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il faudra APPLIQUER le programme

Publie le jeudi 26 octobre 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

et pour cela, ce qui comptera c’est la taille du GROUPE PARLEMENTAIRE de gauche qui comptera. Nous l’oublions trop !

Rappel :

Mitterrand président, minoritaire à l’Assemblée, c’est Chirac qui a gouverné
Chirac président et minoritaire à l’Assemblée, c’est Jospin qui a gouverné

C’est le parlement qui vote ou non la confiance au gouvernement
C’est le parlement qui vote ou non des lois progressistes, ou réactionnaires

Nous devons donc dès maintenant préparer AUSSI l’élection législative, elle est largement aussi importante que la présidentielle, même si les médias ne se préoccuppent que de cette dernière.
Nous devons populariser notre programme dès maintenant.

Bien sûr la campagne présidentielle sera importante, mais l’essentiel pour nous devra être de montrer dans une campagne UNITAIRE le sérieux de nos propositions pour une France et un monde plus justes.

Je suis navré de voir tant d’énergie déployée pour vanter la supériorité de tel ou telle Gugusse ou Gugussette, comme si c’était savon ou savonnette. Je suis encore plus navré de le voir faire en dénigrant les autres, à l’estomac, sans arguments, avec juste des imprécations comme "j’en veux pas", "croyez-moi, ma bonne dame, ça passera pas", "ils n’en veulent pas" ou pire "tout ce qui vient d’un parti est mauvais".

Je suis navré d’entendre parler de "primaires", sans le moindre esprit critique sur sur les dérives qui leur sont liées, sans la moindre précision sur leur fonctionnement concret.
Favorisent-elles autre chose que "les gros" ?
N’entravent-elles pas le débat sur le programme, au profit de la personnalisation outrancière ? Ne favorisent-elles pas la pipolisation ?
Qui les organise ? Comment assure-t-on l’égalité des candidats ? Comment se fait la précampagne ? Qui la paye ?
Quel est le corps électoral ? Doit-on aller voter en voiture dans la grande ville du coin ? Doit-on maitriser internet ? Comment touche-t-on les citoyens hors des petits cercles que nous connaissons bien ?
Quelle représentativité supplémentaire ?
Comment vote-t-on ? Où vote-t-on ? Qui dépouille ?
Le temps de trouver des réponses satisfaisantes à ces questions sera du temps où nous ne parlerons pas de l’urgence d’un programme qui en appelle à la raison, comme nous avons su le faire pour le référendum.

A l’UMP ou au PS, et dans les médias dominants, beaucoup réclament des primaires et évacuent toutes ces questions. Nous savons bien pourquoi. Pour eux il s’agit de faire un premier show médiatique en plus de la campagne officielle. Mais ne nous leurrons pas. Si nous en faisions, nos primaires ne SERAIENT PAS TELEVISEES, pas plus que ne l’ont été les forums sociaux ou notre campagne référendaire. La campagne du NON ne s’est pas gagnée à la télé.

J’ai l’impression que nous sommes en train de tomber dans le piège du présidentialisme que nous dénonçons.

Parlons des vrais problèmes et des solutions que nous proposons.

Jean-François

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