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casse des retraites : la cgt propose une intersyndicale au sommet ; laquelle ?

Publie le mercredi 20 janvier 2010 par Open-Publishing
10 commentaires

La Commission exécutive de la CGT réunie ce mardi 19 janvier a annoncé qu’elle "va proposer l’organisation d’une nouvelle intersyndicale dès que possible" afin "d’évaluer collectivement les possibilités d’action unitaire sur un plan interprofessionnel" et d’autre part "de travailler aux convergences revendicatives sur l’avenir des retraites".

http://www.cgt.fr/spip.php?article36807


Rendez-vous Retraites 2010 la Cgt a des propositions

Le mardi 12 janvier, un débat intitulé « Pénibilité, emploi des Seniors, âge de la retraite : quelle réforme en 2010 ? » était à l’ordre du jour du Sénat. A cette occasion, les ministres Darcos et Wauquiez ont donné un aperçu des mesures qui pourraient être prises dans le cadre du rendez-vous Retraite 2010.

Invoquant le vieillissement de la population française, le ministre du Travail a affirmé, sans le démontrer, que la seule issue permettant le maintien de la retraite par répartition était de « travailler plus longtemps », parce que l’on vivait plus longtemps. Cela montre bien le sens qu’envisage de donner le gouvernement à sa réforme. Pourtant, il existe des solutions qui non seulement permettraient le maintien de la répartition, mais surtout conduiraient à des améliorations, pour les retraités actuels comme pour les retraités futurs.

L’avenir des retraites appelle un tout autre niveau de débat, qui délaisse les affirmations péremptoires, voire les provocations, tels que formulées par les ministres au Sénat, en particulier à l’égard des fonctionnaires. Les fonctionnaires ne sont responsables des difficultés de financement de la retraite. C’est plutôt une politique qui privilégie toujours plus les dividendes des actionnaires au détriment de la protection sociale du plus grand nombre. L’avenir des retraites appelle surtout une intervention lucide et déterminée des salariés pour faire en sorte que le rendez-vous 2010 ne se traduise pas par de nouvelles et importantes régressions sociales.

Ainsi, la Cgt propose un ensemble de mesures qui portent sur les droits à retraite et sur les financements (voir ci-joint).

Propositions

La Cgt propose que soit confortée l’ouverture du droit à la retraite à 60 ans avec, pour une carrière complète qui intégrerait les années d’études et les périodes de précarité subies, un taux de remplacement d’au moins 75% du salaire de référence (dernier salaire dans le public, 10 meilleures années dans le privé). Les travailleurs ayant effectué des travaux pénibles bénéficieraient d’un départ anticipé.

Elle propose également un élargissement de l’assiette de cotisation à tous les revenus du travail, aux revenus financiers des entreprises, ainsi qu’une modulation de l’assiette de cotisation en fonction notamment du ratio valeur ajoutée/masse salariale.

La Cgt rappelle que la question du financement de la protection sociale, dont les retraites, appelle une autre politique de l’emploi, d’une toute autre dimension que les « mesurettes » relatives à l’emploi des seniors, avec des dispositions véritablement efficaces pour l’emploi des salariés de 50 à 60 ans, comme pour celui des salariés de moins de 30 ans.

La Cgt propose enfin la création d’une maison commune des régimes de retraite qui aurait pour mission de solidariser les différents régimes en définissant et en promouvant des mesures de progrès social.

Montreuil, le 15 janvier 2010

http://www.cgt.fr/spip.php?article36796

lire, plus développé : repère revendicatifs : Droit à la retraite


j’ai mis hier soir le commentaire suivant sur le site de l’Humanité, suite à l’article

Le report de la retraite au-delà de 60 ans : inévitable ? http://www.humanite.fr/Le-report-de-la-retraite-au-dela-de-60-ans-inevitableeagir?id_article=2759134

quelle intersyndicale ?

la CFDT prône la retraite par points, ce qui serait une véritable catastrophe pour les futurs retraités, puisque là, on prend en compte toute la carrière, avec ses "trous" et ses plus bas salaires

"Lundi 11 Janvier 2010
François Chérèque

Le 17 novembre 2009, l’association Réalités du dialogue social (RDS) recevait, pour son petit déjeuner à la Maison de l’Europe de Paris, François Chérèque, président de la CFDT. En parlant de la situation économique et sociale, des défis à relever tant au niveau de la mondialisation, de l’environnement que de l’avenir des systèmes de retraite, le leader de la centrale syndicale nous livre sont point de vue sans détours, ni langue de bois.

