plus particulièrement chez les populations les plus fragiles, les politiques menées se ressemblant tellement que le "à quoi bon voter" était devenu le leitmotiv. Ne gâchons pas cette opportunité : les raisons qui nous rassemblent sont plus importantes que celles qui nous divisent. Oui aux alliances LCR PC PS et Verts du NON et tous les autres des diverses organisations syndicales, alternatives etc....
Ne décevons pas Billancourt.
5. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 16 juillet 2005, 00:30
Cet article représente pas le PCF mais un petit groupuscule de pseudo-trotskyste opposé à la LCR al’interieur même du PCF.... bref... une histoire de famille trotsko....
http://www.lariposte.com/article.php3?id_article=379
6. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 16 juillet 2005, 00:52
1 Comment osez-vous signer PCF Paris ? Représentez-vous le Parti Communiste parisien ? Avez-vous un mandat pour celà ?
Si vous parlez en votre nom propre pourquoi ne le dites-vous pas ?
2 Votre analyse est à pleurer. Vous n’avez rien retenu, rien compris des 26 dernières années ?
Votre texte me rappelle ce que j’entendais lorsque moi-même j’étais adhérent de la part de nos directions locales. Je suis toujours très proche de PCF et j’espère bien que vous ne représentez que vous
Où étiez-vous pendant la campagne du référendum ? Moi-même j’étais dans ma ville avec des socialistes pour le non, des membres de la LCR, d’ATTAC, des Verts pour le non, des libertaires et d’autres associatifs ou des personnes sans affiliation qui étaient là ensemble. Nous collions des affiches les uns pour les autres sans problème. C’est vrai nous n’étions pas avec les menteurs du PS officiel de ma ville pour le oui. Les socialistes pour le non que j’ai rencontré sont loin de votre position sur leur direction, ils ne s’y reconnaissent pas.
L’affaiblissemnt du PCF... avez-vous oublié ou ignorez-vous que c’est François Mitterand qui a dit : " je suis le seul capable d’affaiblir le Parti Communiste" ? A l’époque c’était Giscard qui était président, lui Giscard savait qu’il ( c’est à dire la droite) ne pouvait pas le faire. Pour affaiblir le Parti Communiste il fallait un PS réformiste au pouvoir. Où en était le PCF en 1981 et où en était-il 20 ans après ? A cause de la LCR ??
Regardez un peu les sites des socialistes pour le non qui parlent de la préparation de leur congrès : c’est à frémir.
Il y a un parti à la direction illégitime aujourd’hui c’est le PS, je dis bien à la direction pas aux adhérents . Si leur direction est à ce point en rupture avec leur base populaire (visible à travers les résultats du référendum) et avec une partie significative des adhérents à quoi est-ce dû ?
Tout cela pour en arriver à ma conclusion : votre texte pue la division
7. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 16 juillet 2005, 01:44
Pour celui qui a parlé, dans un commentaire, des "gauchistes"... Rappelons que "gauchiste" a été un mot inventé par le pcf pour désigner en 68 les éléments qui les débordait... Déjà à l’époque, le pcf était débordé...
Ce texte ne représente, a priori, pas la majorité du pcf ni même de la direction du pcf. Cependant il met en évidence le fait que l’on évoque aujourd’hui des alliances "antilibérales" ou "anticapitalistes" sans savoir quelles actions conrètes pourraient être menées par ces alliances.
Pour les nonistes que nous sommes, qui avons constaté avec regret la rupture du peuple avec ses représentants politiques, on ne peut pas accepter de se laisser bercer avec ces idéaux anticapitalistes ou antilibéraux. Parce que le peuple s’en fout d’être "anticapitaliste", ce qui importe au peuple ce sont les actes ! Il faut que Buffet et Besancenot le comprennent, tout comme la direction du ps ou même les nonistes du ps. Parce qu’actuellement la seule perspective crédible et réfléchie est offerte par les nonistes verts...
1. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 16 juillet 2005, 02:16
Les nonistes verts ! Bien entendu, à l’exclusion de tous les autres...
La Gauche est bien partie...Chronique d’un désastre annoncé.
2. cé pire ke ça, 16 juillet 2005, 02:42
il prépare le lit d’1 éventuelle alliance avec hollande strauss kahn, une sorte d’alliance des faux, si les traitres fondent un club où va t-on ?
amilcar
3. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 16 juillet 2005, 02:46
C’est bien ce que je pensais : la petite graine de la division est semée encore et encore par certains.
