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Salaires patronaux...Le palmarès 2004 des revenus patronaux les plus élevés vient d’être publié

Publie le mardi 29 novembre 2005 par Open-Publishing
9 commentaires

Salaires patronaux...Le palmarès 2004 des revenus patronaux les plus élevés vient d’être publié dans la revue (pas franchement gauchiste) "Capital"... En voici un court résumé :

http://forum-social-aquitaine.xooit...

Lindsay OWEN-JONES (L’Oréal) : 22 630 000 euros (avec stock-options)

Bernard ARNAULT (LVMH) : 16 251 000 euros

Jean-René FOURTOU : 13 661 000 euros

Antoine ZACHARIAS : 13 270 000 euros (en outre, le patron du leader mondial du BTP a touché 29 millions d’euros en levant d’anciennes stock-options)

Bernard CHARLES (Dassault Systèmes) : 12 044 000 euros

Henri de CASTRIES (Axa) : 10 725 000 euros

Bernard LIAUTAUD (Business Objects) : 8 250 000 euros

Maurice LEVY (Publicis) : 8 114 000 euros

Daniel BERNARD (Carrefour) : 7 374 000 euros (patron « licencié » en 2005, avec une indemnité de départ COLOSSALE... certainement pour éviter de voir ce malheureux sombrer dans la misère)

Arnaud LAGARDERE (Lagardère SCA) : 7 012 000 euros

Pasquale PISTORIO (STMicroelectronics) : 6 391 000 euros (responsable de 400 licenciements lors de la fermeture d’une usine à Rennes en 2005)

Thierry DESMARETS (Total) : 6 049 000 euros (l’Erika ne nuit qu’à l’environnement et aux contribuables apparemment...)

Louis SCHWEITZER (Renault) : 5 813 000 euros

Franck RIBOUD (Groupe Danone) : 5 314 000 euros (pas besoin de rappeler les licenciement boursiers de 2001)

Martin BOUYGUES (Bouygues) : 4 690 000 euros

Alain de POUZILHAC (Havas) : 4 372 000 euros (« licencié » en 2005 avec une modeste indemnité de 7,8 M d)

Patrick LE LAY (TF1) : 3 378 000 (les cerveaux disponibles, ça rapporte !)

Ernest-Antoine SEILLIERE (Wendel Investissement) : 3 093 000 euros (on voit bien que toute hausse des salaires mettrait l’économie française à genoux !)

Thierry BRETON (France Télécom) : 2 917 000 euros (on comprend mieux pourquoi la baisse de l’impôt sur le revenu est une nécessité...)

... Et la liste est loin d’être exhaustive (cf « Salaires des patrons : encore une année faste », Capital n°171, décembre 2005, pp.92 à 9

Ultime détail : l’addition des 100 premiers revenus patronaux donne un total de... 340 077 000 €. Soit l’équivalent des revenus de plus de 28 000 smicards !

Pauvres patrons écrasés par l’impôt dans un pays qui vit « au-dessus de ses moyens » comme le dit le 43e du palmarès, patron de France Télécom devenu Ministre de l’Economie et des Finances.

Messages

  • Combien de fois allez-vous enfoncer le clou ?

    http://bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=21009

    L’argent que ces riches patrons ramassent n’est jamais qu’une partie, non négligeable certes, de tout ce que nous leur lançons à la tête, en tant que consommateurs consentants.

    Je n’ai jamais vu un patron, à part le mien, venir piquer dans mon assiette.

    La problèmatique des salaires de PDG concerne donc les salariés des entreprises concernées.
    Dénoncer cela comme un abus citoyen n’a aucun sens.

    La faible proportion de travailleurs syndiqués en France serait-elle une des causes profondes de cette jalousie ?

    Syndiquez-vous et occupez-vous de ce qui se passe dans votre propre boîte.

    • Comme Charlie le mentionne Cette liste n’est pas exhaustive et elle m’informe des salaires des PDG d’entreprises privées.

      Breton et Schweitzer qui en font « moins » partie, grossissent les rangs des « patrons » des entreprises publiques.

      Devons-nous alors LAISSER faire LES salarié(e)s de CES entreprises publiques S’EN OCCUPER ? N’est-ce pas l’affaire de tous ?

      La majorité des patrons piquent dans toutes LES assiettes. Cet argent public qu’ils pompent grâce aux « aides » qui leur sont « gracieusement » accordées par nos gouvernants, le sont, sans contrepartie et sans contrôle : Et là aussi n’est-ce pas l’affaire de tous ?

      La faible proportion de syndicalisation en France est une faiblesse pour nous battre. Cela entraîne plus de souffrances dans les luttes qui s’éternisent car elles sont moins soutenues.

      Je ne comprends pas la présence du mot « jalousie » ; Pour ce qui me concerne gagner 5 Md’€ n’est pas mon rêve, mais que tout le monde gagne dignement sa vie et puisse « profiter » avec sa famille des fruits qui sont crées, c’est à cela que j’aspire, rien de plus, pour moi c’est énorme.