Fenêtre sur l’Europe diffuse le résumé de cette intéressant échange avec les adhérents de RDS."

http://www.fenetreeurope.com/php/page.php?section=videosid=0343

(c’est aux deux tiers de la vidéo)

(à écouter aussi, son exonération du Capitalisme, sa diatribe contre les hausses du SMIC, sa charge pour une assurance dépendance payée par les seuls retraités....)

La CFDT nous avait fait le même "coup" en 1994, quand elle a "cassé" le régime spécial des agents de la Sécurité Sociale, pour l’intégrer à l’ARCCO/AGIRC

Nous pouvions partir avec une retraite à 75% du dernier salaire, après 30 ans de cotisation.

La CFDT osait prétendre que nous allions y gagner.

La CFDT est prête à nous faire la même entourloupe !

Même le patronat n’ose pas demander ça, c’est dire ! sauf le think thank Institut Montaigne présidé par Bébéar, institut où collaborent des pontes de la CFDT, du PS, du MEDEFhttp://www.institutmontaigne.org/medias/documents/reforme_retraites_vers_un_big_bang.pdf

Alors, l’intersyndicale avec la CFDT ne peut être qu’une vaste blague, comme en 2003, où ils avaient trahi pour signer nuitamment la "casse" Fillon

la question n’est pas de savoir si la CFDT va trahir l’intersyndicale que voudrait la CGT, mais QUAND !

La direction de la CGT va-t-elle préparer et emmener la Classe Ouvrière au combat ? ou faire comme en 2003 au nom du "syndicalisme rassemblé" ????

Il est illusoire de vouloir s’allier au sommet avec la CFDT, CGC, CFTC

Les leçons de 2009 et 2003 n’ont pas suffi ?

Messages

  • Décidément les congrès passent et les conneries restent.

    La défense des retraites passe par une mobilisation et une action coordonnée de haut niveau sur L’EMPLOI ET LES SALAIRES.

    La direction de la CGT doit s’investir dans cette perspective URGENTE,et non pas perdre du temps à nous préparer une tambouille "revendicative unitaire"indigeste comme en 2009.

    LE REBOURSIER

    • Et encore là t’es gentil....

       ;)

      Bon article de Patrice Bardet - mais comme toujorus , je crains que si on ne va pas directement s’organiser pour aller leur gueuler dans les oreilles à Montreuil (en plus de nos voies "légales" bien sûr - c à d le CCN et à la base les UL —> d’ailleurs camarades contestataires c’est le moment "d’appuyer" sur vos secrétaires de fédé et d’UD et sur les AG de vos UL et de syndicats, vite, vite ,vite....) et bien on n’aura que nos yeux pour pleurer.

      ATTENTION l’excès de confiance en soi -ou en "ses" syndicats ou"fédés" nuit gravement à la santé du syndicalisme CGT....

      Faut songer à y aller - je suis très sérieuse. Avant qu’ils nous flinguent tout. Arrêtez de délirer quoi camarades, vous avez vu la composition de la CEC sortie du 49è ???? Ct’une blague.

      Vous avez vu la composition du Bureau conf ? Vous avez vu le Duigou en "conseiller spécial" de BT ?

      Alors bon....

