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En soutien à Christian Delépine, conseiller menacé de sanction

Publie le jeudi 20 décembre 2012 par Open-Publishing

En soutien à Christian Delépine, conseiller menacé de sanction
Le conseil des Prud’hommes d’Arras pacifiquement, mais bruyamment occupé !

Une centaine de militants ont manifesté leur soutien à Christian Delépine, ce mardi 18 décembre
C’est un peu l’hommage du vice à la vertu. En se prononçant pour la déchéance de Christian Delépine, le patronat arrageois soutenu par les syndicats réformistes (FO et CFDT), ne s’est pas trompé de cible. La mobilisation devra gagner en intensité pour que leur rêve tourne au cauchemar !

« Un patron lui a reproché d’être un révolutionnaire. Mais n’est-ce-pas le propre d’un militant syndical que d’être révolutionnaire ? » se demande, faussement naïve, Fabienne Comiti. Il est 10h 45 ce mardi 12 décembre quand la chargée de la pédagogie à l’institut Prudis, l’organisme de formation de la CGT, prend la parole au sein du conseil des Prud’hommes envahi pacifiquement mais parfois bruyamment par les militants de la CGT. L’occasion pour Fabienne Comiti de dire tout le bien qu’elle pense de « Christian Delépine que j’ai vu évoluer. C’est un excellent formateur et conseiller prud’hommes qui n’a fait qu’appliquer, ici à Arras, ce qu’on enseigne à Prudis. Evidemment, cela gêne le patronat ». Elle dit aussi son indignation devant les mensonges à répétition proférées par des avocats du barreau d’Arras (André Sipp, Nathalie Poulain) et du MEDEF. Des attaques parfois personnelles mais toujours diffamatoires « dures à vivre. Aussi votre présence lui fait-elle chaud au cœur ». Des 5 Unions locales CGT de l’ouest du Bassin minier, de Liévin, de l’UL de Seclin, de la Fédération CGT de l’agro-alimentaire, de Lille ou du Douaisis, des militants applaudissent à tout rompre sous l’œil soupçonneux de la police politique prête à siffler la milice postée à quelques encablures...
La déontologie, c’est quoi ?
Au cours de la réunion de la section « industrie » convoquée par le procureur du tribunal de Grande instance, Christian Delépine et son assistant Jean-Louis Morel, un collègue conseiller Prud’hommes et secrétaire général de l’Union départementale CGT de la Haute-Saône, ont démonté point par point les accusations fallacieuses ; pièces justificatives à l’appui. Le procureur a donc bien fini par reconnaître l’absence abyssale d’éléments à charge ; ce qui n’a pas empêché le représentant du ministère public de reprocher à Christian Délépine un prétendu « manque de déontologie » à travers sa participation à un rassemblement organisé en janvier dernier par la CGT devant le conseil des Prud’hommes d’Arras ! « Des règles édictées dans aucun document ! En définitif, il serait interdit à un conseiller prud’hommes de participer à une manifestation ou, si on va plus loin, d’être syndiqué, c’est la remise en cause de toute la prud’homie ! » s’offusque le principal intéressé à sa sortie de l’audience.
Et maintenant ?
L’avis de la section « industrie » n’étant que consultatif, c’est désormais au procureur de donner le sien et de le transmettre à la Garde des Sceaux qui aura un mois pour trancher. D’ici-là la mobilisation devra se poursuivre ! Dans la « sérénité » comme le préconisent ceux qui craignent toujours un affrontement direct avec l’adversaire de classe ? Ou avec davantage encore de détermination comme le suggèrent les partisans du « coup pour coup » persuadés qu’une telle stratégie de l’apaisement mènera à la défaite...

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