Heureusement il n’est pas certain qu’elle prendra, c’est à nous de l’en empècher.
4. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 16 juillet 2005, 05:08
Le terme "gauchiste" n’a pas été inventé par le PCF en 1968. "leftist" en anglais, "levicaky" en tchèque, "linkslasigkeit" en allemand... le terme est ancien et n’a pas été traduit dans ces langues à partir de 68. Rappelons simplement le classique "Le gauchisme, maladie infantile du communisme" de Lénine, en 1920, brochure écrite écrit principalement contre "l’opposition de gauche" de l’époque en URSS (ou "opposition syndicale", menée notamment par Alexandra Kollontaï, opposée à la "militarisation" des syndicats, ... contre Trotsky et Lénine). Bref, et bien que le mot existait sans doute avant, c’est à ce moment qu’apparut la catégorie politique de "gauchisme", pour désigner des communistes qui s’opposaient à toutes les dérives totalitaires de pouvoir "soviétique" naissant. En bref le "terme" gauchiste, utilisé injurieusement par un "communiste" ou un "socialiste" est immanquablement le marqueur d’un esprit de nature stalinienne et totalitaire. Ce dont l’article publié, dans son imbecillité digne d’un rapport des renseignements généraux, est un misérable exemple parmi une multitude.
5. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 16 juillet 2005, 09:51
La division est l’essence même des partis d’extrême gauche : faisons tout pour ne jamais arriver au pouvoir car la position d’opposant radical est plus confortable
6. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 22 août 2006, 15:32
Bizzard lénine en parlais déjà .... La maladie infantile du communisme
(le "gauchisme")
Je pense que les communistes qui parlent de divisions en faisans le jeu de la LCR devrais lire ce texte, car sincèrement il traite de ce sujet encore mieux que Mr Greg Oxley.
La division c’est ne pas appeller au desistement a gauche, mais a celui de L’ump a la présidentielle et cosigner un appel au président pour calmer la rue lors des événements sur le CPE... ça c’est une pure attitude d’opportuniste, radicale dans le papier et tout mou a l’heure d’agir... le propre des gauchistes.
7. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 25 mai 2007, 15:12
Gauchiste, terme inventé par un pcf débordé en 1968 ??? Ce n’est que trop d’honneur que tu nous fais camarade. Mais puis-je te conseiller de relire tes classiques : Lenine "Gauchisme la maladie infantile du communisme."
Avec ma modeste culture, je crois savoir que lenine n’était ni membre du PCf ni acteur de mai 68. Je suis toujours surpris après tant d’années de voir les rapports quasi-oedipiens et incestueux qu’entretient l’extrême gauche avec le PCF. Si nous sommes si mauvais, si parano, si traite, si responsable et coupable de tout, pourquoi ne point nous laisser tranquille, nous laisser mourir ??? Mener votre politque, votre bataille, vos luttes et l’Histoire jugera. Mais fichtre, cessez votre ingérence, le PCF appartient à ses adhérents. Gardez votre dynamisme, votre rancoeur, votre fiel contre le Capital. Chaque minute de discorde dans nos rangs célébrent le règne bourgeois.
Bonne reflexion.
Fraternellement
8. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 16 juillet 2005, 04:00
Ont a ajutè la source de l’article :
http://www.lariposte.com/article.php3?id_article=379
Ont trouve que signe "PCF Paris" sans mettre la réel source
et sans precisé que c’est une "opinion" personnel
n’est pas honnête...
Le Collectif Bellaciao
9. En réponse à quelques remarques, 16 juillet 2005, 13:12
Chers camarades,
Permettez-moi de réagir à quelques-unes des réactions suscitées par mon texte. Tout d’abord, je voudrais lever tout malentendu possible concernant le fait que j’ai signé « Greg Oxley, PCF Paris. » Je suis un militant actif du PCF à Paris, où je suis au CE et responsable de la formation politique dans ma section. En même temps, je suis le directeur du journal La Riposte et du site web www.lariposte.com. La Riposte défend les idées du marxisme.
Je pense qu’il doit être parfaitement évident à partir d’une lecture — même « en diagonale » — de mon texte qu’il s’agit d’une explication du point de vue spécifique de La Riposte sur la question des alliances électorales en général, et concernant les démarches récentes de la LCR en particulier. Le texte sera diffusé prochainement à nos 6500 abonnés en ligne — dont une majorité de militants communistes et CGT — comme une contribution à la discussion fraternelle entre communistes sur la question du programme du PCF et des alliances électorales.
