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Arguments concrets pour la désignation de José Bové

Publie le lundi 6 novembre 2006 par Open-Publishing
18 commentaires

Arguments concrets pour la désignation de José Bové

contribution de Yannis Youlountas (Tarn / écrivain)
au Collectif national pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes

Il a été clairement formulé le 14 octobre à Nanterre que le principal critère qui doit présider à notre choix est "l’efficacité" de cette candidature commune ("D’abord, mettons-nous d’accord sur l’objectif. Il va de soi, mais autant le formuler : nous recherchons, pour l’élection présidentielle et dans chaque circonscription, la candidature la plus EFFICACE pour porter devant le suffrage universel et avec les militantes et militants de notre rassemblement, l’ambition et le projet que nous nous serons donnés. C’est le critère numéro 1 qui doit nous guider", a rappelé Jean-François Gau, au nom du Collectif national, dès l’introduction). Cela signifie clairement que, bientôt au terme du chantier de notre programme ("Ce que nous voulons"), nous devons choisir notre candidat commun principalement en fonction de sa capacité à rassembler autour de notre collectif populaire et nouveau. La seule réserve étant, bien sûr, que cette candidature forte respecte bien le programme réalisé en commun et partage sa représentation médiatique avec les autres porte-paroles du mouvement. A l’heure du choix, il s’agit donc, tout simplement, de regarder autour de soi. C’est ce que j’ai fait (et que je vais vous rapporter ici de façon un peu singulière). Voici concrètement pourquoi je n’imagine pas que nous puissions désigner un autre candidat que José Bové.

1) CHEZ LES JEUNES ET LES ABSTENTIONNISTES

Qui n’a jamais remarqué que presque tous les jeunes admirent l’attitude et les luttes de José, notamment avec les faucheurs volontaires ? Nouvellement informés de notre initiative de rassemblement, certains, qui n’ont jamais voté, vont ou sont déjà en train de s’inscrire sur les listes électorales pour la première fois, et ce, pour voter pour José Bové. Il n’envisagent pas du tout de voter pour quelqu’un d’autre : ni pour des "inconnus" ni pour le membre d’un gouvernement antérieur qui a passé cinq ans à poursuivre la destruction du Bien Commun, de privatisations en privatisations. Par ailleurs, je pensais qu’au moins la candidature de la jeune Clémentine Autain accrocherait un petit peu... mais non : pas du tout. Il n’y a que José qui puisse faire l’événement et produire un effet "Coluche" chez ces abstentionnistes purs et durs. La candidature atypique de Bové, son côté rebelle à leurs yeux, du genre "Che Guevara", présente un fort potentiel de séduction chez les jeunes (qu’ils soient bobos ou exclus du système). Cela conduit même à une sorte de suspens autour de sa désignation : "quitte ou double", un an après la lutte anti-CPE. Car certains d’entre eux manifestent parfois des doutes, voire une espèce de "parano", quant aux causes éventuelles d’une possible non désignation de José Bové en décembre, du genre : "il fait trop peur au système" ou, variante : "il fait trop peur aux partis politiques, notamment le PCF" ou encore : "ça serait trop beau, ’ils’ vont lui barrer la route".

2) CHEZ NOS ALLIES DU 29 MAI 2005

Le constat y est encore plus frappant : mes amis écolo, y compris parmi les Verts, n’envisagent de voter avec nous que si c’est José (j’ai même lu qu’il faisait jusqu’à 86 % dans l’électorat des Verts). De même pour certains "nonistes" proches de la LCR ou du PS (je connais plusieurs socialistes historiques qui voteront Bové contre Royal si sa désignation au PS est confirmée).

3) CHEZ NOS AÎNES

Mes voisins, pour la plupart âgés, semblent voir d’un meilleur oeil le côté béret-baguette-roquefort-moustache de Bové que les apparences plus lisses ou académiques des autres candidats potentiels de l’union antilibérale. Bref, les petits vieux préfèrent Bové. Et on sait que cet électorat pèse lourd !