      Syndiquons-nous pour nous grouper cela est une évidence, mais si nous devons bien entendu nous occuper de « notre » boîte, essayons également d’agir dans les autres avec leurs salarié(e)s ; La syndicalisation trouvera l’émulation à partir de ces engagements.

      Esteban

    • Vous nous demandez d’être Orgon, aveugle et complice, de votre tartuferie :

      "Cachez ces chiffres que je ne saurais voir"

      Je crois qu’il y a ici des gens sur qui il ne faut pas compter pour ça.

      C’est au contraire ce qu’il ne faut pas lâcher et répéter sans se lasser à tous ceux qui subissent par ailleurs votre propre propagande (c’est bien comme cela qu’il faut l’appeler) dans la mesure de nos moyens c’est à dire autour de nous.

      Gérard de Montreuil

    • Désolé, je voulais inclure ce message en réponse à 61.**.181.*** et ça n’a pas marché.

      Je voudrais ajouter que ces chiffres sont comme on dit la partie visible de l’iceberg, il faut y ajouter les dividendes versés aux actionnaires ( et leur répartition entre petits et gros porteurs), l’indice de progression sur les dernières années des places boursières (et singulièrement Paris puisque nous sommes en France, mais pas seulement), les ristournes, dégrèvements, avoirs etc... fiscaux accordés aux entreprises dans la même période... (liste bien entendu non exhaustive)

      A mettre en regard de l’augmentation des indemnités retraites, puisque les retraités sont des épargnants parait-il... et les épargnants des porteurs potentiels d’actions... (comme si, par exemple, une personne très proche de moi, qui touche 850 euros de retraite par mois, pouvait épargner !!),
      la progression des salaires et des indemnités de chômage, toujours dans la même période, hors bien sur les dirigeants d’entreprise et les cadres les plus supérieurs (c’est ironique) qui dans leur supériorité supériorisent leurs revenus, et faire un audit (c’est de bon ton partout où il s’agit de découvrir ce qui gène la maximisation des rendements bruts des actions) sur les résultats des cadeaux fiscaux aux grandes entreprises (ah que voilà un terme à définir...)

      On peut ajouter encore les revenus des petits paysans... et les conditions de fonctionnement de leurs exploitations agricoles.

      Bref je laisse ce soin à qui aura le courage de rassembler ces données et d’autres auxquelles je n’ai pas pensé.

      Alors seulement nous pourrons dire QUI se paie (dans tous les sens du terme) notre tête et QUEL est le moule à casser pour ne plus le refaire.

      Gérard, Montreuil

    • si vous pouvez vous syndiquer librement dans votre entreprise,tant mieux pour vous !mais je peux vous assurer que ce n’est pas le cas partout ; et que le risque de licenciement est réel si l’on vous voit "pousser la porte du syndicat" dans l’entreprise. Je l’ai vécu . On m’a fait " gentiment " comprendre que si je n’etais pas heureuse dans l’entreprise, " la porte de sortie est en face " . Des exemples comme ça, il y en a d’autres (j’ai rencontré des gens qui avaient vécu la même chose). Et cela avec la complicité bien veillante des gouvernements (de gauche comme de droite) puisqu’ils votent des lois donnant de plus en plus de pouvoir au patronat. Y ’ a qu’à voir la derniere en date : le contrat d’essai ne dure plus, 1 ou 3 mois mais........2 ans...Et on peut virer les gens quand on veut. Et les inspecteurs du travail sont de moins en moins nombreux, car nos politiques, veillent à ce que les entrepreneurs se mettent bien plein les fouilles sur le dos des salariés ,( les patrons sans les salariés ne sont rien) Non, ce n’est pas de la jalousie du fait que les grands patrons gagnent beaucoup d’argent, ce qui est indécent c’est que les salariés qui contribuent - largement - à leur richesse, soient payés avec des salaires de "creve la faim". Et puis, de quel droit il y a autant de différence entre les salaires ? Tout le monde a bien le droit à une vie confortable non ?

    • toujours en réponse à 61**181 :

      ps : comme des millions de gens , je gagne le smic, ce qui ne me permet même pas de joindre les deux bouts chaque mois pour payer mes charges fixes (loyer,edf, bouffe etc.) Alors,pour ce qui est de la consommation dont vous parlez, ce n’est pas avec des gens comme moi que le patronat s’enrichit ; mais bel et bien en nous sous-payant ! Mine de rien , c’est le patronat que vous defendez !!!

    • Si il est si difficile de se syndiquer en France, c’est bien à cause de la faible représentativité syndicale.

      A partir d’un certain taux de syndicalisation, plus aucun patron ne peut s’opposer au recrutement de nouveaux adhérents.

      C’est une question de masse critique. Elle se situe aux environs de 30 %, alors que la réalité française se traîne à 8 %.