Maintenant, pour en venir aux réactions vis-à-vis du contenu du texte, une personne — qui, lui, ne donne même pas son nom — dit que je cherche « rien de moins qu’à se ménager les faveurs du PS du oui-oui-iste ». Ceci est une affirmation tout à fait étonnante. Le texte dénonce très clairement non seulement la politique pro-capitaliste de la droite du PS mais aussi le comportement passé des dirigeants du PCF qui se sont adaptés à cette politique afin de faciliter l’entrée du PCF au gouvernement.
Ensuite, il dit « La question est de savoir s’il est préférable de perdre les élections sur ses idées, ou bien de les gagner avec les idées des libéraux ? » Mais qui parle de « gagner des élections avec des idées libéraux ? » Le texte prône l’adoption d’une politique résolument communiste : « Un accord de désistement réciproque entre le PS et le PCF et un engagement à mener campagne, au deuxième tour, pour la victoire du candidat de gauche le mieux placé, c’est une chose. Mais faire de concessions politiques aux dirigeants socialistes dans le but de décrocher des postes ministériels en est une autre. Rappelons qu’en 1997, Robert Hue est allé jusqu’à déclarer que, pour les communistes, la privatisation n’était plus un « tabou ». Il s’agissait alors de faciliter l’entrée du PCF dans le gouvernement Jospin. Un tel scénario doit bien évidemment être exclu à l’avenir. Mais le seul moyen, pour le PCF, de se dissocier du réformisme insipide défendu par la direction du PS, ce n’est pas de rejeter d’avance tout accord avec le PS, mais d’adopter un programme véritablement communiste. C’est le problème central sur lequel les militants du parti doivent se pencher. »
Ensuite, nous avons Raymond, un militant de la LCR, qui dit qu’il est « veritablement ahurissant de rendre la LCR responsable de la déroute de Jospin en 2002 ». Encore une fois, si l’on va critiquer un texte, il faut tout d’abord se donner la peine de le dire ! Jospin et les autres dirigeants de la « gauche plurielle » sont directement responsables des échecs électoraux de 2002, et le texte ne dit pas autre chose. Par contre, le texte dit aussi que le discours de la LCR — axé comme il était sur la nécessité de « punir » les partis principaux de la classe ouvrière (le PS et le PCF) et prônant abstentionnisme au deuxième tour — a favorisé la droite et contribué au passage de Le Pen au deuxième tour des présidentielles.
A Raymond de nous expliquer la logique « révolutionnaire » de la LCR qui refusait d’avance le moindre soutien au candidat Jospin au deuxième tour des présidentielles, sous prétexte qu’il était « la même chose » que Chirac, pour ensuite appeler à voter directement pour le candidat de l’UMP, sous prétexte de la menace du Front National. Et que pense Raymond des arguments de Lénine et de Trotsky présentés dans le texte ?
Fraternellement,
Greg Oxley
La Riposte et membre du PCF.
1. > En réponse à quelques remarques, 16 juillet 2005, 14:28
De Raymond, militant LCR à Greg
Je veux d’abord confirmer que j’ai bien voté Chirac et que je ne le regrete pas. Il est bien sûr evident que Le Pen ne risquait pas d’etre elu au deuxieme tour, mais il set aussi certain que, par un simple effet mathematique des resultat du premier toir, si nous nous étions abstenus, comme le proposaient certains puristes, nous aurions eu au deuxieme un Chirac élu avec 62% des voix mais un Le Pen à 38%, ce qui aurait apporté au FN un avantage dramatique pour l’avenir de la démocratie.
Je veux aussi preciser que je suis depuis le coup d’état de de Gaule totalement opposé aux institutions de la cinqième République. Il est totalement impossible, dans ce cadre institutionnel, d’esperer à travers les magouilles polititienne, qui se préparent ici et la, une veritable alternative.
Ce n’est qu’en continuant dans l’unité exemplaire des luttes pour le non de rassembler, dans les luttes sociales de la rentrée, tous ceux desirent vraiements’opposer à cette société capitaliste qui nous écrase.
Rendez vous en septembre et bon courage, comme le 29 mai nous gagnerons.
Raymond
2. > En réponse à quelques remarques, 16 juillet 2005, 18:34
Vivement une alliance entre la LCR et le PCF,
à coups de pieds au cul si necessaire....
