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Nanterre, 30-03-07, "prévention de la délinquance"

Publie le lundi 26 mars 2007 par Open-Publishing

Suite à l’adoption de la loi sur la "prévention de la délinquance", manifestation devant le Conseil Général des Hauts de Seine (RER A Nanterre préfecture) lors de la signature du budget départemental par N. Sarkozy

A L’APPEL DU COLLECTIF ANTI-DELATION 92

RASSEMBLEMENT DEVANT LE CONSEIL GENERAL DES HAUTS DE SEINE (JOUR DE L’ASSEMBLEE DEPARTEMENTALE)

VENDREDI 30 MARS 2007 A 9H 30

La loi dite de « prévention de la délinquance » a été adoptée le 22 février 2007 !

Cette loi liberticide s’attaque aux fondements de l’action sociale et éducative, elle fragilise la position des travailleurs sociaux dans leur fonction en remettant en cause le secret professionnel -art. 8- et la relation de confiance avec les jeunes et leur famille. Elle affaiblit encore un peu plus notre société en faisant des citoyens les plus en difficulté, des coupables potentiels.

Le pouvoir des Maires remplace définitivement l’action sociale dans un objectif obsessionnel de lutte contre l’insécurité. Au nom d’une soi-disant meilleure efficacité de la prévention, on aboutit à l’effet inverse !

Nous dénonçons également le pouvoir donné aux maires de suspendre les allocations familiales, de mettre en place un conseil des devoirs et des familles, et de constituer des fichiers (CAF, éducation nationale…).

La prévention ne doit pas s’appuyer sur la sanction.

Les familles, les jeunes, ont besoin d’une politique sociale et éducative.

Dans le 92, nous constatons le contraire :

Les Circonscriptions de la Vie Sociale rencontrent des difficultés de fonctionnement (postes vacants, turn-over important, services saturés…).

L’Aide Sociale à l’Enfance fait face à de nombreuses nouvelles missions sans moyens supplémentaires.

Les projets concernant les centres de Protection maternelle et Infantile sont alarmants.
La mise en place imposée de policiers à l’intérieur des établissements scolaires est inacceptable, alors que de nombreuses créations de postes d’assistants sociaux scolaires, de conseillers d’orientation… sont indispensables dans les collèges et les lycées.

La prévention spécialisée n’a pas les moyens nécessaires et le contrôle social s’intensifie au détriment du travail auprès des jeunes.

MANIFESTONS POUR :

 Le respect du secret professionnel,

 Le respect des libertés individuelles pour chaque citoyen

EXIGEONS DES MOYENS :

 Des embauches de travailleurs sociaux à la hauteur des besoins et de l’urgence sociale,

 Des conditions de travail et salariales revalorisées.

COMME PROFESSIONNELS, COMME CITOYENS,
NOUS SOMMES TOUS CONCERNES !

(Déclaration du 17 mars des collectifs anti-délation

Les collectifs locaux et le Collectif National Unitaire de résistance à la délation réunis ce jour, réaffirment leur opposition à la loi dite de prévention de la délinquance votée par le Parlement et promulguée au Journal Officiel du 5 mars 2007.

Nous exigeons son abrogation totale et nous nous adressons pour cela aux candidat(e)s aux élections présidentielle et législative.

Cette loi remet en cause la prévention et l’accompagnement social au seul profit de la surveillance et du contrôle social des populations, notamment celles en difficulté.

Cette loi s’inscrit dans la ligne d’autres textes législatifs répressifs et s’articule avec d’autres dispositifs de fichage tels que :

 Base-élèves dans les écoles (transmission au maire de données personnelles) ;
 Contrat de responsabilité parentale (loi sur « l’égalité des chances ») ;
 Programme de réussite éducative (loi de « cohésion sociale »).

En matière de justice des mineurs, cette loi remet en cause les principes de l’ordonnance de 45 basé sur l’approche éducative.

Elle confirme les logiques répressives développées avec la mise en place des centres éducatifs fermés et les projets en cours de construction d’établissements pénitentiaires pour mineurs.

Nous appelons l’ensemble des professionnels concernés par cette loi et notamment par l’article 8 sur la transmission d’informations au maire, à résister collectivement à son application et à rester vigilant sur le respect du droit des personnes.

Pour y contribuer nous mettons en place ce jour, un réseau de vigilance et d’alerte sur l’ensemble du territoire.

Il permettra de faire circuler les informations et de contribuer à l’organisation de la résistance.

Il contribuera également à la production d’analyses et d’argumentaires, ainsi qu’à la vigilance sur tout nouveau texte législatif ou réglementaire.

Nous appelons les organisations syndicales, les associations et les citoyen(ne)s, attachés aux libertés publiques, à prendre toutes initiatives contribuant à la mise en échec de cette loi.

http://www.abri.org/antidelation/

COLLECTIF NATIONAL UNITAIRE : CGT, FSU, Solidaires, LDH, SUD Santé-Sociaux, SUD C-T, SNPES-PJJ, SNEPAP, SNUAS-FP, SNU-Clias, SNES, SNUIPP, SNMPMI, Syndicat de la Magistrature, Syndicat des Avocats de France, Union Syndicale de la Psychiatrie, Syndicat National des Psychologues, CNT, A.C. !, Collectif des Etudiants en Travail Social,…)