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L’accès à l’usine interdit à tout le monde

Publie le jeudi 6 août 2009 par Open-Publishing
9 commentaires

L’accès à l’usine interdit à tout le monde

Par CMa. - Lien permanent

jeudi 6 août 2009, 09:36

Que vous soyez en grève ou non, que vous soyez partenaire social ou non, interdiction de pénétrer dans l’enceinte de l’entreprise ce matin !

2 VIDEOS A VOIR :

http://www.molex-villemur.com/index.php?post/06/08/2009/L-accès-à-l-usine-interdit-à-tout-le-monde

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  • lundi 29 juin 2009, 20:15

    Trucs et astuces pour fermer une usine

    Par CMa. - Lien permanent

    Suite à la décision de la direction de faire appel du jugement du Tribunal de Grande Instance de Toulouse alors qu’elle se félicitait de la-dite décision, on peut légitimement se poser la question : Qu’elle stratégie la direction tente de mettre en place ? Certainement pour ne pas "avouer" ses erreurs...

    C’est en creusant la surface que l’on s’aperçoit des stratégies cyniques et opportunistes qui se sont installées au fil du temps... Planification de la non-rentabilité d’une usine, stratagèmes pour diminuer l’impact d’une grève… Les entreprises rivalisent d’ingéniosité pour mettre en œuvre leurs restructurations.

    « Les restructurations conjoncturelles ont cédé la place à des restructurations de compétitivité, dictées par une quête permanente de la performance. » Spécialiste des plans sociaux à la Reims Management School, Rachel Beaujolin-Bellet plante le décor : « Les restructurations sont à présent une méthode de gestion bien intégrée dans le management des entreprises. » « Mais malgré cette banalisation, la loi continue d’exiger une justification économique aux licenciements, poursuit l’experte. Depuis l’affaire Danone, les entreprises sont donc contraintes d’“habiller” leur décision, de construire un argumentaire pour éviter le tribunal et rendre les licenciements socialement acceptables. » En ce moment, la crise fournit un argumentaire clés en main, et ouvre la voie à des restructurations radicales pouvant aller jusqu’à la fermeture de sites. Mais ces opérations très sensibles sont toujours préparées dans la plus grande discrétion, parfois des années auparavant. La manière la plus simple de renforcer la « légitimité » d’un plan social est de mettre le site réellement en difficulté. Il existe ainsi tout un éventail de techniques qui permettent d’organiser en amont la non-rentabilité d’une usine, de l’asphyxier jusqu’à ce que la restructuration apparaisse comme inéluctable. « Dans ce cadre, les désinvestissements, les transferts de marge et les divers jeux d’écriture dans les comptes sont très courants », estime Rachel Beaujolin- Bellet. Après l’annonce d’une restructuration, d’autres méthodes peuvent également être mises en œuvre pour limiter l’impact d’une grève, comme la constitution de stocks ou la duplication de la production sur un autre site. Ces opérations sont complexes à réaliser, mais les risques sont limités pour les entreprises. D’après une étude de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) publiée en 2005, la justice n’intervient que dans 4% des cas. Certes, les syndicats qui ont des doutes sur la pérennité d’un site peuvent aussi déclencher le « droit d’alerte ». « Mais cela ne marche quasiment jamais », déplore Rachel Beaujolin-Bellet. Reste ce que la chercheuse appelle « l’apprentissage collectif ». En effet, à force d’être confrontés à des plans sociaux brutaux, salariés et syndicalistes parviennent de plus en plus à dépister les manœuvres de leurs patrons. M. F.