Juste pour un tout petit morceau de la recomposition de la gauche...
Au dernier referendum, nous avons vu qui était qui, sur qui ont pouvait compter pour les choses importantes, ...
Nous avons retrouvé le PC, la gauche du PS, les verts de gauche et l’extreme gauche contre le liberalisme, contre les attaques visant à une régression de la démocratie en Europe, etc..
Contre la bourgeoisie et ses illettrés .
Ca c’était la gauche réelle. Et elle ne comptait pas en son sein Hollande, Strauss-Kahn, Jack Lang, etc....
Et ça c’est autre chose que de negocier de futures ecuelles dans un éventuel futur gouvernement de gauche....
Que la LCR et le PC s’allient, celà sera déjà un pas en avant.... Une alliance ouverte evidemment et non refermante...qui ne peut être excluante des autres forces...
Rien à craindre également d’un risque hégemonique d’un tel regroupement car, malgrés les gonflements de muscles de certains, ça ne represente pas une "armée" de militants...
Donc oui, plutôt qu’un long discours face à l’article boutiquier de l’ami (qui devrait adherer au PS, ainsi il sera dans un vrai grand parti utile, un parti de "salariés", comme quoi un discours peut être retourné)...
Oui à une alliance pour un peu d’air pur dans ce monde de brutes, avec des basiques, élementaires, la plaçant en défense des travailleurs,
Pasc.
10. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 17 juillet 2005, 00:08
Faire des compromis en 2007 avec le PS et des "ouistes", pourquoi pas à condition qu’eux en fassent aussi... et que cela augmente vraiment les chances que la gauche l’emporte. Ce qui est loin d’être gagné : d’après les sondages, aujourd’hui, sarkozy comme villepin l’emporteraient au deuxième tour face aux candidats du PS (tenants du oui comme du non).
Du coup, je ne suis pas sûr que la "stratégie d’alliance" que tu proposes soit forcément la bonne...
Une autre possibilité est la candidature de José Bové, qui pourrait rassemblé le PC, la LCR, des petits partis (MARS,...), les Verts (ou au moins une partie de leur électorats)... et aussi (surtout) tous les votes contestataires. La part de gens qui en ont marre de la politique en France, et qui s’abstiennent ou vote lepen pour dire "merde", est de plus en plus importante, et je pense que Bové incarne une rupture avec les "politiciens traditionnels" du genre costard cravate.
Voilà, c’est juste une autre possibilité à prendre en compte !
Sinon, est-ce que les 4% et quelques de gens qui ont voté LCR en 2002 auraient voté pour le PS si la LCR ne s’était pas présentée ? A mon avis non. Une partie aurait peut-être même voté lepen, juste pour dire "merde".
1. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 17 juillet 2005, 12:05
Ah là là...
Ce n’est pas une question de savoir si tel ou tel aurait une image la + sympatique possible, à ce compte il n’est pas sûr, indépendemment du reste, que Bové soit + à même de faire des voix que Besancenot...
La question n’est pas non plus de refaire passer une "gauche" qui ferait une politique de droite avec l’habituel discours :
"Nous, à la place de vous couper un bras nous ne vous coupons que la main..."
Une alliance ne vaut que par son contenu, un contenu audible s’entend, et un service minimum, basique s’impose en defense des interets des travailleurs, des plus démunis, des plus faibles...
Ce service minimum ne semble pas pouvoir être porté par ceux qui menent le PS actuellement.
Le choix du soutien à un traité constitutionnel cruel pour l’ensemble des travailleurs européens, tueur des principes fondamentaux de la séparation des pouvoirs et en retard sur les principes démocratiques modernes, montre largement que ces gens-là ne peuvent pas incarner une quelconque alternative, même réformiste .
On ne peut actuellement s’allier à des dirigeants du ouisme socialiste sans que ceux-ci ne soient revenus sur leur soutien à cette aventure anti-democratique.
Il ne semble pas en être question, nous avons au contraire une poursuite, une fuite en avant sectaire et folle des dirigeants du PS, sans l’ombre de la plus petite des auto-critiques.
Ce type de débat (le débat sur le referendum) a été puissemment révélateur des positions réelles des uns et des autres, partis et organisations, sur les contenus, le fond des argumentations.
La vraie bataille est dans le prolongement des débats et des batailles entamées là, le fond, et non dans ceux qui disposent en reserve de stocks importants de pots de peinture rose ou rouge ou verte...