4) CHEZ LES INTELLOS

Quant aux intellos, plutôt humanistes, que je fréquente, notamment dans les cercles littéraires et débats philosophiques que j’anime ou auxquels je contribue, ils ont une excellente image de la résistance évoquée par José Bové (contrairement à ce que j’ai parfois entendu dire ici et là). En effet, ils le connaissent comme un homme (anglophone) qui voyage beaucoup de par le monde, dont la lutte est universelle, et cela les rassurent par rapport au fantasme de certains "nonistes" : celui d’un repli sur soi et d’une raison d’Etat qui justifieraient de privilégier nos intérêts nationaux à n’importe quel prix, ce qui est à l’opposé du discours de José. Bref, mes amis plutôt cultivés perçoivent en José Bové sa stature internationale visant l’intérêt général de tous les peuples, c’est-à-dire incarnant un véritable humanisme.

5) UN CREDIT D’IMAGE NECESSAIRE POUR GAGNER PUIS SORTIR DE CE SYSTEME

Pour qu’un autre monde soit vraiment possible, il nous faut passer (une dernière fois ?) par une figure charismatique capable d’être le nom rassembleur d’un mouvement sans chef mais avec un symbole en porte-étendard. Soyons sincères et lucides : Seul José Bové peut être ce symbole. Lui seul peut apporter la cerise sur le gâteau d’une dynamique qui s’inscrit malheureusement encore dans le cadre des institutions de la Cinquième République, ce qui signifie que la puissance de l’image pèsera autant sinon plus que celle du discours. Pourquoi donc nous priver de ce formidable atout qu’est l’entrée sur la scène politique de José Bové ?

6) UN BOULEVARD A GAUCHE

Laissons aux socialistes "oui-ouistes" leur comportement suicidaire : ils ont raté 2002 et ils vont peut-être rater 2007 pour un motif analogue. Car, en désignant Ségolène Royal, le PS est en train de nous laisser un boulevard à gauche, dont bénéficiera plus ou moins notre candidat. D’autant plus que certains petits partis de gauche ne pourront peut-être pas présenter le leur, suite aux instructions de François Hollande.

7) DES EMBOUTEILLAGES A DROITE

De l’autre côté, à Droite et au Centre, Royal et Sarkozy commencent déjà à souffrir de la concurrence de Bayrou et De Villiers, sans parler d’une possible seconde candidature UMP, ainsi que du poids croissant du FN.

8) LE RETOUR DE L’ELECTORAT POPULAIRE DESABUSE ?

Concernant l’électorat de Le Pen face à Sarkozy, l’Histoire a montré qu’il finit toujours par préférer l’original à la copie. J’irai même plus loin : puisque son électorat est "essentiellement constitué d’ouvriers et d’employés qui n’arrivent pas à s’en sortir" (Le Monde, Radiographie de l’électorat du Front National : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-830740,0.html ), et qui ont presque tous voté "Non" le 29 mai 2005, l’élan possible de l’union antilibérale à gauche (avec sa méthode populaire et la moustache "terroir" de José Bové) pourrait faire revenir une partie de cet électorat populaire désabusé sur sa terre d’origine.

9) DE L’EFFET SEGOLENE A LA VRAIE NOUVEAUTE

Concernant l’effet Ségolène (qui commence déjà à s’essouffler), faut-il rappeler que le principal attrait de sa candidature (d’après plusieurs sociologues) est la nouveauté d’une femme aux portes du pouvoir ? Mais ce à quoi les gens sont sensibles, c’est avant tout à la nouveauté d’une candidature dans un univers figé, usé, discrédité et poussiéreux. Pas tant parce que c’est une femme que parce que c’est nouveau. Ce qui veut dire que la candidature de José Bové étant beaucoup plus une nouveauté, celui-ci pourrait bénéficier à son tour d’un tel phénomène. D’autant plus si sa candidature était associée (en ticket-tandem à la tête d’une liste plus étoffée) à celle de Clémentine Autain, par exemple. La plupart des électeurs n’en peuvent plus et cherchent des solutions nouvelles à des problèmes anciens. Seule la candidature Bové pour l’Union antilibérale est un phénomène nouveau dans l’éventail politique proposé aux français. Le reste ne fera pas diversion très longtemps. Les semaines de campagne prouveront que ce phénomène nouveau, rempli d’espérance, d’audace et d’imagination, est à la fois le plus SERIEUX et le plus POETIQUE. La candidature Bové pour l’Union antilibérale est la plus réaliste bien qu’elle puisse faire rêver plus que toute autre.

