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Sur France Culture et le Figaro, une droite appelle à l’Etat d’urgence contre la société civile !

Publie le mercredi 27 juillet 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

C’est passé comme une lettre (anonyme) à la poste.

Jeudi 22 juillet, sur France Culture, Alain-Gérard Slama, dans sa chronique quotidienne a appelé à l’état d’exception, d’urgence, pour répondre au terrorrisme après les attentats de Londres.

"[...] Nous ne sommes pas en présence d’une guerre de religion, nous sommes en présence d’un nouveau combat contre un totalitarisme. Et c’est, me semble t-il, dans l’affermissement de la solidarité européenne, de la mise en œuvre de moyens de sécurité et de contrôles que résident pour l’instant la bonne réponse aux défis lancés par les terroristes.

Mais à terme, les démocraties, qui sont des états de droit, doivent se rappeler qu’elles possèdent une arme juridique qu’elles seules peuvent, avec dans le controle du juge, et cette arme juridique, c’est l’état d’exception, il ne faut pas exclure que nous soyons condamnés à en venir là."

Sa chronique s’appelait "L’OAS frappe quand elle veut, où elle veut".

Son argumentaire s’est appuyé sur des arguments simples mais efficaces qu’on peut résumer ainsi : pour protéger les démocraties, il faut renier l’état de droit et déclarer l’etat d’exception, c’est à dire l’abolition de l’état des libertés fondamentales (droit de réunions, d’expression, de manifestations, couvre-feux, tribunaux militaires).

C’est à prendre au sérieux, ce journaliste respecté est aussi fait le porte parole écouté d’une certaine droite influente, pro-atlantiste (pro-américaine) et ultra-libérale.

le 25 juillet dans le Figaro, il désigne l’ennemi : la société civile

D’ailleurs le 25 juillet dans le Figaro, il a signé une chronique tout aussi liberticide, pétainiste voir plus où il désigne l’ennemi : "la société civile".

Ci-dessous la conclusion de son article dans le figaro du 25 juillet 2005(Figaro

Compte tenu de la gravité de la menace, devant l’horreur qui monte, les démocraties ne sont pas menacées de perdre leur âme si elles se rappellent que l’état d’exception peut devenir, au besoin, la réponse légitime de l’Etat de droit. De même que les démocraties se sont alliées à Staline contre Hitler, l’Europe solidaire ne doit pas davantage ménager son appui aux Etats autoritaires du Sud qui redoutent le terrorisme autant qu’elles. Au XXe siècle, le danger totalitaire est venu des Etats. Il est aujourd’hui une maladie des sociétés civiles, saisies par le démon de la régression ethnique, religieuse et identitaire. C’est le terrain le plus sensible aux tentations du défaitisme.

Source : france culture 22 juillet 2005

Sur Alain-Gérard Slama : Acrimed

Sa bio : "Alain-gérard Slama est membre du comité éditorial du Figaro, chroniqueur au Point et éditorialiste à France Culture. Il collabore aux revues Vingtième siècle, L’histoire, Politique internationale, Droits, Pouvoirs, Commentaire et Le débat." (Source TV5)

Messages

  • Alain-Gérard Slama est surtout un bavard impenitent, profondement sot, et un superbe exemple de doxosophe...

    Qu’il travaille au Figaro Magazine me le rends presque sympathique : il est rare de pouvoir contempler une caricature vivante.

    S’il avait du talent, chose rare de nos jours, il aurait pu ecrire les saloperies de Tocqueville sur les journees de 1848. Malheureusement il n’est pas donne a tout le monde d’etre a la fois conservateur et intelligent.

  • En 1910, comment des peuples d’une Europe pro-communiste et internationaliste vient à se faire une guerre mondiale ?

    En 36 idem ?

    L’opinion publique est passée du communisme au nationalisme à cause de campagnes de presse dans les journaux et à la

    Des campagnes identiques à cet article paru dans le figaro du 23 juillet 2005

    "Cette réponse politique présuppose à l’évidence que notre société n’accepte que celles et ceux qui respectent et défendent nos règles. Il n’y a aucune honte ni aucun réflexe raciste à refuser d’intégrer des hommes ou des femmes dont l’objectif est de renverser les principes de la République. Le contrôle de l’immigration et des naturalisations devient une priorité nationale."

    A défaut de cette fermeté, nous laisserions se constituer sous nos yeux, par lâcheté et aveuglement, une véritable cinquième colonne qui engendrera inéluctablement la guerre civile."