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JE NE VEUX PAS !

Publie le mercredi 22 novembre 2006 par Open-Publishing
10 commentaires

 Que Patrick Lelay ou autre berlu vende mon cerveau à Coca Cola.

 Etre au chômage les deux tiers de ma vie

 Que mon travail soit précaire, car ma santé et mes amours en dépendent

 Ne pas pouvoir me soigner parce-que je ne pourrai pas payer les actionnaires de la GENERALE DE SANTE

 Ne pas pouvoir donner une éducation convenable à mes enfants parce-que je ne pourrai pas payer

 Ne pas avoir d’enfants parce-que je ne pourrai pas les élever

 Etre considéré comme une bête de somme jugée sur sa force de travail

 Qu’on me laisse mourir quand je ne servirai plus les marchés

 Vendre mon IP et mon e-mail à l’administration fiscale (et donc aux autres administrations) pour seulement 20 Euros

 Avoir des puces RFID sous la peau ou dans mes vêtements pour payer, me faire soigner, me faire pister

 Avoir un passeport lisible à 20m à mon insu

 Avoir à me méfier de mon voisin pour qui la délation peut-être un moyen de survie

 Etre obligé de déclarer une religion

 Etre obligé de déclarer une "origine"

 Etre obligé de déclarer un domicile

 Que ma banque sache tout ce que j’achète et le dise à qui le lui demande

 Que mes secrets de santé soient accessibles à des milliers de personnes, sauf moi

 Avoir un GPS collé à mon insu sous ma voiture

 Circuler en permanence sous des cameras de surveillance

 Me faire arrêter n’importe où n’importe quand un jour où il faut juste que l’état policier face démonstration de force

 Vivre dans la peur. Non pas des pseudo-terrroristes mais de la police, de la milice, de mon voisin

 Que l’on me dicte l’usage que je dois faire de ma connexion internet

 Vivre dans un "loft" aux dimensions planétaires

 Que le Parti Communiste Français m’explique que le capitalisme n’est encore pas mûr pour imploser, que ce sera pour la prochaine fois

 Que demain il ne subsiste plus que le nom du Parti Communiste , car il sera racheté par Rockfeller et "restructuré" à la sauce "alternance" (avec les licenciements de MGB and Co) et sa "marque" sera "déposée"

 Me nourrir de pseudo-tomates, d’aggloméré de pseudo-protéines, de pesticides, de plomb, de chlore, d’OGM et autres oligo-éléments toxiques pour enrichir les actionnaires de MONSANTO

 M’enthousiasmer pour les mille et une manière de tuer son prochain avec des armes de plus en plus "sophistiquées" pour enrichir les actionnaires d’EADS

 Brûler de l’électricité par tous les bouts pour enrichir les actionnaires d’AREVA

 Qu’on me demande de "comprendre" les travailleurs de l’armement, du nucléaire, de la répression.( Mais je veux bien partager avec eux mon quignon)

 Etre sans cesse distrait du présent par des commémorations de l’holocauste et autres repentances concernant le passé

 Passer mon cou volontairement dans le noeud coulant d’une cravate

 Boire de l’eau aux nitrates au prix du vin

 Ne pas fumer, ne pas boire, ne pas aimer, ne pas aller où je veux quand je veux librement avec ma p’tite auto, et, par suite, aller docilement en bus (pour enchirir les actionnaires de VINCI) chercher mon anti-dépresseur pour enrichir les actionnaires de SANOFI AVENTIS

 Que la parole disparaisse au profit des chiffres et des lettres

 Que l’on me rende, moi, responsable de la déshumanisation du monde afin que je l’accepte comme ineluctable conséquence de mon irresponsabilité

 Accepter un emploi de pitt-bull parce-qu’il n’y en a pas d’autre

 Que mes élus me parlent, dans les mots et dans le ton, comme à un enfant irresponsable que l’on "gronde", comme des aristocrates à un "vilain"

 Que José et Marie-Georges épuisent leurs forces à se combattre au lieu de les unir pour arrêter tout ça

 Que le candidat pour lequel on me proposera de voter n’aie pas une personnalité suffisemment forte pour pouvoir arrêter tout ça

 Qu’une dictature s’installe demain avec plus de moyens qu’elles n’en ont jamais eu, celles qui pourtant ont su par le passé éradiquer toute opposition pendant plus d’un demi-siècle, voire bien davantage quand il s’agissait de la dictature de Rome et de la Très Sainte Inquisition.

