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À Propos DE L’UNIVERSITE D’ETE D’ATTAC A POITIERS

Publie le lundi 6 juin 2005 par Open-Publishing

Un chantage aux subventions de la Région Poitou-Charentes ? Le Conseil d’administration d’Attac a pris connaissance des informations publiées par le quotidien Libération daté des 4/5 juin, et selon lesquelles des responsables du Parti socialiste, par ailleurs gestionnaires de collectivités locales ou territoriales, envisageraient de faire payer à Attac, qualifiée de « serpent », son engagement dans la campagne victorieuse du « non » au référendum du 29 mai. En guise de représailles, seraient ainsi remises en cause des subventions à des activités organisées par Attac dans telle ou telle collectivité sous responsabilité d’un élu du oui socialiste. L’article mentionne en particulier la subvention déjà décidée, dans son principe, par la présidente de la Région Poitou-Charentes, pour l’organisation de l’université d’été d’Attac à Poitiers du 26 au 30 août. À ce sujet, Attac tient à rappeler les points de principe suivants :

1.- L’association ne sollicite ni ne reçoit aucune subvention publique pour
son fonctionnement. Ce dernier est exclusivement assuré par les cotisations et dons de ses 30 000 adhérents.

2.- À l’occasion d’activités ponctuelles, et qui ont également un intérêt communal, départemental ou régional (colloques, rencontres internationales, Forums sociaux, université d’été, etc.), Attac sollicite et obtient des subventions des collectivités correspondantes, et souvent d’ailleurs à leur propre initiative. En tout, en 2004, ces subventions ont représenté 5,17 % du budget de l’association.

3.- Les subventions accordées par des collectivités, comme par l’Etat, proviennent des fonds publics, et ne sont la propriété d’aucun parti ou exécutif national ou local. Elles devraient être attribuées de manière transparente et uniquement au vu de l’intérêt du projet soumis à décision.

4.- Dans ces conditions, Attac refuse d’envisager l’hypothèse selon laquelle la seule demande de subvention en cours, celle demandée à la Région Poitou-Charentes, pourrait être refusée à partir de critères politiques.

Attac ne doute pas que la présidente de la Région, Mme Ségolène Royal,
démentira immédiatement la rumeur, diffamatoire à son endroit, selon laquelle ses décisions relèveraient de la même démarche que celle de feu l’Etat-RPR, et qu’elle confirmera très rapidement à Attac le montant de sa
subvention à la tenue de l’université d’été de l’association et intitulée « Néolibéralisme, société, Etat, démocratie ».

Attac, Paris, 4 juin 2005