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Vers la paix au proche-orient

Publie le mercredi 28 février 2007 par Open-Publishing

Les violences continuent en Irak, malgré la vaste opération de "sécurisation" lancée par les forces américaines et irakiennes. La guerre civile se développe dans tout le pays, à l’exemple de sa capitale, Bagdad, morcelée en quartier sunnites, chiites et une zone verte.

Vers la paix au proche-orient

Ce dernier secteur abrite derrière des hauts murs de béton et une protection militaire, les ambassades américaine et britannique, l’état-major américain, mais aussi les principaux membres du gouvernement irakien, le président kurde Jalal Talabani, le premier ministre chiite Nouri al-Maliki et la plupart des dignitaires du régime. Cette zone verte est coupée du reste de la ville plongée dans le chaos à l’image de l’ensemble du pays.

Cette guerre civile ne cesse de prendre de l’ampleur. Le peuple irakien en est la première victime. Hier des dizaines d’étudiants étaient la proie d’attentats qui ont fait 42 morts en tout à Bagdad.

Mardi, 12 enfants et 6 femmes ont été tués par une voiture piégée qui a explosé sur un stade de football de Ramadi, à l’ouest de Bagdad. Et le renforcement des forces armées américaines n’y changent rien. Lundi également le vice-président irakien, Adel Abdel Mehdi, et le ministre des travaux publics, Ryad Ghraib, tous deux chiites qui étaient légèrement blessés dans un attentat qui a causé la mort de quatre à dix personnes. La politique de Bush est en échec face à ce chaos sécuritaire. La reconstruction s’avère très difficile dans ce contexte : éclatement communautariste et confessionnel entre Kurdes, sunnites, chiites.

Pour sortir de cette impasse, je propose :une solution fondée sur le rétablissement d’une pleine souveraineté irakienne et sur la préservation de l’unité du pays.

Des initiatives diplomatiques sont nécessaires : négociations avec l’Iran et la Syrie pour contribuer à la sécurité et à la stabilité ; organisation d’une Conférence régionale sous l’égide de l’ONU ; envoi éventuel d’une force internationale neutre sous drapeau de l’ONU sur la base d’un consensus irakien ; contribution internationale massive pour la reconstruction.

Il faut avoir une vision d’ensemble du Moyen-Orient. On ne peut pas contribuer à une solution en Irak si on ne rétablit pas une stabilité régionale et des relations entre pays concernés sur la base d’un minimum de confiance et d’entente.

Pour contribuer à une issue en Irak, il faut en même temps travailler à une solution au conflit israélo-palestinien, au problème du nucléaire iranien, à la crise libanaise. Rouvrir le chemin de la paix dans le conflit israélo-palestinien. Relancer un processus de règlement politique est une priorité. La France, avec ses partenaires européens, peut jouer un rôle, en rappelant en permanence l’exigence du respect du droit international et des résolutions de l’ONU. Le mur d’annexion qui isole les Palestiniens doit être démantelé, les prisonniers libérés.