    • DONNER LES COMMANDES À UNE AUTRE USINE Cette méthode fonctionne à merveille dans toutes les entreprises où les commandes sont affectées aux sites en fonction de leurs coûts de production. Son principe est simple : c’est un cercle vicieux. Moins l’usine est rentable, moins la direction lui attribue de production. Et moins l’usine produit, moins elle est rentable. Tout cela semble parfaitement logique sur le papier, et hop, la direction n’a plus qu’à clouer le cercueil. Selon un proche du dossier, « un tel système existait chez Areva, qui a fermé successivement ses sites de Saint-Ouen et Montrouge en 2006 et 2008 ». L’utilisation de cette technique a cependant causé quelques soucis au géant de l’énergie. En 2006, au moment où l’usine de Saint-Ouen a été privée de commande, se retrouvant ainsi en sous-activité, les autres usines d’Areva, incapables d’absorber le surplus de commandes, ont connu de gros problèmes de surcapacité. « En cessant d’attribuer des commandes au site de Saint-Ouen, la direction s’est loupée, estime l’expert. Car au moment de la fermeture de l’usine, elle s’est retrouvée avec des commandes sur les bras. Elle a finalement été obligée de créer au plus vite des capacités de production en Allemagne. La fermeture de Saint-Ouen est donc un véritable gâchis. » Une fois la production lancée en Allemagne, Areva n’a par contre eu aucun problème pour retirer des commandes au site de Montrouge, qui a été fermé à l’été 2008.

    • METTRE (BEAUCOUP) D’ARGENT DE CÔTÉ Le terme technique est « provisionner ». Cette méthode, qui consiste à sortir de l’argent des comptes l’année précédant le plan social, présente un double avantage. D’abord, elle permet de financer la restructuration sans alourdir les comptes, grâce à l’argent mis de côté l’année d’avant. Ensuite, elle aide à faire apparaître la restructuration comme « légitime », dans la mesure où les résultats du dernier exercice sont grevés par la ponction. Peugeot-Citroën a fait le coup en janvier 2009, au moment de la présentation de ses résultats 2008. Pour la première fois en dix ans, le groupe a affiché une perte nette de 343 millions d’euros. Sauf que le constructeur automobile, en réalité bénéficiaire, a lui-même créé ses pertes en provisionnant 917 millions d’euros pour l’année 2009. « C’est un jeu d’écriture qui vise à noircir le tableau pour pouvoir faire pression sur les salariés », estime Jean-Pierre Mercier délégué central CGT chez PSA. Quant à la somme provisionnée, « plus de 500 millions d’euros serviront à financer en 2009 les licenciements chez PSA et les fermetures de sites de sa filiale Faurecia ». En janvier, lors de la présentation des résultats de PSA, Isabelle Marey-Semper, la directrice financière, a lancé à la foule : « Nous aurions pu vous présenter des comptes beaucoup plus jolis mais nous ne l’avons pas fait. » En omettant de préciser que, pour une entreprise, il est parfois de très bon aloi d’avoir les compteurs dans le rouge. Surtout quand elle veut licencier juste après.

    • TRANSFÉRER LES PROFITS VERS D’AUTRES USINES On l’appelle aussi le « transfert de marge ». C’est l’un des moyens les plus retors d’organiser la non-rentabilité d’un site, pour pouvoir mieux le fermer ensuite. Il consiste à donner les bénéfices d’une usine A à une usine site B, appartenant au même groupe. Pour ce faire, le site A vend à prix coûtant ses produits au site B. Ensuite, le site B vend ces produits sur le marché, à leur prix réel. C’est donc le site B qui réalise la marge bénéficiaire, tandis que le site A, bientôt promis à la fermeture, voit son chiffre d’affaires fondre à vue d’oeil… Le problème pour les salariés et les syndicats, c’est qu’un transfert de marge est le plus souvent impossible à prouver devant un tribunal. D’autant plus si l’entreprise a beaucoup de flux internes, que ce soit des transferts d’argent ou de marchandises. Car, dans ce cas, la direction peut encore plus facilement dissimuler le transfert de marge dans son bilan comptable. « Les résultats d’exercice sont un construit social. On peut en faire dix différents pour une seule entreprise », rappelle Rachel Beaujolin-Bellet, professeure à la Reims Management School.

