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200.000 lycéens restent mobilisés, et ont manifesté dans toute la France
Publie le mardi 8 mars 2005 par Open-Publishing2 commentaires

de Jean-Marie Godard
Les lycéens restent mobilisés. Quelque 200.000 d’entre-eux, selon les organisateurs, ont à nouveau manifesté mardi dans toute la France pour exiger le retrait du projet de loi d’orientation sur l’Ecole. Des incidents ont eu lieu dans plusieurs villes, dont Paris où le cortège était moins fourni que lors de la dernière grande manifestation du 15 février dans la capitale.
Mardi en début de soirée, le ministère de l’Intérieur ne fournissait aucun bilan national de la participation à cette journée.
Forts de ce qu’ils considèrent comme un succès, les syndicats lycéens FIDL et UNL ajoutent désormais des revendications quantitatives à leurs exigences du retrait du projet de loi adopté le 2 mars à l’Assemblée nationale et qui doit être examiné au Sénat le 15 mars.
L’Union nationale lycéenne exige ainsi la création de 90.000 postes d’enseignants et d’encadrement dans le second degré, tandis que la Fédération indépendante et démocratique lycéenne réclame un « plan d’urgence pour l’Education » d’un milliard d’euros.
Selon les chiffres de la police, le plus gros défilé de la journée a eu lieu à Toulouse avec près de 11.000 personnes qui ont manifesté sans incidents dans une ambiance bon enfant.
« La loi Fillon nuit gravement à l’éducation », « Ecole libérale = école inégale » , « Touche pas à mon bahut », « Lycéens en danger, on veut tout nous supprimer », « Réforme Fillon, mauvais engrais pour notre culture », pouvait-on lire parmi les banderoles ou pancartes faites de bric et de broc, coloriées aux feutres.
A Paris, la police a compté 9.000 manifestants (contre plus de 30.000 le 15 février) et les organisateurs entre 40.000 et 50.000 dans une ambiance autrement plus tendue.
Partis de la place de la République vers 15h, les manifestants ont défilé jusqu’aux abords de la gare d’Austerlitz où les organisateurs comme la police ont décidé d’appeler prématurément à la dispersion vers 16h30 en raison de la présence en nombre de jeunes casseurs.
Initialement, les lycéens devaient poursuivre leur marche jusqu’à la place Denfert-Rochereau. Le défilé a été émaillé d’incidents en tête du cortège. Plusieurs centaines de jeunes fauteurs de troubles évoluant en bandes, certains le visage masqué par des capuches et des écharpes, ont racketté des lycéens, agressés des journalistes, jeté des projectiles sur les CRS et brisé quelques vitrines.
Les casseurs se sont également heurtés à plusieurs reprises au service d’ordre syndical de la CGT et de l’UNSA venu en renfort justement pour canaliser les débordements.
Selon la préfecture de police, huit personnes ont été interpellées et les pompiers ont dû intervenir à quatorze reprises pour soigner des blessés légers. Une photographe a été blessée et son matériel volé.
Ailleurs en France, la police a comptabilisé 7.000 manifestants à Bordeaux, 6.000 à Lille, 5.000 à Nancy et Grenoble, 4.500 à Strasbourg, 4.200 à Rennes, 4.000 à Nantes, 2.800 à Quimper, plus de 2.000 à Brest et à Saint-Brieuc, 2.000 à Tours, 1.500 à Rouen, 1.200 à Vannes, 1.000 à Lorient, Dunkerque et Arras, 800 au Havre ou encore 450 à Saint-Malo.
A Marseille, 3.000 lycéens selon la police, 10.000 selon les organisateurs, ont défilé en portant des banderoles sur lesquelles ont pouvait lire, « Sauvons l’éducation, réagissons ! » ou encore « Fuyons Fillon ».
Comme dans la capitale, des incidents se sont produits en fin de manifestation
entre une centaine de personnes et les CRS épaulés par des policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC).
A Saint-Omer, le faible nombre de manifestants (400 selon la police), n’a pas empêché non plus les débordements, avec des vitrines brisées dans le centre ville et plusieurs interpellations.
Déterminés à poursuivre le mouvement, l’UNL et la FIDL appellent les lycéens à se joindre aux défilés prévus jeudi à l’occasion de la journée de mobilisation interprofessionnelle pour la défense des 35 heures, des salaires, de l’emploi et du code du travail.
Et les organisations lycéennes n’excluent pas d’appeler à une nouvelle journée de manifestations le 15 mars dans tout le pays à l’occasion de l’examen du
projet de loi au Sénat. (AP)
Messages
1. > 200.000 lycéens restent mobilisés, ont à nouveau manifesté mardi dans toute la France, 9 mars 2005, 10:38
Le gouvernement s’en fiche.
A quand la désobéissance ?
2. > 200.000 lycéens restent mobilisés, ont à nouveau manifesté mardi dans toute la France, 17 mars 2005, 19:52
bonjour je me prénome jean brouille