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Parents isolés : le gouvernement s’acharne sur les plus pauvres !

Publie le jeudi 15 février 2007 par Open-Publishing
7 commentaires

Parents isolés : le gouvernement s’acharne sur les plus pauvres !

A plusieurs reprises ce gouvernement, la main sur le cœur, a proclamé qu’il ne toucherait pas à l’allocation de parent isolé (API). L’API dite « longue » concerne des femmes enceintes, seules avec enfants, la prestation est servie pendant la grossesse et jusqu’aux trois ans de l’enfant à naître.

A plusieurs reprises ce gouvernement, la main sur le cœur, a proclamé qu’il ne toucherait pas à l’allocation de parent isolé (API). L’API dite « longue » concerne des femmes enceintes, seules avec enfants, la prestation est servie pendant la grossesse et jusqu’aux trois ans de l’enfant à naître.

Seulement voilà, l’Etat est en dette de plus de 400 millions d’euros vis-à-vis de la Sécurité sociale pour le remboursement de l’API à la CNAF. La Cgt s’était opposée en 1999/2000 au transfert de l’API (financée alors par la Branche Famille de la Sécurité sociale) sur le budget de l’Etat, certaine alors, que tôt ou tard, serait porté gravement atteinte aux droits de ces jeunes mères et leurs enfants. C’est aujourd’hui chose faite.

Il est reconnu que cette prestation s’adresse à des femmes, enceintes, jeunes, sans emploi, peu formées, économiquement, socialement et psychologiquement en état de grande vulnérabilité. Elles vont devoir, dans ces conditions, assumer les soins, l’entretien et l’éducation de leur jeune enfant. L’API créée en 1976 est bien antérieure au RMI qui a vu le jour en 1989. Cette allocation est un peu plus « généreuse » que le RMI. La jeune femme enceinte perçoit 120 euros de plus que le bénéficiaire du RMI vivant seul, et 87 euros de plus avec un jeune enfant. Il s’agit d’une différence non négligeable quand on dispose d’aussi peu de revenus pour survivre.

Par touches successives mais incisives, le gouvernement est en train d’ajuster l’API sur les montants du RMI et cela au nom du principe d’équité... entre les pauvres ! L’alignement récent du forfait logement sur celui du RMI vient déjà de diminuer la prestation pour ces jeunes mères démunies (10 M d’euros d’économie pour l’Etat).

Avec un nouveau projet de décret présenté à l’avis du CA de la CNAF, le ministre en charge de la Famille, instaure le principe de subsidiarité de l’API (et du RMI) aux créances alimentaires et aux avantages sociaux. Abandonnées fréquemment dès l’annonce de leur grossesse, victimes souvent de violences et de menaces, ces jeunes mères vont devoir entreprendre des actions pour entamer auprès du père présumé des démarches pour la fixation d’une pension alimentaire, c’est la condition fixée pour que ces femmes puissent bénéficier de L’allocation de soutien familial (ASF) gérée et financée par les Caf. En cas de refus de l’allocataire de se plier à cette obligation, l’Api sera réduite du montant de l’ASF de 112 euros. Ces nouvelles dispositions représenteraient chaque année 131 Millions d’euros d’économies pour l’Etat.

Une très forte majorité des administrateurs de la CNAF (Cgt, Fo, Cfdt, Cgc, Unaf) s’est prononcée contre ces mesures qui accablent parents et enfants.

La lutte contre la pauvreté notamment des enfants, que le gouvernement dit vouloir combattre, commande d’autres mesures : d’abord le rétablissement des bénéficiaires de l’API dans leurs droits antérieurs, mais aussi des actions de formation, de tutorat pour l’accès à un emploi décent, qualifié, de soutien pour l’accueil gratuit de leurs enfants en crèche, toutes mesures seules à même d’ouvrir un avenir meilleur à ces familles.