    • NE JAMAIS AVOUER ET NIER EN BLOC JUSQU’AU JOUR J C’est la règle d’or : ne jamais avouer qu’on prépare un plan social. Et, si les syndicats ont la puce à l’oreille, ne pas hésiter à mentir comme un arracheur de dents. De toute façon, ce n’est pas illégal. Champion toutes catégories du gros pipeau : les gérants de Michelin. Alors que, depuis le début de l’année, l’industrie du pneu est sinistrée – Continental, Goodyear, Pirelli : tout le monde y passe – la direction de la marque au Bibendum a continué de faire comme si de rien n’était. Une omerta qui a duré plusieurs mois, jusqu’à l’annonce à la mi-juin de 1 093 suppressions d’emplois… Et là encore il s’agissait d’une sornette, puisque les salariés ont réalisé mercredi dernier que la direction leur mijote en réalité un plan d’environ 3 000 suppressions d’emplois. Mais une restructuration de cette ampleur est tout de même difficile à planquer sous le tapis. « Des nombreuses rumeurs couraient dans la boîte depuis le début de l’année », confirme Jérôme Lorton, secrétaire SUD du comité d’entreprise de Michelin. « Le 31 mars dernier, nous avons interpellé un des gérants, Jean-Dominique Sénart, qui nous a fait un grand numéro d’acteur. Il nous a dit qu’il ne comprenait pas, qu’il n’y avait pas de restructurations prévues en France. Le 15 mai, lors de l’assemblée générale des actionnaires, Michel Rollier, un autre gérant de Michelin, a continué à nier. » Pour le syndicaliste, pas de doute, l’objectif de la direction était « d’empêcher les employés de s’organiser à temps ».

    • DUPLIQUER LA PRODUCTION AVANT LA FERMETURE On appelle ça « cloner une usine ». Avant la fermeture d’un site, la direction ouvre ailleurs une usine jumelle qui produira exactement la même chose et pourra ainsi prendre rapidement le relais. L’exemple récent le plus fameux est celui de l’usine de connectique Molex à Villemur- sur-Tarn (Haute-Garonne). Le 20 avril, les employés de Molex, en grève contre la fermeture de leur établissement, ont séquestré deux de leurs dirigeants. Une flambée de colère déclenchée par la découverte d’une note interne intitulée « Risque et sécurisation ». Anticipant un « risque fort de débrayage », la direction avait mis en place une production similaire aux États-Unis. Depuis, les salariés ont mené leur enquête. « Cela fait trois ans que la direction prépare la fermeture et le clonage de la production, raconte José, employé depuis trente ans chez Molex. À partir de 2006, huit cadres ont photographié nos outils et recensé nos méthodes de travail. Depuis que nous avons découvert le pot-aux-roses, ces cadres n’ont pas remis les pieds à l’usine. Cela vaut probablement mieux pour eux. » Ainsi, alors que la fermeture n’aura lieu qu’en octobre, une usine américaine à Lincoln (Nebraska) produit déjà les mêmes pièces que l’usine de Villemur-sur-Tarn. Mais « cloner » une production, ce n’est pas si simple. On peut dupliquer les machines, reproduire les méthodes… mais pas le savoir- faire des ouvriers. « Les Américains ont quelques petits problèmes dans la réalisation des pièces », ironise Denis Parise, délégué CGT. D’après lui, « il y a déjà eu une cinquantaine de réclamations pour non-conformité ».

