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Le plan d’aide à la Grèce est pipeau. En plus, il est interdit par tous les traités européens.
Publie le mercredi 21 avril 2010 par Open-Publishing2 commentaires
Jean Quatremer écrit à propos du plan d’aide à la Grèce :
Le problème est que Berlin ne semble pas vraiment décidé à activer ce plan, face à l’hostilité de son opinion publique et par crainte du tribunal constitutionnel de Karlsruhe. Ce dernier pourrait le juger contraire au traité de Maastricht, qui interdit qu’un Etat membre assume la responsabilité des dettes de l’un de ses partenaires (clause de non-sauvetage).
Un professeur d’économie, opposant de longue date à l’euro, a d’ailleurs annoncé qu’il allait saisir le tribunal. Or, les arrêts récents des juges constitutionnels allemands ont marqué une évolution souverainiste pour le moins inquiétante, ce que savent les marchés, d’où leur certitude que la Grèce fera bien faillite…
Pour ne rien arranger, selon la presse anglo-saxonne, Axel Weber, le patron de la Bundesbank, aurait affirmé, lors d’une réunion à huis clos avec des parlementaires allemands, que les besoins de la Grèce n’étaient pas de 40 ou 45 milliards, mais de 80 milliards d’euros, car sa « situation empire et les chiffres changent tout le temps ».
http://www.liberation.fr/economie/0101631333-grece-le-plan-de-sauvetage-menace
Concernant la plainte de l’économiste allemand Joachim Starbatty :
cette plainte rappelle qu’un Etat membre de l’Union Européenne ne peut pas se porter garant d’un emprunt d’un autre Etat.
Autrement dit : les 15 pays de la zone euro NE peuvent PAS garantir un prêt à la Grèce, puisque c’est interdit par le traité de Lisbonne.
Je recopie l’article 125 du traité de Lisbonne :
"Un État membre ne répond pas des engagements des administrations centrales, des autorités régionales ou locales, des autres autorités publiques ou d’autres organismes ou entreprises publics d’un autre État membre, ni ne les prend à sa charge, sans préjudice des garanties financières mutuelles pour la réalisation en commun d’un projet spécifique."
Je parie une choucroute que la cour constitutionnelle allemande va interdire à l’Etat allemand de garantir un prêt à la Grèce.
Conclusion :
– les Etats européens ne peuvent pas prêter 80 milliards d’euros à la Grèce car ils sont eux-mêmes surendettés ;
– les Etats européens ne peuvent même pas garantir un prêt à la Grèce car c’est interdit par les traités européens ;
– le plan d’aide à la Grèce est donc un plan complètement pipeau, destiné à gagner du temps, destiné à montrer que tout est sous contrôle, destiné à montrer que tout va bien en Europe, destiné à montrer que tous les Etats européens sont solidaires, et patati, et patata ;
– les dirigeants européens nous prennent pour des cons.
Messages
1. Le plan d’aide à la Grèce est pipeau. En plus, il est interdit par tous les traités européens., 21 avril 2010, 10:29, par JBL
Tout à fait d’accord avec vous.
D’ailleurs, on en parle beaucoup moins.
Quel décalage avec la web press.
On nous prend pour des cons, c’est vrai, mais on est beaucoup à être "atomisés" par tout ce qui se passe. Laissons nous le temps de nous organiser (pas trop quand même) et entrons en résistance.
Il faut démettre ce Président et sa clique ! Ne pas attendre 2012 : Il sera trop tard ! Nous devons agir, des solutions émergent !
2. Le plan d’aide à la Grèce est pipeau. En plus, il est interdit par tous les traités européens., 21 avril 2010, 18:10
Les Grecs en colère avec l’éventualité d’un recours au FMI
[infogrece] • Publié le 20 avril 2010 à 13:55:57 UTC
Neuf Grecs sur dix, 92% très exactement, sont convaincus que le recours de la Grèce au FMI entraînera de nouvelles mesures économiques, selon un sondage réalisé par la société Pulse RC les 15 et 16 avril et publié dans le journal du dimanche Typos tis Kyriakis.
Le sondage a été réalisé quelques heures seulement après la lettre adressée par le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, à la Commission européenne, à la Banque centrale européenne (BCE) et au Fonds monétaire international (FMI).
Sur le total des personnes questionnées, 48% déclarent que cette annonce leur suscite de la colère et 28% de la peur.
Indépendamment de leur obédience politique, 65% disent que le recours au FMI influencera négativement leur vie, alors que 57% déclarent avoir pensé, avant la lettre Papaconstantinou, que la Grèce pourrait surmonter à elle seule la crise grâce à une politique appropriée, sans intervention de l’Europe ni du FMI.
http://www.info-grece.com/modules.php?name=News&file=article&sid=5257