Nous avons vu également à cette occasion que des reserves éléctorales puissantes et majoritaires, clairement de "classe" (pardonnez " l’archaisme") existent, au delà des écuries.
Le "non" de gauche a montré que des batailles pouvaient être menées avec succes, que des projets importants de la bourgeoisie européenne pouvaient être stoppés...Alors que les batailles precedentes se concluaient par des séries de reculs + ou - importants.
Le fond de commerce d’ailleurs du PS était là...
Dans ce cadre et comme un des éléments d’évidence, une alliance PC-LCR s’impose, pourvu que cesse les arrangements obscurs... Mais une telle alliance ne vaudra que par le contenu, non pas une soupe additionnante mais une réalité supérieure et novatrice...
Et nous n’aurons là qu’un des petits morceaux réussis de l’ensemble des tâches à accomplir...
Pasc.
11. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 17 juillet 2005, 11:25
Et si on essayait de CONSTRUIRE au lieu de DEMOLIR ?
Au lieu de calculer les influences des uns et des autres à partir de 2002, de se baser sur des pourcentages artificiels. C’est ridicule, le cas de figure était complètement différent puisqu’il s’agissait, alors, d’un vote protestataire, d’un vote contre la politique de Jospin, contre le PC, allié au PS, qui s’était décrédibilisé pour avoir accepté cette politique. Etc.
Le 29 mai, pour la première fois depuis des lustres, les électeurs ont voté selon leurs convictions et non pas en pis-aller. Et se sont déplacés en masse pour dire NON à l’ultralibéralisme, non au démantèlement du tissu social, non à la destruction du modèle français et non à l’Europe des nantis.
La base qui s’est déplacée pour voter n’a pas voté PC, LCR ou autre, elle a voté OUI à toute la gauche unie. Personne en particulier ne peut légitimement s’en attribuer le mérite.
Va-t-on désespérer les électeurs avec des calculs politiciens dont ILS NE VEULENT PLUS ?
Il appartient à toute la gauche d’élaborer un projet commun, chaque formation s’engageant à en respecter les termes.
Il faut que tous ensemble nous participions à l’édification d’une autre politique, d’un programme qui servirait de modèle aux autres citoyen-NEs européen-NEs et qui permettrait de construire l’Europe telle qu’on nous l’a fait miroiter tout en s’en éloignant davantage à chaque nouvelle étape.
Quant à la tête de liste, faut voir. Pourquoi pas un « citoyen inconnu » sans étiquette politique définie qui rassemblerait tous les leaders de gauche ?
Dernier point : pas d’alliance avec les ouistes du PS. Ce serait l’erreur fatale. On ne votera pas pour eux. POINT. Il ne s’agirait pas de l’oublier. On ne va pas encore recommencer avec les compromis et les pis-aller.
Cela, ceux qui ont voté NON l’ont bien fait comprendre.
Alors, arrêtons les calculs, les alliances contre nature ;
Repensons le paysage politique, dépassons les partis traditionnels figés pour l’éternité avec leurs erreurs ou errances passées (réelles ou supposées) ;
CREONS tous ensemble un projet crédible, un projet qui répondra aux attentes de tous les citoyens écoeurés par les mensonges, la fourberie des « nantis » et NOUS GAGNERONS.
Emcee
1. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 17 juillet 2005, 17:43
Presque totalement d’accord jusqu’aux derniers paragraphes.
Tu dis d’abord qu’il faut réunir toute la gauche, puis après qu’il faut exclure les ouitistes.
Quels étaient nos objectifs en votant non ? Une Europe plus sociale.
Quels étaient leurs objectifs en votant oui ? Une Europe plus sociale.
Donc on est tous d’accord sur l’objectif, sur l’Europe ainsi que sur les tris quarts des questions qui se posent à nous actuellement.
Ces questions actuellement, sont plutôt d’ailleurs des recherches de réponses et de solutions aux problèmes provoquées par le néolibéralisme. Cepedant, comme tu l’as noté, on ne peut pas se borner à faire de la contestation. Alors il faut un programme qui ne soit pas anti mais alter.
En espérant que les prochaines élections au sein d’Attac et du PS nous permettront d’y voir plus clair.
2. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 18 juillet 2005, 01:52
Quand j’ai dit les "ouistes", je ne pensais pas aux électeurs mais aux leaders du PS qui ont délibérément menti à leur électorat en prétendant que le TCE constituait justement des avancées sociales (entre autres).
