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Le Front de Gauche et Mélenchon : un sauveur pour les travailleurs ?

par Antoni Mivani

Publie le dimanche 1er avril 2012 par Antoni Mivani - Open-Publishing
15 commentaires

Analyse critique du programme du Front de Gauche : l’utopie d’un capitalisme à visage humain

I) Les limites du programme du Front de Gauche
II) De belles promesses, mais pas les moyens de les appliquer
III) Le Front de Gauche : les paroles et les actes

Lire la contribution :

http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/artpdf-343.pdf

Messages

  • Dans la préface de l’édition 1888 du manifeste du parti communiste, Engels nous met en garde contre ce type de candidat issu du monde socialiste.
    Extrait de l’appendice du 30 janvier 1888.
    ....d’autres part, les charlatans sociaux les plus divers qui, grâce à toutes sortes de rafistolages, prétendent remédier, sans le moindre danger pour le capital et le profit, à tous les maux de la société ; dans un cas comme dans l’autre, des hommes en dehors du mouvement ouvrier et cherchant plutôt l’appui des classes "cultivée"
    J.Michel

  • C’est pas mal ce dossier ! mais c’est à diffuser dans le mouvement syndical vers les militants de classes qui actuellement écoutent mélanchon mais en fait écoute à travers lui la bureaucratie de leurs confédérations.
    De plus il va bien falloir aussi proposer de nouvelle structures pour la lutte quotidienne, pour changer la mentalité actuelle des militants de classe (trop souvent replié sur un bastion, boite ou localité, et qui reflechisse dans le cadre nationale et capitaliste ), il faut pouvoir faire réméerger une nouvelle génération de militant de classe dans les TPE (très petite entreprise) l’intérim bref la sous traitance en réorganisant nos syndicats ( par industrie locale ) pour défendre ces gars et ces filles, pour develloper une solidarité concrète de classe (même avec les chômeurs de nos branches d’industrie localement), renouer avec des reflexions "industriels" qui enrichirait très vite les réfflexions sur la socialisation des moyens de production et nos capacité de la classe à gerer l’économie en fonction de nos besoins .
    Bref il faut malheuresement se réimplanter dans la classe ! Car le fuite en avant nationaliste et de collaboration de classe (je suis ok d’ailleurs avec l’analyse du dossier sur l’imbécilité des proposition FdG sur les TPE et PME !) viennent de la deconection des trops rares militants de classe d’avec les multiples réalité de l’exploitation capitaliste .

    • C’est quelque part un peu abordé là.

      Mais en conservant comme centre le lieu de travail et là je pense que cela est indispensable, mais ça nécessite de penser fort les articulations avec d’autres petits lieux de travail et les solidarités plus larges et méthodiques .

      Sinon, par ailleurs les TPE ne sont pas une nouveauté sociale, ni les PME. Ce sont les très grandes usines qui ont quasi-disparu (celles réunissant des dizaines de milliers de travailleurs), pour le reste ce n’est pas nouveau.

      Par contre les secteurs économiques particuliers et les couches sociales spécifiques de la classe ouvrière qui ont contribué, au travers de processus historiques spécifiques, à la création de grands syndicats et partis de travailleurs, ont été démantelés.

      Les générations qui ont construit les grandes orgas militantes maintenant disparues se sont éteintes dans le lointain des mémoires.

      Qui se souvient de Sandouville ?

      Reconstruire est possible, autrement bien sur, sans prendre les mêmes impasses , mais c’est possible.

      Nous avons de multiples exemples moléculaires à systématiser .

      Mais c’est vrai que c’est là un autre monde que le nomenclaturisme à la JLM ou d’autres.

    • un exemple concret :
      je travaille dans le batiment et le "chantier" (notre lieu de travail ) est un endroit ou travail, des fois sur le même ouvrage et en même temps, des travailleurs de boites, soit en concurence, soit en rapport de donneurs d’ordre à sous traitant et toute pour un même maitre d’ouvrage (client) .
      la systématisation du syndicat de boite à détruit tout le rapport de force issu due la premiere partie du 20 ème siècle. dés la fin des années 60 il n’y avait plus de syndicat cgt du batiment local mais des syndicats cgt d’entreprise . Matériellement le lien de solidarité avec les travailleurs des plus petites boites (ou le syndicalisme d’entreprise est impossible !) n’éxistait plus. Le chantier n’était plus le lieu d’implantation syndicale. les lois sur la section syndicale d’entreprise et plus tard les lois Auroux intensifiront la déconnexion du syndicalisme avec les travailleurs (paradoxalement).
      Dans la métallurgie aussi (plus tôt, années 50 dans la métallurgie parisienne ) on a expérimenté cette forme, qu’a t’on gagné sinon un alignement sur le corporatisme et l’ésprit de boite que les exploités du capital integrent chaque jour en allant bosser ?! il n’y avait plus de reflexion réelle sur la socialisation de son industrie (car socialiser une entreprise, un établissement c’est bien beau mais ça peut vite aller à la banqueroute si on ne se coordonne pas avec les autres établissement en amont en aval, les unités sous traitantes etc....) . On a d’ailleurs délégué le programme politique de socialisation aux partis ps et pc qui on pondu un programme idéaliste de nationalisation . les jeunes énarques qui on pris la direction du ps a cette époque ne s’y sont pas trompé !
      Sortont du modèle idéaliste du syndicat de boite unifiont les syndicats localement par industrie pour la solidarité professionnelle et redevellopont les unions locale pour coordoner les industries et la solidarité de classe locale. et redevellopont l’internationalisme concret, celui des militants de classe, de la coordination des luttes et des analyses .
      moins de blabla anti machin chose et plus de solidarité pour la lutte de classe .

