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Non au flicage préventif, Oui à l’émancipation active

Publie le mercredi 6 décembre 2006 par Open-Publishing
1 commentaire

CONFEDERATION NATIONALE du TRAVAIL
Fédération Santé-Social et Fonction publique territoriale
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Tel : 06 28 33 42 43 fede.sante-social@cnt-f.org

Non au flicage préventif, Oui à l’émancipation active

Mardi 5 décembre, le projet de loi « prévention de la délinquance » a été adopté par l’assemblée nationale en première lecture. En votant ce projet de loi et en le durcissant par rapport au texte initial, les députés et le gouvernement ont réaffirmé leur volonté de réprimer encore davantage les classes les plus populaires.
Ce texte met en place un véritable arsenal juridique dont l’objectif est de supprimer toute vélléité de révolte de celles et ceux qui osent encore remettre en cause l’ordre établi. En durcissant les peines pour les mineurs, en favorisant l’expulsion des gens du voyage, en mettant en place des contrôles sur les lieux de travail, en faisant un chantage aux allocations... et en levant le secret professionnel des travailleurs de la santé, de l’éducation et du social au profit des maires, le gouvernement entend renforcer une société basée sur la peur, la suspicion, le flicage et la délation.
La fédération CNT santé social et fonction publique territoriale dénonce un texte qui ne propose rien qui relève de la prévention et encore moins de l’éducation. Une éducation qui n’aurait d’autre but que l’émancipation des individus afin d’instaurer des rapports de fraternité et de solidarité nécessaire à toute société basée sur des rapports humains plutôt que financiers. La prévention c’est créer les conditions de vie pour que les personnes n’aient plus qu’à penser à s’émanciper.
De plus ce texte refuse de s’attaquer à la vrai délinquance, celledes patrons et des gouvernants et de toutes leurs forces répressives.
La CNT qui participe au collectif national unitaire de résistance à la délation appelle tous les professionnels et la population à rester mobilisés pour demander le retrait de ce projet et de tous les projets de loi sécuritaires. Qeuelque soit l’issue de ce projet et à l’image des assistants de services sociaux du conseil général du Puy de Dôme, continuons à organiser la résistance et ne restons pas isolés. On ne peut gagner que si on lutte.

Messages

  • Il n’y a pas grand chose de préventif dans ce dispositif.
    C’est juste la légalisation d’une plus forte répression.
    Cela donne l’impression d’un bétonnage sécuritaire, et rien d’autre.
    La prévention devrait procéder d’assistance aux personnes en danger de marginalisation.
    Or il s’agit plus d’une mise à l’index systématique des personnes jugées génante pour les honnêtes gens.

    Sur ce site ,

    http://www.senat.fr/leg/pjl05-433.html

    je relève ces extraits d’articles de la loi :

    "
    L’article 4 confirme le rôle de l’autorité judiciaire en matière de prévention de la délinquance. Le code de procédure pénale précise, désormais, que la politique d’action publique, a pour objet non seulement la répression mais également la prévention des infractions à la loi pénale. Cette implication de l’autorité judiciaire trouvera aussi sa place dans le code général des collectivités territoriales.
    "

    Qu’est-ce que cela veut dire, bon sang ?
    Un avocat peut traduire ?

    La prévention, c’est éviter un risque.
    On se protège d’un risque que si on le connait à l’avance.
    Comment connaître à l’avance des délit qui n’ont pas encore été commis ?

    "
    l’article 5 permettra la mise en oeuvre, attendue depuis longtemps par les intéressés eux-mêmes, du partage d’informations entre les acteurs sociaux et les professionnels de santé dans le respect du secret professionnel. Beaucoup d’initiatives se sont fait jour dans ce domaine sur le terrain
    "

    En quoi le social et le médical sont liés pour la délinquance ?
    Sarkosy considère qu’on a affaire à des malade à traiter dans des asiles ?
    Là encore je ne pige pas trop.
    Un type est soit malade psychologiquement, donc irresponsable pénalement, soit un délinquant, mais il ne peut pas être les deux à la fois.

    "
    L’article 8 organise le rappel à l’ordre adressé au mineur, en présence de ses parents, lorsqu’il commet des faits susceptibles de porter atteinte au bon ordre, à la sûreté, à la sécurité ou la salubrité publics.
    "

    Le flou de cet article permettra de rappeler à l’ordre n’importe qui sous n’importe quel pretexte, la notion de trouble de l’ordre public étant à l’appréciation (et à l’humeur) des flics.

    "
    Il s’agit de responsabiliser chaque citoyen afin de faire en sorte que la prévention de la délinquance soit une préoccupation partagée par tous et que le cadre de la vie quotidienne devienne moins vulnérable ou moins exposé aux faits de délinquance.
    "

    Mais monsieur Sarkosy, je suis responsable. mais surveiller les délinquants c’est le travail des Keufs, je suis pas un indic.

    "
    Enfin, une efficacité plus grande est recherchée en ce qui concerne le fonctionnement des fourrières (article 12). La réduction des délais de garde et l’unification des procédures devraient permettre une simplification des étapes préalables à la destruction des épaves (dans un délai minimum de dix jours) et au total une accélération de nature à contribuer à l’amélioration de l’environnement urbain.
    "

    Merde, MA BAGNOLE !!!!

    "
    (article 13) organise la création du service volontaire citoyen de la police nationale en vue du renforcement des liens entre police nationale et citoyens
    "

    Nicolas, j’ai déjà dis que je voulais pas mettre de Képi. T’es sourd ou quoi ?

    Mais pour être apprenti flic, il y a des conditions ;

    "
    ne pas avoir fait l’objet d’une condamnation à une peine correctionnelle ou à un peine criminelle inscrite au bulletin n° 2 du casier judiciaire ou, pour les ressortissants étrangers, dans un document équivalent, pour des motifs incompatibles avec l’exercice des fonctions.
    "

    Donc il reste la légion, alors ?

    "
    le projet de loi (article 20) met fin à la superposition des régimes d’hospitalisation et prévoit en particulier que sont exclus de l’hospitalisation à la demande d’un tiers, les personnes dont les troubles portent atteinte à la sûreté des personnes ou, de façon grave, à l’ordre public.
    "

    Là je rigole plus. Le type est soigné où , alors ?
    Il n’y a pas de personnel médical pour s’occuper des cas graves ?
    Il n’y a plus d’hopitaux psychiatriques ?

    "
    La réhabilitation n’interdit pas la prise en compte de la condamnation, par les seules autorités judiciaires, en cas de nouvelles poursuites, notamment pour l’application des règles sur la récidive légale.
    "

    Donc plus de réhabilitation si j’ai bien compris la phrase.

    Bon, j’en ai marre, lisez la suite vous même, ça me déprime...

    Bref, Sarko veut un monde peuplés de kents et de barbies, beaux, blonds, en bonne santé souriants et obeissants.
    1984, quoi.

    jyd.