Accueil > La CGT mobilise pour le Smic à 1.500 euros

La CGT mobilise pour le Smic à 1.500 euros

Publie le lundi 19 juin 2006 par Open-Publishing
10 commentaires

Le syndicat veut peser sur le gouvernement avant la décision attendue sur la revaloriser du salaire minimum, le 1er juillet.

B ernard Thibault a annoncé que la Confédération générale du travail (CGT) organise du 19 au 26 juin une campagne pour le Smic à "1.500 euros tout de suite". Cette campagne vise à "peser sur la décision politique imminente" de revalorisation du Smic, le 1er juillet, a expliqué le général du syndicat, qui veut "remettre au premier plan la question des salaires".

Le montant du Salaire minimum interprofessionnel de croissance est actuellement de 1.217,87 euros bruts mensuel. Il devrait avoisiner les 1.250 euros en cas de revalorisation "mécanique".

C’est le 26 juin, à l’occasion de l’examen du bilan des négociations salariales dans les branches, que le gouvernement devrait faire connaître le montant de la revalorisation automatique du Smic applicable au 1er juillet, que ce soit avec ou sans "coup de pouce" supplémentaire de l’Etat.

"Une hausse immédiate de 300 euros"

"Le gouvernement doit décider plus qu’un simple coup de pouce, il doit décider d’une hausse immédiate de 300 euros", a déclaré le secrétaire de la CGT, Frédérique Dupont.
Bernard Thibault

Pour Bernard Thibault, "la France a atteint un record historique" avec 16,8% de salariés au Smic en 2005, soit trois millions de personnes. "La même année, les profits des grandes entreprises françaises ont progressé de 33%", pointe le syndicaliste, qui souligne que la France n’est qu’au 14e rang en Europe pour le salaire médian.

La CGT considère qu’une revalorisation du Smic est indispensable "pour augmenter l’emploi et la croissance de l’économie". Pour les salariés, ce serait une "véritable reconnaissance des qualifications et de l’expérience".

Exonérations de cotisations sous condition

La CGT demande également la suppression des exonérations de cotisations sociales pour les entreprises "dès lors que celles-ci ne sont pas accompagnées de véritables créations d’emplois". Selon le syndicat, ces exonérations "poussent les entreprises à sous-payer des salariés qualifiés et à les maintenir au Smic".

Une hausse du Smic à 1.500 euros couterait 9 milliards d’euros en année pleine, tandis que selon la CGT, "les dividendes versés aux actionnaires des sociétés du CAC 40 ont augmenté de 8 milliards d’euros".

http://permanent.nouvelobs.com/soci...

Messages

  • Une augmentation du smc à 1500 euros serait une bonne chose, à condition toutefois que le prix de la baguette de pain n’augmente pas de façon inconsidérée.

  • Le Smic à "1.500 euros tout de suite". Et pas de temps partiel imposé.

  • Les stocks mondiaux de blé sont tombés à moins de 57 jours de consommation
    par Grégoire Seither
    19 juin 2006

    Les prévisions pour la récolte mondiale de blé 2006 sont péssimistes, il devrait manquer 61 million de tonnes pour couvrir la demande mondiale. C’est la sixième fois ces sept dernières années que la production annuelle n’a pas permis de répondre à la demande du marché. Conséquence directe de cette pénurie, les stocks-tampon en fin d’année de récolte devraient tomber à moins de 57 jours de consommation mondiale, la période tampon la plus courte depuis la pénurie de 1972, qui avait vue les stocks tomber en dessus de 56 jours et entraîné un doublement du prix du blé.

    Le stock tampon de blé représente la quantité de blé disponible avant la prochaine récolte. Le calcul de ce stock est la première mesure basique d’évaluation de la sécurité alimentaire. Dès que le stock tombe en dessous de 60 jours de consommation mondiale, les prix commencent à augmenter. Le 9 juin dernier, quand le Département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) a publié ses prévisions mondiales pour 2006, le prix du blé a grimpé de 14% et le prix du mais de 22% par rapport à l’an dernier.

    Avec des stocks tampons au plus bas depuis 34 ans, malgré un quasi doublement des surfaces agricoles depuis la fin de l’URSS, la planète pourrait bien être confrontée à des prix de céréales élevés, au même moment où le prix du baril de pétrole crève le plafond.

    Grégoire Seither
    http://www.voltairenet.org/article140845.html

    • J’ai, modestement, une proposition à faire : réduire l’échelle maximale des salaires, de 1 à 12 par exemple. Comme ça on éviterait de voir les gros cumulards de jetons de présence dans les CA se sucrer au dépends de leurs boîtes.
      Autre conséquence, bénéfique pour les salariés : si le PDG veut en croquer plus, il serait obligé d’augmenter les bas salaires.

      Exemple : disons que les plus bas salaires sont au Smic à 1500 €. Le plus gros salaire, celui du PDG, serait de 18 000€. C’est déjà pas mal, non ? Si le PDG est gourmand et qu’il en veut plus, disons 30 % de plus, soit 23 400 €, il devrait augmenter les salaires dans les mêmes proportions, soit 1950 € pour les plus bas. Bien sûr, ce ne serait pas réaliste dans un secteur concurentiel, ça aura au moins le mérite de faire en sorte que le PDG ne fasse pas n’importe quoi.

      Raymond

    • Et si l’entreprise n’appartenait plus à un seul individu ou à un groupe d’actionnaires, mais aux salariés, il n’y aurait plus de problèmes de salaires, de CNE,CDI, de plans de licenciements, etc.
      Il n’y aurait plus de chômeurs.

    • Raison de plus pour developper l’actionnariat des employes.

    • Parce que tu crois que les salariés d’ EADS , ont eu les informations qui ont permis à M. Forgeard de vendre ses actions en bourse au meilleur moment , c’est à dire avant que le titre ne perde 25% de sa valeur ?
      a- chaque salarié a peu d’action ,
      b- chaque salarié aura perdu 25% du peu qu’il possedait .
      Il eut été préferable que chaque salarié voit son salaire mensuel augmenter , on aurait pas pu lui en piquer 25% d’un seul coup !
      l’actionnariat ouvrier est un attrape couillon qui permet au patron de ne pas augmenter les salaires et de payer en monnaie de singe !

      claude de toulouse .