    • C’est sur le chantier que tu trouveras les travailleurs des différentes boites, c’est là que se fait la production de richesse, et c’est un endroit important à ne pas oublier. Car c’est là que tu bloqueras ce qui est produit, c’est là que tu t’en saisiras.

      Par ailleurs, bien sur qu’il faut du réseau et de l’articulation, les boites sont petites. Rien de neuf là dessus. Mais la réponse de reconstruction n’est pas que syndicale, elle est aussi politique et organisationellement politique, il faut un parti qui pense cela. Pas pour ôter la maitrise démocratique des travailleurs, mais un parti de travailleurs qui réfléchit et pense l’organisation de la riposte jusqu’au pouvoir des travailleurs.

  • D’accord ou pas avec le texte en lien, il n’empêche que justement cette critique ne reste pas tapie derrière une petite phrase mais est argumentée.

    Pour le reste et Mélenchon, je pense qu’il y a insuffisance sur la critique d’une couche sociale qui vit de sa relation avec les institutions de l’appareil d’état et gagne sa place par sa capacité de contrôle de la classe populaire.

    Bref pour dire que ce qui caractérise politiquement JLM et la couche sociale dont il fait partie n’est pas le réformisme. Ca peut prendre les oripeaux du réformisme à certains moments, mais ce n’est pas une obligation. Ca peut prendre des tours bien plus réacs et régressifs, comme dans beaucoup de collectivités ou simplement jusqu’en 2002 dans une politique violemment anti-sociale.

    Ou autre chose, mais ce qui gouverne JLM ne ressort pas vraiment de ce qu’on pourrait penser ni du domaine d’un discours.

  • Ces camarades du NPA nous offrent là un texte remarquable pour la compréhension du remake de la mitterandie.

    Un démonstration sur tous les points, du projet de collaboration de classe du FdG.

    Les militants sincères en seront ébranlés, mais ce texte montre que Mélenchon a raison quand il s’adresse aux capitalistes dans leur journal les Echos : "Les investisseurs n’ont rien à craindre"...

    Un document à lire, réfléchir, retenir dans le détail et diffuser massivement et par petits bouts, par sujets.

    J’en retiens seulement ici :

    il faut dès aujourd’hui, à contre-courant, dire la vérité aux travailleurs sur les tromperies du Front de Gauche. En même temps, il faudra se battre pour mettre en place dès les premières mesures d’austérité du vainqueur des élections des comités pour les combattre, regroupant tous les partis et syndicats qui s’y opposeront, mais surtout largement ouvert aux travailleurs et à la jeunesse.

    et la conclusion :

    Ne nous laissons pas duper par Mélenchon aujourd’hui, comme par Mitterrand hier :
    Il n’y a de politique favorable aux travailleurs sans rupture avec le capitalisme,
    c’est-à-dire sans prise de pouvoir par les travailleurs auto-organisés !

  • Effectivement le syndicalisme par boîte isole et affaiblit, malheureusement les directions syndicales ont je pense favorisé cette évolution pour éviter des mouvements interpro qui leur échappent.
    Très bon commentaire de mimo.

  • Mélenchon en visite de la banlieue chez les pauvres pérorant entouré de femmes dont certaines portent le foulard.

    Et notre sénateur d’expliquer : "Vous avez des droits politiques, exercez les, votez ! "

    Espérons tout de même qu’il leur a aussi expliqué que ces droits politiques n’iraient pas jusqu’à pouvoir se présenter à une élection avec un foulard sur la tête .

    Car dans ce cas elles mettraient la République en danger ! ( lynchage d’Ilham présente sur une liste NPA aux régionales en PACA par Mélenchon et consort médiatique bien pensant )

    Femmes aux foulard votez pour moi et restez à la maison ! Démagos de tous les pays unissez vous !

    • C’est un excellent argumentaire dévoilant le réformisme gradualiste de programme. Il Cependant faudrait le compléter par les nuances apportées par le candidat Mélenchon.

      1) le smic à 1700 € net en fin de législature ne s’appliquerait qu’au secteur non soumis à la concurrence internationale (voir son interview dans les ECHOS)

      2) Mélenchon admet un volant de 5/10% de précarité dans l’industrie (rappelé dans le Monde daté du 2 avril, mais déjà annoncé en juillet dans son discours lors du 1er rassemblementdu FDG sur une place parisienne)

      3) Mélenchon défend un système proportionnel pondéré afin de favoriser l’apparition de majorités parlementaires ( voir son dernier passage sur "C Politique")

  • J’ai lu avec beaucoup d’intérêt ce texte de la « tendance claire » du NPA qui a le mérite d’illustrer ce que nous présumions déjà, à savoir que le programme du FG n’est ni communiste, ni révolutionnaire. Le seul problème est que que le programme de l’organisation dont ce courant se revendique (le NPA) ne l’est guère plus. On y trouve juste un peu plus de surenchères en matière de propositions économiques et sociales, mais sur le plan politique, c’est même en dessous.

    Il me semble d’ailleurs que les dernières prises de position des porte-paroles du NPA ou de ce qu’il en reste (Besançon surtout ... je ne parle même pas du pauvre Poutou) ne sont pas très virulentes vis-à-vis du FG. Ce serait donc la "tendance claire" qui ferait le "sale boulot" pour enrayer l’hémorragie des militants du NPA rejoignant le FG ? Ce serait bien qu’ils nous précisent comment ils se positionnent dans cette affaire en nous expliquant par exemple comment leur activité dans le NPA s’inscrit dans la perspective de la révolution prolétarienne. Sinon, je crains pour eux qu’ils connaissent d’aussi grandes désillusions que celles qu’ils promettent aux électeurs du FG.