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Manif 17/07 Roms, expulsions, criminalisation

Publie le vendredi 16 juillet 2004 par Open-Publishing
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Confédération Nationale du Travail Syndicat CNT santé-social R.P. COMMISSION MIGRANTS 33 rue des vignoles 75020 PARIS 06.88.81.26.47 migrations.rp@cnt-f.org sante-social.rp@cnt-f.org http://cnt-f.org/sante-social.rp/
Manifestons avec les Roms
samedi 17 juillet 2004 14h00 Place Clichy
Criminalisation.
Exploitation.
Expulsions.
CONTRE L’EUROPE DU CAPITAL,
EUROPE ANTI-SOCIALE
SOLIDARITE INTERNATIONALE
DE TOUS LES TRAVAILLEURS !

Bientôt 10 ans depuis St Ambroise et St Bernard et la répression s’accentue.
Des décennies que les gens du voyage sont acculés à la marginalité et au bannissement. Des siècles aussi que les sans abris restent sans abris... Les uns et les autres n’ont commis pour seul crime que celui d’être plus pauvre que d’autres...
Comment résoudre ces situations ?
On l’a répété encore et encore, cela nécessiterait au minimum quelques mesures courageuses de la part des gouvernants... une répartition des richesses plus équilibrée, l’ouverture des frontières aux personnes, la libre installation, une refonte complète de la politique du logement et du système éducatif. On pourrait même oser aller plus loin et revendiquer une société internationaliste, fraternelle et fondée sur une véritable démocratie.

Le hic, c’est que l’on nous propose l’exact contraire. L’Etat s’évertue à diviser la société, non pas en classes, cela lui serait par trop défavorable, mais en catégories concurrentielles, dont certaines ne relèvent même pas des pseudo droits qu’il daigne nous accorder.
Les gens du voyage et les travailleurs migrants sont des cibles privilégiées des gouvernements dès lors qu’il s’agit de restreindre les droits. Les uns permettent ainsi une utilisation plus rationnelle de la main d’œuvre à moindre coût, les autres sont utilisés comme la caution des dysfonctionnements étatiques.
Chacun étant le responsable d’un dommage causé à la société. Et si l’Etat juge que l’on est responsable, on doit payer, réparer, répondre de... Le prix est élevé : évacuation des campements, expulsions, restriction du droit à la santé, non respect des procédures minimalistes de l’asile, limitation du droit à l’éducation et à l’enseignement, interdiction de travailler. Certains droits inhérents à la simple survie sont bafoués : boire, se laver, manger. Le droit de vivre avec les siens est tout juste respecté : restriction du droit au regroupement familial ; expulsion de membres de famille quitte à placer l’enfant à l’Aide sociale à l’enfance et, à son tour, expulser celui-ci à sa majorité ; suspicion sur les mariages « français- étranger ». La liste est longue.
Tout cela ne rejoindrait-il pas les différentes réformes en cours ?

A qui profite la casse de nos systèmes de solidarité (retraites, sécurité sociale, assurance chômage...)et le démantèlements de nos services publiques (santé, éducation, formation, énergie, communications, transports, emploi...) ? Partout les truands de la finance et leur valetaille politique déclarent la chasse aux pauvres qui oseraient réclamer leur droits !

Pour l’Europe des patrons la main d’oeuvre étrangère est une variable d’ajustement fort utile pour faire baisser le coût du travail. Corvéable à merci parce que sans droit ou presque, flexible à souhait par la menace d’un retour au pays qui se traduit le plus souvent par un retour à la misère. Bref le paradis des capitalistes !
Le RMA que le gouvernement s’apprête à mettre en place prochainement ne procède-t-il de la même logique : 18 mois à trimer au RMA sans accéder aux garanties sociales puis retour au RMI.
Les "accords" en cours en Allemagne (Volkwagens, Siemens...)ou en France (Bosch à Vénissieux) pour un retour au 40h sans compensation salariale, imposé au travailleurs sous les menaces de délocalisations sont d’autres armes de cette politique anti-sociale.
Les orientations ultra sécuritaires de nos "démocraties" et le développement du système répressif complètent cet arsenal légal déjà aux mains des profiteurs. Prochainement toute tentative révolte pourra se voir considérée comme une "action terroriste". Les étrangers, les pauvres, les syndicalistes, les travailleurs en général, s’ils ne se soumettent pas, rejoindront les classes dangereuses, ainsi désignées par les exploiteurs. De fait l’ensemble du salariat est directement menacé. Parce que finalement, l’idéal européen actuel ne consiste-t-il pas à réduire au maximum les dépenses sociales dans un objectif de compétition économique visant le profit des plus nantis ?

PLUS QUE JAMAIS, IL EST DU DEVOIR DE CHACUN DE PARTICIPER A LA RESISTANCE ET A LA RIPOSTE SOCIALE CONTRE CE PROGRAMME LIBERAL DE PAUPERISATION GENERALISEE. ET C’EST AU QUOTIDIEN QUE NOUS DEVONS OEUVRER AU RENFORCEMENT DE LA SOLIDARITÉ DE CLASSE INTERNATIONALE POUR CONTRER LA SPOLIATION CAPITALISTE QUI, ELLE, NE CONNAIT PAS DE FRONTIERES ! ENSEMBLE, CONSTRUISONS LA NECESSAIRE CONVERGENCE DES LUTTES. DANS UN MOUVEMENT UNITAIRE ET RADICAL FAISONS RECULER CES MESURES INJUSTES ET RÉACTIONNAIRES !

Manifestons avec les ROMS Samedi 17 juillet 2004 à 14H00
Place Clichy Paris

Messages

  • Je suis assez déçue de voir que cette manifestation avait malgré tout une étiquette politique française. Il n’y a pas que la Gauche qui peut défendre des intérêts humains, croyez moi j’étais à la manifestation, je suis de droite et je n’étais pas la seule dans le cortège. Je ne suis pas venue avec le signe UMP sur moi, comme certains avec LCR ...
    Nous étions là pour le peuple rom, un point c’est tout. Je vous donnerai pas son nom, mais il y a avait une personne de l’ancien ministère de N. Sarkozy qui m’a aidé lors d’une demande pour un rom roumain très malade. Alors, ce n’est pas une question de gouvernement ni de parti politique. Certains pays reçoivent de l’aide en France, d’autres non, et cela depuis longtemps, que ce soit sous F. Mitterand ou J. Chirac.