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17 décembre journée mondiale contre les violences faites aux travailleuSEs du sexe

Publie le samedi 8 décembre 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

17 Décembre, Journée Internationale contre les Violences faites aux TravailleuSEs du sexe

Ne détournez pas la tête : la violence contre les travailleuSEs du sexe n’est jamais acceptable !

En soutien de touTEs ceLLES qui ont subi ces violences, nous ci-dessous demandons que la violence contre les travailleuSEs du sexe soit reconnue et sanctionnée comme un crime.

Nous demandons que les travailleuSEs du sexe comme n’importe qui d’autre, puissent être protégéEs à égalité par les Etats.

Apportez votre soutien en signant :
http://www.petitiononline.com/swan1...

Réseau de Soutien aux Droits des TravailleuSEs du Sexe en Asie Centrale et Europe Centrale et de l’Est.

17 December, International Day to End Violence against Sex
Workers

Don’t turn your head : violence against sex workers is
never acceptable !

In support of all those who have experienced violence we
the undersigned demand that violence against sex workers
must be recognised and sanctioned as a crime.

We demand that all sex workers, like anyone else, be
equally protected by the state.

Give your support at :
http://www.PetitionOnline.com/swan1...

Sex Workers Rights Advocacy Network in
Central and Eastern Europe and Central Asia

Messages

  • e Monde.fr : Lâchez-nous la chatte, léchez-nous tranquilles ! contre le projet Sarkozy

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-297101,0.html

    ne étrange ambiance de bal masqué. Des loups de carnaval, des masques blancs, de Halloween ou de chirurgien. Parfois, une écharpe dissimule jusqu’à la dernière mèche de cheveux. Plusieurs centaines de femmes, d’hommes, de travestis se sont rassemblés, mardi 5 novembre à la tombée du jour, devant le Sénat, /"pour les droits de toutes les personnes prostituées"./ Il y a presque autant de journalistes, des télévisions du monde entier. Et des badauds souvent médusés.

    *"LÉCHEZ-NOUS TRANQUILLES"*

    A l’origine de cette manifestation exceptionnelle, la première d’ampleur nationale depuis 1975, le projet de loi sur la sécurité intérieure de Nicolas Sarkozy, qui transforme le racolage en délit./ "Sarkozy, gigolo, tu fais bander les fachos"/, lit-on sur une banderole. Ou encore, dans une version plus hard : /"Lâchez-nous la chatte, léchez-nous tranquilles"./ Les slogans –/"Sarko, t’es foutu, les putes sont dans la rue"/ – ne seront pas chantés longtemps, par manque d’habitude sans doute. A l’appel de trois collectifs de prostituées (Collectif des prostituées de Paris, Hetaira en colère, France Prostitution), des associations Cabiria, Pastt, Act Up, et des Verts parisiens, les manifestants, soutenus par diverses associations de défense des droits de l’homme (LDH, MRAP, Gisti), sont venus en car depuis Toulouse, Marseille, Rennes, Angers, Nantes, Lille, Metz/.../

    /"C’est une communauté fragile et divisée dont on pensait qu’elle ne pourrait pas se mobiliser. Aujourd’hui, c’est un premier geste politique"/, souligne Claire Carthonnet, porte-parole des prostituées lyonnaises, qui reconnaît qu’il n’a pas été facile de mobiliser. Les jeunes étrangères sans papiers, tenues par les réseaux de proxénètes, ne sont pas de la manif. On note même une certaine animosité à leur encontre, de la part des prostituées dites "traditionnelles" – auxquelles se sont jointes quelques Africaines en situation régulière. /"Elles travaillent salement, laissent le préservatif par terre. C’est à cause d’elles qu’on va subir le projet Sarkozy", /assure une jeune femme qui travaille rue Saint-Denis.

    /"Six mois de prison pour racolage ! Est-ce qu’on a tué, volé ? /s’énerve, derrière son masque de Chat botté, Caroline, 45 ans, prostituée depuis trente ans. C’est écœurant ! On demande rien, on veut juste être libres !" Il y a aussi la peur de perdre, du jour au lendemain, un /"gagne-pain" /qu’elles jugent irremplaçable. Une Camerounaise, /"esthéticienne, au chômage depuis deux ans"/, veut continuer à travailler – dans le bois de Vincennes – pour élever ses /"deux filles". "En ce moment, tous les jours, on nous envoie la camionnette à la fourrière"/, s’indigne-t-elle./ "Qui est plus dangereux dans un couple ? Une prostituée ou une maîtresse qui va vous prendre la retraite ?"/ demande une "professionnelle" à un jeune homme, amusé.

    *

    "LAISSEZ-NOUS NOS FILLES"

    *

    Solidaire, une poignée de commerçants de la rue Joubert (Paris 9e) tiennent une banderole /"Laissez-nous nos filles". "Si on les empêche de travailler, elles font quoi ? Et moi, je ferme boutique ?"/interroge Patrick, patron de bar. D’autres femmes réclament des droits sociaux. Ne paient-elles pas des impôts ? La plupart tiennent le même discours : elles n’ont /"pas de rabatteur"/.

