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handicap : avancer sur le terrain des droits de l’homme

Publie le mercredi 4 juillet 2007 par Open-Publishing

Handicap : avancer sur le terrain des droits de l’homme :

Naître avec un handicap dans certains pays du monde notamment ceux en voie de développement peut s’apparenter à un mauvais coup du sort. En effet des personnes handicapées moteurs vont mendier dans les rues et y vivre, des enfants autistes et trisomiques font être enfermés, des accidentés de la vie ou du travail voir leur vie brisée.

Face à ces constats, partout dans le monde des militants des droits des personnes handicapées s’activent ; c’est le cas notamment au Maroc où les militants du handicap veulent faire avancer les questions du handicap sur le terrain des droits de l’homme avec les associations qui avancent sur ce terrain et non plus de la charité.

Pour cela ils s’inspirent des mouvements des droits des femmes lors de leur action menée pour demander la reforme du code de la famille.
Rappelons qu’au Maroc un ménage sur quatre est concerné.
En France Nicolas Sarkozy veut faire de la scolarité des enfants handicapés, un droit opposable sans avancer la question des moyens à y allouer.

Le droit opposable offre aux familles, la possibilité de saisir la justice ; selon la définition d’ATTAC « Le droit opposable est un droit qui permet à tout citoyen de faire condamner par la justice toute autorité publique qui ne respecte pas la loi. »

« Par exemple, si le droit au logement est opposable, tout citoyen sans domicile « fixe peut faire condamner l’autorité publique responsable qui ne lui procure pas un logement social selon des critères à définir. »

« Cette pression incitera donc les autorités publiques à engager des politiques plus conformes aux besoins. »

Parmi les droitS sociaux que nous connaissons comme par exemple le droit à l’emploi, le droit à l’égalité entre les hommes et les femmes, le droit au respect, le droit au revenu, Seulement trois droits sociaux sont opposables à ce jour ; La scolarité des enfants de moins de 16 ans, Le droit au logement, Le droit à la santé, Sans compter que ces droits peuvent se trouver contrariés y compris s’ils sont opposables par la loi du marché comme par exemple la gestion de la santé par les assureurs et la spéculation immobilière. Nicolas Sarkozy souhaite étendre la scolarité opposable aux enfants handicapés. Rappelons que Samedi 9 juin, lors du congrès de l’Union Nationale des parents d’enfants handicapés (UNAPEI) Nicolas Sarkozy a indiqué : « Je rendrai opposable le droit de tout enfant handicapé d’être scolarisé dans l’école de son quartier » Ségolène Royal a répondu en appelant les familles concernées à le prendre au mot et à se présenter avant la fin de juin dans les écoles, collèges et lycées pour y inscrire les enfants handicapés.

Déjà la loi La loi du 11 février 2005 dite "loi pour l’égalité des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées" dit que "tout enfant, tout adolescent présentant un handicap ou un trouble invalidant de la santé est inscrit dans l’école ou dans l’un des établissements mentionnés à l’article l 351 1 le plus proche de sont domicile, qui constitue un établissement de référence."

Mais le droit opposable rend plus contraignant le droit à la scolarité des enfants handicapés : Ce droit exige de définir une autorité politique responsable : l’Etat, la commune ou le canton pour la scolarité des enfants handicapés. Mais ce droit opposable n’est pas détachable des moyens : En effet pour le droit au logement la demande des moyens est indispensable car ce droit ne doit pas s’appliquer dans des taudis. Pour l’école les moyens sont essentiels et portent sur la mise en œuvre de pédagogies adaptées, l’accessibilité de tout pour tous (rampes, locaux aménagés ect..) La formation des enseignants, : l’accompagnement des enfants, le rythme scolaire, l’élaboration des programmes. La formation des AVS et leur recrutement en nombre significatif est indispensable. Les AVS recrutés par l’Académie sont pour a plupart des étudiants, sur la totalité de l’année Les AVS (auxiliaire s de vie scolaire) doivent avoir fait 12 heures de formation. Il reste indispensable d’obtenir la consolidation des emplois des auxiliaires de vie scolaire car à ce jour les AVS ont des contrats de trois ans renouvelables et sont dans des situations floues et précaires. Un vrai métier. Doit se définir

L’école doit s’ouvrir avec par exemple l’enseignement du braille et de la langue des signes car pour s’occuper d’en enfant sourd ou aveugle, il faut des compétences, le handicap reste une chance pour humaniser la société, ce qui est fait en matière de handicap servira la société dans on intégralité Il reste indispensable d’augmenter le temps passé à l’école car certains enfants sont considérés comme scolarisés alors qu’ils passent deux matinées à l’école. Rappelons que si l’école ordinaire accueille plus d’enfants handicapées les conditions sont déplorables, les auxiliaires de vie (AVS) sont prévus amis en nombre insuffisants, il y aurait 6000 AVS en activité les syndicats en réclament 50% de plus.

Dans les faits des enfants sont scolarisés quelques heures par semaines d’autre à mi-temps ou à tiers temps c’est de la charité scolaire laissant les familles dans la détresse. Des enfants sans solutions adaptés vont rester chez eux sachant que le brassage entre enfants handicapés et autres enfants est plus facile avec des enfants âgés de 5 à 8 ans, il permet de faire évoluer les mentalités en acceptant la différence et la société sera plus ouverte, humaine et solidaire.

Au moment où plus d’enfants handicapés vont intégrer l’école ordinaire Sylvie Boutaudou s’interroge sur de parler du handicap aux enfants dans un ouvrage e intitulé « handicap même pas peur »

Grâce à cet ouvrage il est à parier que ce sont les valides qui vont dépasser leur handicap face aux personnes handicapées.

En conclusion le droit opposable a le mérite de rentrer dans le concret soit les moyens à mettre en œuvre, c’est le retour de la politique contre le hasard de l économie de marché. Martine Lozano militante des droits des handicapés et militante du collectif handicap Paris centre.

De : Martine Lozano