      LL

    • QUI croit encore que l’appareil qui dirige la CGT va vouloir construire un vrai
      rapport de force afin de s’opposer , à cette nouvélle contre réforme des retraites . Elle ne l’ a pas fait en 2003, ni en 2007 pour, sauver les régimes spéciaux , idem contre la privatisation de la poste on attend toujours la manif nationale.
      Elle va encore mener tout le monde en bateau et va encore recevoir les félicitations du nabot , pour son sens des responsabilité .

      d’ancien CGT

    • occupes-toi de ta boutique,ça t’évitera "d’attendre".

      LE REBOURSIER

    • Un petit retour en arrière.

      Je n’oublie pas les 11 jours de grève des cheminots en 2007,et le niveau de mobilisation des 2 autres entreprises concernées.Quand au bout de 3 jours nous avons vu les Cdes d’EDF manifester en étant en congé,RTT,ou en délégation,et les révolutionnaires de SUD aussi,les cheminots ont compris qu’ils se retrouveraient seuls dans la lutte.(confédé ou pas).

      Et nous avons conservé notre régime de retraite et de prévoyance,malgré LA SALOPERIE DE SUD acoquiné avec un "club"patronal de la SNCF pour faire un recours en CONSEIL D’ETAT dans le seul but de briser les acquis des grèves.

      La CGT a toujours dit que SARKOZY voulait se débarrasser des régimes spéciaux avant de s’attaquer au régime général.

      Quand on pense action de masse,et j’ai un peu de mémoire,ils étaient où les autres salariés ? comme en 95,au boulot,sauf les cheminots.Et ils disaient :
      Les cheminots sont des privilégiés avec leur retraite à 50 et 55 ans.Tout le monde à 60 ans.

      Beaucoup de ceux qui hurlent aujourd’hui,ont été très sensibles au discours de SARKO à l’époque,qui n’a été qu’un essai réussi d’une tactique vieille comme le monde DIVISER POUR REGNER.

      Rien ne sert de ressasser le passé(récent),mais il y a des moments où il faut remettre les pendules à l’heure,ça évite de refaire les mêmes conneries.

      Rien ne pourra se faire,si nous ne faisons pas comprendre à nos syndiqués et à l’ensemble des salariés qu’il existe d’autres solutions pour les retraites que celles des pouvoirs publics,et le flou pas artistique du tout entretenu par les OS.

      Est-ce que les salariés sont prêts à raquer pour l’avenir des retraites ?

      Est-ce que les salariés sont prêts à bosser jusqu’à 70 piges ?

      La maison commune des retraites,si c’est un taudis digne des Favelas de RIO,en voudront-ils ?

      Est-ce que les salariés veulent aménager l’austérité pour eux et continuer à engraisser les patrons du CAC40 ?

      A partir du moment où ces questions sont posées et les réponses apportées,tous les espoirs sont permis.

      Que cela nous plaise ou pas,beaucoup,y compris chez nos syndiqués,pensent qu’il est inéluctable que pour sauver les retraites il faille travailler plus longtemps,payer,ou les deux à la fois.

      Rappelons-nous la branche maladie et de nouvelles cotisations à des mutuelles.

      Un retraité m’a montré un bulletin de salaire vieux de 40 ans:8% de retenues obligatoires.

      Combien aujourd’hui ? sans compter les mutuelles.

      Cette solution trotte dans la tête de certains pour résoudre la question des retraites,et nous farçir une nouvelle fois.

      Allons-nous nous laisser faire ? n’avons nous pas assez d’arguments ?

      Ces arguments,à nous de les développer pour convaincre et mobiliser.Cela ne se fera pas de MONTREUIL.

      LE REBOURSIER

  • Bon encore des discussions et une inter-syndicale.Bon,j’oubliais,il a déja signé le jaune,enfin chérèque..........momo11

  • la retraite à 60 ans c’est un maximum ,on devrait déja se battre vu le niveau de productivité atteint,vu le niveau du pib,vu les profits gigantesque ,vu les millions de chomeurs sur une retraite à 58 ans.

    c’est à discuter ,aussi je pense que les 37,5 ans sont un maximun.

    l’abandon de cette revendication par la cgt était le début de ce qu’on va vivre,la répétition des journées de gréve espacées de telle sorte que ça ne géne pas le Medef.

    et décourage les travailleurs.
    Certes ceux ci sont manipulés,formatés par les médias mais cela n’aurait pas du empecher la cgt de faire un boulot de syndicat lutte de classe.

    ne pas mettre la trahison de la conf cgt sur le dos des prolos .