    • LAISSER VIEILLIR L’USINE ET DIMINUER LES INVESTISSEMENTS Une technique bien rodée, mais lente à mettre en oeuvre. L’idée est de laisser vieillir les installations d’une usine et de diminuer les investissements, afin d’entraîner une chute progressive de son chiffre d’affaires. Exemple : le site ArcelorMittal de Gandrange. Pour Alain Grenault, ancien directeur des installations, le plan social annoncé en 2008 a probablement été mûri dès 2005, date à laquelle ArcelorMittal a commencé à lui couper les vivres. « À l’époque, certaines décisions m’avaient semblé aberrantes. Elles trouvent un sens aujourd’hui, si l’on considère que le site était déjà condamné par la direction », explique le patron, évincé du groupe en 2005. « En 2003 et 2004, nous avions eu une bonne rentabilité, poursuit-il. Pourtant, peu après mon départ, certains investissements prévus pour le deuxième semestre 2005 n’ont jamais été réalisés. C’étaient des investissements lourds, vitaux pour la pérennité de Gandrange, qui comprenaient notamment le remplacement de deux des trois chaudières à vapeurs. Sans ces installations, qui permettent de fabriquer des aciers de qualité, le site s’est retrouvé contraint de produire des métaux courants. C’était suicidaire, car le haut de gamme était la seule voie de rentabilité pour le site. » Associé à une pyramide des âges très défavorable et à une perte des savoirs-faire due aux départs en retraite non remplacés, ce désinvestissement a ouvert la voie à la fermeture de l’aciérie en avril dernier.

    • FAIRE UN STOCK DE SECOURS EN PRÉVISION DE LA GRÈVE Un grand classique. Il permet d’éviter à la direction d’éviter de se retrouver fort dépourvue lorsque la grève sera venue. Cette technique est beaucoup plus facile à mettre en oeuvre que la duplication de la production, mais elle est moins discrète. Car quand les ventes chutent mais que la production reste stable, les employés commencent généralement à se poser des questions. C’est le cas des syndicats de l’usine Unilever à Compiègne (Oise), où sont embouteillés les shampooings Dove, Timotei et Sunsilk. « En février, nous avons constaté une baisse de 20 % des ventes, alors que les volumes produits n’ont baissé que de 5% à 10% », raconte Bruno Dauguet, délégué FO du site. « Le directeur nous a assuré qu’il ne faisait pas de réserves. Mais c’est très difficile de contrôler les dépôts, et de faire la différence entre le flux et le stock. » Chez Unilever, aucun nouveau plan social n’a encore été annoncé. Mais cela pourrait venir vite. « Après quatre PSE, on sent qu’un cinquième est en préparation. Une annonce pourrait même avoir lieu début juillet », révèle Raymond Beaujin, délégué syndical central FO.

    • LAISSER LE CONTRIBUABLE PAYER L’ADDITION La plus sophistiquée de toutes les techniques : mettre volontairement un site en liquidation judiciaire. « C’est un procédé complètement immoral, estime Jacques Vaunois, avocat spécialisé dans le droit du travail. Car, quand une liquidation est prononcée, c’est la collectivité qui paye le plan social aux actionnaires. » Le principe est le suivant : une entreprise bénéficiaire possède une usine en difficulté. Plutôt que de tenter de la renflouer, l’entreprise peut déposer le bilan et laisser la justice prononcer le redressement, puis la liquidation judiciaire du site. Ce sont alors les contribuables qui payent salaires et indemnités aux salariés, via le fonds de garanties. Des exemples ? Les deux repreneurs de l’usine Samsonite d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), condamnés le 8 juin pour avoir provoqué la liquidation de l’entreprise en détournant 2,5 millions d’euros. Ou, plus complexe, le cas de l’usine Klarius à Dreux (Eure-et-Loire). Cette entreprise de fabrication de pots d’échappement et de catalyseurs a été fermée au terme d’une procédure de liquidation judiciaire en octobre 2008. Un épisode douloureux pour le bassin d’emploi : près de 240 emplois ont été supprimés et un salarié s’est suicidé, expliquant dans une lettre qu’il ne supportait pas d’être licencié. Pas de problème en revanche pour le propriétaire du site. Car, depuis le 9 juin, Klarius est de retour sur le marché hexagonal. Carlos Pires, ancien chauffeur à Dreux, ne décolère pas : « Klarius nous expliquait que le marché français ne l’intéressait pas. Mais, en réalité, ils voulaient juste liquider la boîte pour mieux s’installer ailleurs. Ils ont gardé les clients et certains cadres du site de Dreux, et ils ont ouvert de nouveaux entrepôts pour réceptionner la marchandise produite en Angleterre. C’est une délocalisation cachée derrière une liquidation judiciaire ! »

    Source : L’Humanité

    http://www.molex-villemur.com/index.php?post/29/06/2009/Trucs-et-astuces-pour-fermer-une-usine

    SITE DES MOLEX EN LUTTE :

    www.molex-villemur.com/

    • Reste ce que la chercheuse appelle « l’apprentissage collectif ». En effet, à force d’être confrontés à des plans sociaux brutaux, salariés et syndicalistes parviennent de plus en plus à dépister les manœuvres de leurs patrons. M. F.

