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La baisse des salaires, clé de la croissance européenne ?
Publie le jeudi 6 octobre 2005 par Open-Publishing1 commentaire
(D’accord, c’est un copier coller, mais ça vaut la peine de savoir ce que la très sociale Commission européenne, nous mijote... )
BRUXELLES
BRUXELLES - Une baisse des salaires de 3,7% accroîtrait d’un point le potentiel de croissance de l’économie de la zone euro, qui ne devrait pas dépasser cette année 1,2% du PIB, estime la Commission européenne.
Le directeur général pour les Affaires économiques et monétaires, Klaus Regling, a présenté son rapport trimestriel sur les perspectives de l’Euroland qui tend à prouver que l’activité semble reprendre, malgré la hausse de 70% des prix du pétrole depuis décembre, un facteur de "risque majeur".
"L’optimisme est de retour", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse en évoquant le ralentissement de la croissance à 0,3% au deuxième semestre de 2005.
Les perspectives sont meilleures pour la seconde partie de l’année : au troisième trimestre, la Commission pense que la hausse de l’activité se situera entre 0,2 et 0,6% et pour le quatrième trimestre la fourchette serait de 0,4 à 0,8%.
Si l’on additionne mécaniquement ces prévisions en prenant le bas de la fourchette, on arrive à 1,2% pour 2005 en raison d’une croissance modeste de la consommation des ménages, d’un renforcement des investissements et d’une contribution importante des exportations à la croissance.
Klaus Regling a souligné que la prévision d’automne de son institution, qui sera présentée en novembre, pourrait s’éloigner de ce calcul mécanique pour prendre en compte des facteurs positifs, comme les bénéfices des entreprises ou la bonne tenue des marchés, ou négatifs, comme les déficits américains ou le prix du pétrole, mais qu’elle devrait en être proche.
PERTE DE POUVOIR D’ACHAT
En 2004 la croissance des Douze avait été de 2,1% et la Commission prévoyait en avril une expansion de 1,6% cette année.
L’une des principales incertitudes tient au moment où le "double déficit" américain - budgétaire et de la balance courante - commencera à être corrigé, ce qui aura un effet très néfaste sur la croissance américaine, et donc mondiale.
"Il n’y a pas grand-chose que la zone euro puisse faire dans ce domaine", a expliqué Regling, sauf de poursuivre et d’approfondir les réformes structurelles des retraites, des systèmes de santé et des marchés du travail.
"Si des réformes en profondeur sont menées, le taux de croissance potentiel pourrait augmenter de 1%", a-t-il dit.
Dans son rapport, la Commission estime que cela pourrait être possible dans un délai de trois ans grâce à un changement des règles de fixation des salaires, qui baisseraient de 3,7%, ce qui augmenterait la compétitivité des entreprises.
"La modération salariale stimule les dépenses d’investissement et conduit à une augmentation des niveaux de production et d’emploi et à un chômage plus bas, ce qui stimule également la consommation privée en dépit de la perte initiale de revenus", peut-lire dans ce document.
Il s’agirait d’une chute importante de pouvoir d’achat, puisque l’exécutif européen estime que, du fait de la cherté du pétrole, le taux d’inflation devrait rester à plus de 2% dans les prochains mois même s’il n’y a pas de signes d’un renforcement des pressions inflationnistes sous-jacentes d’origine interne dans la zone euro. (Reuters)
Messages
1. > La baisse des salaires, clé de la croissance européenne ?, 6 octobre 2005, 18:36
Ben voilà c’est très clair...
3,7% pile poile reclamés par les bourgeois, car c’est celà qu’il y a derrière, 3,7% glissants des feuilles de paye vers les actionaires et la poignée de mercenaires dirigeants les grandes entreprises...
Foin de social ou pas, de pays soi-disants à modele social ou soit-disant à modele liberal, c’est 3,7% qui sont demandés...
Ce qui est interessant et nourrit la réflexion c’est la soumission aux grandes entreprises européennes de grands commis de l’Union, le contenu des actionariats des plus grandes entreprises européennes, actionariat qui a des relations de plus en plus distendues avec le territoire de l’UE, et donc qui se fout completement du sort des populations..
C’est aussi l’indication que dans la phase actuelle il n’y a plus de place pour un reformisme, pour une social-democratie classique... Les grandes entreprises n’ayant plus de contraintes et jouant sans arrêt des zones de plus en plus diverses pour ses productions, la propagande et le concret va donc vers l’attaque contre la "masse" salariale. La tentation devient immense de sacrifier une grande partie de ce qui a fait des états européens relativement prospères, si "on" l’estime necessaire.
Copas