Déclaration du 13 février des administrateurs CGT de la CNAF


remarques personnelles :

les administrateules dégats du paritarisme et trahisons syndicales

Les salariés CFTC ne se sont pas prononcés contre cette mesure inique.
La majorité du Conseil est donc pour : le patronat a plus de voix que CGT, CFDT, FO, CGC

C’est presque systématique qu’un syndicat s’allie avec les patrons : CFDT, CFTC, FO ou CGC.

Les uns et les autres de ces quatre syndicats président avec le patronat toutes les Caisses de Sécu, tous les organismes paritaires, les caisses d’assurance chômage.

Ces potentats syndicaux ne sont pas élus, et n’ont de compte à rendre à personne : ils se contentent de participer au fromage et d’entériner les saloperies.

Rappelons qu’avant les ordonnances de 1967, les administrateurs salariés géraient les Caisses de Sécurité Sociale :
 les salariés avaient 75% des postes
 le patronat avait 25%
 les administrateurs salariés étaient élus

Rappelons que la dernière élection des administrateurs salariés à la Sécu s’est déroulée...en 1983 !

La CGT réclame
 la fin du paritarisme qui donne systématiquement le pouvoir au patronat
 une proportion de 75% d’administrateurs salariés dans tous les organismes sociaux
 l’élection des administrateurs salariés (par les salariés et privés d’emploi)

Cette exigence de la CGT n’est portée que par les candidats à l’élection présidentielle :
 Marie Georges Buffet
 Olivier Besancenot (?)
 Arlette Laguillier

Patrice Bardet

Messages

  • Eh voila comment des syndicats collaborent à la case d’un organisme ainsi qu’a la défense des plus touchés par le regne de l’argent roi

    ces pseudos syndicats sont une honte pour la cause ouvriere

    tant qu’il n’y aura plus d’elections a la caisse de ss ca se passera comme ca

    sécurité social caf assedics ... le jour ou la Cgt reprendra démoxcratiquement la main par des élections le patronat aura en face de luyi un vrai syndicat de défense descsalariés

    demandez donc aux intermittants du spectacle ce qu’ils pense de la cfdt

    louis coconuts

  • Il est reconnu que cette prestation s’adresse à des femmes, enceintes, jeunes, sans emploi, peu formées, économiquement, socialement et psychologiquement en état de grande vulnérabilité.

     ??? c’est quoi ces conneries ? non seulement c’est ridicule me concernant, mais en plus je suis un homme, et comme j’en connais d’autres dans mon cas... absolument pas en "grande vulnerabilité", comme si les pauvres etaent tous vulnerable ou psychologiquement instables...

    et puis on touche l’API bien au delà des 3 ans de l’enfant, renseignez-vous avant d’écrire.

    • avant de crier, je cite

       ??? c’est quoi ces conneries ? non seulement c’est ridicule me concernant, mais en plus je suis un homme, et comme j’en connais d’autres dans mon cas... absolument pas en "grande vulnerabilité", comme si les pauvres etaent tous vulnerable ou psychologiquement instables...

      et puis on touche l’API bien au delà des 3 ans de l’enfant, renseignez-vous avant d’écrire.

       les administrateurs CGT connaissent certainement mieux que vous les conditions draconiennes, et les impacts de telles mesures scandaleuses sur les populations les plus pauvres.

       l’API est versé majoritairement à des femmes seules, isolées ; le bilan 2000 de la CNAF indique que 98 % des bénéficiaires sont des femmes jeunes (moins de trente ans). Les 2% restant sont d’autres personnes ( père ou autre ) qui assument la charge de (ou des) l’enfant . Le "beaucoup dans votre cas" est plus que marginal
       précédemment, l’API n’était pas soumise à l’obtention de la pension alimentaire, mais récupérable. Quand on connait les difficultés pour l’obtenir et la faire exécuter, c’est fragiliser les prestataires de manière grave ; il faut de l’argent, beaucoup d’argent et de démarches pour la rendre exécutoire.
      De plus, cette condition sera laissée à l’appréciation des services administratifs des CAF, avec toutes les dérives posibles : c’est la loi de l’arbitraire ! On voit déjà les dégâts causés par la "lutte à la fraude", très marginale (celle causée par les parons, on n’en parle pas, et pire, on diminue les moyens) mais qui justifie que l’on coupe d’abord les allocations sociales : c’est à l’allocataire à contester devant les tribunaux ( j’ai quelques exemples scandaleux à disposition)
       quand aux conditions pour en bénéficier actuellement, je vous prie de vous référer aux textes officiels Allocation de parent isolé (API)

