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Les alliances dangereuses pour les salariés (MEDEF et certains syndicats)

Publie le dimanche 26 décembre 2004 par Open-Publishing
4 commentaires


La charte du travail de Pétain en passe d’être restaurée ?

de Patrice Bardet

Le "paritarisme" dans les organismes de protection sociale n’est jamais que donner tout pouvoir aux patrons, accepter les miettes qu’ils veulent bien nous donner.

Quand la haine vis à vis de la CGT conduit à voter "patron", on n’est pas loin de la "charte du travail".
Des 300 organismes de Sécu (CRAM,CPAM, CAF, URSSAF, UGECAM ; etc...), un seul est présidé par un CGT. Que dire aussi des caisses de retraite complémentaires, de prévoyance, des Assesdic et Unedic...on y cherchera désespérément la CGT

Le plus ignoble étant encore de donner les organismes chargés de la prévention des Accidents du Travail et Maladies Professionnelles...aux patrons qui en sont la cause !
Ce sont les patrons qui dictent les règles du jeu, battent la cadence des galériens, ...et les ouvriers qui crèvent !

A (re)lire sur un sujet similaire Médecine du Travail : quand un syndicat approuve un « décret MEDEF »

RESISTANCE !

Patrice Bardet, délégué syndicat Ufict-CGT (révocable par les syndiqué-e-s) dans un organisme de Sécu


Le 19 novembre 2004, les membres de la Commission des Accidents du Travail et des Maladies Professionnelles ont tenu leur première assemblée pour élire, entre autres, leur président.

Face aux candidatures du Medef, de la CGPME et de l’UPA, seule la CGT proposait une candidature salariée.
Mais les autres organisations syndicales salariées ont préféré voter pour le candidat du Medef, sauf la CGC qui s’est abstenue ! ! !

Au final, cette commission qui peut permettre une amélioration de la reconnaissance et de l’indemnisation des accidents et des maladies professionnelles sera dirigée par le patronat.

Le financement de cette caisse par les employeurs n’est pas la priorité de ces organisations censées défendre les salariés !

Messages

  • Toujours le même fanatisme des cgtistes qui passent plus d’énergie à défendre leur CGT (une religion de plus) que le seul sort des travailleurs. Et si j’étais toi, je la ramènerais pas trop avec Pétain parce qu’on connait la version officielle de la CGT Résistante mais si tu veux on peut parler de la CGT Collabo, elle était en bonne place dans l’entourage du Maréchal ne serait-ce que le Ministre du Travail...

    • OUI parlons-en ! Qui était donc ce Ministre du Travail de Pétain (lequel, car il y en a eu plusieurs) qui aurait été de la CGT ? Et quelle tendance, car à l’époque il y en avait au moins trois : la CGT "réformiste", celle de Léon Jouhaud et consorts, qui donnera en 1948 la CGT-Force ouvrière, la CGTU, née peu après la scission de Tours, d’obédience 3ème internationale, qui ne se réunifiera avec la première qu’éphémèrement dans la foulée du front populaire, et la CGT-SR (syndicaliste révolutionnaire), courant héritier de la CGT anarcho-syndicaliste d’avant 1914 de Pelloutier et des Bourses du travail ( courant qui renaitra plus tard au sein de la CNT française ). Bref qu’a donc de précis à dire notre "historien" sur "CGT" (s) et collaboration ? Qu’il n’oublie pas non plus d’évoquer le thème "syndicalisme confessionnel" ( id est : catholique ), dont est issue cette si démocratique "CFDT", alors CFTC ( née en 1920 en application d’une encyclique papale), dont l’idéologie de "collaboration capital - travail" fût effectivement l’inspiratrice du projet corporatiste de la "Charte du travail" de Laval et Pétain !

    • 1938 - Le Congrès de la CGT décide de riposter aux décrets-lois Reynaud, le Conseil d’administration de la CGT du 25 novembre 1938 appelle à une grève de 24 heures pour le 30 novembre.
      A ce Congrès, un groupe conduit par Belin (tendance "Syndicat" -violemment anticommuniste, "social-réformiste" -), secrétaire de la CGT, exalte le « pacte de Munich » et s’apprête à torpiller la grève.

      En 1939, la direction confédérale (réformiste), emmenée par Belin, exclut les communistes, les fédérations et sympathisants de la CGT (CGTU et CGT-SR).

      En 1940, la tendance "Syndicat" de la CGT , autour de René Belin, se rallie au régime de Pétain, et s’enlise dans la collaboration et la trahison.
      Belin deviendra ministre de la production industrielle et du travail de Pétain.
      D’anciens socialistes ou communistes Doriot, Déat, Laval, Paul Marion deviennent aussi ministres.

      3 Octobre 1940 : loi sur le statut des juifs, signée notament par Belin.

      4 Octobre 1940 , instauration de la « Charte du travail » présentée par Belin « les intérêts de classe ne sont plus dominants, seuls comptent désormais les intérêtsprofessionnels ; dans le sein de la profession la collaboration est la loi nouvelle obligatoire pour tous ».

      9 Novembre 1940 : dissolution de la CGT et de la CFTC par le gouvernement Pétain.

      Du 26 mai au 10 juin 1941, 100 000 mineurs du Pas de Calais réalisent la première grande grève de l’occupation, mais la repression est impitoyable : 94 internés, 9 fusillés, 284 déportés...
      Le 22 octobre 1941, 27 internés du camp de Chateaubriand sont fusillés, parmi lesquels des responsables de fédération dénoncés par l’administration de Pétain. Quelques mois plus tard, Pierre Sémard, secrétaire général de la fédération des cheminots, est livré par la police de Vichy aux nazis, et est fusillé le 8 mars 1942.

      1943 : accords du Perreux par les dirigeants de la CGT illégale, prévoyant la réunification

      1944 : programme du CNR

      voilà quelques points d’histoire qu’il est bon de rappeler, pour éviter que l’histoire ne se répête !
      Actuellement, elle nous rattrape à grands pas...la charte du travail est en passe d’être restaurée, si l’on n’y prend pas garde !

      RESISTANCE !

      Patrice Bardet e-mail patrice_bardet@yahoo.fr

      voir aussi : biographie extraite des Archives Nationales

      Raymond Froideval (1897-1978) était ouvrier serrurier. Syndicaliste (CGT), il rompit avec le parti communiste dès 1923 et rejoignit la SFIO. Il fut successivement secrétaire de la chambre de la serrurerie à Paris (1924), puis secrétaire régional des syndicats confédérés du bâtiment (1936), chargé de mission au cabinet de Raoul Dautry, ministre de l’Armement (1939-1940), chef de cabinet de René Belin, ministre de la Production industrielle et du travail (juillet 1940-février 1941) et secrétaire général de la Chambre consultative et de contrôle des sociétés coopératives ouvrières de production (1941-1944). Il avait créé plusieurs journaux, dont Le Bâtiment syndicaliste, en 1936.

    • J’aimerais bien savoir de quel syndicat tu fais partis ou du moins,vu t’a réponse de quelle secte qui ne pruve rein sur la bataille de terrain que nous devons avoir pour comme tu dis défendre les travailleurs. On aconnu l’anti CGT par anti communiste, mais maintenant nous nous trouvons devons un anti CGT sans rien amener comme argument. Et que fait tu pour ramener la CGT sur un syndicat de masse et de classe ?

      pierre