Quand on sait que Hollande a déclaré qu’il aurait appelé à voter non si Chirac avait mis son mandat en jeu, on ne peut PLUS JAMAIS leur faire confiance, puisque il est clair que leur seul but, c’est de revenir au pouvoir à n’importe quel prix.
Quant aux « oui de gauche », ceux qui sont sincères, ils nous rejoindront de fait.
Enfin, je le pense. Sinon, c’est qu’ils ne sont pas réellement à gauche, ou qu’ils sont libéraux, ou les deux.
Emcee
12. Réponse à Raymond, militant LCR, 17 juillet 2005, 13:09
Cher camarades,
Je voudrais remercier Raymond pour son dernier message qui résume bien, je crois, les arguments présentés par la LCR pour justifier leur appel à voter Chirac en 2002. En effet, du point de vue de la LCR, alors qu’il est inadmissible d’appeler à voter PS pour empêcher la victoire de la droite au deuxième tour, il est parfaitement admissible, par contre, d’appeler à voter pour l’UMP face à Le Pen. Pour justifier cette position, l’argument semblerait être qu’en soutenant le représentant principal du capitalisme français, on pourrait réduire, non pas le nombre de voix en faveur de Le Pen, mais au moins la traduction mathématique de ces voix en pourcentage des suffrages exprimés ! C’est tout à fait stupéfiant, n’est-ce pas ?
Et puis c’est cette même LCR qui se pose aujourd’hui en « conseiller stratégique » pour les prochaines élections ! Or, si on applique le même schéma à 2007, la consigne de la LCR va être la suivante : votez LCR au premier tour et, si jamais le Front National passe au deuxième, votez Sarkozy !
Je sais que, depuis très longtemps, la LCR ne se préoccupe plus de questions de théorie marxiste, et que le plus souvent ses adhérents ne connaissent pratiquement rien des idées de Léon Trotsky. Je note, par exemple, que Raymond n’a pas voulu s’exprimer sur les prises de position de Lénine et de Trotsky citées dans mon texte pour appuyer mes arguments. Mais sachez tout de même que Trotsky retournerait dans sa tombe s’il voyait les bêtises commises en son nom par des organisations prétendument « trotskistes » de nos jours, comme la LCR, LO ou le PT.
Fraternellement,
Greg Oxley
La Riposte et membre du PCF
1. > Réponse à Raymond, militant LCR, 17 juillet 2005, 13:53
Salut,
(Pour Greg )
Mon bagage théorique est fort léger, mais toujours utile en période cyclonique.
Il s’agit de l’analyse des thèses d’avril de Lénine par "Le Vieux", dans son bouqin sur
l’histoire de la révolution russe.
Qu’en conclure ?
Dualité du pouvoir.
Sources facilement disponibles.
Pour Sarko "La France gronde"..mdr..
Et vous dites (Greg) que la statégie de la LCR est motivée (en partie) par le désir de renflouer ses caisses ruinée par sa stratégie d’alliance avec LO..
Les miltants PC regarderaint ces efforts ’avec bienveillance’ !?
Le PC dont vous parlez a passé ses lunettes au PS qui les mises dans sa poche.
Localement les militants voient clair.
Les comités citoyens post-non en témoignent, et ont au moins des intentions de départ
orientées vers une nouvelle victoire, que les analyses sectaires (qui découpent) rendent une nouvelle fois plus difficile.
– Un vieux frais de la veille-
2. > Oxley , récurrent ?!, 17 juillet 2005, 17:49
Sauf que, mon cher Oxley, au PT il existe quatre courants :
– le courant socialiste
– le courant communiste
– le courant anarcho-syndicaliste
– et le courant communiste internationaliste (trotskiste).
donc pas de division " stalinienne " et de " centralisme radioactif ".
que de la transversalité....la base, mon cher....toujours et uniquement la base !!!
En fait tout ton discour ( et sans gratter le vernis, c’est à jour ) tente à légitimer encore une fois une alliance PC/PS, Reformaté, certes, dis-tu...........A voir !
Autre chose, je te préfère........dans quelques analyses politiques (ex : prémice d’une révolution...)
Plutôt que dans tes litanies politiciennes.
Tu vois pas de sectarisme !
Autre précision....je ne suis pas officiellement au PT. mais lecteur d’IO comme d’autres feuilles...