JE NE VEUX PAS être un croyant du Très Saint Marché, participer au pélérinage à Wall Street, écouter la messe en américain à la Bourse, communier entre actionnaires, applaudir à la torture des mécréants désignés par le Grand Prêtre, être comblé de bonheur quand un Saint Entrepreneur, après avoir examiné mes dents, me juge digne de lui lécher les pieds pendant un jour contre une promesse de don.

La mule

Messages

  • Mots décousus d’un disponible invisible

    Voilà, j’y suis. J’y suis à la campagne, dans un putain de trou de campagne. J’y suis arrivé, c’est génial, comme dans du gruyère. Forcément, c’est génial, j’avais envie d’y aller et que j’y suis, là, en vrai (tâte du bois pour vérifier, oui, entièrement vrai.) Ouais, giga, il n’y a plus la symphonie des milliers de bagnoles à écouter en allant au boulot ni les millions d’habitants à croiser sans dire bonjour ni la tension électrique de la ville atomique. Super, quoi, un vrai rat des champs. Plus de boulot, plus de barre d’immeuble au front de la migraine, le bonheur, la migration, la nature… Bon, non plus, pas de boulot. Qu’est-ce que je ferais, d’ailleurs, à 13 heures de l’aprèm à moter si j’avais un boulot ? Que ça à faire, pas de boulot, bon, pas de sous non plus, bon.
    On vit dans un pays formidable. J’y pense toute la journée (je m’occupe.) On est libre d’aller, de venir, de bondir, de chanter ! On est surveillé ? C’est pour notre bien. On n’a pas de bien, bon d’accord. Ni de boulot, ah. Bon. Un pays formidable quand même, une planète délicieuse, il fait bon vivre ensemble, c’est la loi du plus fort, bon, du plus riche, d’ac, du plus aisé, ok, mais vive la justice, la fraternité, l’égalité et la liberté, c’est écrit quand même dé mo cra tie noir sur blanc au fronton des bâtiments Publics ! Youppie. Tout ce qui est rare est cher, ma chère dame, eh oui, tout fout l’camp, mon bon monsieur, mais les jeunes, oui les jeunes hein, et les noirs oh les noirs. Heureusement, trop bon, y a le ministre bananier qui organise, décide, et gère notre vie, sous l’égide des multitout. Formidable ça, plus rien à dire plus rien à faire. Ah, si, trouver du boulot. Obligatoire. Question fric. Question intégration. Question normalité. Y en a y en a. On va pas se plaindre, pas baisser les bras. On y vient… Les moules se décrochent du rocher, tombent à l’eau plouf, plus de privilèges (on est bourré de privilèges il parait) on y est, dans le plat de la mondialisation libéralisation to ta le plouf plouf. Plouf.

  • za doit etre l’ane k’Y fait des emules hi hi hi han a part bien sur ,ton desespoir sur tes 2 candidats...t’i crois enkor !

  • Je suis d’accord sur tout sauf sur ça ;

    "Etre sans cesse distrait du présent par des commémorations de l’holocauste et autres repentances concernant le passé"

    Mais qu’est-ce que cela vient foutre dans la liste ?

    Tu ne penses pas au contraire que le flux continue d’informations immédiates font le contraire, c’est à dire faire disparaitre la notion de la réalité présente, qui n’existe que par le souvenir des événements passés ?

    Il n’y a pas lieu de se repentir des crimes passés, mais plutôt de refuser de s’étonner régulièrement que de nouveaux holocaustes détruisent des peuples entiers.

    Avec les images en direct, les interventions toujours à chaud d’experts qui ont toujours tout compris du premier coup, c’est la notion du présent, de la réalité qui est brouillée.

    Lorsqu’ils pendront S. Hussein, qui se rappelera des poignées de mains chaleureuses dont les chefs d’état le gratifiaient avant qu’il ne devienne dans notre présent immédiat un criminel ?

    Il ne s’agit pas de "commémorer" , tels ces sinistres pingouins, lors de cérémonies officielles où seuls quelques gens importants sont admis.

    Il s’agit de connaître un peu le passé, pour comprendre que les mêmes causes produisent à peu prêt toujours les mêmes effets, et pour ne pas se laisser avoir quand on nous dit qu’il faut préparer la guerre pour avoir la paix.

