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Radio Campus : les grévistes licenciés et les vandales du medef...

Publie le lundi 3 octobre 2005 par Open-Publishing

de Radio Campus

Il y a un peu plus d’un an, deux inspecteurs du travail étaient abattus comme du gibier dans l’exercice de leur fonction. Celle-ci consiste, rappelons-le, à faire respecter le Droit du Travail, lequel figure dans le Code du même nom.

Que s’est-il passé depuis ? Les inspecteurs du travail dénoncent encore et toujours leur sous-effectif chronique, et le manque de moyens général. Le gouvernement continue de les mépriser, et pour cause : à quoi bon faire respecter un Code du Travail dont on veut se débarrasser ?

Car c’est de cela qu’il s’agit : le gouvernement a travaillé cet été, dans l’ombre des ordonnances, pour fragiliser et précariser davantage le monde du travail. C’est un enjeu historique, et le gouvernement-MEDEF l’a bien compris. Il s’agit de revenir sur des conquêtes sociales d’une importance vitale pour les salariés.

Dans ce cadre, tout est bon pour accélérer le démantèlement, et la curée a commencé : la troupe est envoyée pour contraindre les « pirates » de la SNCM, protégeant le bien commun, leur outil de travail, de la voracité de la pieuvre capitaliste. De plus en plus, dans les boîtes de ce pays, le patronat tente de décourager toute forme d’organisation des travailleurs, en harcelant les syndicalistes. Chez nous, la SOGEP vire une trop dérangeante déléguée CGT, coupable d’avoir dénoncé les à-côtés fructueux de la précarité organisée. Et d’autres, beaucoup d’autres, ont dû se familiariser avec les prétoires, poursuivis pour avoir défendu l’emploi, tandis que leurs employeurs, sous d’autres cieux, s’en sont allés exploiter avec plus de profit les travailleurs de tous pays... La politique des barons Galouzeau de Villepin et Sarkozy de Nagy-Bocsa, c’est vrai, les encourage...

Cette volonté de vandaliser nos droits s’accommode difficilement du droit de grève. « Service minimum », « Contrat Nouvelles Embauches », etc... sont alors aussi des outils pour vider la grève de son sens, ou pour la décourager auprès de salariés fragilisés par la précarisation galopante de leur condition. Comment s’étonner dès lors qu’à Templemars, dans la banlieue lilloise, un patron s’autorise à licencier des salariés pour fait de grève ? Nous recevons, dans les studios de Radio Campus, ces salariés, de l’entreprise Labonord, virés parce que grévistes, ainsi que le secrétaire général de l’Union Locale CGT de Seclin. Pour évoquer cette sinistre affaire, ainsi que le cadre général dans lequel elle s’inscrit : la politique la plus réactionnaire menée dans ce pays depuis Vichy...

C’EST DANS L’EMISSION « MARX EST MORT, MON ŒIL ! » CE MARDI 4 OCTOBRE DE 8 H à 9H.

REDIFFUSION DANS L’EMISSION « L’HEURE DE L’METTRE » MERCREDI 5 OCTOBRE A PARTIR DE 18H30

ON ECOUTE RADIO CAMPUS SUR LE 106,6

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Tous à Lille mardi Porte de Paris 15h00 !