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DOMINATION ET SOUMISSION ENTRETENUES PAR LES FORMATIONS POLITIQUES...
Publie le vendredi 17 novembre 2006 par Open-Publishing1 commentaire
Trop longtemps on a cherché à reprocher à la pensée marxiste ses attachements aux « éléments totalitaires » du marxisme alors que celle-ci, en réalité et dans les faits, n’a cessé d’engager un processus de réflexion intellectuelle et culturelle pour dénoncer et justement dépasser ces dits éléments totalitaires# qui eux, inversement, sont la résultante de l’orthodoxie étatique poussée à ses plus tristes convulsions.
Poursuivre cette investigation nécessite la résolution des concepts erronés d’Hegel, notamment au sujet de la domination et des dangers que celui-ci risque de faire peser dans la réflexion et l’acceptation de sa pensée à propos du qu’en est-il de la liberté de l’être humain lorsque intellectuellement et de manière élitiste les pouvoirs le tiennent reclus à des rapports de soumission ?
Il faut alors d’urgence déconstruire entièrement la charpente argumentaire de la pensée d’Hegel capable de nourrir le plus viles aptitudes des pouvoirs politiques à développer l’esprit servile dès lors qu’ils se rattachent à des pratiques de domination.
Lorsqu’elle (Hanna Arendt) rapporte toujours dans son Journal de pensée (vol. 1 : 1950 - 1973, Chap. IV, [4]) qu’Hegel écrivait dans sa Philosophie du droit (p.72) « [E]n pensant un objet, j’en fait une pensée... je le transforme en quelque chose qui est essentiellement mien... je lui ai enlevé ce qu’il avait en propre et ce qui l’opposait à moi... » n’y a-t-il pas là une volonté démiurge, possessive et égoïste qui trace la possibilité pour les pouvoirs de domination à fausser la réalité ? La pensée et la volonté n’étant bien entendu, ici, jamais confrontées à la possibilité de refuser ou d’accepter cette forme intellectuelle qui soumet les objets et qui de la volonté n’accepte que le conformisme au pouvoir, qui plus est, lorsqu’il s’ajuste de manière limitée à l’étatique et au nationalisme, il ne peut être, par essence, que et uniquement totalitaire.
Si « je pense » un objet, le fait de « le faire mien » ne doit en aucun cas prédisposer à enlever « ce qu’il avait en propre et ce qui l’opposait à moi » sans passer pour un mauvais dictateur. Ces rapports avec l’objet trahissent en fait une manière de penser sournoise qui cherche à tout ramener à la domination, le appareils administratifs et sporadiquement politiques se chargeant de LA mettre en œuvre... Le rapports qu’Hegel cherchent à entretenir avec l’objet pensé dans sa forme intellectuelle répandue ne peuvent que laisser perplexe quant à la dépersonnalisation que le individus subissent des pouvoirs qui se vouent à cette forme de philosophie, toujours enclencher dans l’allégresse et al liesse la plus totale ! De même évidemment et inversement en va-t-il de même avec les utilisations totalitaires des éléments de la pensée marxiste...
Marx et Hegel sont là les jouets de bâtisseurs d’histoire sans scrupules qui finalement ne les respecteront alors certainement jamais en tant que penseurs dont il ne faut pas se jouer. Objet et personne humaine ne peuvent être ramenés à une simple volonté de domination sans quoi la pensée intellectuelle organiserait ainsi le totalitarisme ce qu’elle a toujours refusée de faire. Ceux qui prétendent le contraire ne sont que de titanesques démiurges tyranniques et dominants, mais ô combien irrévérencieux, soucieux de préserver et protéger LA DOMINATION ABSOLUE plutôt qu’à développer un système égalitaire.
C’est donc dans le fait même de penser et des rapports entretenus avec les objets de nos pensées que nous pourrons déceler le dangers potentiels que certaines politiques peuvent entretenir avec les citoyens « globals » (peopleisation) rien qu’en se vouant à la pensée dominante qui finalement ne fait que nous éloigner du réel. La volonté restant toujours une possibilité de modifier, en les attaquant, les structures de domination.
note (1) :
Voir note 1 (p. 545) du Cahier IV, mai 1951, [1] « Marx et les conséquences » d’Hannah Arendt dans son Journal de pensée.
Messages
1. > DOMINATION ET SOUMISSION ENTRETENUES PAR LES FORMATIONS POLITIQUES..., 17 novembre 2006, 09:14
« [E]n pensant un objet, j’en fait une pensée... je le transforme en quelque chose qui est essentiellement mien... je lui ai enlevé ce qu’il avait en propre et ce qui l’opposait à moi... » n’y a-t-il pas là une volonté démiurge, possessive et égoïste qui trace la possibilité pour les pouvoirs de domination à fausser la réalité ? La pensée et la volonté n’étant bien entendu, ici, jamais confrontées à la possibilité de refuser ou d’accepter cette forme intellectuelle qui soumet les objets et qui de la volonté n’accepte que le conformisme au pouvoir, qui plus est, lorsqu’il s’ajuste de manière limitée à l’étatique et au nationalisme, il ne peut être, par essence, que et uniquement totalitaire.]
Un exemple du charabia dont la philosophie est coutumière ou encore de l’art de ne rien dire en parlant ou en écrivant beaucoup.
Pol