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De Ségolène à Sarko, le mouvement du balancier

Publie le lundi 5 février 2007 par Open-Publishing
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1. La presse et le passage à tabac de Ségolène

Quelque responsabilité que Ségolène ait sans doute mise à suciter les coups, il nous apparaît aussi qu’elle a très objectivement été passée à tabac de manière unitaire et méthodique par une presse renchérissant sur toutes les critiques, les plus petites, venues de l’UMP ; opération bien menée, trouvant des horreurs dans des vétilles d’où il ressortait bien sûr qu’elle ne pouvait pas être présidente. De là, beaucoup en on déduit, même chez ses supporters, que la messe était dite et qu’elle était finie.

2. Le retour du balancier vers l’UMP

C’était néanmoins en même temps ignorer les lois supérieures et mystérieuses du "balancier". On aurait dû par principe s’attendre à un retour de l’histoire en forme de boomerang, personne ne l’a soupçonné.

Le tournant, son signe, s’est pourtant brutalement présenté la semaine dernière avec la gaffe du Président Chirac sur l’Iran (on se rappelle que la série des gaffes supposées de Ségolène avait commencé avec l’Iran). Pour ce qu’il a dit, lui, si elle-même en avait exprimé le dixième, Ségolène eût été "ravagée" par une cohorte de centurions (ainsi qu’on écrit en sous-titrage dans les péplums américains), son corps eût été dépecé, ses abattis jetés aux coins de l’hexagone.

Or voilà que, par l’inversion du sort qu’on évoque, L’UMP va recevoir peut-être maintenant la queue, voire l’oeil, de l’ouragan, Il y a là, disons-le, une forme classique, presque marrante, de justice immanente. C’est à Sarko d’encaisser en premier. Il est la personne désignée. Un certain nombre d’éléments volants lui sont arrivés qui sont déjà connus : l’accusation de confondre les moyens du candidat et ceux du ministre, le scooter du fiston, les RG en général, les flics dans le quartier de son QG, Van Ruymbeck, etc.

3. Pour la qualité de l’image : Les comités d’accueil de Nicolas

Sarko se défend d’avoir donné des ordres à sa police. La preuve qu’il n’en donne pas dans des choses semblables est que sa police est toujours là, rue d’Enghien, la rue maintenant la plus défendue de tout Paris, nettoyable commodément au lance-flamme si une manif imprudente s’y hasardait.

Serait-elle seulement accueillante à un visiteur inattendu de l’UMP ? T’as vu l’immeuble ? : superbe ! T’as vu les calicots ? : visibles. T’as vu les hôtesses à l’accueil ? : Ach ! joufflues ! Ces nanas bien nourries, 1,90m, 100kg, cheveux ras, lunettes noires, n’ont aucune chance certes de concourir pour miss France, mais chaque établissement a son style ! Celles-là du moins ne souffrent pas d’anorexie !

Le candidat Sarko sur ce point en étonne encore plus d’un, mais pas la presse. Nous, on aurait préféré des blondes classiques, il y en existe une agence réputée dans Paris. Enfin on dit ça pour causer, puisqu’on n’est pas invité n’étant pas de l’UMP !

4. Les petites gaffes collatérales de l’UMP

Nul ne peut donc assurer à ce stade que Sarko ne surmontera pas aisément l’épreuve. La presse ne fera à son égard aucun excès déontologique contraire aux intérêts du MEDEF.

Il n’en demeure pas moins que l’erreur déstabilisatrice grave peut venir de l’intérieur et de l’extérieur. On ne sait !

Villepin ne vient-il pas de déclarer, dans un morceau de bravitude, que le gouvernement a baissé le chômage de 1 % pour cette année (ce qui à ce rythme laisse 8 ans pour réduire l’intégralité du problème) : Ca remue pas les Français !

Chirac n’engage-t-il pas une réforme de la Constitution pour y inscrire l’abolition de la peine de mort, alors que tout le monde voudrait y voir prioritairement inscrit le droit à un boulot et à un logement : Mais les Français ne dramatisent pas non plus !

De quoi Sarko aurait-il peur ?

5. Horizon hypothétique

Eh bien, on le sent, on le rêve, on l’espère. Car nous, franchement, on a envie de rigoler ! Eh bien, quelque chose nous dit que cette élection ne va pas se faire comme prévu. Tiens, dès à présent, on souhaiterait que le président en recule l’échéance de trois ou de six mois.

Il faudrait quoi ? Y a pas eu hier une signe aussi dans les banlieues ? De toute façon, on peut très bien concevoir encore autre chose.

L’essentiel, on l’a dit, dans cette pseudo-démocratie, c’est de pousser la rigolade jusqu’à son meilleur terme.

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