Accueil > Ils ne se cachent plus pour dire ce que nous devinons depuis longtemps !

Ils ne se cachent plus pour dire ce que nous devinons depuis longtemps !

Publie le mardi 13 mars 2007 par Open-Publishing
5 commentaires

Cinq prix Nobel d’économie américains estiment, à un peu plus d’un mois du premier tour de l’élection présidentielle, que la France a des atouts mais qu’elle doit laisser respirer son économie et redonner le goût au travail.

Les moins motivés

Dans une série d’entretiens publiés ce mardi par les Echos, les économistes dressent un tableau de l’économie française face à la mondialisation. "J’observe que les Français sont parmi les habitants du G7 (groupe des sept pays les plus industrialisés, ndlr) les moins motivés au travail. C’est incroyable !", affirme l’économiste Edmund Phelps, prix Nobel 2006. "Les Européens ne croient plus au travail comme moyen d’épanouissement", estime-t-il plus généralement. Son confrère Robert Solow, prix Nobel de 1987, reconnaît qu’en termes de productivité, la France est très performante.

Marge de manoeuvre

Mais les 35 heures ont été, selon lui, un échec. "Le nombre d’heures de travail en moyenne n’a guère évolué", indique-t-il, ajoutant que l’impact des 35 heures "a donc été minime". "Le taux de croissance de l’économie française n’est pas assez élevé. Elle ne s’est pas assez réformée", juge pour sa part l’économiste Gary Becker (prix Nobel 1992), pour qui la France est handicapée par un marché du travail pas assez flexible. "Les entreprises devraient notamment avoir davantage de marge de manoeuvre pour licencier les employés qui ne leur conviennent pas. Les charges qui pèsent sur le travail sont également trop lourdes.

"Capital humain"

Le salaire minimum, que certains candidats à la présidentielle veulent augmenter, est au contraire trop élevé", considère-t-il, en jugeant que le principal atout de la France est son "capital humain", outre la créativité et une "excellente" fonction publique. Edward Prescott (Nobel 2004), juge que "l’économie française est en bonne santé", jugeant toutefois qu’il faudrait réduire "la forte pression fiscale". "Si la France ramenait ses taux d’imposition au niveau américain, le produit des impôts serait du même ordre qu’aujourd’hui, car après une période de transition, la production serait 40% plus élevée", explique-t-il, en jugeant que le pays a tort de craindre la mondialisation.

Remise en question

Enfin, Paul A. Samuelson, prix Nobel 1970, dresse lui un tableau sombre, estimant que "la France fait partie des pays européens au modèle le moins efficace". "Elle n’a pas su s’adapter aux nouvelles réalités de l’économie mondiale", ajoute-t-il, estimant que "les Français aujourd’hui devraient tolérer la remise en question de certains privilèges et accepter que leur société soit davantage inégalitaire".

Messages

  • oui, mais , à chacun son "prix Nobel"...ils sont loins , certains , de cette "pensée unique" !

    • en 1789 les francais voulaient d’un autre monde, on voudrait leur enlever ce droit d’etre different ? (n’est ce pas la liberté aussi ?)
      les NOBELS OU CERTAIN NOBELS voudraient ignorer l’histoire francaise et imposer leur idées, tout comme en 1789 les monarchies du monde entier voulaient imposer aux francais leurs conceptions, leurs théories et leurs philosophies....
      e34

    • et pi ien a ra ... ; re marre de ces penseurs de la mach’euh’... du systeme ... si elle nous contraint et nous envoie droit dans l’mur en regressant... de suroit... ben faux l’arreter ... la toucher au coeur...* j’vois que la traditionnelle greve pour la stopper... et se debarrasser de cette logique de profits et du principe de competition qui n’est que le prolongement de la guerre ... avec ses drames ses sacrifiees sur l’autel du capital por notre plus grande peine et souf france basta enough the nde

      bd

  • précisions nécessaires

    Il n’y a pas de "prix Nobel" en économie, il n’y a qu’un prix décerné par la Banque de Suède "en mémoire d’Alfred Nobel".

    Créé en 1968, ce prix va essentiellement à des économistes qui font joujou avec des modèles libéraux coupés de toute réalité sociale de l’économie. De temps en temps, comme pour donner le change, il récompense un économiste dont les écrits font preuve d’un peu de charité envers les démunis.
    Il n’a pas grand chose à voir avec une quelconque scientificité de l’économie.

    Les économistes signataires ne méritent pas le qualificatif de chercheurs, il développent et répètent des dogmes plus qu’ils ne font avancer la connaissance. Ils devraient être payés directement par ceux au profit de qui ils s’expriment, le patronat et les sociétés d’actionnaires. L’"autorité intellectuelle" au nom de laquelle Les Echos nous assènent leurs préceptes est une imposture.*

    Jean-François

    *on peut le livre (tragiquement) très drôle et revigorant de Bernard Maris, Lettre ouverte aux gourous de l’économie qui nous prennent pour des imbéciles. Paris : Editions du Seuil. Collection Points.