Ni dieu, ni maître
Los solidarios
3. que faire aujourd’hui ? (question pas très originale ;-), 18 juillet 2005, 18:48
Bonjour,
concernant le texte de trotsky, tu signales qu’il l’écrit en 1935, c’est à dire en pleine remontée de la lutte de classes, dans toute l’europe, et à un moment où en france, la jeunesse nombreuse qui cherche les idées révolutionnaires se tourne vers le PS de l’époque. C’est celà qui indique sa position à trotsky, et pas une "position de principe" qui consisterait à systématiquement soutenir la formation "la plus à gauche".
2005 n’est pas identique à 1935. Pas de montée révolutionnaire à l’horizon. Au contraire, le recul de la combativité ouvrière est patent, depuis plusieurs décennies maintenant, malheureusement
Et comme l’ont dit d’autres intervenants, c’est cela qu’il faut inverser.
les très maigres forces de l’extreme gauche ne peuvent aujourd’hui quasiment rien.
mais les forces restantes du pcf, je serais navré de les voir utilisées pour redonner la moindre illusion sur le PS : s’il retourne au pouvoir, il refera exactement ce qu’il a déjà fait, c’est à dire taper sur la classe ouvrière.
seule une remontée des luttes fera changer les choses dans le bon sens. seule la lutte paye.
Faire croire qu’un gouvernement, fut-il de gauche, fut-il élu sur un "programme de gauche", aura pour tâche d’améliorer le sort des travailleurs, c’est mentir.
Nous, communistes, du pcf, de la lcr, de lo, du pt, nous devons montrer là où nous sommes que seule la lutte paye, et que seule une vaste lutte pourra faire reculer les patrons. Les travailleurs sont les plus nombreux, ce sont eux qui font tourner le pays. Nous avons la force, il nous manque l’envie et le courage de s’en servir.
13. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 18 juillet 2005, 00:24
Comme les présidentielles ont lieu avant les législatives il faut quelqu’un capable de rassembler au’delà des partis.
Bové est le seul qui puisse jouer ce rôle (qui d’autre ???)
D’accord avec l’intervenant précédent
Aprés ?
1. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 18 juillet 2005, 09:08
Il faudrait arrêter de chercher une figue emblématique, un chéri des médias, pour pouvoir pésenter des candidats...
C’est au fond qu’il faut aller...
....et après on s’occupera du "cosmétique"...
Bové est une figure emblematique de l’altermondialisme, mais il ne repésente pas l’altermondialisme, ...
C’est une personnalité éminente, mais on n’en connaît pas assez du fond , du moins JE n’en connais pas assez sur lui pour savoir si il tient la route à minima.
Qu’il me pardonne mais la gauche, ou "la gauche de la gauche" a vu passer tellement de figures médiatiques de ce type s’écroulant ensuite comme des soufflés qu’il semble plus prudent de d’abord réflechir au coeur de ce qu’on a à dire...
Par contre j’ai bien vu, beaucoup de tavailleurs ont bien vu les positions du non de gauche et la grande coherence de la complementarité entre Buffet et Besancenot dans la campagne "médiatique" du referendum, une complementarité sur le le basique...
Mais toutes ces questions sont la mise de la charrue avant les boeufs...
Il faut d’abord aller au fond de la défense des travailleurs, des précaires, des interets de la classe ouvrière,
Ce n’est même pas du communisme, ni du socialisme, même pas...
Mais c’est le mandat clair et implicite demandé par le vote social du referendum, le vote de la gauche réelle, à l’ensemble des forces qui se réclament de la gauche..
C’est là dessus que ça se joue, la crédibilité de ceux qui porteront ce discours sera determinante, et pas forcement au travers d’une mayonaise médiatico-sondiere s’écroulant dans les dernieres semaines avant un vote, quand les gens reflechissent avant de confirmer leurs choix...
14. > A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR, 24 juillet 2005, 11:33
La claque éléctorale de 2004 et les finances éxangues semblent inciter la lcr à bien des compromis.Il va falloir désormais arreter de parler de "stals" à la lcr !
La lcr devrait plutot assumer ses échecs éléctoraux de 2004 et se demander pourquoi ils n’ont plus d’élus régionaux plutot que de jouer du violon devant le PCF .Un canard avait à l’epoque soulevé une affaire qui à beaucoup discrèdité la lcr et devant laquelle ses dirigeants n’ont fait preuve d’aucune envergure.Ca peut partiellement éxpliquer le probleme .