      TRES TRES TRES intéressante démonstration. C’est ça que les jeunes cadres supérieurs apprennent à Sup de Co ou à HEC ???? Ils peuvent fermer ces écoles, les salariés se porteront bien mieux.

      Comme quoi les salariés ont tout intérêt de se former auprès de leurs syndicats pour pouvoir neutraliser ce genre de patrons verreux. En tout cas, on peut voir dans notre entourage des patrons qui sont à la manoeuvre. J’imprime donc ce post.

  • Déclaration NPA 31 – 6 août 2009

    Molex : une seule solution, la réquisition !

    Les travailleuses et travailleurs de Molex en grève depuis le 7 juillet seraient-ils en passe de gagner leur pari : mettre le gouvernement Fillon devant ses responsabilités et le contraindre à faire pression sur les actionnaires de la multinationale états-unienne pour qu’ils cèdent à l’exigence des grévistes de la poursuite de la production sur le site de Villemur-sur-Tarn et du maintien de tous les emplois, les « 283 Molex » et la trentaine d’intérimaires ?

    Oui, si l’on en croit La Dépêche du 4 août : « “Il est inacceptable que Molex brade le savoir-faire de son usine de Villemur-sur-Tarn et veuille fermer le site”, a tonné Christian Estrosi », le ministre de l’industrie. Cela après que le directeur de cabinet du même Christian Estrosi a rencontré les élus du comité d’entreprise le 31 juillet et leur a assuré qu’un repreneur fiable (mais qui ?) s’était manifesté.

    Non, si l’on en croit toujours la même Dépêche du 4 août : « Christian Estrosi a martelé : “Les dirigeants de Molex doivent vendre l’entreprise de Villemur avec ses brevets, son outil de travail, son savoir-faire”. »

    Vendre ? Voilà bien la pensée limitée d’un ministre de la bourgeoisie, respectueux de la propriété privée, qui réclament aux patrons voyous de Molex de bien vouloir tirer encore du profit de ce qu’ils ont volé depuis cinq ans. Des patrons rapaces qui ont doublé leur mise depuis 2004 en extorquant le travail des productrices et producteurs de Villemur à un « taux de profitabilité » de 19 % l’an (rapport de synthèse Syndex, mai 2009).

    Le NPA 31 tient à rappeler que c’est un ami politique de Christian Estrosi, Francis Mer, grand patron du Medef et ministre de l’économie, des finances et de l’industrie de l’époque, qui a autorisé, le 24 mars 2004 (voir la pièce jointe), la vente de Cinch Villemur à Molex dont voulait se débarrasser la SNECMA, devenu Safran que préside… Francis Mer depuis 2006. Pantouflage et délit d’initiés de barons du Medef et de caciques de l’UMP transpirent par tous les pores de l’affaire Molex…

    C’est pourquoi le NPA 31 exige du gouvernement qu’il réponde concrètement à la revendication des grévistes de Molex de pérenniser le site et ses emplois. Les actionnaires de Molex doivent être expropriés sans indemnités. Le site (ses biens matériels et immatériels, tels les brevets) doit être réquisitionné, déclaré propriété publique et sa production placée sous le contrôle des producteurs eux-mêmes, les propriétaires légitimes des « brevets, outil de travail et savoir-faire » dont parle Christian Estrosi.

