Accueil > Déficit public : Le jeu de dupe Breton-Barroso
La commission européenne vient de déclarer que la prévision de déficit public de la France sera supérieure à l’engagement de 2,8% de déficit pris par le ministre Breton pour cette année. Le budget actuel est lourd de sacrifices pour la santé, l’éducation, la recherche, la culture, le logement social.
Bruxelles fait mine de taper sur les doigts du gouvernement français : la réalité est que le gouvernement et Thierry Breton sont 100% d’accord avec la politique d’austérité que demande la Commission. C’est un tour de passe-passe vieux comme l’Union européenne, quand rien ne va plus, on fait porter à Bruxelles la responsabilité des politiques ultra-libérales au service des marchés financiers.
En France comme en Europe, ces politiques minent la croissance, font exploser la précarité et gangrènent toute la société. La seule préoccupation de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne est de sécuriser la rentabilité financière.
Cette politique conduit à une remontée des taux d’intérêts alors même que la croissance est très lente, que le chômage est massif et que les salaires sont bloqués. Nous sommes dans un cercle vicieux, la financiarisation entraîne la précarité, la baisse du pouvoir d’achat qui, à son tour, freine la croissance et l’emploi et donc maintient des déficits publics élevés.
A l’opposé de cette politique, le Parti communiste se prononce pour une rupture avec le pacte de stabilité et pour une relance européenne des dépenses utiles. Cela nécessite que la Banque Centrale Européenne soit à la base d’une utilisation nouvelle du crédit en faveur de l’emploi, de la formation et de l’investissement utile.
Patrice Bessac, Porte-parole du PCF
Paris, le 4 mai 2006.