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Raoul-Marc Jennar ou la tentation du bonapartisme

Publie le lundi 15 janvier 2007 par Open-Publishing
15 commentaires

La guerre de Troie a bien eu lieu, et la réunion des collectifs de Montreuil des 20 et 21 janvier verra son ultime bataille. Le Parti des Sans-Parti, les "citoyens" sans attaches partidaires chers à Raoul-Marc Jennar, immoleront leur Cassandre. Haro sur Alain Krivine, dont Raoul-Marc Jennar ne discute jamais les positions politiques, mais ne lui prête que des "postures", des "comptes à régler", etc. Bref lui attribue des intentions qu’il n’a pas : détruire le PCF. Absurde ! Le PCF a été bien assez grand jusqu’à présent pour courir tout seul à sa perte, dans cette alliance dissymétrique avec le PS depuis... 1936, en appui ou en participation à des gouvernements socialistes qui ont mené une politique bourgeoise. Krivine fut déjà le Cassandre en 1965, quand, jeune étudiant communiste, il prédisait que le refus de présenter un candidat PCF à l’élection présidentielle et la décision du bureau politique de l’époque de soutenir Mitterrand dès le premier tour étaient une politique mortelle pour la classe ouvrière et le parti qui l’organisait "du berceau au cimetière" pour reprendre l’image de l’époque. Exclu Krivine !

Haro donc sur les « appareillés » du PCF et de la LCR, les « encartés sectaires ». Que les premiers aient dit clairement depuis le début, avec leur candidate, Marie-George Buffet, qu’ils ne rompraient pas leur alliance avec le PS dans les assemblées électives (conseils municipaux, généraux, régionaux…, et demain au Parlement si la victoire de la gauche était au bout de l’épreuve électorale). Que les seconds aient dit tout aussi clairement, avec leur candidat Olivier Besancenot, qu’il fallait rompre avec le PS, aujourd’hui et demain si on voulait réellement remobiliser le peuple de gauche aux élections et dans les luttes. Cela Raoul-Marc Jennar, Yves Salesse et les "unitaires jusqu’au bout à tout prix" ne l’ont pas entendu. Ou plutôt ils n’ont pas voulu l’entendre. L’auraient-ils entendu qu’en septembre nous nous serions séparés, sans haine et sans passsion, en toute clarté, actant des options politiques divergentes sur la tactique électorale. On se serait souhaité bon vent, mais disponibles pour agir ensemble sur le terrain des luttes sociales et de la solidarité internationale, comme on l’a fait, tous ensemble contre le TCE.

Au lieu de quoi, ils ont proposé le « Tous contre Buffet » (et Besancenot), l’usine à gaz du « double consensus », les compromis des 125 propositions, toujours favorables au PCF (ben oui ! c’était le plus gros morceau à avaler), sur les mesures d’urgence, sur le nucléaire, sur la politique internationale. Tout cela vous en avez été un acteur, Raoul-Marc Jennar, pas un « conseiller » de bonne volonté dépassé par des « appareils ». Ce fut votre choix. La détestation des uns et des autres, les invectives (« bobos » contre « staliniens ») qui en sont résultées, vous en avez été l’instrument, pas l’innocent spectateur… Parce que vous n’avez pas voulu débattre franchement sur les « amendements d’Aubagne », ni des désaccords sur la municipale de Bordeaux, ni de la rupture nécessaire au Conseil régional de Languedoc–Roussillon d’avec Georges Frêche après ses propos racistes…

Dont acte. Et pour le dire sans détour. Votre posture de sainte nitouche « bourdieusien » (pauvre Bourdieu qui jamais ne descendait dans l’arène sans y avoir été invité) est exaspérante.

Mais attention à la prochaine étape. A vouloir créer le week-end prochain le Parti des Sans-Parti (un nouvel « appareil » en fait), à vouloir « pour en sortir » promouvoir en sauveur providentiel José Bové — l’un des hommes les plus populaires de France, dont il serait étrange que ses supporters ne recueillent pas 100 000 signatures "sur les marchés, dans les bureaux, dans les champs et les usines", et jusque dans latrines de l’antisémite Dieudonné — pour l’implorer de prendre la tête du peuple de la gauche antilibérale en déshérence, las de ses divisions, meurtri dans son âme..., prenez garde à ne pas dérouler le tapis de l’intronisation du bonaparte. Ici, en France, les de Gaulle on connaît. En Belgique aussi, il me semble, dont l’unité ne tient plus qu’à un fil, le corps du roi… entouré de ses conseillers.