      Que vous viviez bien votre situation ne vous permet pas d’en faire une généralité, et encore moins de désinformer

      C’est indécent, et je pèse mes mots !

      Patrice Bardet

    • j’ai de leçon a recevoir de personne monsieur.

      mes 3 enfants ont + de 6 ans et je touche l’API, alors c’est à vous de réviser votre texte.

      et même si cette prestation s’adresse "en majorité" à des femmes, c’est bien de le mettre le "en majorité", car quand on vous lit, on lit "exclusivement".

      et je suis heureux malgré ma situation, ne vous en déplaise. jamais de la vie je ne culpabiliserais, au contraire je l’affiche.

    • Merci Patrice de rétablir un peu la réalité.
      C’est scandaleux, cette mesure. Encore une fois, on s’en prend aux plus démunis, et on enfonce encore un peu plus les femmes qui sont déjà en situation de précarité, car n’en déplaise au Monsieur, ce sont bien des femmes qui se retrouvent de façon quasi exclusive seules avec leurs enfants, écartées du marché du travail.
      J’en connais des dizaines qui, suite au départ du "père" se retrouvent à aller chercher des colis alimentaires pour nourrir leurs mômes !
      Alors ne venez pas nous infliger votre bonne conscience. Il faut être complètement obtus pour penser un cas extrêmement isolé comme représentatif.
      MG

    • effectivement, il existe de telles personnes qui touchent l’API (2% d’après le bilan de la CNAF en 2000) , et qui en sont satisfaites ( combien ????) : je me demande tout de même comment ce monsieur peut vivre dignement, avec ses trois enfants. Peut-être a-t-il des aides de sa famille, ou de la municipalité, une maison, des services publics de qualité accessibles et gratuits, un moyen de transport facile et gratuit, et des facilités gratuites pour avoir accès à la Culture : en résumé, j’espère qu’il bénéficie pleinement de la solidarité familiale et collective (dont la mienne, et c’est loin d’être un reproche)

      Je gage quand même que sa vie et celle de ses enfants sera bien plus difficile dans quelques temps, et qu’il sera lui aussi obligé d’aller quémander quelques aides au bureau d’aide sociale (CCAS). Peut-être comprendra-t-il ce qu’est l’humiliation et l’injustice ! (je ne lui souhaite pas)

      Cette mesure du gouvernement est une véritable saloperie envers les plus fragiles : cela contraste avec les cadeaux multiples toujours plus importants faits aux plus riches. Pour chacun d’eux, ça fait combien d’années d’API à taux plein ?

      Patrick Balkany vient d’avoir la remise de sa dette de 230.865,57 euros. Pourtant, là, c’était le résultat d’une escroquerie à la collectivité de Levallois 524.000 euros : excusez du peu !

      Il a été condamné à 15 mois avec sursis, 30.000 euros d’amende et près de 120.000 euros de dommages et intérêts qu’ils n’a pas payés.

      De plus, la municipalité vient de lui faire la remise gracieuse des intérêts légaux !

      Une mère de famille qui avait volé des steaks hachés pour nourrir ses enfants s’est vue condamnée à deux mois de prison ferme }

      Combien de pauvres voient tous leurs biens saisis pour quelques centaines d’Euros de dette ? Combien de coupures d’eau, d’éléctricité, combien d’expulsions ?

      Allez voir en salle des ventes publiques : la misère s’y revend pas cher ; une vie de pauvre, c’est quelques euros...

      P. Bardet