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rompez avec les forces libérales

Publie le mardi 5 septembre 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

Notre texte du comité national précise que nous voulons sortir le pays de l’ornière libérale, en constituant un mouvement à vocation majoritaire qui postule au gouvernement de la France.
Le texte précise que nous désirons une victoire de la gauche, contre la droite et l’extrême droite.

Par conséquent, nous ne cesserons pas de nous adresser aux différents partis de gauche, PS, MRC, PRS pour leur dire : "rompez avec les forces libérales, abrogez les mesures françaises et européennes qui génèrent le chômage, la précarité, la misère, rompez avec le libéralisme".

En effet, nous n’entendons participer qu’à un gouvernement qui romprait franchement avec les orientations libérales suivies par les gouvernements de droite et de gauche des années précédantes.

Un accord de gouvernement sera possible en fonction du rapport des forces politiques dans les urnes, et dans la rue.

Le blocage ne viendra pas de nous.

Ce n’est pas nous qui ne voulons pas gouverner ; les difficultés ne viendront que si le PS et les autres courants refusent de prendre en compte les aspirations populaires, déjà majoritairement exprimées par le vote NON au référendum, et qui se seront exprimées dans les deux votes de 2007.

Notre candidature ne saurait être une candidature de témoignage, nous voulons gouverner la france sur une orientation franchement anti libérale.

Aucune confusion ne peut être entretenue à ce sujet.

Boudine, Marseille.

Messages

  • Et un vrai-bon papier...un de plus...MOLLIS PAS JPB....On va la prendre la parole

    Jean-Claude COUALAN

  • Dire au PS "Rompez avec les forces libérales" ???

    Mais le PS est une force libérale ! C’est à dire que, très concrètement, c’est un parti qui, lorsqu’il est au pouvoir, mène une politique libérale (privatisations, allègements de charges, recul de la part du travail dans le partage du PIB, précarisation etc.).

    Et lorsque les PS sont majoritaires en Europe, ils construisent une UE libérale...

    Je crois qu’on est là au coeur du problème, au coeur de la divergence LCR PCF sur ce qu’on peut attendre du côté du PS...

    OC

    • Non, OC, la divergence n’est pas où tu le crois.

      Je suis tout à fait certain que les dirigeants du PS, y compris Fabius, sont des gens visceralement attaché aux régles de l’économie capitaliste, de l’économie de marché.

      Alors même que pendant des années, ils ont maintenu l’équivoque (Mitterrand : "opérer la rupture avec le capitalisme" !!!!), depuis Jospin (discours Michelin) ils jugent mieux approprié de jeter le masque.

      Malgré tout, Fabius s’est prononcé pour le NON, et soyons clair, s’il ne l’avait pas fait, notre victoire était beaucoup plus improbable !

      Ceci montre que des questions de tactique peuvent s’avérer essentielles.

      Et voici la question tactique : toi et moi nous savons ce que sont les dirigeants du PS, mais les 75% de leurs électeurs qui ont voté NON ne le savent pas aussi clairement.

      Ils aspirent, comme beaucoup d’autres, à un gouvernement, forcément d’union, qui prenne les mesures anti libérales.

      S’adresser aux dirigeants du PS pour leur dire "rompez avec les mesures libérales", ce n’est pas avoir des illusions, c’est aider les masses à perdre leurs illusions.

      C’est dire : nous voulons gouverner pour le peuple, avec tout ceux qui prétendent être "de gauche". C’est rejeter sur le PS le fait qu’il n’y ait pas un gouvernement anti libéral.
      Ce n’est pas nous qui ne voulons pas gouverner !

      Tu as raison, on est la au coeur de la divergence entre le Comité et la LCR.
      Et j’ajoute, avec LO et la LCR, car sur ce point, il n’y a plus aucune différence entre la position de LO et celle de la LCR. Ce sont des choix stratégiques qui tournent le dos à la volonté de rempoter une victoire. Des candidatures, comme on dit ... "de témoignage". Des "témoins", il y en a trop dans les rues...