Quelle ironie de l’histoire ! Raoul-Marc Jennar, le pourfendeur du présidentialisme monarchique de la Ve République et du présidentialisme européen du TCE, entrave à la libre expression des peuples, converti en démiurge du bonapartisme de l’antilibéralisme.

Où va-t-on ?

Messages

  • Je pense que Jennar se trompe, mais ça n’en fait pas un bonapartiste pour autant.son texte plein de dépit et de hargne contient des éléments à réflechir, notamment l’articulation des partis comme structure et "appareils" avec tout ce qui bouge, revendique, souffre, et propose dans la société civile. l’espèce de mouvementisme qu’on nous propose est à mes yeux un leurre individualiste qui prépare une massification, prélude des totalitarismes. Inversement la structure en "avant garde", inconscient partagé de tous les partis, conduit à des catastrophes.
    Je pense la réponse en termes d’articulation.
    Pour la stratégie, entendre un partisan de la ligue critiquer l’alliance de 1936, peut être aussi de 1945, alors que le fond même du projet de Besancenot est la défense des services publics, de la Sécu, des retraites... Il défend les fruits les plus avancés d’une stratégie que par ailleurs il condamne comme stratégie. Sans la réorientation du PCF à partir de 1934, pas de majorité en 1936, ni les acquis qui vont avec, idem en 1945.
    pour l’enseigner, je connais la suite et les échecs, mais c’est, d’une certaine façon la question d’un rapport de forces, dans des situations différentes : 1937, 1947, qu’il s’agit de modifier.
    Actuellement une telle alliance est impossible compte tenu de l’évolution libérale du PS, certes, mais le dogme de l’extrème gauche me semble, comme dogme, complètement vain.
    Léon

    • Salut, Léon,

      Tu me fais reproche d’aller trop loin dans la critique de Raoul-Marc Jennar quand je le soupçonne de tentation de bonapartisme, mais tu vas plus loin que moi encore en jetant un cheminement du "mouvementisme", que prône Jennar, au… totalitarisme. Je te cite : "[…] mouvementisme qu’on nous propose est à mes yeux un leurre individualiste qui prépare une massification, prélude des totalitarismes […]".

      Pour ce qui est de 1936, c’est Maurice Thorez qui eut cette phrase célèbre : "Il faut savoir arrêter une grève dès que satisfaction a été obtenue", quand la bourgeoisie était bien incapable de faire rentrer la grève générale dans le rang. Quant à 1945-1947, la direction du PCF (Thorez, toujours) a décidé de "reconstruire la France". A Waziers, le 21 juillet 1945, devant les mineurs en grève, Thorez déclarait : "Les mineurs doivent vaincre la réaction. Si les agents sabotent la production générale et la production de charbon afin d’empêcher la renaissance de l’économie nationale, c’est une raison suffisante pour qu’un ouvrier comprenant son devoir multiplie l’effort de production.[...] Aujourd’hui [...] il s’agit de produire afin que nous puissions accomplir, poursuivre, développer l’œuvre de libération : libération, non plus seulement du joug allemand, mais libération de toutes les entreprises de réaction, de toutes les entreprises fascistes." Thorez accusait les ouvriers en grève pour leurs revendications de collusion avec le fascisme. Et le PCF, entré au gouvernement, s’opposera à la grève de Renault début 1947. Position intenable, alors que la grève s’organise et s’enracine. Elle tient et menace de s’étendre. Ce qui l’amènera à quitter le gouvernement Ramadier en mai.

      L’argument selon lequel les conditions pour la prise de pouvoir socialiste n’étaient pas mûres ne tient pas. Ni en 1936, ni en 1945-1947, le PCF ne s’est même posé la question. Objectivement les conditions l’étaient pourtant en 1936 : une bourgeoisie divisée n’ayant pour dernier rempart que le PS de Léon Blum face à une grève générale avec occupation des usines. Ce fut la condition subjective qui fit défaut : un parti ouvrier implanté parmi les travailleurs décidé à renverser le vieux monde, comme l’avait été le parti bolchevique de Lénine. En 1944-1945, cette condition était encore meilleure. Face à une bourgeoisie collaborationniste discréditée, le PCF sortait de l’épreuve de la Résistance auréolé de ses 35 000 fusillés, et, ne l’oublie pas, c’était un PCF armé, fort de dizaines de milliers de jeunes ouvriers et paysans disciplinés sortis aguerris des maquis FTP. Le pouvoir était-il à ramasser, tombé des mains d’une bourgeoisie pétainiste ayant perdu son ascendant sur les masses ? Je t’accorde que ce n’était pas si simple. Mais là encore, le PCF ne s’est pas posé la question, les accords de Yalta prévoyant que la France resterait sous influence atlantique. Il aurait pu suivre la voie de Tito ou des communistes grecs, qui n’acceptèrent pas qu’on leur volât leur victoire militaire et politique sur le nazisme. Le PCF ne l’a pas fait. Il a appelé les FTP à rendre les armes et négocié avec de Gaulle l’intégration d’une partie d’entre eux dans les Compagnies républicaines de sécurité (les CRS).