    Le NPA 31 accompagne suffisamment les travailleuses et travailleurs de Molex depuis le début du conflit ouvert par leurs patrons irresponsables, le 23 octobre 2008, pour savoir qu’ils sont prêts pour une telle solution de sortie de crise. Leurs délégués élus du comité d’entreprise le répètent à tous les micros qu’on leur tend. Pour elles et eux, il s’agit aussi de morale et de dignité quand ils revendiquent de travailler au pays, de produire au plus près des entreprises acheteuses de leurs connecteurs, de se former et d’initier de nouvelles technologies pour une production répondant aux besoins sociaux, celui-ci, entre autres, de concevoir et de fabriquer des pièces adaptées aux nouvelles gammes de véhicules électriques non polluants préservant l’écologie de la planète.

    Ce qu’ils disent aussi, c’est l’aberration du gaspillage capitaliste qu’envisagent les patrons de Molex, obstinés à fermer le site à tout prix le 31 octobre, quand ils leur promettent 62 000 € d’« indemnités de départ » en moyenne, 17 546 000 € au total, soit plus de la moitié du budget total de fonctionnement annuel de l’entreprise (32 millions d’euros). Sans compter les autres 18 500 000 € que les actionnaires de Molex sont prêts à débourser dans le cadre du PSE (plan de « sauvegarde » de l’emploi) et du « plan de revitalisation », soit un total de 36 millions, 4 millions de plus de ce qui permettrait de faire tourner la boîte pendant une année.

    A Villemur, comme ailleurs, le Capital est prêt à tout pour détruire le Travail.

    Le NPA 31 s’adresse solennellement aux partis de gauche parlementaires, au PS particulièrement et son député élu de la circonscription, Gérard Bapt, pour qu’ils déposent au Parlement un proposition de loi de réquisition de l’entreprise Molex de Villemur-sur-Tarn et son passage en propriété publique gérée par ses producteurs.

    Dans l’immédiat, le NPA 31 assurent les « 283 de Molex » du site de Villemur de son total soutien dans la grève qu’ils ont entamée le 7 juillet. Il les soutient et les remercie pour leur détermination à faire avancer la cause du monde du travail, quitte pour cela à « garder à vue » un Markus Kerriou pendant 26 heures les 20 et 21 avril dernier ou à proposer à Eric Doesdurg de goûter de leur omelette le 5 août dernier. Au moins ces deux-là n’ont pas à se plaindre, quand leur comparses William Brosnan et Philippe Fort, mis en examen, comparaîtront au pénal le 17 novembre prochain pour « entrave au fonctionnement du comité d’entreprise » et risquent un an d’emprisonnement.

    Le NPA 31 appelle ses adhérents, ses sympathisants, toutes les travailleuses et tous les travailleurs du département et au-delà à répondre aussitôt à toute demande de solidarité active que les grévistes pourraient formuler dans le bras de fer qui les oppose aux patrons pour le contrôle du stock de pièces.

    Il les appelle enfin à la solidarité financière, à verser un chèque de soutien sur le compte de la caisse de grève dès que l’Intersyndicale l’aura ouvert, parce qu’il faut les aider à éponger les 10 jours de retrait de salaire sur la fiche de paie de fin juillet, les aider à tenir jusqu’à la victoire. Leur victoire sera notre victoire, leur défaite serait notre défaite !

    pour le NPA 31,
    Myriam Martin et Julien Terrié, porte-parole

    • "Le NPA 31 s’adresse solennellement aux partis de gauche parlementaires, au PS particulièrement et son député élu de la circonscription, Gérard Bapt, pour qu’ils déposent au Parlement un proposition de loi de réquisition de l’entreprise Molex de Villemur-sur-Tarn et son passage en propriété publique gérée par ses producteurs".

      Voilà qui va être d’une efficacité redoutable. Le gouvernement et le patronat doivent en trembler par avance ! R.R

    • SOURCE PATRONALE ?

      Faute de solidarité concrete vu le calendrier, recul tactique d’une minorité prononçé hors de l’usine (intox possible) et degats moraux pour la direction (demission) ?

