Accueil > Inquiétudes sur l’allocation de rentrée scolaire
Inquiétudes sur l’allocation de rentrée scolaire
Publie le vendredi 18 avril 2008 par Open-PublishingInquiétudes sur l’allocation de rentrée scolaire
ven. avr. 18, 2008 11:56 CEST
PARIS (Reuters) - Syndicats et associations s’inquiètent d’une possible baisse de l’allocation de rentrée scolaire (ARS) après celle, confirmée cette semaine, des allocations familiales pour les parents d’adolescents.
Comme la majoration unique des allocations à 14 ans, le principe d’une modulation du montant de l’ARS en fonction de l’âge de l’élève est inscrit dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2008. Mais son barème doit être précisé par un décret, qui n’a pas encore été publié.
Interrogée sur une remise en cause de l’ARS, Nadine Morano explique dans Le Parisien qu’on "dit beaucoup de bêtises".
Cette mesure a été pensée pour "s’adapter aux besoins des familles. Les associations familiales nous le demandent", souligne la secrétaire d’Etat chargée de la Famille.
Pour la CGT, l’ARS "est dans le collimateur gouvernemental".
"Cette allocation de 272 euros en 2007 pourrait être diminuée de manière importante pour les enfants du primaire et ne serait pas totalement compensée par des montants plus élevés pour ceux du collège ou du lycée", déclare le syndicat dans un communiqué.
Carte Familles nombreuses, baisse des allocations familiales, modulation de l’ARS, "les familles ne peuvent accepter de telles réformes dans le contexte économique" actuel, estime dans Le Parisien, Jean-Louis Deroussen, président du conseil d’administration de la Caisse nationale des allocations familiales.
Pour lui, l’explication selon laquelle le gouvernement ne fait que procéder à un "rééquilibrage" et non à une baisse des prestations familiales est fallacieuse.
D’un côté, "on prend 138 millions d’euros" sur l’allocation versée à l’adolescence "de l’autre on redonne 40 millions d’euros" pour aider les parents d’enfants en bas-âge à les faire garder par des assistantes maternelles. "Où va la différence ? Il faut que le gouvernement revoie sa copie et travaille plus sereinement", souligne-t-il.
"Une fois de plus l’Etat est pris la main dans le sac", dénonce Force ouvrière dans un communiqué.
Le fait qu’une partie des économies réalisées via la majoration unique à 14 ans soit affectée à la petite enfance "ne peut servir de justification sachant que cette mesure cache le désengagement financier de l’Etat en faveur des crèches et mode de garde collectif", estime le syndicat.
"Rien n’assure que les économies iront bien au financement de la politique familiale", juge également la CFTC qui demande au gouvernement des "garanties" et "la plus grande transparence quant à l’affectation des dépenses".
Pour le syndicat, "c’est un nouveau coup dur pour les familles".
Laure Bretton et Jean-Baptiste Vey