Bellaciao
Guerre à Gaza : Benjamin Netanyahou impose son projet d’occupation totale de l’enclave palestinienne malgré les appels à un cessez-le-feu
Il ne s’agit pas, à ses yeux, d’en finir avec le génocide et de mettre un terme aux souffrances des populations civiles palestiniennes, d’empêcher l’expulsion de tout un peuple. Ce qui inquiète le général, ce sont les vies de ses soldats et des otages, israéliens.
Son attitude est également toute militaire. Il n’entend pas déborder sur le domaine politique.
Il ne s’agit pas, à ses yeux, d’en finir avec le génocide et de mettre un terme aux souffrances des populations civiles palestiniennes, d’empêcher l’expulsion de tout un peuple. Ce qui inquiète le général, ce sont les vies de ses soldats et des otages, israéliens.
Son attitude est également toute militaire. Il n’entend pas déborder sur le domaine politique. Or, en Israël, depuis sa création et même durant la Palestine mandataire, l’action des dirigeants politiques et des militaires est toujours allée de pair. De façon quasi naturelle. Nombre de premiers ministres ont été des chefs d’état-major.
Est-ce que ce sera le cas du général Eyal Zamir ? Il s’est opposé sans succès à Benyamin Netanyahou qui entend prendre possession de toute la bande de Gaza – tout en précisant : « Je n’annexerai pas Gaza » – comme il l’a fait jeudi, devant des journalistes. Le premier ministre israélien a annoncé qu’il entendait transférer le contrôle du territoire à un gouvernement de transition dès que le Hamas serait défait.
Un plan d’occupation militaire étalé sur plusieurs mois
Son plan se déroulerait par étapes et pourrait durer au moins cinq mois. Officiellement, il viserait à détruire ce qui reste du Hamas et à faire pression sur lui pour qu’il libère les 50 otages qu’il détient encore. « Il commencerait par la prise de la ville de Gaza et des camps du centre de la bande, repoussant près de la moitié de la population de l’enclave vers le sud, en direction de la zone humanitaire d’al Mawasi », selon le Times of Israel.
Channel 12, qui soutient toutes les opérations militaires, affirme que, lors de la première phase, un ordre d’évacuation pour la totalité des habitants de la ville de Gaza serait lancé. Le nord du territoire étant déjà quasiment dépeuplé, il s’agirait tout bonnement d’une opération bulldozer, poussant la population toujours plus au sud.
Mais, conscient d’une possible réaction internationale, les autorités israéliennes vont annoncer la mise sur pied de camps et d’hôpitaux. Benyamin Netanyahou sait qu’il peut compter sur le soutien total de Donald Trump et sur la pusillanimité des gouvernements occidentaux.
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L’ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, pasteur évangélique et farouche défenseur des plans de Netanyahou, parlait récemment sur Bloomberg News d’une possibilité d’ouvrir de nouveaux sites toujours gérés par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF) de sinistre réputation. Le diplomate regrette seulement les « incertitudes concernant certaines zones du nord, qui pourraient dépendre de la capacité de l’armée israélienne à les nettoyer et à les sécuriser ».
Le projet d’un « grand Israël »
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