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Mais ils sont où, mais ils sont où … les libéraux
Publie le mardi 16 septembre 2008 par Open-Publishing5 commentaires

de Slovar
Souvenez-vous, c’était au début du 21 eme siècle. Il n’existait plus que deux camps (ou écoles) en termes socio économiques : Les "archaïques" et les "modernes"
Les archaïques (ou ringards au choix) défendaient
– Une protection sociale ambitieuse pour tous les citoyens
– Des services publics performants et accessibles à tous
– Un droit du travail et un droit au travail le tout avec un salaire digne
– Une juste répartition des profits entre actionnaires et salariés
– Un droit au logement
– Un droit équitable à l’énergie
– Un contrôle de l’Etat sur la spéculation financière
– Une justice accessible à tous et la plus équitable possible
– Une prise de participation des collectivités locales et territoriales dans des entreprises stratégiques
– Une école de qualité disposant de moyens financiers conséquents
– Une retraite correcte pour chaque salarié
En bref, le renforcement de l’Etat "providence" que nous qualifierons plutôt d’Etat régulateur et interventionniste.
Les modernes défendaient et ont obtenu
– Une diminution progressive et irréversible des remboursements de soins. La fermeture programmée de nombreux services hospitaliers
– Une dérégulation et des privatisations des services publics
– Une révision à la baisse du droit du travail des salariés et un allongement progressif de la durée du travail
– Un bouclier fiscal sans remise en cause des niches fiscales. Une augmentation exponentielle des revenus des dirigeants de grandes entreprises et des actionnaires de celles-ci
– Une spéculation immobilière et une modification (en cours) de la loi SRU. ralentissement de la mise en chantier de l’habitat social et modification des seuils de revenus pour l’obtention d’un logement social.
– Commercialisation du Livret A par tous les établissements bancaires.
– L’ouverture du capital d’EDF et la privatisation de Gaz de France
– L’envolée des prix des matières premières y compris celle qui ne sont pas concernées par des pénuries de production
– La fermeture de plusieurs tribunaux jugés « redondants » dans les régions
– La fermeture ou la délocalisation d’entreprises ayant obtenu des subventions publiques mais désireuses de profiter d’un dollar « faible »
– La suppression de milliers d’emplois dans l’éducation nationale au profit de médailles et diplômes pour les étudiants méritants
– Passage à 41 années de cotisations pour une retraite à taux plein préambule à 42, 43 puis pourquoi pas 48 ou 50.
En bref, moins d’Etat, plus de concurrence et surtout entière liberté pour les marchés, seuls opérateurs capables de générer croissance, dynamisme et prospérité.
Et puis, après avoir dissimulé pendant des années par des communiqués « rassurant » les dirigeants politiques et économiques ont la douleur de vous annoncer que la fête aux marchés vient de prendre fin le 15 septembre 2008.
Pour les « archaïques », c’est le scénario qui était malheureusement prévisible mais certainement pas aussi vite.

Pour les « modernes » c’est la consternation.
– Et pourtant tous les modèles mathématiques et économiques prévoyaient de très longues années de profit et rendements à « deux chiffres ».
– Et Pourtant le marché n’avait jamais eu autant de liquidités.
– Et pourtant les outils financiers de plus en plus sophistiqués permettaient des rendements et une rapidité du gain inconnus auparavant.
– Et pourtant, les nombreux plans sociaux permettaient des gains immédiats dès leur annonce par les entreprises
– Et pourtant, les délocalisation permettaient de fabriquer à moindre prix pour permettre de vendre aux habitants des pays (autrefois) industrialisés et de faire croire à une baisse des prix et à l’augmentation du pouvoir d’achat
Et il aura fallut qu’au Etats Unis ces s….. de pauvres aient voulu devenir propriétaires de leur maison !!!
Un peu court jeune homme !!!
Les vieux boursiers qui clamaient que « les arbres ne montent jamais jusqu’au ciel » avaient raison mais on n’a pas voulu les entendre. L’ultra financiarisation de nos sociétés a poussé les fonds spéculatifs ou non, les banques, les compagnies d‘assurances à toujours aller plus loin dans leurs prises de risques. Il y a eu Vivendi, puis Worldcom, Enron mais là, le systèmes les a escamoté avec la complicité des gouvernements qui ont renforcé quelques contrôles puis appelé les entreprises à "s’autoréguler" (grand fantasme actuel du MEDEF)
Et pourtant, ils étaient beaux les outils !!!
Le LBO (pour l’anglais leveraged buy-out) qui consiste à racheter une société en s’appuyant sur un effet de levier financier, c’est-à-dire en faisant appel à des organismes spécialisés qui financent cette reprise par de l’endettement. On parle aussi de rachat par effet de levier.
Génériquement appelées LBO, les opérations de financement d’acquisition à levier, sous ce terme, recouvrent diverses configurations de financement, tant dans leur architecture intrinsèque que dans le degré de risque qu’elles recèlent. Parmi les principaux types d’opérations on note :
MBO (management buy-out) : reprise par un fonds d’investissement avec les managers de l’entreprise ou reprise de celle-ci par ses managers.
MBI (management buy-in) : reprise par un fonds d’investissement avec des managers externes à l’entreprise
LBU : Leveraged Build-Up ; opération consistant à construire un groupe en fusionnant ou en intégrant les process et structures de plusieurs sociétés en vue d’en constituer une autre plus importante, sensée dégager une valeur plus importante ou se négocier sur le marché (gré à gré ou bourse IPO) plus aisément.