      Boudine, Marseille

    • Tactique vis à vis du PS : je te cite juste un extrait du dernier texte diffusé par Jennar dans l’optique du 10 septembre. Voilà une base claire, qui ferme la porte à toute tentative-tentation de gauche plurielle bis où le candidat unitaire jouerait finalement le rabatteur pour le PS. Ce que je veux éviter à tout prix. Comme la LCR.
      OC

      Jennar :
      (...)
      Quant aux rapports avec le PS, il me semble impératif de renoncer une fois pour toutes à l’illusion d’un changement possible de ce parti. On veut nous faire croire que le PS est encore à gauche. Et qu’il y aurait une gauche du oui et une gauche du non.

      Mais quelle différence y a-t-il entre le soutien public à l’enseignement privé par la droite ou par Jack Lang ?

      Quelle différence entre l’appui aux salaires élevés par la droite ou par Strauss-Kahn ?

      Quelle différence entre les privatisations par la droite ou par Jospin ?

      Quelle différence entre la défense du TCE par la droite ou par le PS ?

      Quelle différence entre le soutien aux dérégulations par la droite ou par Pascal Lamy ?

      Quelle différence entre l’ordre policier de Sarkozy et l’ordre militaire de Royal ?

      Quelle différence y a-t-il entre l’atlantisme de la droite et celui du PS ?

      Quelle différence y a-t-il entre le sionisme de la droite et celui du PS ?

      Depuis le 29 mai, le PS nous a donné la synthèse du Mans et puis son programme de gouvernement. Jamais, il n’a été aussi loin dans l’accompagnement du capitalisme. Depuis le 29 mai, nous les avons tous entendus, les Aubry, Hollande, Jospin, Royal, Strauss-Kahn. Aucun n’a remis en question les choix de la gauche plurielle et le soutien au TCE. Que faut-il de plus pour admettre qu’ils ont irrémédiablement fait le choix du libéralisme et qu’il est vain de croire qu’on puisse rassembler le PS et la gauche sur un choix de transformation autrement qu’en changeant le rapport des forces ?

      L’électorat PS - il l’a montré le 29 mai - est majoritairement à gauche. Mais ce parti, ses dirigeants, ses cadres et leurs relais médiatiques ont, dans leur majorité, déserté la gauche. Dès lors, pour moi, il ne devrait plus y avoir la moindre ambiguïté : sauf un changement du rapport des forces, toute forme, parlementaire ou gouvernementale, de répétition de la gauche plurielle doit être écartée.

      Avons-nous vocation à demeurer les appendices d’un parti dont les choix sont diamétralement opposés aux nôtres ? Nous voulons une autre République, il ne la veut pas ; nous voulons une autre Europe, il ne la veut pas. Nous voulons une autre politique économique, une autre politique sociale, une autre politique fiscale ; il n’en veut pas. Le 29 mai nous a montré qu’il est possible de contester avec succès l’hégémonie du Parti socialiste. Pourquoi renoncer, alors qu’il s’agit d’y mettre fin ?

      Il faut choisir entre le confort des habitudes et l’audace du changement. Il y a ceux qui pensent, au sein de certains partis, que pour bénéficier des voix socialistes, il faut s’allier avec ce parti par des accords d’appareil au prix de l’abandon des convictions et des engagements. Ce choix des appareils tuera l’espérance du 29 mai comme il a réduit à ce qu’ils sont devenus les partis qui y ont cru.

      Et il y a ceux qui font le pari qu’une alternative crédible portée par un authentique rassemblement antilibéral peut, comme avec le TCE, offrir aux électeurs socialistes ce qu’ils attendent et provoquer un nouveau paysage politique à gauche. C’est le choix de millions de femmes et d’hommes, membres ou non d’un parti.

      (...)