      P. V.

    • CRS qui ont été virés apres c’etre solidarisés qui avec les mineurs du nord qui avec les dockers de marseille et ce a l appal du PCF et de la cgt

      On peut tjrs refaire l histoire en la travestissant c est la l exercice habituel des trotkars ....

      Juste un rappel sur les année 50

      Fernand Yvetton communiste guillotiné avec l aval de Mitterand Pour son soutien au FLN

      L aspirant Maillot communiste assassinée pour etre passé a la résistance algérienne

      Henti Alleg Torturé communiste directeur d alger Républicain organe du PCA

      Maurice Audin Communiste assassiné par Bigeard

      Des milliers de militant du PCA incarcerés

      Charonne 1962 8 militants de la cgt assassinés par la police de papon (7 étaient communiste)

      La liste est longue je m arretes la

      juste Rappel qu il ne c est pas passé un jours sans que l Huma n est été censurée

      Je ne parle pas de la guerre du rif de l occupation de la rhur de la création de France Navigation pour permettre aux armes d arrivée en espagne ni de tt les communistes engagés ds la guerre d espagne ou ds la résistance ...

      TOUT CEUX LA N ETAIENT pas a la ligue ou a LO

      ALORS LES LECONS DE LUTTE CONTRE LE CAPITAL OU LA SOCIAL DEMOCRATIE

      Je ne vs ferais pas l injure de vs rappeller que votre attitude au moment de Maestrickh ou de la taxe tobin a permis que le OUI l emporte de qq c entaines de milliers de voix et que la taxe tobin ne soit pas votée

      CF vitry 94

    • Alors là tu te trompes, la LCR a appelé à voter NON à Maestricht. Quant à la taxe TOBIN, plutôt que de donner des leçons d’histoire tu devrais en prendre aussi. Il ne s’agissait pas de voter la taxe, mais de voter pour un examen de faisabilité dans le cadre du système libéral et sans remettre en cause ce dernier (ce projet d’examen était proposé par Raymond Barre et Pasqua), ce que la LCR et LO ont refusé de voter avec raison. Mais ça bien sûr les médias ne l’ont pas expliqué et tout le monde s’est dépêché de taper sur eux sans savoir, comme souvent d’ailleurs, ce qui s’était passé. Alors un peu de retenue avant de raconter n’importe quoi !!!

      s@brina

    • Je ne vs ferais pas l injure de vs rappeller que votre attitude au moment de Maestrickh ou de la taxe tobin a permis que le OUI l emporte de qq c entaines de milliers de voix et que la taxe tobin ne soit pas votée

      1) La taxe Tobin n’a jamais été mise au vote, ça se saurait. Si tu parles de l’étude mise au vote au parlement européen, si ça avait un rapport avec la taxe Tobin, Pasqua ne l’aurait pas votée et Hue l’aurait votée, tu ne crois pas ? Cette vieille rumeur mensongère a la vie dure, elle ressort régulièrement. Pourquoi ? Il y a bien des gens mal informés qui finiront par y croire, je suppose que c’est l’objectif...

      2) Mastricht, tu mélanges LO et LCR. La LCR a fait campagne pour le non (mais pas LO, c’est exact).

    • je persiste et signe Ss Si la taxe tobin a été mise aux votes a Bruxelle et non sur proposition de pasqua.

      CF vitry 94

    • Salut, CF vitry 94

      Pour t’informer sur cet épisode de la "taxe Tobin" au Parlement européen, en réponse à cette inutile polémique que vient de relancer Michel Onfray, va sur la page <http://www.lcr-rouge.org/archives/0...> . En bas, tu y trouveras le texte lui-même de la résolution, qui effectivement fut votée par Pasqua et Bayrou. A sa lecture, tu comprendras pourquoi...

      P. V.

  • Il faut reprendre les 125 propositions elle sont trop limitées à ce que le pcf voulait .
    Je les ai acceptées comme compromis pour garantir l’unité avec le pcf,mais maintenent je ne les accepte plus.
    J’en parlerai à mon comités jeudi.