10) CONSEQUENCE LOGIQUE DE LA DESOBEISSANCE CIVILE

Cette candidature Bové est la conséquence logique de la désobéissance civile qui se décline de multiples façons depuis plusieurs années : puisque la loi est mauvaise et la société injuste, puisque les élus du peuple se sont enfermés dans leur citadelle, feignant tour à tour l’autisme et l’omniscience, il nous faut prendre d’assaut le pouvoir et le transformer afin qu’il soit moins éloigné et moins corrupteur. Qui mieux qu’un symbole de la désobéissance civile et de la lutte contre les injustices de la mondialisation néolibérale pourrait-il représenter cette reconquête du pouvoir déchu ?

11) REVOLTE ET NON VIOLENCE

La candidature José Bové est un moyen non-violent de renverser le pouvoir, sans émeute ni effusion de sang. Ne faut-il pas toujours essayer de trouver des issues sans violence aux conflits que nous rencontrons ? La professionnalisation récente de l’armée et le doublement des effectifs policiers montrent que le pouvoir est préparé contre toute menace révolutionnaire qu’il sait diversement présente dans le climat actuel, depuis plusieurs années. Mais il peut se voir enfoncé de l’intérieur : par les urnes. Car à l’heure d’internet et au vu de la campagne référendaire et des résultats du 29 mai 2005, on peut douter de la capacité des chaînes de télé et d’une certaines presse à leurrer les adversaires du pouvoir de l’argent.

12) A TITRE PERSONNEL

J’ai moi-même toujours eu du mal à voter et j’ai même écrit un modeste essai à ce sujet (Critique de la démoscopie, Du débat démocratique confisqué par son propre spectacle, éditions La gouttière, 2005). Je crois même être plutôt ce qu’on appelle un libertaire à plusieurs points de vue, mais je ne raterai pas l’occasion du 22 avril 2007, si nous parvenons à nous donner les moyens d’un tel événement. J’irai voter et appellerai à voter José Bové pour le rassemblement antilibéral. Je ne laisserai pas détruire plus longtemps le Bien Commun inventé par certains de nos illustres penseurs et réalisé par les résistants au nazisme et au fascisme, au lendemain de la victoire. J’irai voter sans état d’âme pour stopper l’hémorragie et tenter de continuer à avancer au-delà.

13) AGIR ENSEMBLE CONTRE LA TYRANNIE

A un ami anarcho-syndicaliste qui m’interrogeait récemment sur le paradoxe de mon soutien électoral à José Bové, j’ai rappelé la tentative de synergie de toutes les composantes de la gauche populaire espagnole aux heures noires du franquisme triomphant. De même, NOUS EN ARRIVONS AUJOURD’HUI A UN FASCISME ECONOMIQUE AUX CONSEQUENCES SOCIALES ET ENVIRONNEMENTALES D’UNE VIOLENCE INOUÏE. Il y a urgence à agir tous ensemble, au-delà de nos différences historiques, contre le fascisme économique et la bête inhumaine que porte en son sein la mondialisation néolibérale. Il est l’heure d’agir en être humain digne et révolté, et non plus seulement en partisan ou sympathisant d’une idéologie ou d’une autre. Il est temps d’agir ensemble contre la tyrannie de ce monde tout entier transformé en marchandise.

Pour l’instant, il est temps de choisir un candidat. CE CHOIX DOIT S’EFFECTUER AU PLUS TÔT AVANT LA CLÔTURE DES INSCRIPTIONS SUR LES LISTES ÉLECTORALES, POUR QUE D’AUTRES DÉCUS DE LA POLITIQUE PUISSENT SAISIR L’IMPORTANCE DE CE MOMENT ET NOUS REJOIGNENT. N’attendons-pas pour désigner José Bové et passer au plus difficile : la campagne unitaire contre le pouvoir et ses vassaux médiatiques.

