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Rodez : Deux transfuges du Parti de gauche derrière Teyssèdre

par HUGUES MENATORY

Publie le samedi 12 octobre 2013 par HUGUES MENATORY - Open-Publishing
2 commentaires

Emmanuel Liraud et Aymeric Sanchez ont conclu un accord programmatique avec le maire sortant.

Le voile se lève très lentement sur les différentes stratégies, qui parfois, d’ailleurs, ressemblent à des tâtonnements, mises en place en vue des prochaines élections municipales.

En ce moment, on parle beaucoup du Parti de gauche, cher à Jean-Luc Mélenchon. Ou, plus exactement, de la “désertion” de deux de ses représentants ruthénois, Emmanuel Liraud et Aymeric Sanchez.

Tous deux, en effet, ont rompu avec le PG en raison de désaccords sur la stratégie adoptée (faire cavalier seul pour les municipales), sur l’organisation interne et sur "un leadership que nous ne reconnaissons plus".

Un ancrage à gauche

Dans ce dernier cas, c’est Guilhem Serieys, chef de file du parti dans le département, qui est directement mis en cause. Mais les deux frondeurs, sur ce sujet, n’en diront pas plus. Car ce qui les intéresse, ce sont les relations qu’ils ont nouées avec "celui qui mènera la liste socialiste en mars prochain". C’est-à-dire, sans se cacher derrière son petit doigt, le maire sortant Christian Teyssèdre.

Emmanuel Liraud et Aymeric Sanchez, toutefois, ne veulent pas manger leur chapeau, et ils continuent d’affirmer qu’ils sont toujours aussi fortement ancrés à gauche, et que, s’ils s’alignent aux côtés du maire sortant, ce sera d’abord à condition que l’union la plus large possible soit faite.

C’est-à-dire que l’on trouve aussi le PCF, les Verts et le PRG. "Nous souhaitons que Stéphane Mazars et Muriel Combettes nous rejoignent" précisent-ils en chœur.

Un accord sur deux points précis

On ne sait s’il s’agit d’une quasi-certitude ou d’une incantation, mais les deux complices (qui se sont présentés ensemble aux cantonales en 2011) sont en tout cas certains de ne pas représenter une sorte de caution pour le maire sortant : "Nous serons des partenaires exigeants. Nous voulons réunir les atouts, et pas flatter les ego. Nous avons signé un accord programmatique sur deux points précis". Il s’agit de la création d’une halle ouverte, et d’une réflexion de fond autour de l’université.

"Municipaliser les municipales"

Emmanuel Liraud et Aymeric Sanchez ont déjà leur slogan : municipaliser les municipales. Et comme ils ne sont plus au Parti de gauche, ils se voient bien sous la bannière d’un Parti ruthénois. Soucieux de coller toujours à la quotidienneté des habitants du piton, ils évoquent encore - même si là il n’y a rien de signé - un giratoire à Saint-Cyrice et la rue Béteille à deux voies (descendante et montante).

Les ex du PG jouent ainsi la carte de la gestion, et ne veulent plus de la "politique de tensions" envers le PS prônée par Jean-Luc Mélenchon. Ils assisteront quand même à son meeting, à la salle des fêtes de Rodez, le 15 octobre prochain. Rien n’est simple en politique.

http://www.midilibre.fr/2013/10/10/deux-transfuges-du-parti-de-gauche-derriere-teyssedre,768401.php#reactions

Messages

  • Ce sont deux tristes sires à mon sens pourtant aigû ; comment peut-on s’allier avec le diable Solférinien qui ment comme un arracheur de dents aux Français en disant par exemple que la retraite sera acquise avec 43 ans de cotisations alors qu’il envoie un écrit à la commission Européenne leur disant de ne pas s’en faire, que la retraite sera à 66 ans de façon mécanique !
    Il faut aimer la carrière pour faire ça .

    • C’est pas dans les mairies, même socialistes que se joue l’avenir de nos retraites. Par contre la question qui est posée, surtout à Rodez, c’est de savoir si, au regard de la gestion sortante, les ruthénois de la basse ont , ou non, intérêt au maintien de la municipalité sortante.....quitte à rétablir la droite aux manettes dans un de ses principaux fief de Midi-Pyrennées.