    • Eh bien ! excellente initiative : reprendre partout (dans les comités comme dans les partis) les discussions qui n’ont pas eu lieu sur "Ce que nous voulons" entre octobre et décembre à cause de cette obnubilisation mortifère sur les candidatures. J’avais écrit pour ma part "Le Liban, le PCF, la LCR et le Collectif unitaire national" posté sur Bellaciao http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=37970 où j’alertais sur les grandes manœuvres chiraco-bushiennes en préparation avec la conférence Paris III. C’est toujours d’actualité. Elle se tiendra le 25 janvier. Il s’agira pour l’impérialisme français d’accréditer l’idée que rien n’est possible avec l’opposition libanaise (Parti communiste libanais, Courant patriotique libanais, Hezbollah, Lahoud, Sélim Hoss, etc.) et de préparer l’opinion publique occidentale à tourner les armes de la FINUL contre la résistance libanaise. J’y affirmais, ce que je maintiens toujours, que la formulation retenue dans la 119e proposition de "Ce que nous voulons" laisse la porte ouverte à un ralliement des antilibéraux au bellicisme de Chirac au Liban (Ségolène Royal l’a d’ailleurs devancé lors de son voyage en décembre ; le PS sera de son côté), comme nos camarades italiens de Rifundazione l’ont fait, hélas, en votant les crédits militaires demandés par Prodi pour garantir pendant six mois la présence des troupes italiennes en Afghanistan.

      Merci donc d’en prendre connaissance et d’en informer ton comité.

      P. V.

  • Le visage le plus gauchiste de la tendance Krivine-Besancenor de la LCR s’éclaire à travers cette contribution !!!! Rappelons que justement la Ligue Communiste a au début de son existence analysée le PS comme un Parti Bourgeois ! Erreur dramatique à l’époque ! Il est vrai que la posture de la majorité de la LCR aujourd’hui est susceptible de penser qu’elle renoue avec cette arreur historique. Le reste n’est que bavardage gauchiste et donc sans intérêts ! René LE BRIS

  • PV
    Je fais réference au totalitarisme dans le sens où pour Harendt, il se prépare dans la transformation des classes en masses. Certes Jennar ne dit pas cela, mais le mouvementisme, si tel est son projet, en vient à dissoudre les structures institutionnelles que sont les partis, avec leurs modes de fonctionnement, leurs projets idéologiques... et leurs possibilités organisationnelles opposables au pouvoir. Je ne dis pas que Jennar est dans une perspective totalitaire. Je pense qu’il se trompe.
    Sur l’année 1947, c’est parce qu’il soutenait la grève chez Renault, entreprise dépendant de l’Etat, car nationalisée à la libération, donc rompant la solidarité gouvernementale que le PCF a été exclu du gouvernement, il ne l’a pas quitté de lui même.
    Plus généralement, vous ne pouvez soutenir des acquis obtenus au travers d’une stratégie d’alliance, et critiquer cette alliance comme négative. Il ne faut pas confondre dialectique et incohérence.
    Léon

    • Ne "pas confondre dialestique et incohérence" c’est bien le fond de la question. Nous soutenons tous dans nos combats sociaux des acquis qui résultent non pas d’une révolution qui n’a jamais eu lieu , mais de luttes menées dans des rapports de force successifs avec des périodes plus favorables (36 , 45) que d’autres .

      Le rappel de 36 n’est pas sans intérêt car la position de Léon Trotsky à l’époque, comme de tous les marxistes était de soutenir le front populaire, sans renoncer à son devoir et son autonomie de critique , en sachant que les luttes qui suivraient l’élection seraient plus déterminantes que l’élection elle-même et c’est bien ce qui c’est passé au cours de l’été 36 avec une grève générale qui a emporté la plus grande part des "acquis" sociaux que la mémoire collective attribue au front populaire , mais qui pour l’essentiel ne figuraient même pas dans le programme électoral de celui-ci !

      Mais a cette grève générale et pour la première fois le gouvernement élu par la gauche n’a pu opposer l’envoi de l’armée (alors que ce fut le cas aprés 45 en gouvernement de droite). Ce rapport de force "favorable" était aussi le résultat d’un choix préalablement concrétisé par les urnes...Aprés une victoire de la droite issue des années trente, l’été 36 aurait pu être sanglant et ouvrir la voie au fascisme sans attendre Pétain...En 2007 attendons nous Pétain ? Il semble que certains ne voient pas poindre le danger pour s’être autorisé des coquetteries dialectiques dont les effets seront désastreux.