La LCR va à mon avis "plomber" le PCF qui retrouve enfin des couleurs aprés 20 ans de déclin éléctoral ...
15. A propos de la nouvelle démarche "unitaire" de la LCR : mieux se connaître., 18 juillet 2006, 22:09
On sait que le débat fait actuellement rage au sein du PCF, à propos de la question de savoir si MG Buffet doit être candidate, ou bien s’il est plus correct et mieux conformes aux intérêts du parti de soutenir une candidature unitaire, probablement dans ce cas, celle de José Bové.
Que Greg Oxley soit l’un des militants favorables à la première solution, serait tout à fait respectable et discutable.
Mais son texte, et l’ensemble des textes qu’il signe, presque tous de son nom, sur le site "lariposte", pose d’autres questions.
Même si, au détour d’une phrase, le "marxisme" de Greg apparait un peu frustre, il est clair que cet homme a étudié, a été formé. Il le sait, et revendique sa stature, non seulement, comme je l’ai signalé, en signant de son seul nom (à une exception près dont je vais parler) de longues analyses calquées sur les standarts du marxisme classique, mais encore en regardant les choses de haut : la LCR ne s’intéresse plus à la théorie, les militants du PCF ne sont pas formés, etc.
D’un côté, Greg caractérise tous les aspects de la politique du PCF très sévèrement : son programme est vaguement anti libéral, il a eu tort de participer aux gouvernements de gauche, il a tort actuellement de se prêter à "la saga unitaire" etc.
De l’autre, le PCf est l’organisation que l’on respecte, par excellence. On vante sa force, son implantation, ses possibilités d’avenir, etc. Hors du PCF point de salut et ceux qui regardent ailleurs, vers la lcr, vers les alternatifs, vers Bové, sont des bouffons.
Soit. Mais qui est Greg Oxley, obscur militant du PCF, responsable de la formation de sa section (autrement dit, célèbre dans son village), chef de parti dans le parti, directeur de revue, leader maximo sur la scène internationale ?
Où a-t-il fait ses classes ? Quels furent ses maîtres ? Bref, d’où sort-il ?
Ce ne sont pas la des questions indiscrètes, les marxistes s’intéressent aux filiations.
On a le droit de revendiquer une continuité. Les trotskistes ont la leur, même si elle se ramifie terriblement dans les quatre vingt années de leur aventure. les anarchistes de même, de la CGT anarcho syndicaliste française à la glorieuse CNT FAI espagnole. De même d’autres courants, spartakistes, bordigistes, que sais-encore, situationistes...
Nous avons peu d’indices pour répondre à ces questions. En dehors de Greg, l’autre signataire est Alan Wood, galois, directeur du site "in defence of marxism". Ce nom est le titre d’un ouvrage de Trotski écrit dans le cadre des luttes internes d’une organisation trotskiste américaine, le SWP (Socialist Workers Party).
Probablement, Greg construit en France une ramification d’une descendance trotskiste anglaise, peut-être un rameau de la Socialist Labour League de Gerry Heally ?
Et ce qu’il fait au PCF cela s’appelle de l’entrisme : on est dans un parti et on profite des luttes internes pour y construire une fraction qui sera, plus tard, le noyau d’une organisation...
Eventuellement, je me trompe du tout au tout : à lui de le dire. Ce qui est certain, j’en crois mon flair de vieux militant, c’est que Greg ne sort pas d’un choux, ni d’une rose.
Conclusion ? Admettons que je sois tombé juste ! Cela n’a rien de honteux. C’est un schéma classique, cent fois utilisé par les trotskistes, et qui n’a jamais rien donné... En fait, cela résulte de la croyance qu’il faut à tout prix un groupe, même petit, qu’une "forte personnalité" (ici, c’est Greg) domine, puis que ce groupe grossisse, grossisse, et finalement ? Se divise, et on recommence.
Il y a ce passage hilarant où Greg se moque de Bové : "il n’a pas d’organisation" ! Autant dire, il est tout nu !
La postérité léniniste n’imagine pas que de la politique puisse se faire en dehors du schéma obsessionnel : une orga, deux orgas, fusion d’orga, entrisme d’orgas, division d’orgas...
Pourtant la victoire du NON échappe un peu, n’est-ce pas, à ce schéma.
La candidature Bové y échappe aussi.
Il faut laisser le grand Greg, oracle des peuples et source de marxisme, à ses tristes rêves, et aller de l’avant, comme fait l’histoire.
Pierre Roux, Paris.