Y.Y.

Messages

  • Entièrement d’accord avec cette analyse. José est synonyme de résistance. Il vient encore de le montrer. Et Marie-George comme première ministre car les 500 parrainages, c’est le PCF qui permettra de les obtenir à coup sûr. Parce que, pour être élu, il faut pouvoir se présenter...
    JMH

  • RIEN A AJOUTER ,EN AVANT TOUTE

    des analyses comme celle çi "oeil de bison" voudrait bien en lire plus souvent sur le site

    de bellaciao ,"oeil de bison’ très heureux ce soir merci y y

    oeil de bison

  • Avec toutes ces qualités, la candidature de Bové s’impose. Mais êtes-vous sur de la vraisemblance de ces affirmations, 13 au moins non ?
    L’alliance des bobo et des ouvriers est-elle vraisemblable ?
    Marc.

  • Entièrement d’accord avec cet argumentaire. J’ai moi aussi voulu de mon côté "tester" les candidats proposés auprès de différents publics, autour de moi, et sur Internet (Voir "Qui est le meilleur candidat de gauche pour 2007 ?"). Le résultat est clair : celles et ceux qui "poussent" d’autres candidatures poussent le mouvement "alternative unitaire" à l’échec programmé !

    José Bové est donc le meilleur choix possible pour deux publics :
    1) les électeurs "vaguement politisés", mais pas ou peu militants, à cause de son image d’homme honnête ET courageux.
    2) les militants qui souhaitent la réussite de la dynamique collective, la transformation de "l’essai" du 29 avril en un nouvel espoir de remise en cause du système actuel.

    Tous les arguments lus ici ou là pour promouvoir d’autres candidat(e)s ne tiennent pas la route quand on les teste autour de soi. Faites l’expérience ! Auprès de vos collègues, sur les marchés, au café, dans vos associations, auprès de vos amis ...

    Parce qu’il est le mieux placé pour porter notre projet, José Bové DOIT être désigné. Et vite ! Trop de temps a déjà été perdu, et il reste moins de 60 jours pour convaincre les abstentionistes de s’inscrire sur les listes électorales.

    Les partis "bipolaires" sont déjà en campagne depuis des mois. Pour exister, pour peser, pour "briser les barrières médiatiques, la candidature unitaire doit démarrer d’URGENCE ! Avec José BOVE en "tête d’affiche" de nos porte-paroles et du futur gouvernement.

    Minga
    "Parce que le vrai courage est de faire ce qui est juste"

  • "" béret-baguette-roquefort-moustache de Bové "" : je ne me sens pas du tout représenté par cette formule qui, par contre, résume bien José !
    De plus y a-t-il quelqu’un qui emploie autant que lui la formule "moi je" ?

    jlb, http://echo-saverdun.over-blog.com

    • Oui, moi ! Et en politique, ben, les autres !

      T’inquiète pas, il apprendra assez vite l’hypocrisie de règle !

      " nous pensons que..." ; "j’entends souvent les gens dire..." ; "n’est-il pas clair que ...?"

      BOF, l’important c’est le contenu.

      Quand au Roquefort ! mmmm ! C’est bon !

      HenriIV = la poule au pot pour tous ; José : Sandwich au jeambon et montagne et Roquefort pour tous !

      (raz de marée électoral assuré ; et réponse à la question de l’alliance des ouvriers et des bobos ; tu peux ajouter les paysans et les intellectuels).

      Non, moi, ce qui me fait rêver avant tout, c’est un second tour entre le moustachu du Larzac et le Maire de Neuilly !

      Sinon, j’ai un argument de plus pour José : aucun corbeau n’a pensé à le mettre sur la liste Clearstream, même à titre de calomnie ! C’est à peu près le seul de nos hommes politiques (Bon, il y a aussi MGB, c’est vrai) que personne ne peut soupçonner de s’enrichir.
      Quand il va en tôle, José, ce n’est pas pour "prise illégale d’intérêt", ni pour "délit d’initié", ni pour "abus de bien sociaux", ni pour "fausses factures"...