      Si les patrons n’en veulent pas, il doit bien y avoir une raison, non ?

    • Notre ami dit :

      Combien de fois allez-vous enfoncer le clou ?

      Autant de fois que necessaire, c’est à dire un très grand nombre de fois...Jusqu’à ce que la liberté d’expression, les droits élémentaires des citoyens et la démocratie pénetrent dans les entreprises.., mesures qui permettront d’en finir non seulement avec les grasses rémunérations des PDG mais également et surtout des revenus encore plus indecents de leurs donneurs d’ordre actionaires qui, eux, se foutent de la "frontière" d’une entreprise....à la difference de notre ami.

      Voilà mon ami, ici, c’est le terrain de la libre expression et des droits élémentaires, ce que des lois scandaleuses et inadmissibles ne permettent pas dans une entreprise.

      Les entreprises n’ont pas un fonctionement interne démocratique, et, comme elles sont détentrices des plus grosses richesses de notre monde, elles l’influencent profondement en corrompant, en se payant des médias puissants, des hommes politiques aux ordres, afin que leurs propriétaires actionnaires soient choyés, dorlotés, assistés, que des lois qui leur soient favorables soient votées .

      Alors oui, evidemment, ce qui se passe dans les entreprises, le despotisme inherent à des revenus honteux de ces organisations humaines doit être noté, et rendu le + public possible.

      Donc nous enfonçons le clou...

      Et donc on parlait de ceux qui ont des salaires indecents ....

      (Ah ! Au fait, je suis syndiqué.)

      Copas

  • Enfonçons le clou.

    Ces chiffres sont pour donner le vertige aux prétendants aux titre de PDG à la place de PDG.
    Moi je préfère jouer au Loto. C’est plus marrant, ça gagne rien mais au moins on ne vole que nous même.
    Ces chiffres sont pour un apprenti PDG comme une double dose de pastis pour un chomeur en fin de droit.
    D’une certaine manière, c’est pour cette raison , considérée comme étonnante par des salariés au salaire minimum, que des revues financières les publient fierement.

    En fait, il est à craindre que le système soit encore plus injuste que vous ne le pensez.
    Ces salaires, c’est juste la partie fixe.
    Il reste évidemment la partie la plus importante : la rémunération des actions.

    Comparer un PDG d’une entreprise comme carrefour à un salarié , en donnant un montant de salaire, c’est commettre l’erreur de comparer la part que prendra une fille de joie sur sa passe et le total commulé par son protecteur, le patron qui relève les compteurs.

    Comme la comparaison n’est peut-être pas assez claire, je donne des précisions, même si je ne suis pas un spécialiste du monde des affaires.

    Pour cela, soyons plus modeste, et revenons à un niveau plus bas , un patron de P.M.E.
    Donc même pas un P.D.G., car une S.A.R.L. n’est pas une société à action.

    Il a un salaire qu’il se verse. C’est normal, il travaille. (il est son propre employé et il fait plutôt travailler ses employés, mais bon, on va dire, il travaille dans le sens, il est présent tous les jours au bureau)

    Ce monsieur X, modeste et pauvre patron martyrisé par le fisc, n’a pas que son salaire comme revenu.

    Il dispose aussi d’une part de l’argent gagné par l’entreprise, répartie aussi aux autres associés, à la fin de chaque fin d’exercice. C’est à mettre en plus.

    Je ne parle pas des avantages en nature accordés par les fournisseurs, à un niveau trop modeste pour une petite P.M.E., tellement modeste que les trucs qu’il reçoit gratuitement (cadeaux divers, matériel fournis juste pour une aimable prise de contact avec un nouveau fournisseur, voyages offerts, etc...), disparaissent en général du bilan final, et cela ne s’appelle pas de la corruption mais des échanges de bon procédés commerciaux. Mais c’est du pognon aussi.

    Ensuite, il y a tout l’arsenal juridique, l’invraisemblable nombre de façons différentes de soustraire des sommes d’argents au total final imposable. "Déductions" . Pognon gagné également. Illégal mais libéral. Privé quoi.

    Et cela au petit niveau modeste d’une P.M.E.
    je n’imagine même pas l’équivallent pour une grosse société...
    Et l’actuel PDG de carrefour... Ouh la la !
    Un océan de pognon, bande de pauvres ! Merci à ceux qui on dit qu’ils n’étaient pas jaloux.
    Voir les Clash (dans une de leur chanson, GarageLand, ils disent aussi qu’ils s’en foutent des riches)

    Donc, enfoncez encore le clou plus fort, les salariés qui n’ont qu’un salaire pour vivre ne saurons jamais à quel point les tartuffes de patrons sont de gros menteurs qui se lamentent à tort.

    J’oubliais : en général, dans les petites P.M.E., pas de syndicats. trop chers, et pas utiles.

    A bon entendeurs.

    jyd.