    Unir dans la lutte sur des revendications clairement anticapitalistes,que seuls les patrons et les profits paient les accroissements des cotises retraites, que non seulement 60 ans c’est possible mais même 58.

    Et sans aucune indulgence pour ceux qui sont passée avec armes et
    bagages du coté du patronat,comme en 2003 virons le ps de nos manifs et sifflont les traites de la cfdt .

    quant à moi je ne signe plus une seule petiton ou apparait ce sigle qui est la honte du syndicalisme .

    je me calme avec la cgt mais c’est de plus en plus dur....

  • non, la revendication de revenir aux 37,5 années telles qu’elles étaient calculées en 1993 n’est pas satisfaisante, même si elle est "fédératrice".

    Actuellement, la durée de cotisation moyenne est déjà de 36 ans.

    Pour les plus jeunes, cette durée sera strictement impossible à atteindre si on ne tient pas compte
     des études post-baccalauréat
     de la période de recherche du premier emploi

    Alors, il faut lire plus attentivement les "repères revendicatifs" de la CGT (j’ai fait une erreur sur le lien dans l’article....)

    extrait

    Montant de la retraite : revoir les paramètres de calcul

    Les salaires à retenir et la base des droits :

    · Dans le régime général, le calcul de la pension doit se faire sur les dix meilleures années. Ce qui exclura une grande partie d’années de plus bas salaire, de précarité, chômage, maladie... ;

    · dans la fonction publique : 75 % de la rémunération de fin de carrière ;

    · pour l’ensemble des régimes :
     l’indexation des salaires retenus pour le droit à retraite doit se faire sur l’évolution des salaires,
     l’ensemble des rémunérations (toutes les primes, l’intéressement, la participation...) doit être soumis à cotisation et constituer des droits pour la retraite,
     les périodes d’arrêts de travail pour maternité, accident de travail et maladie professionnelle doivent être considérées comme périodes travaillées avec la prise en compte du salaire qui aurait dû être versé,
     pension de réversion à hauteur de 75 % de la ou des pensions du conjoint décédé sans condition d’âge,
     la revalorisation des pensions doit se faire sur la même base que l’évolution des salaires. Cela permet d’assurer la solidarité intergénérationnelle en faisant profiter les retraités autant que les actifs, des gains de productivité. C’est aussi le seul moyen d’empêcher un décrochage du niveau de vie des retraités.

    · La durée de cotisation

    La durée de cotisation exigée pour percevoir le taux plein de pension doit tenir compte :

    · de la réalité des durées d’activité professionnelle, (actuellement celle-ci se situe en moyenne autour de 36 ans) ;

    · des périodes d’études après 18 ans, celles-ci doivent être validées par une cotisation forfaitaire (comme pour l’Assurance maladie) ;

    · des périodes de première recherche d’emploi, validation dès l’inscription à l’Anpe.

    Ceci doit permettre à la grande majorité des salariés du public, comme du privé, d’obtenir une retraite à taux plein à 60 ans.

    Age de la retraite

    L’âge de 60 ans doit bien demeurer le repère collectif associé au droit à la retraite.

    Mais la date de départ en retraite doit rester le choix du salarié. Cela nécessite que soit assurée la garantie de l’emploi à tous les salariés (du public comme du privé).

    Un véritable choix suppose également, des revenus en activité comme en retraite corrects, et des conditions de travail décentes.

    Les départs anticipés en retraite doivent être confortés ou reconnus dans chacun des régimes pour les salariés ayant été exposés aux conditions de travail pénibles, insalubres ou à risques, afin de tendre à l’égalité d’espérance de vie en retraite.