      Nos camarades de la majorité lcr auraient été mieux avisés de s’en souvenir, avant de décider de rester "en dehors" du processus des collectifs unitaires qui ambitionnait de rendre possible une candidature antilibérale crédible au premier comme au deuxième tour...Cette perspective s’éloigne pour longtemps et l’homme providentiel José Bové n’a aucune chance de remplir ce "cahier des charges" d’amener au pouvoir la gauche antilibérale pourtant majoritaire dans ce pays, mais trahie par ses appareils, et pas seulement au PS...Pour moi le statut d’observateur de la lcr dans les collectifs a été une faute politique majeure, considérée aussi comme telle par la minorité de la lcr qui a participé aux collectifs. Mais il est probable que l’analyse interne ne sera peut -être jamais faite, car il est plus facile d’accabler le pcf et maintenant Raoul MJ... que de se regarder dans un miroir , sans y voir autour de soi le reflet des "masses" que l’on voudrait avoir derrière soi...

      Il existe un vrai risque de dérive "populiste" et d’issue trés incertaine autour de l’alternative JB, tenant un peu à sa personne plutot incontrolable, ayant déja oscillé entre les soutien à Laurent Fabius et à Georges Frêche ! ...Mais surtout à l’hétérogénéité de ses soutiens et à la méthode de promotion choisie (voir ma contribution sur "commentaire sur une pétition-plébiscite")

      Alors le temps est à rendre un travail commun demain possible, sans se priver des meilleures capacités et des énergies qui avaient su se réunir en 2005 contre le projet de libéralisation de toutes les activités européennes...L’ironie, c’est que c’est entre nous que nous avons instauré la "concurrence libre et non faussée !". Ne rajoutons pas les campagnes diffamatoires et la publicité mensongère !

      Jacques Richaud (survivant du collectif 31)

    • Les gens qui critiquent la position de la LCR et qui sont sincères (càd sans arrière-pensées) ne répondent jamais à cette question : si la LCR avait intégré l’AU malgré les divergences, quelle serait la situation aujourd’hui ?

      A mon avis, il y aurait une seule différence : le clash entre pro et anti Buffet aurait eu lieu de toute façon (il me parait depuis longtemps inéluctable), les collectifs ne seraient pas dans une meilleure situation, mais.... Olivier Besancenot n’aurait pas la possibilité d’être candidat.

      A partir de là, on peut avoir deux positions : trouver positif que le choix à gauche du PS se limite à Laguiller et Buffet (une gauche révolutionnaire fermée et rigide, une gauche qui veut travailler avec le PS pour tenter de le tirer à gauche), ou trouver important que Besancenot puisse proposer une autre voie, une autre stratégie.

    • Chapeau ! Ouais, il a quand même un peu de boulot, Raoul-Marc, avant de prendre le pont d’Arcole.

  • Est-ce que cette discussion n’est pas largement dépassée ?
    Raoul Marc Jennar est coutumier des changements de position.

    Comme je suis d’accord avec son soutien à José Bové, je croise les doigts pour qu’il reste stable quelques semaines de plus !

    Mais au dela, la question me semble infiniement plus simple que celle de savoir quelle est la solution définitive des heurts anciens ou récents entre les composantes de la gauche.

    La question que je pose, moi, c’est : devons-nous vraiment "en prendre pour cinq ans" ? Avec Ségolène ou avec Sarkosy ?

    Ou voulons-nous nous donner une chance de vrai débat, de véritable alternative ?

    Est-ce que les chômeurs, les travailleurs précaires, les travailleurs pauvres, les SDF, les jeunes qui ne trouvent pas à s’insérer dans la société, les retraités qui n’ont pas de quoi vivre, est-ce que ces gens sont passionnés par la question de savoir qui a eu raison en 1941, en 1956, ou en décembre 2006 à Saint Ouen ?

    Est-ce que la destruction des ressources, la bouzille générale de l’environnement, la disparition de centaines de milliers d’espèces, le réchauffement climatique, est-ce que tout cela devra, pour qu’on puisse prendre des mesures, attendre que l’on sache si RM Jennar a raison ou si Salesse a tort ?

    La candidature de José Bové est populaire. Comme le dit l’auteur, c’est l’un des hommes les plus populaires de France. Il a raison, nous pouvons avoir centmille signatures.
    José Bové est dans le camp de la gauche, avec MG Buffet et O Besancenot. Et même avec Mélenchon, bien sur. Il fera 20% au premier tour et nous aurons ENFIN un vrai débat.

    La candidature Bové, ça déménage ! De l’air, enfin ! Assez de morosité !
    JP Marseille