      06.08.2009 | 18:11 

      Les salariés de Molex votent la reprise du travail

      La production de l’usine de connectique automobile est paralysée depuis le 7 juillet et fermée depuis mercredi soir pour des raisons de sécurité.

      Une quarantaine de salariés en grève de l’entreprise de connectique automobile Molex ont voté en assemblée générale pour la reprise du travail jeudi 6 août après-midi.

      Par ailleurs, les deux co-gérants de l’usine Molex située à Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), Marcus Kerriou et Billy Brosnan, ont démissionné jeudi, a annoncé la direction de la communication du groupe.

      Des salariés de l’équipementier automobile américain Molex, furieux contre leur direction, s’étaient rassemblés jeudi matin devant l’usine de Villemur-sur-Tarn, près de Toulouse, après la décision de Molex de fermer le site, bloqué par une grève depuis le 7 juillet, pour raison de sécurité.

      Jeudi après-midi, après le vote pour la reprise du travail, l’accès à l’usine restait bloquée par des vigiles.

      "Ca s’est un peu échauffé"

      Cette fermeture fait suite à l’agression du directeur du développement de Molex USA, Eric Doesburg, par une quarantaine de salariés mardi soir. Une plainte a été déposée, mais les représentants syndicaux présents sur les lieux de l’incident ont démenti la version des faits donnée par la direction. Le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, avait immédiatement condamné l’agression verbale et physique car "ces actes de violence exercés par une minorité [...] desservent la cause des salariés et rendent encore plus difficiles les négociations".

      Le juge des référés du tribunal de grande instance de Toulouse a renvoyé jeudi au 11 août son ordonnance concernant quatre salariés assignés par la direction pour agression.

      Les salariés de Molex ont été informés mardi de l’arrêt des discussions entre la direction et un éventuel repreneur de l’usine de Villemur-sur-Tarn, près de Toulouse, qui doit fermer fin novembre.

      http://www.challenges.fr/actualites/entreprises/20090805.CHA6066/les_salaries_de_molex_votent_la_reprise_du_travail.html

    • de se former et d’initier de nouvelles technologies pour une production répondant aux besoins sociaux, celui-ci, entre autres, de concevoir et de fabriquer des pièces adaptées aux nouvelles gammes de véhicules électriques non polluants préservant l’écologie de la planète.

      Quelle drôle de coïncidence, Obama a décidé ces jours-ci (vu sur la TNT cette semaine) de mettre le paquet dans un plan d’aide à la création et la promotion du véhicule électrique.

    • Jeudi après-midi, après le vote pour la reprise du travail, l’accès à l’usine restait bloquée par des vigiles.

      Les syndicats et salariés viennent de piéger les patrons en démontrant que ce sont ces derniers qui font tout pour ruiner cette entreprise. Espérons la clémence du juge envers les salariés qui ont eu le mérite de porter à la connaissance de l’opinion publique les dessous de cartes. Avis à la population et surtout à tous les salariés de France et d’ailleurs. Maintenant, qu’Estrosi fasse le boulot pour lequel il est grassement payé par nos soins, c’est-à-dire qu’il sauve cette entreprise et maintienne tous les salariés sur leur site. Sarko veut que les français travaillent, eh bien qu’il soit entendu. Pour une fois, ça changera.

    • S’en est visiblement trop pour Marcus Kerriou qui vient de démissionner, l’usine sera gérée directement depuis les USA.

      Si ce Marcus Kerriou n’avait pas démissionné, il devenait quoi si Molex fermait ?Il était reclassé aux USA ? Si c’est pas le cas, pourquoi baisser le froc à ce point ?

      Et les brevets qui appartiennent à Molex, ils appartiennent aussi à la maison mère étasunienne ou pas ? C’est important de le savoir pour la suite, car s’ils appartiennent à Molex-France avec des brevets internationaux, les USA ne peuvent pas s’en servir, mais si c’est pas le cas, ces derniers peuvent s’en servir donc concurrencer. Je soulève ce détail, parce que la direction est tellement foireuse, qu’il faut s’attendre à tout.