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La CGT quitte la table ronde organisée à la préfecture pour la SNCM

Publie le jeudi 29 septembre 2005 par Open-Publishing

La CGT a quitté jeudi en fin d’après-midi la table ronde organisée à la préfecture des Bouches-du-Rhône sur l’avenir de la Société nationale Corse-Méditerranée, en présence du ministre des Transports Dominique Perben venu présenter le nouveau plan de reprise de la compagnie maritime.

La délégation a quitté la table de discussions vers 18h30 au terme d’une demi-heure de rencontre avec le ministre des Transports, le préfet de région Christian Frémont et les autres organisations syndicales. La réunion s’est achevée peu avant 19h.

"Ils ont entamé les débats avec une arrogance incroyable, se retranchant derrière des textes européens que nous ne cessons de contester", a dénoncé à sa sortie Jean-Paul Israël, secrétaire CGT du syndicat des marins. "Pour nous, cette réunion est une manoeuvrette inacceptable. Nous sommes prêts à discuter à tout moment, mais de l’acceptable, et pour nous, ça passe par la majorité dans le capital pour l’Etat".

Daniel Geneste, le secrétaire confédéral de la CGT, a pour sa part souligné que "le montage proposé ne garantit ni la continuité territoriale, ni l’idée que nous nous faisons du service public".

"Nous contestons", a-t-il repris, "les différentes contraintes européennes que le gouvernement entend appliquer, et ce pour deux raisons : la première, c’est que cette Europe-là, il me semble qu’elle a été souverainement rejetée au printemps dernier. Mais surtout, le gouvernement ne fait à aucun moment la démonstration de la validité des contraintes européennes qu’il nous oppose".

Le secrétaire confédéral de la CGT a par ailleurs annoncé que son syndicat avait obtenu une réunion vendredi matin à 8h45 avec des experts de Matignon pour "poursuivre la confrontation que nous avons entamé ce (jeudi) matin avec eux sur la validité des textes européens".

Les représentants de la CGT ont ensuite appelé les manifestants qui les
attendaient devant la préfecture des Bouches-du-Rhône à retourner à bord du Méditerranée, un des navires de la SNCM, où ils doivent tenir une assemblée générale.

Avant la CGT, le syndicat minoritaire des matelots autonomes, proche du Syndicat des travailleurs corses, avait lui aussi quitté la séance. "C’est une réunion de discussions, selon les termes du ministre", avait déclaré le représentant de l’organisation, Pierre Forzale. "Nous avons décidé de quitter cette réunion parce qu’il ne nous est pas possible de discuter tant que nos amis du STC sont en prison".

A l’issue de la réunion, Patrick Giuliani, un membre de la CFDT-Marins, a précisé que ni les repreneurs éventuels, ni les élus locaux n’ont participé à cette table ronde. "Nous n’avons pas voulu que les repreneurs soient là tant que nous n’avions pas entendu le ministre", a-t-il expliqué.

"Aujourd’hui, nous avons surtout ressenti une volonté farouche de la part du gouvernement d’écarter toute autre proposition que la sienne. Si d’autres réunions devaient se tenir, nous n’y participerions qu’à la condition que les présidents des deux assemblées territoriales PACA et Corse y participent et, bien entendu, à condition que les représentants du STC soient présents". MARSEILLE (AP)