Accueil > Cesare Battisti : la justice tranchera le 3 mars

Cesare Battisti : la justice tranchera le 3 mars

Publie le lundi 23 février 2004 par Open-Publishing

La Cour d’appel de Paris devra décider de remettre en liberté ou pas l’écrivain, condamné en Italie en 1988 à la prison à vie.

Cesare Battisti

La demande de remise en liberté de l’écrivain Cesare Battisti, condamné en Italie à la réclusion à perpétuité, sera examinée le 3 mars prochain et la demande d’extradition des autorités italiennes "dans les semaines qui suivent", annonce vendredi la Chancellerie. Dans les deux cas, ce sera la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Paris qui statuera.

Cesare Battisti, 49 ans, fait l’objet d’une demande d’extradition italienne notifiée le 3 janvier 2003 à la France. Il est sous écrou extraditionel depuis le 10 février.
Membre du groupuscule d’extrême gauche Prolétaires armés pour le communisme, il a été condamné en 1988 par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises de Milan. Il a été reconnu coupable de deux homicides en février 1978 et avril 1979, de participation à l’organisation de deux autres homicides en février 1979 et de violences avec armes, vols à main armée, association de malfaiteurs et recel.

Anciens Brigadistes aps extradés

Face aux protestations de comités de soutien, le ministère de la Justice a tenu à préciser vendredi dans un communiqué que l’écrivain "fait l’objet d’une procédure judiciaire tout à fait habituelle et prévue en cas de demande d’extradition d’un pays tiers". Elle précise qu’il a été interpellé le 10 février dernier "à la suite d’une plainte d’un de ses voisins pour des menaces de violences".
Publicité

Jeudi, le Parti socialiste, le Parti communiste, le Syndicat des avocats de France et des écrivains comme Philippe Sollers ont apporté leur soutien à Battisti, lors d’une conférence de presse organisée par la Ligue des droits de l’Homme à Paris. Le PS avait rappelé son "attachement (...) à ce qui avait été décidé en 1985". Le président François Mitterrand avait alors indiqué qu’il n’extraderait pas les anciens brigadistes réfugiés sur le sol français et qui avaient tourné la page des "années de plomb" ayant ensanglanté l’Italie.

Vendredi, la secrétaire nationale du PCF Marie-George Buffet a écrit au président Jacques Chirac, lui demandant d’intervenir "pour que le respect des engagements de la France et le respect de la chose jugée soient assurés", rappelant le refus de la cour d’appel de Paris en 1991 d’extrader l’écrivain. AP