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Amiante : 6 dockers en grève de la faim depuis 16 jours ! Ne laissons pas faire !

Publie le vendredi 26 janvier 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

Les patrons, après avoir empoisonné les ouvriers en connaissance de cause depuis 1890, les privent d’une indemnisation correcte et leur font payer la grève de 1992 ( 100 jours de grève)

Le gouvernement à la solde du MEDEF s’empresse de réduire encore leurs droits

Ils se battent et font la grève de la faim depuis plus de 16 jours

Signez la pétition jointe, faites signer des élus, et transmettez d’urgence comme indiqué ci-après

SOLIDARITE et RESISTANCES !

P. Bardet


 je mets aussi en copie la plainte fondamentale de l’ANDEVA (37 pages !)
 ci-dessous une lettre de l’ANDEVA à Xavier Bertrand ; à noter que le "faible nombre de jour travaillés" s’explique par les 100 jours de grève lors de la dernière année d’activité au port (explication de Louis, mardi)


Chers Amis,

Louis, François, Georges, Jean-Noel, Jean-Pierre et Patrick entament aujourd’hui leur 16ème jour de grève de la faim.

Plus que jamais, ils ont besoin de votre soutien.

Merci à vous pour vos messages et lettres de solidarité.

Nous vous invitons à continuer à diffuser l’information la plus large possible afin de relayer leur combat.

Plusieurs pistes :

 signer la pétition jointe

 faire signer la pétition par le maximum d’élus (en renvoyant la motion signée)

 envoyer des lettres de soutien de vos structures (associations, syndicat, etc.)

 inviter les élus à des actions (cf. lettre au 1er ministre des parlementaires verts, question au gouvernement de Bocquet, etc.)

 Mobilisation de vos contact dans la presse

Il y a urgence. Merci de votre mobilisation et de votre soutien.

Stephen

PS : Les documents peuvent etre adressés à BES (coordonnées ci dessous) ou à l’ARDEVA (coordonnées en bas de la motion de soutien des élus)

Bois Environnement Services
1, rue Joseph Flipo
59210 COUDEKERQUE-BRANCHE
Fax : 03 28 58 96 10
e-mail : ass.bes@wanadoo.fr -


Le Président

Monsieur Xavier Bertrand

Ministre de la Santé et des Solidarités

Et Monsieur Philippe Bas

Ministre délégué à la Sécurité sociale

14, avenue Duquesne

75007 PARIS 07 SP

Vincennes, le 24 janvier 2007

Messieurs les ministres,

Nous nous permettons de vous saisir en urgence de la questions des ex-dockers intermittents du port de Dunkerque, en grève de la faim depuis 13 jours maintenant, pour protester contre le mode de calcul de leur allocation de cessation d’activité des travailleurs de l’amiante qu’ils estiment non conforme aux dispositions légales et réglementaires.

Ils ont raison et leur demande est parfaitement justifiée !

Nous en apportons la démonstration dans la note jointe en annexe, rédigée par notre Vice-Président, Michel Parigot, par ailleurs chercheur en mathématiques à l’Université de Jussieu. Au terme de son analyse de la formule de calcul du montant de l’allocation, définie par la lettre ministérielle du 30 janvier 2001, il apparaît clairement que celle-ci comporte une erreur manifeste de raisonnement et que, par conséquent, elle ne respecte évidemment pas les dispositions réglementaires définies dans le décret du 29 mars 1999, décret pris en application de la loi de financement de la Sécurité sociale du 23 décembre 1998.

L’erreur transcrite par la lettre ministérielle de janvier 2001 porte sur le fait suivant : la formule de calcul considère que le nombre de jours théoriquement travaillés par les dockers sur une année s’élève à 365. Ceci n’est pas exact, comme le montre d’ailleurs les calculs effectués en 1992 par la caisse de compensation. La base de calcul pour déterminer le nombre de jours travaillés sur une année ne s’élève pas à 365 mais à 313. Cette base de calcul exclut les 52 dimanches d’une année.

Une autre manière de présenter l’erreur de raisonnement de la lettre ministérielle revient à considérer que, dès lors que le calcul du salaire mensuel s’effectue au prorata des rémunérations journalières, il convient également de tenir compte des dimanches au prorata. Ceci n’est pas le cas ici puisque, quel que soit le nombre de jours travaillés sur une année, les 52 dimanche de l’année sont inclus dans le calcul.

De ce fait, plus le nombre de jours effectivement travaillés est faible, plus l’erreur est importante. C’est la raison pour laquelle, la majorité des dockers des autres ports français n’a pas contesté ce mode de calcul puisque, totalisant un nombre important de jours travaillés par an, l’erreur les concernant est imperceptible. En revanche, en raison de la situation sociale conflictuelle sur le port de Dunkerque, le nombre de jours travaillés étant très faible, la différence est importante et justifie pleinement le sentiment d’injustice des ex-dockers intermittents.

Nous ne comprenons pas qu’il faille en arriver à une grève de la faim des bénéficiaires pour tenter de se faire entendre, alors qu’une démonstration de cette erreur a été présentée par Pierre Pluta, Président de notre association régionale, à de nombreuses reprises, tant en préfecture de Dunkerque, qu’aux services de la Cram du Nord-Pas-de-Calais, qu’à vos propres cabinets ministériels et ceci sans qu’elle ne soit contestée.

Nous ne comprenons pas non plus qu’en 1992, la caisse de compensation ait remis aux dockers concernés leur attestation de salaires pour la déclaration de revenus calculés avec la bonne formule et que, 15 ans après, le même organisme remette à la Cram un calcul différent pour la détermination du montant de leur allocation. Ce comportement administratif à l’honnêteté douteuse ne peut qu’exaspérer les bénéficiaires, qui rappelons-le sont des victimes de l’amiante.

En conséquence, nous vous demandons instamment de reconsidérer ce dossier et d’intervenir au plus vite en rectifiant cette formule erronée. Dans l’affaire de l’amiante, les pouvoirs publics ont commis suffisamment d’erreurs gravissimes par le passé pour, qu’aujourd’hui, ne viennent pas s’ajouter des erreurs administratives pénalisant les victimes dans leurs droits.

Nous restons à votre disposition pour vous apporter toutes les précisions que vous souhaitez et dans l’attente de votre intervention, nous vous prions d’agréer, Messieurs les ministres, l’expression de notre considération.

François DESRIAUX


URGENT ! AGISSEZ !!!

pétition à faire signer autour de vous
motion à faire signer par des élus
plainte fondamentale
motion individuelle ou association, syndicat, etc...
en 2005, déjà...ils avaient fait une grève de la faim
article de l’Humanité du 22 janvier 2007

journal local http://www.deltafm.fr/actu/actu.asp?id=8723

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