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La presse chinoise révèle un nouveau scandale d’enfants esclaves

Publie le samedi 3 mai 2008 par Open-Publishing
5 commentaires

Un millier d’enfants esclaves, âgés de 9 à 16 ans, exploités pour 35 centimes d’euros l’heure dans plusieurs villes de la province de Canton, ont été libérés en début de semaine, ont révélé, mercredi 30 avril, des médias chinois.

Le quotidien Nanfang Dushibao précise que les enfants travaillaient dans des usines de Dongguan, Shenzhen et Huizhou, dont une grande partie de l’économie repose sur l’exportation. Le même quotidien écrit que 167 d’entre eux ont déjà été délivrés pour la seule ville de Dongguan, tandis que 3 629 entreprises employant 450 000 ouvriers ont été visitées par la police.

Des scandales de ce genre éclatent régulièrement en Chine, mais la plupart des "esclavagistes" restent impunis, l’ampleur de cette exploitation de main-d’oeuvre très bon marché étant souvent la résultante de la collusion entre autorités locales du Parti communiste chinois, entrepreneurs et policiers.

Au mois de juin 2007, une autre affaire de ce type avait été largement évoquée par les journaux chinois et la télévision, provoquant une grande émotion dans l’opinion. 570 "ouvriers esclaves", dont 41 enfants, avaient été découverts travaillant dans des conditions abominables dans des briqueteries de la province du Shanxi, au sud-ouest de Pékin.

Enfermés la nuit dans des dortoirs-prisons, gardés par des chiens-loups, ils étaient nourris de quelques petits pains de maïs par jour et souvent frappés s’ils ne travaillaient pas assez vite. Des recruteurs leur avaient fait miroiter un travail bien payé, et des hommes de main de la mafia en avaient drogué certains pour les faire venir.

Le patron de l’une des briqueteries où avaient été retrouvés des dizaines de ces esclaves, Wang Bingbing, n’était autre que le fils du responsable local du Parti. L’un des gardes de l’entreprise, Zhao Yanbing, accusé d’avoir tué un ouvrier, a été condamné à mort.

Les autorités de la province de Canton tentent de minimiser l’ampleur du scandale. Le maire adjoint de Dongguan, Li Xiaomei, a affirmé au Nanfang Dushibao que sur les "3 000 usines que nous avons déjà inspectées, nous n’avons pas découvert d’utilisation sur une grande échelle du travail des enfants".

La plupart des enfants rescapés viennent de la province du Sichuan, une province pauvre du Sud-Ouest chinois, où des organisations mafieuses avaient convaincu leurs parents des possibilités de travail dans la région de Canton...

Messages

  • l’ampleur de cette exploitation de main-d’oeuvre très bon marché étant souvent la résultante de la collusion entre autorités locales du Parti communiste chinois, entrepreneurs et policiers.

    La presse chinoise ne serait donc plus à la botte du PCC ?

    CN46400

    • Comment des enfants esclaves comme du temps du règne du Dalaï lama ? Damned !

      Bon et bien sérieux, la lutte de classe et la poussée du désir d’une société de libertés démocratiques, ainsi que le désir de dirigeants chinois de ne pas tolérer ce type de comportements expliquent le fait que des journaux, largement sous contrôle, parlent de ce type de problèmes. De plus en plus les Chinois se taillent des libertés et ça ne se fait pas sans affrontements également avec le pouvoir bourgeois.

      C’est comme le bon Ben Ali, la lente ouverture de la liberté d’expression ne fait pas de cet individu une danseuse étoile de la liberté.

      Les contradictions travaillent la société chinoise et l’essentiel des libertés démocratiques, chèrement conquises ailleurs par la classe ouvrière et ses partis, et sans cesse remises en cause, n’y est pas en Chine.

      Les pouvoirs énormes d’une nomenclatura bourgeoise en Chine expliquent directement ces dérapages extrêmes de l’exploitation capitaliste. Quand tu es bourgeois et en même temps dirigeant d’état policier les risques sont extrêmes. Dans certains endroits la corruption ira au maximum possible.

      Et effectivement c’est cela :

      L’ampleur de cette exploitation de main-d’oeuvre très bon marché étant souvent la résultante de la collusion entre autorités locales du Parti communiste chinois, entrepreneurs et policiers.

      La société chinoise est en pleine évolution, les poussées en faveur des libertés démocratiques sont puissantes et réfreinées par la nomenclatura bourgeoise qui veut, comme dans nos pays, des libertés qui ne remettent pas en cause l’exploitation de l’homme par l’homme, son pouvoir, mais permettent éventuellement de cogner sur les exagérations les noires des capitalistes.

      De plus en plus des libertés sont octroyées à certains organes de presse, radios,médias, sur des terrains balisés et limités.
      C’est déjà ça. Mais il ne faut pas être naïf sur les limitations.

      La bourgeoisie chinoise recherche une transition en douceur vers une libéralisation des droits d’expression individuels et collectifs qui ne remet pas en cause son pouvoir, qui surtout ne se transforme pas en processus révolutionnaire comme elle l’a craint en 1989 (ça c’est d’ailleurs joué à peu).

    • Bien vu, une fois de plus, Copas !

      En visitant la Chine, il y a 3 ans, je me disais déjà : une fantôme hante l’Empire du milieu : la révolution de tous ces prolétaires. Seulement pour hâter cela, il faut choisir le camp des travailleurs, pas celui des exploiteurs.
      Bat

    • que croit tu des enfants dans les fermes dans le bocage virois dans les années 60 65 surtout si ils venaient de la dass la population qui nous à libéré ?
      du viol des commis des metayers ,la bien pensante population française ....avoir de main d’oeuvre gratuite et en plus avec les alloc ; ; ; ;sans jamais aucun controle ,ma soeur a eu moins de chance dans la ferme il y avait que des garçons et elle devait dormir dans la meme chambre
      les filles de fermes c’etait notre non ,heureusement il y avait l’école mais
      en retrant les covées et caché les cahiers la cheminée jamais bien loin ,pas le driot de lire ça foulle la tete qu’ils disaient ; ; ; ; ;
      la critique et facile quant ont ferme les yeux sur ça propre histoire ,je suis allée
      au tibet en 2001 j’ai pas était trop depaysée comme dans mon enfance
      le froid un trou pour les toilettes mais je n’ai pas vu d’enfant travailler comme
      des esclaves , pauvre c’est vrai souvent dans les bras des pères jamais seuls
      la vie et rude à ces altitudes . j’ai pu m échapé de cet enfer dans les années 70 il y avait toujours pas d’eau dans la maison la pompe dans le jardin les
      toilettes au fond .........alors tes critiques sur le règne du Dalai Lama........

    • 80**28 le Dalaï Lama n’était plus au Tibet en 2001 il l’a quitté en 1959.

      En 2001 le tibet était chinois.

      Mais je comprend tout les capitalistes européens "droits de l’hommistes chez les autres" vont s’installer en Chine:la main d’œuvre bon marché.

      Ils font d’une pierre deux coups:ils sous payent les salariés chinois et font pression sur les salaires des européens.Ils sont malins ces capitalistes,et en plus on les soutient dans leur entreprise de déstabilistion de la Chine comme si nous y avions un quelconque intérêt.

      Alors que le seul que nous ayons c’est de soutenir les salariés chinois,tibétains,et que l’on se fout du Dalaï Lama.

      JCG