SOUTIEN A MOHAMED BOULAKDOUR SALARIE A "MOISSONS NOUVELLES "EN MOSELLE

Mohamed Boulakdour travaille dans un secteur de l’action sociale privé qui accueille des mineurs en difficulté. Il est délégué du personnel de cet établissement, il est de plus membre de la
direction départementale CGT santé et action sociale de Moselle, membre du collectif jeune fédéral santé et action sociale et membre du bureau jeunes CGT confédéral.

Ce membre du personnel et élu CGT est l’objet de pressions inqualifiables qui, déjà au mois de juin dernier, lui avait valu une mise à pied conservatoire sans aucun fondement, et qui ne
s’était conclu par aucune sanction disciplinaire à son encontre.

Cette fois ci, c’est suite à un incident au sein de son établissement en soirée, qui malgré le rapport d’incident écrit par ses collègues présents ce soir-là et qui ne démontre aucune
faute professionnelle, que l’employeur s’acharne à vouloir le sanctionner !

L’incident portait sur le fait que Mohamed
Boulakdour devant répondre aux différentes
insultes et provocations proférées à son
encontre, s’était vu dans l’obligation de contenir
un jeune afin de mettre un terme à cette montée
d’agressivité. Cet événement ne présente
aucune particularité susceptible d’entamer la
moindre procédure contre notre collègue .

Et
pourtant, la direction de cet établissement a,
une nouvelle fois, choisi de le poursuivre en
prétextant une faute grave pouvant entraîner
son licenciement. Quotidiennement les
éducateurs subissent et sont confrontés à des
situations de violences de la part des jeunes.
Quels outils l’institution met-elle à disposition
des éducateurs pour faire face à ces situations ?

Depuis deux ans la CGT interpelle sur la
dégradation des conditions de travail dans cet
établissement, son organisation chaotique, le
manque de moyens, le personnel non formé livré
à lui-même, la prise en charge des adolescents.

Aucune réponse de la direction. De plus, elle
accable de tous les maux un éducateur, de
surcroît délégué du personnel, qui se bat depuis
deux ans aux côtés des salariés pour améliorer
les conditions de travail de la profession. Notre
camarade et collègue vient de se voir inculper de
« violence volontaire sur mineur de -15 ans » par
le substitut du procureur de la république.
Mohamed est resté en garde à vue 25 heures
avant d’être relâché et son accusation requalifiée
de « violence involontaire » après son audition
par le substitut. Il devrait passer en jugement
courant mars 2008 au tribunal de police de Saint
Avold.

Nous nous posons la question sur la possible
instrumentalisation de la justice et de la famille
du jeune, afin d’aboutir au licenciement d’un
délégué du personnel et militant syndical.

Ces démarches disciplinaires s’inscrivent de plus
dans un climat où la peur de la hiérarchie est
devenue un mode de management et où les
arrêts de travail liés à l’accentuation de la
souffrance au travail se multiplient.

Union Fédérale de l’Action Sociale
Soutien à Mohammed Boulakdour,
salarié à « Moissons Nouvelles »
en Moselle
La Fédération Santé Action Sociale CGT tient à informer l’ensemble des syndicats des
faits reprochés à notre camarade Mohamed Boulakdour, salarié dans un établissement
de l’association « Moissons Nouvelles » en Moselle.

La Fédération Santé Action Sociale, son collectif jeunes et son union fédérale de l’action sociale
dénoncent avec la plus grande fermeté de tels agissements patronaux et exigent la réintégration
immédiate de Mohamed Boulakdour dans son emploi, la tenue d’une table ronde dans les plus
brefs délais avec la direction générale, les financeurs, les représentants de l’État et les
organisations syndicales pour restaurer le respect des élus et mandatés et leurs prérogatives.