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Prisons pour mineurs : la Suisse y songe, la France les construit

Publie le vendredi 20 juillet 2007 par Open-Publishing

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Prisons pour mineurs : la Suisse y songe, la France les construit
DÉLINQUANCE | 00h05 Depuis peu, la France enferme les adolescents récalcitrants dès 13 ans dans des centres pénitentiaires spécifiquement conçus pour eux.

© Martin Bureau | Une cellule d’un établissement pénitentiaire pour mineurs en France.

Réagir sur l’article Recommander CLAUDE ANSERMOZ | 20 Juillet 2007 | 00h05

La socialiste ChantalGalladé songe à enfermer les mineurs violents dans des prisons (lire notre éditiondu 4 juillet). La candidatezurichoise au Conseil des Etats pourrait s’inspirer de la France.

Depuis un mois, nos voisins tentent cette expérience. Des ­délinquants et criminels de 13 à 18 ans sont enfermés dans des établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM) qui leur sont strictement réservés. D’ici à l’année prochaine, sept EPM et 420 places seront disponibles, alors que l’on compte 720 détenus correspondant aux critères. Pendant ce temps-là, vingt-sept quartiers pour mineurs dans des prisons pour adultes fermeront leurs portes.

Depuis le 11 juin, c’est Lavaur, dans le Tarn, qui a joué les pionniers. La visite journalistique y est interdite jusqu’en 2008. Arlette Grille (sic !), la ­directrice, veille au grain. ­Stéphane Eynard, surveillant, décrit : « Un univers de travail agréable et lumineux. Sans miradors ni barbelés, mais avec des murs d’enceinte de six mètres de haut. Avec un rapport privilégié, une gestion individuelle des ­détenus. Ici, le maton est autre chose qu’un simple porte-clés. »

Les EPM coûtent 90 millions d’euros, soit quatre fois plus qu’une prison ordinaire de même dimension. Chaque EPM dispose de soixante places, dont six pour les adolescentes. Des cellules individuelles (10,5 m2), des unités d’hébergement de dix détenus avec un surveillant et un éducateur qui travaillent en binôme. Vingt heures hebdomadaires d’enseignement dispensées par des fonctionnaires de l’éducation nationale. Sans oublier un service médical, et un « mitard » pour les récalcitrants. Les repas sont pris en commun dans des « espaces de vie ».

Les premiers incidents sont déjà survenus
Mais les premiers incidents ont rapidement éclaté. D’abord une grève des éducateurs qui estimaient leurs effectifs insuffisants. Des graffitis « Ecole fermée, prison ouverte » sur les murs. Et des premiers affrontements à coups de morceaux de verre et de cloisons défoncées entre surveillants et détenus.

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