    Les caméras se ruent vers les rares élus politiques : Noël Mamère et Yves Cochet pour les Verts et, côté PCF, la présidente du groupe communiste au Sénat, Nicole Borvo, auteur d’une proposition de loi visant à supprimer le délit de racolage, et la référence, dans le projet de loi Sarkozy, à la /"tenue vestimentaire"/ ou à l’/"attitude"/./ "Il faut bien qu’on soit un peu sexy. Si j’y vais comme ça, c’est pas la peine !"/ ironise une jeune femme, en désignant son jean et son anorak rouge. Les socialistes ne sont pas là, mais le groupe PS du Sénat reçoit une délégation. A la sortie, Claire Carthonnet s’empare du haut-parleur : /"La droite, l’UMP a refusé de nous recevoir."/ La foule s’indigne. Certaines prostituées s’en vont reprendre le travail. D’autres sont attablées dans un café, face au Sénat. Le masque relevé sur les cheveux.

    *Clarisse Fabre et Pascale Krémer*


    *Ce que prévoit le projet de loi*

    Le projet de loi sur la sécurité intérieure, qui sera bientôt examiné au Sénat, transforme la contravention de racolage en un délit passible de six mois de prison et de 3 750 euros d’amende. La nouvelle définition du racolage permettra de poursuivre aussi bien le racolage passif que le racolage actif. Les clients de prostitué(e)s présentant une /"particulière vulnérabilité" /pourront être poursuivis, comme le sont déjà les clients de mineur(e)s : ils seront passibles des mêmes peines (trois ans de prison, 45 000 euros d’amende). La carte de séjour temporaire pourra être retirée à l’étranger qui s’est rendu coupable de racolage ou de proxénétisme. Une autorisation provisoire de séjour pourra être attribuée à l’étranger qui dépose plainte ou témoigne contre son proxénète. En commission des lois, le 30 octobre, les sénateurs ont complété le texte, reprenant la proposition de loi sur l’esclavage moderne adoptée par les députés en 2002 afin de mieux s’attaquer aux réseaux, et accordant une carte de résident aux étrangers qui dénoncent leur proxénète en cas de condamnation définitive de ce dernier.

  • Texte de la pétition traduit :

    A l’attention des Etats et de leurs institutions,

    Cas 1 : Une jeune femme ayant subi un viol collectif, elle a rapporté ce
    viol auprès de la police, la plainte a été enregistrée mais il n’y a eu
    aucune investigation, ni charge ni rien, au moment de cet événement elle
    était connue dans le secteur pour des faits de prostitution.

    Cas 2 : Après avoir avoir donné son accord en échange de sexualité
    contre des faveurs elle a été emmenée dans un endroit éloigné par un
    client, battue et volée. Parce que cette personne est transgenre elle
    avait peur d’aller vers la police car elle avait déjà été abusée par
    eux dans le passé.

    Cas 3 : Une femme a été arrêtée par la police qui cherchait son argent
    et ont trouvé 5 préservatifs. La police a détenu cette femme sur la
    suspiscion qu’elle travaillait en tant que prostituée.

    La Déclaration Universelle des Droits Humains de 1948 établit que : "Nul
    ne doit être soumis à la torture, ou à des traitements et punissements
    cruels, inhumains et dégradants" (Article 5), et que : "Tous sont égaux
    devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la
    loi" (Article 7).

    Les brutalités, les violences sexuelles, la corruption, les abus de la
    police - les travailleuSEs du sexe expérimentent des niveaux plus élevés
    que d’autres personnes de ce type de violence et criminalité.

    La stigmatisation des travailleuSEs du sexe par la société et les
    pouvoirs publics signifie que de tels violences et criminalité sont
    souvent considérées comme normales, et comme une part de la vie et du
    travail d’unE travailleuSE du sexe.

    17 décembre Journée internationale pour mettre fin à la violence à
    l’égard des TravailleuSEs du sexe : Ne pas tourner la tête : la violence
    contre les travailleuses du sexe n’est jamais acceptable !

    En raison de la violence contre les travailleuSEs du sexe des milliers de
    pères, mères, soeurs, frères, maris et femmes, partenaires et amis
    souffrent.

    En soutien de touTEs ceLLES qui ont connu la violence, nous les personnes
    soussignés demandons que la violence contre les travailleuSEs du sexe doit
    être reconnue et sanctionnée comme un crime.

    Nous exigeons que touTEs les travailleuSEs du sexe, à l’instar de toute
    autre personne, bénéficie à égalité de la même protection par l’Etat.

    Cordialement,

    http://www.petitiononline.com/swan15/petition.html

    • Travailleurs, Travailleuses du sexe ! comme si un travail pouvait avoir comme nom une partie du corps, derrière toute cette sémantique il y a l’industrie du sexe cotée en bourse !

      Par contre, je suis pour une véritable mobilisation politique quand des putes se font maltraitrer et que la police ferme les yeux !

      Boris

    • Non désolée boris je ne côte pas mon cul en bourse.
      En revanche le terme de travailleur du sexe, s’il est certes peut être mal traduit en français avait pour origine sex worker et avait pour but de prendre en compte toutes les formes de travail sans exclure. En anglais l’idée de sex ne se résume pas à une partie du corps mais prend en compte la sexualité dans son ensemble avec l’aspect intellectuel que ça implique. C’est également un terme qui permet d’envisager une ouverture de droits via la reconnaissance de notre activité et sort de la logique infantilisante qui fait de nous des inadaptées sociales.

      Zezetta, prostituée.