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le fmi aime la france et les francais !
Publie le mercredi 19 avril 2006 par Open-Publishing1 commentaire
il parie sur 2% de croissance et pousse aux réformes après le CPE
d’après lui, la contestation en France du contrat première embauche pour les jeunes traduit la difficulté de dégager un "consensus public" pour la mise en oeuvre de réformes en Europe, a estimé mercredi le FMI en prévoyant une croissance de 2% en France cette année.
"Malgré un plus grand optimisme à court terme, l’Europe est confrontée à la question fondamentale de la façon de relever sa croissance potentielle basse et d’augmenter l’emploi", indique le Fonds monétaire international dans son rapport sur les prévisions économiques mondiales.
Le Fonds note qu’il y a "un large accord sur le fait que cela demande des réformes fondamentales, particulièrement des marchés du travail".
Mais pour le FMI, "obtenir un consensus public pour la mise en oeuvre des réformes s’est cependant révélé plus difficile, comme les événements récents en France l’ont souligné".
Selon l’économiste en chef du Fonds, Raghuram Rajan, "le gouvernement français a bien compris qu’il est important de créer des emplois et que cela nécessite des changements".
"Reste à savoir comment le faire d’une façon équitable", a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse mercredi à Washington.
S’il est bon de créer une certaine dose de flexibilité, a-t-il ajouté, il faudrait qu’elle s’accompagne de davantage de services pour les personnes à la recherche d’un emploi ou de possibilités de formation continue.
"Vous pouvez créer de la flexibilité mais la flexibilité n’aidera pas beaucoup les gens qui ont été licenciés à moins qu’il y ait d’autres emplois qu’ils puissent obtenir, il faut un dynamisme dans la création d’emplois", a-t-il insisté.
Le FMI juge par ailleurs que "l’annonce récente d’une réduction de 1% des dépenses réelles du gouvernement est bienvenue, bien que les mesures pour y parvenir doivent encore être précisées".
Le rapport considère encore que "la résistance aux réformes a augmenté" en Europe alors que "le marché unique atteint des secteurs de plus en plus sensibles", ce qui est "reflété dans la dilution de la directive Services et dans les oppositions gouvernementales aux OPA étrangères dans nombre de pays, dont la France, le Luxembourg, la Pologne et l’Espagne".
La prévision de croissance du PIB de la France en 2006 a été revue en hausse à 2% par le FMI depuis son précédent rapport en septembre, où il prévoyait une croissance d’environ 1,8%. Le gouvernement français table de son côté sur une croissance comprise entre 2,0 et 2,5% cette année.
Pour 2007, le Fonds estime que la croissance du PIB de la France sera de 2,1%, soit une prévision de 0,4 point inférieure à ses précédentes projections.
Le rapport du FMI prévoit par ailleurs un taux d’inflation en France de 1,7% pour 2006 et de 1,8% pour 2007, et un taux de chômage de respectivement 9,6% et 9,1%.
Pour le FMI, le déficit public de la France atteindra en 2006, 2,9% du produit intérieur brut (PIB) et 3,0% en 2007. Le Pacte de stabilité impose aux pays de la zone euro de limiter leurs déficits publics à la barre de 3% du PIB.
Fin mars, la France a revu l’objectif qu’elle avait présenté à Bruxelles, tablant désormais sur un déficit public de 2,8% en 2006 (contre 2,9% dans sa notification initiale), après être repassé sous les 3% en 2005 à 2,9%.
Messages
1. > le fmi aime la france et les francais !, 19 avril 2006, 22:21
Tous ces chiffres (2,1 ou 1,9% de croissance du PIB, déficit budgétaire public de 3,1 ou 2,803 % du PIB ...) - dans leurs soi disant précisions - surtout lorsqu’il s’agit de prévisions, sont de la pure escroquerie intellectuelle : une simple question de présentation comptable induit des variations de 0,5 à 5 % de ces chiffres ! un évènement inattendu (une tempête genre décembre 1999, une vente inopinéé d’un bijou de famille - genre EDF -...) et c’est tout de suite - 5 ou + 5% de déficits du budget public en moins ou en plus (celui-là étant d’environ 40% du PIB, on joue minimum à - 2% + 2% !)
In fine c’est autour d’une "table politique" à Bruxelles , que les uns et les autres acceptent ou n’acceptent pas les arrangements comptables qu’on leur présente ! De ce point de vue, les statistiques "finances publiques" ne sont pas beaucoup plus rigoureuses que les "comptes financiers" des entreprises, petites, moyennes ou grandes... sur lesquelles sont exclusivement basées ces agégats comme le PIB etc. (très fortement "redressés" ces agrégats, par extrapolation, et multiples "corrections" des comptables et statisticiens du "Trésor". Que les banquiers du FMI, fassent mine d’y croire, c’est vraiment pour rendre service au "mensonges des économistes qui nous gouvernenent"). L’Etat lui-même n’est pas exactement capable "en temps réel" de calculer précisément ses simples encaissements et décaissements (il lui faut souvent quelques semaines pour savoir combien est rentré par exemple sur la TVA (pourtant un indicateur déterminant des volumes d’échanges) sur un mois donné. Quant à ses dépenses... l’annualisation des budgets n’est pas respecté, et l’état contracte des dettes - non décaissées - qui ne sont parfois même pas comptabilisées (et on parle ici de sommes de dizaines ou de centaines de millions d’euros... par exemple ses provisions pour retraite des nouvelles embauches de fonctionnaires, où il faut déjà des mois pour que l’information nécessaire aux calculs, remontent jusqu’à Bercy, via les administrations centrales des ministères... pour ne même pas parler de la gabegie des "collectivités territoriales" ; ou encore l’état des dettes et créances inter administrations, où les comptabilités respectives ne sont pas "réciproques" ex : une créance de 140 millions d’euros d’un conseil général vis à vis de l’état, qui n’est pas couverte au passif de l’administration centrale de l’Etat comme une dette vis à vis de ce Conseil général !)
Pourtant la France est un etat qui a une grande tradition de comptabilité publique. Alors essayez d’imaginer la fiabilité de chiffres hyper-précis comme ceux que manipulent les experts-pignoufs de Bruxelles, de l’OCDE ou du FMI, pour des pays comme la Grèce, l’Italie, la Slovaquie.... Tout le monde rigole. Mais cela fait impression vis à vis du bon peuple, y compris de beaucoup de patrons et dirigeants, qui se sentent rassurés, ceux de l’espèce qui ne comprend pas vraiment les chiffres que balance la direction financière dans ces mystérieux documents appelés "Etats des comptes annuels financiers"