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Occupation de la capi a paris par les chomeurs et intermittents

Publie le mardi 26 avril 2005 par Open-Publishing

Occupation de la capi paris 20ème

Nous, précaires, chômeurs et intermittents coordonnés, rendons aujourd’hui visite à la CAPI (Cellule d’appui pour l’insertion) 96 rue Orfila Paris 20ème. Cette structure dépendant directement de la ville de Paris gère une partie des 60 000 allocataires du RMI. Elle s’occupe notamment de faire signer aux rmistes des contrats d’insertion renouvelables sur convocation tous les 3 ou 6 mois.

Contrat d’Insertion : Sanction/ exploitation

Nous, précaires, chômeurs et intermittents coordonnés, rendons aujourd’hui visite à la CAPI (Cellule d’appui pour l’insertion) 96 rue Orfila Paris 20ème. Cette structure dépendant directement de la ville de Paris gère une partie des 60 000 allocataires du RMI. Elle s’occupe notamment de faire signer aux rmistes des contrats d’insertion renouvelables sur convocation tous les 3 ou 6 mois. Le contrat d’insertion comporte deux volets : social et professionnel. Les allocataires doivent pouvoir choisir l’insertion par une activité non-salariée (projet personnel, pratique associative ou artistique...) ou par un logement lorsqu’ils sont mal logés. Or, lors de la signature du contrat d’insertion, il leur est imposé des contrats de travail précaires du type CES, RMA, et les nouveaux contrats d’avenir issus du plan de cohésion sociale de Borloo rétribuant 35h hebdomadaire payées 26h.

Concrètement, une fois le contrat d’insertion signé, l ’allocataire sort du système du RMI pour un contrat sous payé et inintéressant, quelque soit sa situation ou son projet personnel : 1/3 des SDF parisiens travaillent déjà, la Ville de Paris se préoccupant plus de les remettre sur le marché du travail précaire que de leur trouver un logement stable. Comme la plupart des autres travailleurs précaires beaucoup d’ intermittents exclus des annexes 8 et 10 depuis l’application du Protocole Unedic du 26 juin 2003 ont basculé dans le système du RMI et se retrouvent privés d’allocation au moindre contrat (quelques heures suffisent) Nous ne pouvons tout simplement pas accepter d’être ainsi traités en variables d’ajustement et stigmatisés comme assistés devant se soumettre au contrôle et à des normes d’emploi furieusement dégradées qui se généralisent.

Nous exigeons donc du département et de la Ville de Paris des garanties sur la possibilité pour tous les allocataires du RMI de signer le contrat d’insertion de leur choix, notamment le « volet social » Nous exigeons également de connaître le montant et la répartition du budget de l’Insertion destiné à toutes les structures de l’Insertion : Entreprises d’Insertion et Associations intermédiaires, ainsi que sa redistribution aux allocataires. Nous exigeons un rendez vous avec Mme Stambouli Chargée de l’exclusion, Mme Stievenard Chargée aux affaires sociales, et M. Sauter adjoint aux affaires économique et président de France Active. Par ailleurs, Une trentaine de Rmistes et Chômeurs de province ont choisi de s’Insérer par la Marche revendicative. Arrivés à Paris pour soutenir les luttes des précaires et participer au défilé de L’Euromayday. Nous exigeons la prise en charge par la Ville de Paris de leur hébergement jusqu’à leur départ.

Accès du RMI aux moins de 25 ans Individualisation des minimas sociaux Revalorisation des minimas sociaux au niveau du SMIC

Collectif des occupants de la CAPI avec la participation de :
Collectif des Marcheurs du Sud Ouest Pour le Printemps des
Précaires Collectif des Chemineux de la Colère
Coordination des Intermittents et Précaires D’Ile de France
Collectif Résistance au Travail Obligatoire
AC Agir ensemble contre le Chômage