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Attac dénonce l’opération "Pluie d’été" et l’extension dramatique du conflit au liban

Publie le samedi 15 juillet 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

Attac France dénonce l’opération "Pluie d’été" et l’extension dramatique du
conflit au Liban

http://www.france.attac.org/a6508

L’offensive militaire lancée par le gouvernement israélien depuis plus de
deux semaines dans les territoires occupés de Gaza a déjà causé la mort de
dizaines de civils palestiniens. Elle a également détruit parmi les
principales infrastructures de la bande (réseaux d’eau potable, routes,
centrale électrique etc.) créant ainsi les conditions d’un nouveau désastre
humanitaire dans la région.

Elle s’étend désormais au Liban où la multiplication des bombardements
meurtriers et la décision d’imposer au pays un « blocus aérien, maritime et
terrestre (.) jusqu’à nouvel ordre » exacerbent la gravité de cette crise.
Soulignée par les agences de l’ONU présentes sur place, ressentie par une
opinion publique israélienne de plus en plus sceptique et condamnée par les
pacifistes israéliens, elle semble pourtant échapper au premier ministre
Ehoud Olmert qui envisage une " guerre dont il est impossible de fixer de
limite dans le temps".

Ces opérations israéliennes interviennent alors que de fragiles espoirs d’avancées
pacifiques pouvaient se dessiner. Elles fragilisent l’Autorité palestinienne
et terrorisent une population depuis trop longtemps victime d’une situation
intolérable, et ce avec le silence complice de la "communauté
internationale".

Attac France dénonce ces agressions et demande :

 au gouvernement français, d’exiger du gouvernement israélien l’arrêt
immédiat des opérations militaires ;
 au gouvernement français, d’interpeller, dans les plus brefs délais, l’Union
européenne afin qu’elle saisisse le « Quartet » (Etats-Unis, Union
européenne, ONU, Russie) en vue de faire cesser l’agression israélienne ;
 au gouvernement français, d’exiger du gouvernement israélien le respect
des résolutions des Nations unies concernant la protection des populations
occupées ;
 au gouvernement français, de saisir le Conseil de sécurité des Nations
unies afin que soit enclenchée une procédure permettant d’aboutir à l’objectif
de « 2 peuples, 2 Etats » dans le respect de ses résolutions de 1967
(retrait total israélien des territoires occupés, création d’un Etat
palestinien ayant Jérusalem-Est comme capitale, et coexistant en paix avec
un Etat hébreu dont la sécurité doit bénéficier d’une garantie
internationale),
 à l’Union européenne, de suspendre, tant que ne sera pas engagé le
processus décrit au point précédent, toute coopération économique avec
Israël et de mettre en place, dans les plus brefs délais, l’aide économique
et humanitaire indispensable au peuple palestinien.

Le 13 juillet 2006,
Attac France

Messages

  • héhé le peuple n’a pas a donner de conseils a son gouvernement,c’est l’inverse qui prévot,mais ils n’est pas interdi de rever,pourtant je suis d’accord avec ATTAC.

  • Ne nous plaignons pas qu’un maximum d’associations et de partis s’investissent pour dénoncer ce génocide.

    Je suis entièrement en phase avec ce texte d’ATTAC et avec les positions que l’on doit imposer à notre gouvernement et aux instances européennes et internationales.

    J’utiliserai donc ce texte afin d’interpeller nos députés et notre président.

    Esteban

    • "un maximum d’associations et de partis s’investissent pour dénoncer ce génocide" ???

      Depuis le début du conflit israëlo- palestinien / arabe, le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté plus de 200 résolutions concernant ce conflit. Si l’on ne prend pas en compte les résolutions qui concernent l’extension des mandats de l’ONU de maintien de la paix au Moyen-Orient ( plus de la moitié des résolutions du Conseil de Sécurité ), on se trouve devant une longue liste de résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU qui n’ont pas été appliquées et qui couvrent une grande variété de problèmes.

      Ces résolutions comportent le refus d’Israël :

       de permettre aux Palestiniens déplacés dans les zones démilitarisées du Nord de rentrer chez eux ;
      d’abroger toutes les mesures qui changent le statut de Jérusalem ;
       de se retirer des territoires occupés en 1967 ;
       de stopper la construction de colonies juives illégales dans les territoires occupés en 1967 ;
       d’arrêter la déportation de Palestiniens des territoires occupés en 1967 et autoriser leur retour ;
       de se plier aux obligations et responsabilités légales définies dans la 4° Convention de Genève ;
       de se retirer de toutes les villes palestiniennes vers les zones détenues avant septembre 2000 ;
       de coopérer avec la mission d’investigation nommée par le Secrétaire Général de l’ONU pour enquêter sur les violations du droit humanitaire international et des droits de l’homme dans le camp de réfugiés de Jenin en avril 2002.

      Les résolutions du Conseil de Sécurité montrent la menace que fait peser Israël sur ses voisins ainsi que sur la paix et la stabilité de la région, et du monde.
      Depuis plus de 50 ans, le Conseil de Sécurité a condamné les attaques israéliennes contre ses voisins arabes, l’Egypte, la Jordanie, le Liban. A été également condamnée l’attaque militaire préventive par Israël des installations nucléaires de l’Irak en juin 1981. La résolution 487 du Conseil de Sécurité a condamné cette attaque comme violant la Charte des Nations Unies et les règles du droit international. Les Etats-Unis ont voté pour cette résolution. Encore plus intéressante, particulièrement au vu de la critique des Américains de la menace brandie par la France d’utiliser son droit de veto pour faire échouer une nouvelle résolution de l’ONU qui autoriserait le recours à la force contre l’Irak, est la liste des utilisations du droit de veto américain pour faire échouer les résolutions du Conseil de Sécurité qui demandent à Israël de se soumettre à ses obligations et responsabilités en regard du droit international.

      Depuis 1949, les Etats-Unis ont utilisé leur droit de veto plus de 50 fois pour bloquer les résolutions du Conseil de Sécurité concernant :
       la protection des civils palestiniens dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967 ;
       la poursuite par Israël de la colonisation des territoires palestiniens occupés depuis 1967 ;
       la poursuite par Israël de la confiscation des terres dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967 ;
       la mise en place d’équipes d’enquêteurs et de contrôleurs du Conseil de Sécurité qui examineraient les actions menées par Israël dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967.
       le déplacement de civils palestiniens par Israël des territoires palestiniens occupés depuis 1967 ;
       la violation par Israël des droits de l’homme de la population civile des territoires palestiniens occupés depuis 1967 ;
       les mesures israéliennes tendant à changer le statut de Jérusalem, entre autres choses.

      La stabilité, la sécurité et une paix juste, durable et globale au Moyen-Orient continueront à être illusoires tant que des acteurs-clés de la scène internationale continueront à appliquer des critères " deux poids- deux mesures " au rôle du droit international et aux résolutions du Conseil de Sécurité.Le cas d’Israël qui est autorisé à mener sa politique étrangère en bafouant la Charte des Nations-Unies et les principes de base du droit international qui gouvernent les relations entre états, et le cas de la présente guerre menée par les Américains en Irak offrent l’exemple le plus récent de ce " deux poids- deux mesures ".

      Bon courage !
      Sam.