      C’est un OVNI, de ce point de vue la...

      Jacques Roux

  • « presque tous les jeunes »  ???
    « mes amis écolos »
    « mes voisins »
    « les intellos que je fréquente »
    « mes amis plutôt cultivés »

    ça en fait du monde, boudiu ! Avec tout ça notre José il serait élu au premier tour !

    et les Françaises sont rousses disait cet anglais après en avoir vu une à Boulogne

    malheureusement je n’ai pas les mêmes fréquentations et je rencontre aussi pas mal de gens, de "divers milieux", qui apprécient plutôt José Bové dans son rôle de militant, mais qui, sans doute influencés par les médias, n’imaginent pas ce "casseur sympathique" dans les habits de président. On doit le déplorer. On ne peut pas non plus l’ignorer. Je n’ai pas NON PLUS de statistique rigoureuse pour prouver qu’un effet l’emporte sur l’autre.
    De tous les points évoqués, la "prise" sur l’électorat "vert et assimilé" me paraît le plus sérieux.

    Alors gardons la tête froide. José Bové est un bon candidat possible. Mais lui NON PLUS n’a pas toutes les qualités. Nos enthousiasmes personnels ne sont PAS des FAITS, et nos observations locales ne peuvent pas être généralisées hâtivement sans risques d’erreurs grossières.

    L’électorat du NON de gauche, ou "tous ceux qui n’en peuvent plus" ne sont pas des groupes homogènes. Et pour rallier le maximum de citoyens il faudra surtout que tous nos bons candidats soient ENSEMBLE sur la passerelle du navire anti-libéral fidèles au cap.

    Jean-François

    • Personne n’a jamais dit que José BOVE devait y aller seul !!! Bien sur que nous aurons autour de lui tous les autres leaders de la gauche de la gauche : Surtout bien sur MG BUFFET, et O. BESANCENOT, à condition qu’il se décide très vite. JP CHEVENEMENT pourrait aussi se rallier plutôt qu’aller quémander des miettes au PS.
      Bravo pour cette analyse de candidature qui a le mérite de formaliser tout ce que nous sommes nombreux à pressentir. L’heure est grave, très grave, nous avons une chance inouîe de renverser le cours des choses ; un vent nouveau souffle sur le monde ! VITE, il faut décider VITE pour cette présidentielle.

      Intruse

  • La démocratie est confisquée par une oligarchie. La candidature de José Bové romprait avec le système institué qui privilégie les appareils aux citoyens, les apparatchicks aux militants. Pour José Bové, j’irai voter car ce serait une véritable rupture avec la confiscation de la politique par des élus professionnels qui ne pensent qu’à se maintenir pendant des décennies et qui ne veulent jamais lâcher prise. Il n’y a qu’à voir les assemblées cacochymes et les candidats ayant largemenr dépassé l’âge de la retraite mais qui se croient toujours indispensables alors que leur bilan montre le contraire.
    Pour José Bové, j’irai voter.
    Bébert.

    • Oui, José Bové est plus que tout autre candidat capable de susciter AFFECTIVEMENT un grand élan populaire bousculant les clivages habituels.

      Les électeurs en ont marre de voter pour le "moins pire". Ils dépriment et s’abstiennent, ou votent rageusement (FN).

      José Bové peut être le ballon d’oxygène de l’antilibéralisme.

      Ca va marcher !

      Flash

    • Il n’est pas de sauveur supreme , ni dieu , ni cesar , ni tribun...

      Ne rentrons pas dans le piege de la 5e republique ..."la présidentielle , la rencontre d’un homme et d’un peuple .."
      nous devons construire du neuf ....le coup de force et l’exposition médiatique ne resisterons pas au choc politique que nous devons produire.