BIMBO (buy-in management buy-out) : opération mixant le management existant et des cadres de direction externes à l’entreprise.
OBO : Owner buy-out ou rachat à soi-même ; opération consistant à générer un flux de cash au profit des actionnaires de la société, sans modifier significativement la répartition du capital.
Bon, d’accord, il y avait quelques risques. Et alors, on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs !!!
La segmentation de ces opérations doit cependant être nuancée en fonction de la taille. Les opérations impliquant des fonds d’investissement sont généralement de taille plus importantes que les opérations de reprises par des personnes physiques. La montée en puissance du "Private Equity" génère de plus en plus fréquemment des reprises de sociétés par des fonds qui interviennent minoritairement auprès de repreneurs ou de groupes de repreneurs constitués de personnes physiques.
Le risque intrinsèque de ces opérations est directement proportionnel au niveau de rupture manageriale introduit dans le montage. Le type le moins risqué est l’OBO, le plus risqué étant le MBI. Cet aspect doit cependant être nuancé par la taille et la structure du montage. OSEO, dans son étude décennale souligne le fait que le risque de rupture manageriale est considéré comme étant le facteur de défaut le plus important.
Cette opération permet à un groupe généralement constitué de fonds d’investissements et des managers de l’entreprise de racheter l’entreprise avec une mise de fonds qui ne représente qu’une fraction (souvent proche de la moitié) de la valeur de la cible. Le solde est financé par de la dette bancaire qui sera remboursée par la remontée des dividendes de la société rachetée tout au long du LBO. Ces opérations concernent des sociétés en bonne santé financière dont la principale qualité est la stabilité.
En effet en cas de retournement l’effet de levier marche alors à l’envers, et la perte s’affecte en priorité sur les fonds des investisseurs. C’est donc une obligation de résultat à court terme que les financiers font peser sur l’entreprise rachetée, délaissant parfois l’investissement structurel industriel pour une rentabilité à court terme.
Ces acquisitions de sociétés à l’aide d’une holding endettée ont connu un essor remarquable aux États-Unis (depuis les années 1970) et en Europe (à partir des années 1980). Ils ont représenté en 2006 plus de 50% des opérations menées par des fonds d’investissement – Source Wikipedia
Et il aura fallut qu’au Etats Unis ces s….. de pauvres aient voulu devenir propriétaires de leur maison !!!
Très curieusement, les thuriféraires de l’Etat régalien (pourvoyeur de fichiers) et de la liberté des marchés se font tout petit. Il n’y a plus qu’un Jean-Pierre RAFFARIN pour continuer à brandir le « travailler plus » de son Président d’ami. Et pourtant, dans les semaines et mois à venir, c’est ce que les dirigeants du monde entier annonceront à leurs populations : Travailler encore plus … mais pour encore moins cher .
Les français comme de nombreux habitants de cette planète savent déjà ce que vont faire leurs pouvoirs publics : Récompenser les « artistes » de la finance en les nationalisant provisoirement afin de les renflouer puis comme le dit le Secrétaire d’Etat américain au Trésor « Les privatiser afin qu’ils ne coûtent pas d’argent au contribuable » …
Or, cette fois-ci, il est non pas nécessaire, mais indispensable de changer les règles du jeu. Les habitants de cette planète ne peuvent continuer à travailler pour que quelques milliers d’entre eux puissent entasser des fortunes que des millions de générations ne pourraient pas dépenser.
L’avenir de la planète ne passe pas seulement par le réchauffement climatique et la grotesque "taxe Borloo" sur les assiettes en carton et autres gobelets en plastique. L’avenir de la planète exige que le revenu issu des matières premières et de leur transformation soit distribué le plus équitablement possible à tous ceux qui l’extraient, et le façonnent.
L’avenir de la planète passe par l’abandon du strict rôle régalien des Etats et une reprise en main ou du moins une participation de blocage dans l’économie et les marchés
Par un « heureux hasard », Il existe aujourd’hui un débat autour des « archaïques » et des « modernes » au Parti Socialiste où depuis le résultat des élections de 2007 on continue à se demander de quel côté il faut pencher.
Les français qui vous observent ont envie de vous dire : "Il vous reste, dirigeants et élus socialistes, moins de 2 mois pour décider …"
Slovar les Nouvelles
Messages
1. Mais ils sont où, mais ils sont où … les libéraux , 16 septembre 2008, 16:14
Nous n’avons pas besoin de ces guignols de droite et de gauche. Prenons nos destins en main et que les actionnaires petits et gros sombrent dans les oubliettes de l’histoire. Qu’attendons nous, un bon coup de latte dans la fourmilière et la liberté derrière. Ni dieu ni maître. Vous n’en avez pas un peu marre de l’esclavage ?
2. Mais ils sont où, mais ils sont où … les libéraux , 16 septembre 2008, 16:21, par JP
Merci Slovar pour cet excellent article qui mériterait être mis en exergue.
JP
1. Mais ils sont où, mais ils sont où … les libéraux , 16 septembre 2008, 16:36, par Slovar
Merci JP
Slovar les Nouvelles
3. Mais ils sont où, mais ils sont où … les libéraux , 17 septembre 2008, 14:22, par momo11
Les libéraux ont deux bras ;un long pour prendre au peuple,un court pour donner a leurs proches.Coupons leurs bras et nous ne pourrons que mieux vivre après une telle amputation !momo11
4. Mais ils sont où, mais ils sont où … les libéraux , 19 septembre 2008, 00:01
C’est très bien, et cela change par les temps lapidaire et difficille !
Merci beaucoup
SAd