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COLOMBIE : Les conflits sociaux s’intensifient

Publie le vendredi 24 octobre 2008 par Open-Publishing

COLOMBIE : Les conflits sociaux s’intensifient

* La Justice en Grève : 34.000 travailleurs du secteur colombien de la Justice ont commencé début septembre une grève nationale indéfinie pour réclamer un rééquilibrage des salaires (prévu par la loi 4 de 1992) et le respect de l’indépendance de la Justice. En savoir plus

* La Grève des Coupeurs de canne à sucre : Depuis le 15 septembre 2008, près de 18.000 travailleurs des entreprises sucrières du Valle del Cauca ont arrêté le travail : Ils exigent des salaires et des conditions de travail décents, et surtout, la fin des pseudo-coopératives de travail associé. En savoir plus

* La Minga de Résistance Indigène et Populaire : Depuis le samedi 11 octobre, les indigènes colombiens ont commencé une marche nationale de résistance. Dans toutes les régions du pays, ils se mobilisent en affirmant : "Que l’Etat d’Exception n’éteigne pas la voix des peuples et le cri de la mère terre". En savoir plus

* L’état de "commotion intérieure" (Etat d’exception) a été décrété par le président Uribe le jeudi 9 octobre. En savoir plus.

* 23 octobre 2008 :Le mouvement syndical répond par une Grève Nationale de 24h à l’appel de la CUT (Centrale Unitaire des Travailleurs) et des organisations sociales et politiques d’opposition pour manifester le rejet à l’état d’exception décrété par le gouvernement. en savoir plus.

Alors que les conflits sociaux se multiplient et s’amplifient dans le pays, le gouvernement colombien répond par des balles et des arrestations arbitraires à l’exigence de justice sociale et de démocratie.

La Coordination Populaire Colombienne à Paris appelle, en France et en Europe, les organisations syndicales, les partis politiques et les mouvements associatifs à se prononcer vivement contre l’état d’exception décrété par le gouvernement colombien le 9 octobre 2008.

Elle les appelle également à exiger de ce gouvernement qu’il ordonne aux forces armées et aux forces de police de cesser immédiatement la répression brutale qu’elles exercent contre le mouvement indigène, les communautés afro-colombiennes, les paysans et le mouvement syndical.

Au lieu d’engager de véritables négociations, le gouvernement de Mr Uribe Vélez stigmatise toute protestation et criminalise l’ensemble des mouvements en évoquant une soi-disant « infiltration des FARC ». La CPCP invite à condamner la permanente utilisation du prétexte de la lutte contre le terrorisme pour réprimer le mouvement social colombien.

Alors que l’Union Européenne a honteusement accepté le 13 octobre 2008 de continuer à négocier avec la Colombie un accord bilatéral d’association commerciale, la CPCP rappelle que les mobilisations des indigènes, des coupeurs de canne à sucre, des employés des services publics colombiens rejettent les politiques néolibérales qui n’ont fait que favoriser les intérêts des multinationales au détriment des peuples.

La CPCP est solidaire de ces luttes et appelle l’opinion publique de France et d’Europe à une forte mobilisation :

* Non à l’état d’exception en Colombie !
* Non à la criminalisation des mouvements sociaux colombiens !
* Arrêt des assassinats des dirigeants syndicaux et sociaux !
* Respect de la démocratie et du droit à la vie !

CPCP - Paris, 23 octobre 2008
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