    Ou bien quand on nous dit qu’il y a une catégorie de gens qui sont moins humains que les autres, et qu’il serait bon qu’ils dégagent.

    Moi, ce que je ne veux pas, c’est voir revenir la notion de sous-homme, de sur-homme.
    Moi, ce que je ne veux pas, c’est entendre que le passé et les vieux sont encombrants.

    Et puis je ne veux plus voir la tronche de Sarkosy, mais là il faudrait que je me crêve les yeux.

    jyd

  • Chapeau LA MULE, tu exprime en un seul article tout ce que j’essaie de dire depuis des jours sur ce site par des commentaires trop longs que personne ne semble comprendre.

    tout est dit sur cette société de merde, que pourtant trop peu d’entre nous ont vraiment le courage de vouloir changer radicalement par crainte du moment difficile qu’il faudra vivre en sacrifiant beaucoup de ces petits plaisirs insignifiants que nous impose la société de consommations avant de pouvoir profiter d’un avenir radieux.

    Malgré mon grand âge je suis tout prés pour tenter l’aventure. Merci à toi, cela fait tellement de bien de ne pas se sentir trop seul.

    Fraternellement Raymond LCR

  • Beau concentré de portes ouvertes , à enfoncer bien sur , de portes qui n’ont rien à foutre dans la liste , de portes qui ne menent à rien !
    Une petite touche contre le PCF , c’est trés tendance ( m’etonne pas que Raymond apprecie )
    enfin n’importe quoi !
    n’est pas Prevert qui veut .
    claude de Toulouse .

    • A part une ou deux remarques, j’apprécie ce qu’a écrit la "Mule", et elle a raison de ne pas vouloir en être une.

    • eh l’ Claudio tu ressents pas k’m un etrange malaise °°°
       !i*

    • Merci Raymond et les autres : nous sommes au moins quelques mules et ânes ... à ne pas vouloir avancer dans la direction qu’on nous montre du doigt (et à coups de "taser" - taiseur ! - si nécessaire) : vers ce que l’on nous nomme la "modernité", la "démocratie" (celle-ci ne serait donc pas par essence "participative" qu’il faille l’inventer ?) et autres jolis mots empoisonnés par les "communiquants".

      Nous sommes plusieurs - peut-être même nombreux - à ne pas vouloir nous essouffler parce-que la France est "en retard", parce-qu’elle va se faire "taper sur les doigts" par "Bruxelles". Parce qu’elle ne court pas assez vite vers la misère néo-libérale.

      Il n’y a pas de carotte au bout du parcours qu’on nous propose. Seulement un bâton pour nous occire. Comme à la fin du voyage qui menait soi-disant en "villégiature" les futures victimes des camps d’extermination. (Oui, la connaissance de l’histoire est indispensable, mais pas les tartufferies qui instrumentalisent l’Histoire)

      Si beaucoup de mules et d’ânes têtus stationnent sur les rails ( comme dans le film de Kusturica) pour arrêter ou faire dérailler le TGV de la "modernité"... peut-être pourront-ils envisager non seulement de survivre, mais même de reconstruire un environnement vivable.

      C’est gentil, courageux et généreux ces bêtes-là. Mais c’est têtu.

      La mule

      PS : ce commentaire bestial n’a aucune prétention à la délicatesse "littéraire".

    • J’aime bien ta liste et je crois que je ne veux pas les meme choses que toi la mule !

      Sauf comme Jean-Yves, le seul point où je ne suis pas d’accord c’est :

      Etre sans cesse distrait du présent par des commémorations de l’holocauste et autres repentances concernant le passé

      Au contraire la connaissance et le rappel du passé rend plus compréhensible le présent. Et malhreusement la repentance n’est pas vraiment au rendez-vous en france concernant l’esclavage, la colonisation, les guerres coloniales, plus récemment l’implication dans le génocide rwandais, la guerre du Golfe, etc...

      Claude, bien que non adhérent au PCF je suis très sensible à l’anticommunisme infantile qui apparait parfois sur le site. Mais là franchement, , je ne vois pas trace d’anticommunisme dans la liste "je ne veux pas " de La Mule.

      Jips

    • Moi aussi j’en ai marre qu’on me parle sans arrêt de l’holocauste et jamais du génocide des Indiens d’Amérique et jamais du fait que les sionistes en prenant excuse de l’holocauste ont volé la Palestine aux palestiniens !