    • Qu’il est difficile de rentrer dans l’arène politique sans se croire obligé de singer ceux qui y sont déjà. Ces textes sont affligeants.
      Je me fous complètement de savoir qui va représenter « Ceux qui ne sont représentés par personne ».On dirait que les jeux sont faits et que cette frange de la population va gagner l’élection présidentielle, et pour quoi faire ? Même si JB ou Nicolas Hulot sont élus, ils ne sont pas du tout prêts à exercer le pouvoir et en plus ils ne le souhaitent pas. C’est courir à la catastrophe et c’est mécontenter les électeurs pour un grand nombre d’années, c’est ce qui est arrivé au PC lorsqu’il a dû composer avec les Socialos.
      Alors qu’attendre d’une candidature des masses informelles de la gauche de la gauche ?
      EXISTER !
      Aucun parti ne peut actuellement nous représenter(pouvons nous l’être d’ailleurs ?)
      Ce qui serait utile c’est une rupture complète avec la politique telle qu’elle est présentée aux Français et pour cela il faut utiliser les médias pour faire de la pédagogie, expliquer aux Français quels sont les vrais enjeux de ces élections. Quoi de mieux pour cela qu’une campagne officielle puisque la loi doit partager équitablement le temps d’antenne. Il faut donc prendre date dès maintenant pour délivrer des messages clairs et compréhensibles, pour montrer le sérieux des gens qui se présentent et créer une dynamique pour les prochaines élections qu’il faudra gagner celles là. La politique en France ça se fait au niveau de la Commune, du département et de la région. Il faudra présenter des gens dans ces élections et obtenir des sièges. Le temps est pour nous car les vrais enjeux se rapprochent, il faut accepter de perdre du temps pour en gagner.
      Bien sûr, la tâche est immense car il va falloir décider des idées à défendre, des principes à respecter, des projets à mettre sur les rails, et tout cela est en contradiction complète avec toute la politique qui a été mené jusqu’à présent, nous allons heurter la masse des Français mais aussi les autres peuples car nous ne pouvons plus jouer tous seuls dans notre bac à sable.
      C’est d’une véritable Révolution dont il s’agit, nous sommes dans la peau de ceux qui ont créé la République Française et écrits la Déclaration des Droits de l’Homme.

      EXISTONS ET PRENONS LE TEMPS
      Ceux qui ne le feraient pas sont des gribouilles ou bien des fripouilles.

      Salut et Fraternité
      Le 8 Novembre 2006
      Roger Rossetti

    • "Même si JB ou Nicolas Hulot sont élus, ils ne sont pas du tout prêts à exercer le pouvoir"
      Mettre ces deux-là dans le meme sac ça n’est pas ce qui s’appelle élever le débat. L’action médiatique en forme de chantage de notre ami à tous Nicolas est sympa, mais le but final est bien de serrer la main au candidat PS avant l’échéance, qui se fera un peu prier, certes.
      Etre pret à exercer le pouvoir, la belle affaire. Quand est-on pret ? Après l’ENA, polytechnique, un ou deux doctorats en je-ne-sais-quoi et quelques mandats départementaux et régionaux ? Une fois amené aux fonctions d’Etat, tout l’attirail des conseillers, cabinets ministeriels et techniciens territoriaux, consulaires, que sais-je encore est encore là pour reprendre du service.

      J’aimerais plutot rebondir sur ce que certains appellent "l’alliance" bobos-ouvriers (on se croirait dans une chanson de Renaud, ex-france du bas) ou paysans-intellos, etc. De la meme manière qu’on s’aperçoit que le bulldozer mediatique du OUI-OUI n’a pas porté, on peut se dire que chacun, dans ce pays se fait sa propre opinion personnelle de JB et de ses combats.
      Le gars remue des choses assez claires (desobeissance civile, rebellion ouverte, demontage de McDo) pour qu’elles atteignent directement les gens malgré le filtre médiatique.

      Oui, il y a des exploitants agricoles, qui ne font pas dans le bio, qui vont à la chasse le week-end et qui ecoute José Bové, parcequ’ils savent bien qu’il ne "joue" pas au paysan, qu’il en est un "pour de vrai", et que des troupeaux, il en a mené !!!